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3 novembre 2009 par Bertrand Tavernier - DVD
Bertrand Tavernier ne pourra malheureusement pas répondre à vos nombreux commentaires avant plusieurs semaines. A très bientôt.
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Commentaires (10)
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Quelle chance, Olivier, de vivre non loin de Lyon!
Vous avez donc pu voir le grand Clint!!!!!!
Quelques impressions cinéphiliques en vrac:
-découverte du dernier film de S Lumet sur cinécinéma l’autre soir: 7h58 ce samedi là figure en bonne place parmi les réussites de l’auteur aux côtés de Serpico, Prince of NY, Running on empty, A dog day afternoon ou La colline des hommes perdus. Il s’agit d’une mécanique de précision où le brio narratif ne se dépare pas de matière humaine, où le tragique absolu donc excessif n’apparaît jamais artificiel mais évident.Lumet s’inscrit à 80 ans aux côtés des très beaux films du jeune James Gray qui pour l’instant accomplit un sans faute admirable: little odessa, the yards, We own the night, two lovers
-découverte en salles du dernier Resnais qui m’est apparu plus novateur que « film somme » comme l’ont affirmé maints critiques après Cannes. Les herbes folles est une oeuvre totalement imprévisible, sachant abandonner avant tout systématisme les règles narratives qu’elle semble instaurer. Ce cinéaste va , je l’espère, encore nous gratifier d’autres cadeaux: après tout Oliveira a 100 ans et tourne encore!!!!
-achat à tarif incroyable( 4 euros pour l’édition riche en compléments chez Pathé) de Intervista de Fellini, son avant dernier film avant le décevant La voce della luna. Je suis très curieux de revoir ce film car je ne l’ai pas revu depuis sa sortie en 1987 (bon sang!!!)mais en conserve un souvenir ému. Après avoir revu Bloc note di un regista (malgré son état de conservation un peu limite!) sur le DVD Fellini au travail, ce sera une madeleine exquise tant Fellini fut pour beaucoup dans mon éveil à la cinéphilie.
J’aime beaucoup les films de « vieux » cinéastes (les derniers Huston, Dreyer,Bresson, Rohmer,Eastwood ne me semblent pas les moins réussis, loin s’en faut!) comme s’ils recélaient un secret particulier… pas une leçon de vie mais une confidence sans fards!
En l’absence de réactions de Bertrand Tavernier sur ce blog, puisqu’il travaille à son nouveau film « La Princesse de Montpensier », lisez-donc son coup de coeur dans le JDD, pour le film de Xavier Giannoli « A l’origine ». Un grand film français, sans faute de goût, pas tire-larme pour un sou, juste, tout simplement, du début à la fin. Un héritier direct du Capra de « La Vie est belle » et qui ne pouvait que plaire à l’auteur de « Ça commence aujourd’hui » :
http://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/Actualite/Le-coup-de-coeur-de-Bertrand-Tavernier-149238/
Au Masque et la Plume, Michel Ciment était plus que dubitatif sur ce film et citait l’article de BT. Va-t-on assister à un match Ciment vs Tavernier ?…Plaisanterie mise à part, cette opposition de point de vue est sans doute une bonne raison d’aller jeter un oeil, et peut-être même les 2, à ce film…
Bon tant pis…wait and see!!!
Le parcours de BT continue à épouser des trajectoires imprévisibles.
Même si ce n’est pas la première fois que l’adaptation d’un matériau littéraire fournit la matière d’un de ses films (Coup de torchon, Un dimanche à la campagne , Capitaine Conan), c’est bien la première fois qu’il s’attaque à un « classique » mais attention La princesse de Montpensier n’est pas La princesse de Clèves: il n’en a pas l’absolue perfection tant dans sa trame (moins équilibrée entre les principaux protagonistes, plus lâche dans la description d’un contexte) que dans son écriture (paradoxalement, c’est un texte plus bref mais moins tenu stylistiquement). Je pense que BT saura aisément enrichir le matériau de base car il est moins intimidant que La princesse de Clèves qui a été au final souvent adaptée: Delannoy (une horreur absolue avec ses interventions de Pierral en nain maléfique), oliveira (une belle réussite que cette Lettre très architecturale même si Nemours est un peu décevant en rock star au répertoire varietoche), Zulawski (La fidélité:un gadin de plus pour ce cinéaste un temps surestimé) et C Honoré (La belle personne destiné avant tout à faire plaisir à la rédaction des inrocks donc « parisianiste »,maniériste, riche en contresens épate bourgeois).
Réussir un film en costumes ne va pas de soi mais je compte sur l’expérience en la matière de BT ( Que la fête…, le juge et l’assassin, le magistral diptyque 14-18 et même le mal aimé La passion Béatrice qu’il faudrait revoir avec des yeux neufs)pour nous offrir une oeuvre aussi passionnante que le furent ces derniers temps Saint cyr, Lady chatterley , Ne touchez pas la hache ou les trois derniers Rohmer (l’anglaise et le duc, Triple agent, Les amours d’Astrée).
Depuis quelques mois, je suis obnubilé par le souvenir d’un film vu à la télé à la fin des années 60 ; c’est un polar dans lequel l’enquêteur (policier ? détective ?) retrouve le chef inconnu d’un gang à partir d’un tableau que celui-ci possède dans la demeure où l’enquêteur a été conduit yeux bandés.
L’oeuvre d’art étant répertorié, le malfrat est ainsi identifié.
Qui connaît ?
Ah oui, j’oubliais : rien de plus que ce que je vous ai rapporté lors de mon premier message n’a été évoqué à propos de « La Princesse de Montpensier ». Secret d’Etat !
Permettez-moi un petit hors-sujet, en écho à cette annnonce : il se trouve que j’ai assisté à la soirée de remise du Prix Lumière à Clint Eastwood le samedi 17 octobre dernier. Bertrand Tavernier était bien-sûr présent pour accueillir le grand Clint, aux côtés de Thierry Frémaux. Ce dernier a néanmoins précisé à l’assemblée présente ce soir-là, que notre cinéaste préféré avait décalé son plan de tournage de « La Princesse de Montpensier » tout spécialement pour cette occasion. Nous avons eu droit en avant-première mondiale à un extrait de 3 minutes d' »Invictus » le prochain Eastwood à sortir sur les écrans, avec Morgan Freeman et Matt Damon. Et, même si ce n’était pas un scoop, Cécile de France, également de la partie, a annoncé avec beaucoup d’émotion, sa présence dans le casting d’un prochain film de Clint tourné en France.
Quelle chance, Olivier, de vivre non loin de Lyon!
Vous avez donc pu voir le grand Clint!!!!!!
Racontez un peu la soirée et aussi les manifestations de cette première édition fort alléchante!
Quant au film de BT, que vous a t’il raconté sur ce projet?
C’est vrai, je vis non loin de Lyon… avec le TGV s’entend, puisque je réside à Paris ! Pour l’occasion, j’ai fait le déplacement, ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir Clint Eastwood dans l’hexagone. Et je n’ai pas regretté. La soirée se déroulait dans l’immense Amphithéâtre du Centre de congrès, quelques personnalités étaient présentes : outre Clint Eastwood, Bertrand Tavernier, Thierry Frémaux et Cécile De France (qui s’est largement exprimée pour dire sa joie de participer au film fantastique d’Eastwood « Hereafter » dont certaines scènes ont été ou sont entrain d’être tournée à Paris), on pouvait apercevoir notamment Dominique Blanc, Marthe Keller, Jean Rochefort (que Frémaux a présenté en tant que « Grand acteur shakespearien »), Pierre Rissient (apostrophé par Tavernier quand il avait le micro, je cite : « C’est incroyable Pierre, d’être là, 40 ans après… ») ainsi que Kyle Eastwood, qui entre les discours et le film projeté en fin de soirée « The Bridges of Madison County », a interprété avec son groupe quelques musiques composées par son père pour des films tels que « Unforgiven », « Million Dollar Baby », « Changeling » ou « Gran Torino ». A ce sujet, je trouve que la musique d’Eastwood peut fonctionner en support de ses films mais qu’elle n’est pas suffisamment autonome et intéressante pour être écoutée en tant que telle, surtout quand c’est joué sur des instruments électroniques. On aurait dit de la soupe, et pour tout dire, cet hommage néanmoins sympathique d’un fils à son père, m’a semblé avoir quelque-peu plombé le rythme de la soirée.
Que dire de plus ? Bertrand Tavernier a proposé ses services d’interprètes lorsque Clint s’exprimait (passage très drôle quand Frémaux s’interposa pour le corriger dans une traduction pas forcément littérale, mais parfaitement juste dans le fond… un véritable vieux couple !).
En gros, l’auteur de Breezy était très heureux d’être en France, son premier passage à Lyon datait apparemment de 2007, lorsqu’il fut invité à l’Institut Lumière, pélerinage obligé de tout cinéaste qui se respecte. Il a dit avoir apprécié ce 1er Festival Lumière qui ne ressemblait pas aux autres, car basé, non sur l’idée de compétition, mais sur le plaisir de découvrir ou redécouvrir des films en salle. Il a félicité le monteur d’un petit document consacré à sa filmographie en disant qu’il lui avait donné envie de revoir certains de ses travaux (!). « Auguste et Louis Lumière, on leur doit beaucoup, moi personnellement je leur dois 60 ans de travail », a -t-il dit en plaisantant, précisant qu’il était très honoré de recevoir le 1er prix Lumière des mains de Bertrand Tavernier. Il a terminé sur une autre plaisanterie qui a bien marché auprès de l’assemblée : « J’aime ce festival où il n’y a ni perdant, ni gagnant… except me ! »
Pour évoquer la programmation de ce Festival, je précise que je n’ai assisté qu’à la soirée de remise du prix, le 17 octobre, et que par conséquent je n’ai revu que « Sur la route de Madison », que je trouve toujours aussi puissant et aussi juste. Il faut juste savoir que le Festival faisait la part belle à Sergio Leone mais aussi à Don Siegel, l’autre mentor de Clint, et que c’est à la demande et condition sinéquanone de ce dernier que la programmation Siegelienne a été dopée.