MAFIOSO
Tamasa vient de sortir en même temps qu’EDOUARD ET CAROLINE le passionnant MAFIOSO. C’est à cause de mon texte sur ce blog qu’ils ont acquis ce film inédit et voilà ce que j’écrivais : « MAFIOSO fait pourtant partie du catalogue de Studio Canal qui pour d’obscures raisons semble vouloir s’obstiner à ne pas le sortir, peut-être pour privilégier leur série MAFIOSA. Plus certainement parce qu’ils doivent penser que le cinéma italien n’est plus du tout à la mode et que ce film, un sommet pourtant, est totalement inconnu. Pourtant le film est archi-défendu par Martin Scorsese. Aux USA, en Zone 1, Criterion en a sorti une splendide édition. On retrouve tout au long de MAFIOSO cette intelligence caustique, ce regard légèrement détaché, ce sens de la narration s’appuyant sur une très forte culture, qui fait le prix, l’originalité des meilleurs films de Lattuada. Qui leur permet de transcender les genres auxquels ils semblent appartenir : le mélodrame paysan (LA LUPA), le film à costumes (LE MOULIN DU PÔ), la comédie (LE MANTEAU, DEVINE QUI VIENT DÎNER). Le ton de MAFIOSO est tranquille, imperturbable, aussi éloigné des dénonciations à la Francesco Rosi que de ces comédies de mœurs qui inspirèrent des chefs d’œuvre à Germi. Le terrain semble balisé et pourtant, peu à peu, le sol semble se dérober sous les pieds d’Alberto Sordi (un Sordi épuré, étonnant, sans pittoresque) et il se trouve happé dans une sorte d’engrenage impitoyable, une mécanique qu’on ne peut arrêter et qui le transforme en un tueur à gages anonyme. Comme le remarque Jacques Lourcelles : « Le scénario volontairement peu foisonnant, peu « italien » en ce sens auquel ont collaboré quatre noms prestigieux (Age, Scarpelli, Marco Ferreri, Rafael Azcona), est d’une audace extrême et presque incroyable. Jusqu’au bout, on attend quelque pirouette, quelque retournement qui atténuerait la cruauté du propos… Le style glacial et distancié de Lattuada (un réalisateur qui ne s’approche du sujet que lorsque celui-ci est intensément érotique) sert admirablement l’audace insolite du récit. » Il nous, vous, reste à faire campagne auprès de Studio Canal. » C’est fait à vous de jouer.
TOUR D’EUROPE
Signalons également le coffret John Schlesinger. J’ai revu DARLING, film en fin de compte assez noir, portrait au vitriol d’une jeune arriviste qui passe à coté de tout ce qui est important. Julie Christie est bien à croquer mais c’est Dirk Bogarde qui vole le film.
Je n’ai pas encore ouvert le coffret consacré à Peter Sellers qui comprend APRÈS MOI LE DÉLUGE, comédie un peu réactionnaire de John Boulting et qui patine en fin de course mais contient un portrait boyautant d’un syndicaliste tyrannique joué par Peter Sellers, qui bloque tout dans l’usine. Il justifie à lui seul la vision du film qui aurait influencé une chanson des Pink Floyd. SOUS LE PLUS PETIT CHAPITEAU DU MONDE de Basil Dearden raconte comment un jeune couple hérite d’un cinéma pourri, Le Bijou, avec un personnel totalement incompétent parmi lesquels Sellers, bien sûr, et Margareth Rutherford. C’est souvent drôle, un peu étriqué et si l’on est touché par cet hymne au cinéma, on se dit que le scénario aurait pu être plus exigeant. Je n’ai pas vu le troisième, LE PARADIS DES MONTE-EN-L’AIR de Robert Day.
SND vient de sortir L’AMOUR À CHEVAL de Pasquale Festa Campanile que les amateurs de Catherine Spaak ne doivent manquer sous aucun prétexte. Elle incarne une jeune veuve qui s’aperçoit que son mari l’a copieusement trompée et qu’il organisait dans une garçonnière luxueuse des parties fines avec un peu de SM. Découvrant ce monde et ces pratiques, elle décide de les explorer jusqu’à ce qu’elle rencontre Jean-Louis Trintignant. Leurs scènes sont parmi les meilleures de cette comédie plaisante, tournée assez superficiellement (zooms, recadrages discutables) mais avec un bon rythme. Catherine Spaak, très jolie, qui passe à travers toutes ces péripéties avec une placidité souriante, y est souvent assez déshabillée, en petite culotte plutôt que nue et le plan final qui la voit à cheval sur Trintignant dégage une bonne humeur, un érotisme bon enfant. J’avais beaucoup aimé de Festa Campanile LES VOIES BLANCHES sur le monde des castrats, voire UNE VIERGE POUR LE PRINCE, pourtant plus inégal. Sa dernière partie de carrière après MA FEMME EST UN VIOLON, fut assez décevante.
Autre film qu’il me reste à voir, ÂMES PERDUES du grand Dino Risi. Et la sortie du dernier Bellocchio me pousse à redire toute l’admiration que j’ai pour le magnifique VINCERE et pour BUONGIORNO, NOTTE. Michel Ciment me disait que Bellocchio était de tous les cinéastes de sa génération, celui qui avait gardé le plus de force, le plus de talent, le plus d’énergie créatrice.
Ballantrae réclame qu’on parle davantage des films de l’Est. Tout à fait d’accord. Je recommande chaudement LE DÉPART de Skolimowski avec sa magnifique partition de jazz, UN ÉTÉ CAPRICIEUX de Jiri Menzel qui m’avait beaucoup touché. Il y avait une grâce malicieuse, tendre, funambulesque, à la fois légère et farceuse, marque des meilleurs Menzel. Autres titres, tous de Vaclav Vorticek : MONSIEUR VOUS ÊTES VEUVE, farce noire et absurde sur le roi Rosebud IV où Iva Janzurovà joue trois rôles, où l’on peut admirer la Bardo tchèque, Olga Schoberovà ; COMMENT NOYER LE DOCTEUR MRACEK, autre comédie de quiproquos ; et une parodie du film d’espionnage, FIN DE L’AGENT W4C. Je ne connais pas la CHRONIQUE MORAVE de Jasny.
Avant de passer à des classiques américains, je voudrais rappeler une comédie française qui fut très sous estimée et qui rappelait le cinéma de Risi et Monicelli, TRAVAIL D’ARABE de Christian Philibert. J’en ai déjà parlé, il y a longtemps mais n’ai eu aucun retour.
CLASSIQUES AMÉRICAINS
Je ne pouvais pas passer sous silence la sortie en Blu-ray de L’AVENTURIER DU RIO GRANDE de Robert Parrish et du BANDIT d’E.G. Ulmer (Sidonis), deux œuvres qu’on ne trouve pas aux Etats Unis. Tout comme les deux versions de RED RIVER/LA RIVIÈRE ROUGE (Wild Side). Ce sont deux chefs d’œuvre, deux films personnels, deux méditations sur l’identité, l’enracinement pour l’un, sur la possession, le rêve, le désir pour l’autre. Deux films profondément humanistes. Je ne vais pas redire mon admiration pour l’interprétation de Mitchum et d’Arthur Kennedy, pour la force des personnages féminins et le regard posé sur eux (ah, la scène sur les femmes de Vera Cruz, sur la solitude tellement pesante qu’on casse un objet pour exister). Superbe musique d’Alex North dans L’AVENTURIER et de Hershell Burke Gilbert (l’arrangeur de CARMEN JONES) dans le second.
Je ne pouvais pas ne pas mentionner les deux Fleischer sortis par Carlotta aussi en Blu-ray, deux titres majeurs, profondément personnels (Fleischer parvenait à investir des commandes et les faisait siennes de manière incroyablement organique) : LES INCONNUS DANS LA VILLE, première utilisation magistrale du Scope et L’ÉTRANGLEUR DE BOSTON, utilisation non moins magistrale du split screen. Dans les bonus, Friedkin parle vraiment du film mais les idées qu’il aurait voulu introduire l’auraient écarté de sa rigoureuse dramaturgie.
Restons parmi les policiers pour louer À 23 PAS DU MYSTÈRE (Sidonis) de mon cher Henry Hathaway, œuvre que j’ai un temps regardé avec condescendance. Avant de redécouvrir que la mise en scène faisait preuve de la même netteté tranchante, aiguë, que le découpage témoignait d’une rare rigueur. Le meurtre dans la cabine téléphonique traité en deux plans est un exemple parfait du laconisme visuel d’Hathaway qui va tout de suite à l’essentiel.
NEW YORK CONFIDENTIEL écrit et réalisé par Russel Rouse (Sidonis) vaut surtout par l’interprétation de Broderick Crawford et surtout de Richard Conte qui dans ce personnage de tueur devient l’archétype parfait du genre. La manière dont il liquide ses victimes, dont il les prend par surprise, mérite une longue étude. La modernité de son jeu, tout ce qu’il trimballe avec lui dans le moindre regard en font un des acteurs les plus représentatifs du genre. Cela dit, le film est minimaliste quant aux décors, quasi inexistants, à peine meublés, ultra fauché, ce qui lui permet d’aller vite mais sans grande invention visuelle.
Et j’ai aussi revu MIRAGE de Dmytryk, fort bon scénario de Peter Stone (très bien dialogué) qui contrairement à ce que nous écrivions dans 50 ANS ne s’arrête pas au premier tiers. La mort de Walter Mathau, qui brosse un détective privé débutant particulièrement inoubliable, survient beaucoup plus tard. La distribution ou brillent George Kennedy, Kevin McCarthy, Walter Abel, est d’ailleurs épatante. Et la conclusion, l’explication de tous ces mystères tient mieux le coup que je ne le pensais même si la confrontation finale où tout se boucle est plus statique, plus lourde, moins crédible que le reste du film. Fort beaux extérieurs new yorkais magnifiés par Joe Mac Donald le collaborateur attitré de Hathaway. Je me séparerai de Michael Rawls quant à la musique de Quincy Jone que j’ai trouvée plutôt banale.
Revu un petit film de SF découvert à Bruxelles, THE 4D MAN/L’HOMME EN 4 DIMENSIONS (Bach Films) qui recèle des moments intéressants en dépit d’un script traditionnel et prévisible et des dialogues faiblards. Les trucages montrant le héros traverser les murs ou voler une lettre dans une boîte, sont assez poétiques et la musique (de Ralph Carmichael), du jazz grand orchestre, assez surprenante dans ce genre de films. Certains la trouvent trop présente mais la plupart du temps, elle dynamise l’action. Les décors de laboratoire sont réduits à l’épure et le pseudo jargon scientifique fait sourire. Mais l’ensemble ne manque pas de charme et se révèle plutôt plaisant. On y voit Patty Duke très jeune dans une scène qui renvoie aux divers Frankenstein. Robert Lansing et surtout Lee Meriwether sont convaincants. James Congdon surjoue. C’est meilleur que THE BLOB et que DINOSAURUS (qui comportait une scène marrante), les deux autres opus du mystérieux Irvin Yeaworth Jr qui faisait des films religieux avant cette trilogie et s’y replongea par la suite, célébrant le redoutable Billy Graham.
MONTANA BELLE/LA FEMME AUX REVOLVERS (Editions Montparnasse) d’Allan Dwan avec Jane Russel commence pas trop mal, avec de jolis extérieurs, raccordant tant bien que mal sur le studio, mais le scénario à la fois inerte et absurde s’enlise assez vite. Tous les personnages rivalisent de sottise : Georges Brent dont tous les plans pour capturer les Dalton foirent et qui ne reconnaît pas Belle Star, les Dalton qui échouent dans toutes leurs attaques. Personne ne prend la moindre décision sensée durant tout le film. Les chansons de Jane Russell sont ordinaires. Forrest Tucker est celui qui s’en tire le mieux et Dwan signe un ou deux plans amusants durant la dernière attaque mais le reste s’apparente à la routine la plus paresseuse. Un seul mystère reste irrésolu. Qu’est ce qu’Howard Hughes a vu dans ce film qui le pousse à l’acheter, faisant faire un bénéfice aux studios Republic pour ne le sortir qu’après deux ou trois ans d’attente.
JAIL BAIT (Bach films) est une réalisation d’Edward Wood moins comiquement grotesque que les autres. C’est un petit polar banal avec quand même la scène d’opération la plus bâclée, la plus ellipsée de toute l’histoire du genre (et son résultat est ultra prévisible) : un gangster veut qu’on lui refasse le visage. Tout cela se déroule dans un appartement, sur un divan et c’est la sœur d’un des protagonistes qui assiste le chirurgien, son père (« tu as fait des études d’infirmière », lui rappelle-t-il avec beaucoup d’à propos). La maîtresse du gangster ? Lorella est jouée avec un certain panache par Théodora Thurman dont c’est le seul film (elle devint Miss Monitor à la radio). Les deux policiers, Lyle Talbot et… Steve Reeves (eh oui, c’est lui) inséparables, bénéficient des meilleurs dialogues.
EUREKA de Nicolas Roeg, écrit par Paul Mayesberg (qui fut critique à Movie), est une œuvre baroque qui mélange plusieurs genres, plusieurs styles, passe d’une histoire à la Jack London à une fable sur l’ascension sociale, à un film criminel sur la Mafia et un « courtroom drama ». Sans oublier un meurtre épouvantable (le film s’inspire d’un fait divers survenu en 1912) et une histoire d’amour passionnée et très sexuelle entre Rutger Hauer et Theresa Russell, actrice souvent étonnante qui est ici très déshabillée. Jean-Baptiste Thoret vante l’originalité du film, qui est indéniable mais loue un peu trop ces décalages qui témoignent plutôt que d’une maîtrise formelle (celle de Resnais et Fellini donnée en exemple), d’un goût abusif pour des effets redondants, emphatiques, explicatifs. Qui donnent au film un sérieux, un aspect solennel, sentencieux, satisfait de ses recherches (le fait que, comme le dit Thoret, les personnages ne sont jamais filmés à la bonne distance ne me semble devoir être porté au crédit de la mise en scène ; d’autres metteurs en scène – Walsh, Siegel – ont su communiquer ce désarroi, ce désordre de manière plus viscérale) qui le plombe. Ce qui est dommage car on y trouve des moments étonnants (un peu sollicités), une liberté de ton, un refus de se plier à des conventions psychologiques. Cela dit le personnage d’Hackman finit par paraître un peu sot dans son obstination suicidaire. Rutger Hauer est beaucoup mieux utilisé que d’habitude. Mickey Rourke est vraiment marrant en avocat mafieux religieux qui veut séduire Theresa Russell et Joe Pesci est… Joe Pesci avec toujours le même brio. La confrontation finale entre les deux amants est à la fois lourde, emphatique et d’une grande audace.
AVANÇONS DANS LE TEMPS
Récemment j’ai vu plusieurs films d’un cinéaste que je crois n’avoir jamais mentionné dans mon blog : il s’agit de Jason Reitman, le fils d’Ivan Reitman (SOS FANTÔMES) dont les trois premiers films me semblent très personnels et très réussis. Dès le premier, THANK YOU FOR SMOKING dont il écrivit le scénario, il impose un ton ironique, caustique, tout à fait décapant en prenant comme héros un membre actif du lobby pour la cigarette. Qui à ses moments perdus, rencontre dans un bar, l’escadron de la Mort, composé de la lobbyiste pour l’alcool et du défenseur des armes à feu. Tous trois comparent le nombre de morts qu’ils peuvent inscrire à leur tableau de chasse. Dans IN THE AIR, George Clooney, voyage d’une ville à l’autre pour dégraisser les sociétés, virer des dizaines d’employés. JUNO écrit par la talentueuse Diablo Cody, une ancienne stripteaseuse, est plus touchant mais truffé de moments paradoxaux, rapides, super bien dialogués. Dans les trois films triomphe une vraie direction d’acteurs (Ellen Page est inoubliable dans JUNO), un sens du récit comique et de la satire hérité de Preston Sturges et aussi présentant un cousinage avec Alexander Payne. Je n’ai pas vu YOUNG ADULT.
En revoyant THE DESCENDANTS d’Alexander Payne que j’ai encore plus aimé à la seconde vision et qui m’a encore plus surpris par ce mélange des tons, d’humeurs qui co-existent parfois à l’intérieur d’une même scène. D’habitude, dans les grandes comédies, on passe progressivement ou tout à coup du rire aux larmes dans des groupes séquences (Wilder, Chaplin, voire même Intouchables qui devient sérieux dans le derniers tiers). Ici, les changements se font parfois au milieu d’un plan, d’une réplique sur l’autre. C’est une des grandes originalités de ce film incroyablement original. Qui donne envie de revoir tous les autres films d’Alexander Payne, l’un des auteurs les plus personnels du cinéma américain actuel, de SIDEWAYS à L’ARRIVISTE en passant par ABOUT SCHMIDT/MONSIEUR SCHMIDT.
La sortie de MUD de Jeff Nichols est une bonne occasion de rappeler ses deux précédents films, tous deux remarquables. SHOTGUN STORIES qui avait été un vrai choc, comparable à celui de WINTER’S BONE, fut peu distribué aux USA et Maltin ne le mentionne pas. Il s’agit pourtant d’une œuvre essentielle, produite par David Gordon Green où Nichols dirige déjà son acteur fétiche qu’il retrouvera dans TAKE SHELTER qui sort en Blu-ray. Voilà ce que j’en disais : « SHOTGUN STORIES, premier film de Jeff Nichols est une manière de chef d’œuvre qui autopsie comment des personnages introvertis, repliés sur eux-mêmes, inarticulés, vont sombrer peu à peu dans la violence, ce qui n’est absolument pas dans leurs intentions. Une volonté maladroite, véhémente, de dire la vérité, une vérité, lors d’un enterrement, qui va provoquer un conflit qui va peu à peu dégénérer. L’atmosphère sudiste, le manque de manières, d’éducation sont évoqués sans ostentation, sans paternalisme, sans mépris absolument formidable. Précipitez-vous aussi sur TAKE SHELTER qui fut couronné par la SACD. »
Pour oublier les prises de positions gâteuses, débiles de Clint Eastwood (moins sa défense de Romney que ses attaques contre Obama et dieu sait qu’on peut lui reprocher de choses, notamment sa timidité vis à vis des firmes et des banques qui ont causé la crise et dont les membres figurent dans son cabinet), j’ai revu LES LETTRES D’IWO JIMA, MÉMOIRES DE NOS PÈRES et UN MONDE PARFAIT. Trois films exceptionnels, enthousiasmants. La séquence dans la famille noire d’UN MONDE PARFAIT est pratiquement inégalée. La dernière séquence d’IWO JIMA vous cloue sous votre fauteuil et MÉMOIRES DE NOS PÈRES loin d’être ce pensum humaniste que dénonce Thoret, me paraît un film capital sur la mémoire, l’imagerie fictionnelle qui naît de la guerre, à la manipulation de l’héroïsme. Encore un film sur la décence ordinaire.
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