Raretés

17 juin 2011 par - DVD

Fille d'amourCommençons par deux films, introuvables jusqu’ici et que René Château vient de sortir, hélas en VF. Mais mieux vaut voir en VF ces deux Vittorio Cottafavi que de ne pas les voir du tout. Il s’agit de FILLE D’AMOUR, l’une de ses plus éclatantes réussites.
CORRECTION MAJEURE (4/07/2011)LE DVD OFFRE UNE VERSION EN VO. MALHEUREUSEMENT, le son n’est pas restauré ni nettoyé et mon dvd avait un bruit de fond agaçant et fort durant la première moitié surtout. La copie n’est pas mauvaise et le film est magnifique. Il décolle après la scène du rendez vous loupé au restaurant et surtout après le moment le héros retrouve Rita démolie par la cocaïne. La scène du train, l’arrivée au sanatorium sont des moments bouleversants et Cottafavi filme avec amour Barbara Laage. Les personnages masculins sont plus veules, plus détestables et paradoxalement plus intéressés que l’héroïne.
Je n’ai jamais oublié les courses de Barbara Laage dans les rues de Milan, ce voyage en train, admirable moment de mise en scène pure, qui fait affleurer le tragique racinien que vantait Michel Mourlet, cette fin dépouillée, nue, tous ces moments rythmés par la sublime musique de Giovanni Fusco, laquelle renvoie à une autre oeuvre contemporaine,  la belle CHRONIQUE D’UN AMOUR d’Antonioni.
Je n’ai eu le temps de revoir que l’excellent REPRIS DE JUSTICE. Le premier sketch, avec Richard Basehart, est le plus banal, le plus conforme, en apparences, aux codes du genre. Cottafavi s’en démarque pourtant par cette manière de souligner l’héroïsme, la ténacité féminine, cette capacité de sacrifice qui est un de ses thèmes favoris. Le médecin que joue Basehart paraît moins adulte, moins lucide, moins généreux. Il s’apitoie sur son sort. Le second sketch, avec Eddie Constantine (très bon face à Arnoldo Foa), est le plus brillant. Un passage à tabac sous des arcades est filmé en plans très longs, avec des mouvements, des recadrages d’une rare élégance, l’affrontement final se déroule dans des paysages campagnards loin des stéréotypes du genre. Là encore, le héros paraît buté, autiste, motivé uniquement par l’appât du gain, la soif de vengeance. Il refuse d’écouter sa copine qui paraît mille fois plus sensée, plus intelligente que lui. La fin, variation tragico ironique semble prendre à contrepied les conclusions à la Huston. Le dernier sketch, enfin, est le plus touchant et Walter Chiari et Antonella Lualdi y sont remarquables et Cottafavi en profite pour inverser, à la fin, la ligne de force des deux autres épisodes. On se dit que Chiari va connaître, à force d’entêtement, le même sort que le gangster joué par Constantine, quand brusquement l’amour d’une jeune fille parvient à le bousculer, à l’arrêter. Le dernier plan est très émouvant.

strange_loveDeux films américains peu courants et magnifiques : THE STRANGE LOVE OF MOLLY LOUVAIN de Michael Curtiz et THE LAST FLIGHT de William Dieterle. Le premier est un mélodrame criminel ultra brillant, dirigé avec un sens du rythme époustouflant. Certaines situations sociales brulantes (le décor d’ON ACHEVE BIEN LES CHEVAUX) sont traitées en trois plans. Quelques travellings, quelques plans de plaque de voiture évoquent un destin qui bascule dans la délinquance. Cette rapidité s’accorde avec la dureté, le cynisme du ton : Ann Dvorak passe de l’état de fiancée à celle de mère de famille obligée de placer son enfant. Toute la fin du film est filmée avec une invention stupéfiante et Sirk n’a jamais fait mieux que le moment où l’héroïne découvre le double jeu de Lee Tracy.

last_flightTHE LAST FLIGHT est le film qui évoque le mieux Scott Fitzgerald. Lisez le beau roman de John Monk Saunders d’où il est tiré. Dans cette chronique désenchantée où des pilotes américains, tous amoureux de la même femme, passent d’une fête à l’autre et meurent l’un après l’autre, on trouve des moments bouleversants, comme cette scène au Père Lachaise où l’on évoque Héloïse et Abélard. C’est dans THE LAST FLIGHT qu’on trouve cette phrase célèbre : « it seemed like a good idea at the time. »

 

Signalons aussi le coffret Ulmer paru chez Bach Film qui réussit ce prodige ulmérien d’incorporer, à coté de DETOUR et BLUEBEARD, un film qui n’est pas d’Ulmer mais totalement de Bernard Vorhaus. Et qui n’est pas mauvais. Ne loupez pas DAMAGED LIVES ni GOOD BYE MR GERM.

coffret_ulmer

solongatthefairAutre rareté, anglaise celle là, SO LONG AT THE FAIR, l’un des premiers Terence Fisher coréalisé comme THE ASTONISHED HEART (où Fisher filme Noel Coward) par Anthony Darborough. Je n’ai jamais pu vraiment savoir qui faisait quoi dans ces deux films. Je pense que Fisher devait s’occuper de tout ce touchait à la technique sur le plateau et au montage et que son complice s’occupait de développer le scénario et de trouver une distribution. On connaît le principe de l’histoire qu’Hitchcock réutilisera à la télévision : Vicky Barton, une jeune anglaise (merveilleuse Jean Simmons, sortie tout juste de l’adolescence) vient à Paris avec son frère pour voir l’Exposition Universelle et la Tour Eiffel. Un matin, elle découvre qu’il a non seulement disparu mais que sa chambre n’existe pas. Heureusement, un jeune peintre, Dirk Bogarde, va l’aider à résoudre cette énigme. Le scénario, bien fabriqué, reste assez classique tout comme le travail de Fisher, qui utilise néanmoins adroitement le décor (les déambulations nocturnes dans l’hôtel sont bien filmées), sait faire monter la tension. Durant quelques moments, quelques plans, je me suis souvenu qu’il m’avait dit que le metteur en scène qu’il admirait le plus était Borzage. On peut sentir cela quand il nous montrer le visage de Jean Simmons saisi par le doute, l’incompréhension où durant certains rires elle retrouve la grâce innée de Janet Gaynor. (Pas de sous titre mais on comprend tout). Les seconds rôles sont tous excellents en particulier Cathleen Nesbitt et Marcel Poncin, inoubliables en tenanciers d’hôtel. Et les français parlent français.

Restons en Angleterre avec deux Val Guest qui transposent au cinéma un personnage inventé par le talentueux Nigel Kneale pour la BBC, le professeur Quatermass : THE QUATERMASS EXPERIMENT (aka the CREEPING UNKNOWN) et QUATERMASS II, sortis en France sous les titres  du MONSTRE et de LA MARQUE. Val Guest écrit les deux scénarios, le premier avec Richard Landau, le deuxième avec Nigel Kneale. Ce dernier fut mécontent du choix de l’acteur américain Brian Donlevy pour jouer son héros, le trouvant trop vieux, trop pantouflard, pas assez tête brulée. C’était l’époque où pour trouver un marché aux USA, les producteurs britanniques croyaient qu’il fallait prendre des acteurs américains, piochant dans ceux qui étaient en bout de course. Il est vrai que Brian Donlevy commence à trouver son personnage dans les dernières séquences du premier film mais, même là, je le trouve moins conventionnel, moins plan-plan que Jack Warner qui a l’air de sortir d’un film Ealing ou d’un feuilleton télé. L’intérêt du film est ailleurs : dans cette intrusion du fantastique, de la science fiction, dans des décors quotidiens, parmi des personnages très ordinaires. Toutes les séquences d’ouverture sont remarquables. Par la suite, comme on est à la Hammer, les conventions reviennent : la description du laboratoire, de l’hôpital où l’on enferme l’astronaute survivant, le personnel qui y travaille, ressortent des clichés les plus éculés et ramènent le film vers le nanar. Mais le dernier tiers décolle. La traque du survivant qui devient peu à peu un monstre inspire Val Guest. Dans sa manière de filmer, il montre une compassion, une intelligence dans l’utilisation des décors naturels. Il faisait œuvre de pionnier puisque c’était le premier vrai film de SF britannique (je ne sais pas de quand date SPACEWAYS de Fisher dont j’ai gardé un fort mauvais souvenir) qui connut un succès énorme. Le volontarisme buté de Quatermass reste très original.

QUATERMASS II est supérieur et il m’avait fort effrayé quand je l’avais vu lors de sa sortie : cette route qui s’arrêtait brusquement dans la campagne me paraissait plus terrifiante que la vision des monstres et des vampires. La première moitié du film, qui ne montre rien ou peu de chose, fonctionne remarquablement. Donlevy semble plus à l’aise et il est très bien entouré (on repère Bryan Forbes dans un petit rôle). La deuxième partie de cette variation sur INVASION OF THE BODY SNATCHERS est plus classique même si Val Guest a la très bonne idée de se servir d’une raffinerie qui, sous sa camera, devient très inquiétante. Le scénario fait se télescoper plusieurs thèmes et dès qu’on voit les monstres la tension baisse. Ils sont moins terrifiants malgré leur côté gélatineux que ce tuyau d’usine qui suinte tout à coup du sang. Magnifique trouvaille.
Le troisième épisode QUATERMASS AND THE PIT vient de sortir en Blue Ray chez Optimum. Qui en France sortira un coffret de ces trois films ? Quatre, car il faudrait ajouter la dernière aventure de Quatermass tournée pour la télévision, The QUATERMASS CONCLUSION (4 épisodes). Kneale fut aussi le scénariste du CABOTIN de Tony Richardson.

quatermass
Allo Berlin

Une rareté française cette fois ci, ALLO BERLIN ICI PARIS de Julien Duvivier. Merci à Gaumont de sortir cette  petite perle qui bat en brèche la noirceur dont on affuble systématiquement Duvivier. Il fait preuve, notamment dans les deux premiers tiers d’une légèreté, d’une verve, d’une tendresse, cadre joliment ses héroïnes, dont Josette Day, charmante. Le film semble improvisé mais témoigne d’une virtuosité dans les mouvements d’appareil, les cadres qui culminent dans cette visite de Paris où les touristes ne parviennent jamais à voir les monuments. Comme le note Paul Vecchiali, le film paraît très supérieur au scénario mais se bute sur les conventions du dernier tiers et, contrairement à Ophuls, ne parvient pas à les sublimer. A noter qu’on entend, chantée par un ténor d’opérette, une chanson de Duvivier dont le nom est cité dans la scène.

Je voudrais revenir sur LA MAISON BONNADIEU, agréable comédie de Carlo Rim, très bien jouée par Bernard Blier et Danielle Darrieux « Chez nous », lui dit sa mère, « la cuisse légère saute toujours une génération » pour souligner l’utilisation astucieuse, intelligente, rare de la chanson, de la musique qui fait vraiment progresser l’action. C’est en écoutant une goualante, la magnifique Complainte des Infidèles de Rim et Van Parys que Blier trouve le moyen de se venger de Darrieux. Il met en pratique ce que disent les couplets et la chanson loin de ralentir l’action, la fait progresser. Il s’agit du meilleur Carlo Rim avec l’ARMOIRE VOLANTE et le sketch de Saturnin Fabre dans ESCALIER DE SERVICE.

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Commentaires (64)

 

  1. MB dit :

    FILLE D’AMOUR: il y a un souci de durée avec l’édition R Chateau: 100′ sur la boîte, 105′ chez Lourcelles, 95′ sur IMDB, mais sur la galette la durée exacte est de 86′! Je n’ai décelé qu’une coupure évidente à la fin au milieu du laïus de l’ex-protecteur de B Laage. Parle-t’il pendant 14 minutes?
    La vf est de meilleure qualité d’image que la vostf, pas le même master, dans la vo on a du mal à apprécier les efforts esthétiques de la photo qui rappelent la préciosité bienvenue de Ophüls.
    Ce film mérite vraiment une restauration avec br, comme LE CHEVALIER MYSTERIEUX de Freda, le cinéma italien est mal servi en la question.

  2. Bella dit :

    vient de réussir sa percée à Hollywood grâce

  3. Yves Rouxel dit :

    Par ces chaleurs estivales il est de bon ton de s’enfermer dans des salles de cinéma climatisées ou de rester à la maison devant son rétro-projecteur afin d’apprécier des films dans la fraicheur.J’ai revu avec beaucoup de tendresse et d’émotions « L’une chante et l’autre pas »d’Agnes Varda qui est une œuvre sur les femmes et leurs émancipations.Superbement jouée par Valerie Mairesse et Thérèse Liotard,ce film est une chronique sociale et sociétale avec un brin de dramaturgie.Pauline à 17 ans et vit chez ses parents qu’elle souhaiterais quitter.Un jour elle entre dans un atelier de photographie et reconnait une ancienne voisine perdue de vue il y à cinq ans.Elle apprend par Jérôme qu’ils vivent chichement ensemble avec deux enfants.Elle décide de la revoir et là tout commence pour Pauline qui va abandonner ses parents(Francis Lemaire est le père et la mère est incarnée par la propre mère de l’actrice)et rejoindre un groupe musical militant »Les orchidées ».Puis Agnes Varda nous entraine dans une course folle à travers La France et la tournée du groupe qui chante des textes sur le droit à la contraception,le droit à l’avortement et la liberté du corps de ces femmes battues et violées depuis tant d’années.Varda filme avec plein de délicatesse et d’amour ces portraits de femmes et apporte à cette œuvre une légeretée et une douceur rare dans le cinéma français des années 70.Que serait le monde sans les femmes,elles sont filles,mères,grand mères et représentent l’avenir de l’humanité dans tous les sens du terme.VIVE LES FEMMES.

  4. MB dit :

    REPRIS DE JUSTICE/ il semble que cette ed R Chateau n’ait pas de vo? avis sur un site de vente:
    « Belle image noir et blanc (relief, éclat) et sonorité V.F convenable (pas de V.O) »
    il y a par ailleurs un avis de Alain Masson.
    https://www.amazon.fr/Repris-Justice-Richard-Basehart/product-reviews/B005OKKDMQ/

  5. Luc Tremblay dit :

    «René Château vient de sortir, hélas en VF. »

    Je pense juste l’inverse. J’adore les vieilles VO, je déteste les voix nasillardes anglo-saxonnes, lire des sous-titres c’est ennuyeux, c’est une moindre immersion les yeux fixés sur le bas de l’écran plutôt que les visages ou le milieu de l’écran, les sous-titres sont souvent tronqués, etc.

  6. Damien DOUSSIN dit :

    En parlant de Brian Donlevy, je viens de voir une des adaptations de THE VIRGINIAN (titre français : LE TRAITRE DU FAR WEST), cette fois en couleur et réalisé par Stuart Gilmore (1945). Donlevy y interprète un des premiers méchant tout de noir vêtu du western d’après-guerre. Le film est dans l’ensemble d’une grande platitude et banalité. Le peu d’extérieur est souvent gâché par les transparences et l’interprétation n’est pas très bonne.
    La seule scène réussie du film est peut-être à mettre à l’actif du duo de scénaristes Goodrich-Hackett : le traître (joué par Sonny Tufts) qui, avant d’être pendu, va distribuer sans état d’âme apparent quelques objets personnels à ses bourreaux et anciens amis.
    « The virginian » (joué par Joel McRea), assistant à l’exécution, lira après la pendaison un message personnel de Tufts qui lui est adressé : « je n’ai pas voulu te dire un mot, sinon je me serai mis à chialer ».
    Ce refus d’une certaine sentimentalité, fait regretter le reste du film qui n’est pas à la hauteur (même le duel final Donlevy-McRea n’est pas mémorable…).

  7. Pierre dit :

    Bonjour Bertrand,
    Je ne saurais dire quel fut le premier véritable film de SF britannique mais il y a eu bien avant les QUATERMASS le remarquable et par moment bluffant (malgré quelques passages à vide) THINGS TO COME de William Cameron Menzies adapté d’H.G. Wells et produit par Alexandre Korda en 1936. Une oeuvre monumentale dont certains accessoires et décors de la cité future ont de quoi laisser baba (on peut presque y voir des smartphones, des écrans plasma et même une projection holographique géante au coeur de la ville !). Ce film qui m’a personnellement toujours plus épaté que METROPOLIS et que j’ai eu l’occasion de revoir récemment pèche juste par l’interprétation de certains – pourtant grands – acteurs britanniques (Cedric Hardwicke et surtout Ralph Richardson qui donne l’impression d’être en perpétuelle ébriété), des costumes assez ridicules (jupettes et sandalettes de péplum de série Z, le casque d’aviateur de Raymond Massey) et un colossal obus lanceur de vaisseau spatial Méliès-ien donc déjà imaginativement et techniquement obsolète à l’époque. Mais le plus époustouflant a peut-être lieu dans la première partie, située dans un avenir alors proche (1940) avec une préfiguration du Blitz sur Londres filmée de façon époustouflante et certaines compositions de plans inoubliables.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Pierre
      On devrait se méfier des expressions comme le premier film à… Ici je pensais mais j’ai eu tort de ne pas l’écrire « les premiers durant les années 40/50/60. Il y a pourtant le CANARD ATOMIQUE toujours de Val Guest que vous devez connaitre. Moi pas.

      • Pierre dit :

        Euh, non. Je ne connais pas du tout ce CANARD ATOMIQUE mais ça a l’air gratiné si j’en crois le résumé de cette comédie de S-F avec des morceaux de nucléaire tournée en pleine Guerre Froide (un truc entre LA SOURIS QUI RUGISSAIT et les comédies familiales Disney ?).

  8. Damien DOUSSIN dit :

    Pour rester dans le cinéma anglais, j’ai acheté FATHER BROWN de Robert Hamer, réalisateur que vous louez aussi depuis longtemps. Avez-vous revu ce film ?
    Acheté par curiosité, également sur amazon.uk (et toujours chez Sony pictures avec sous-titres anglais) un coffret dvd ROBIN DES BOIS , comprenant la version de Fisher SWORD OF SHERWOOD FOREST(1960)(qui sort pour une fois du domaine horrifique habituel; mais apparemment qualifiée par Stéphane Bourgoin de son plus mauvais film à la Hammer…) ainsi que des suites américaines en couleurs du film de Curtiz à la réputation moyenne mais peu connues : THE BANDIT OF SHERWOOD FOREST de George Sherman (1946) et ROGUES OF SHERWOOD FOREST de Gordon Douglas (1950).
    J’ai juste vu rapidement le début du film de George Sherman : l’originalité n’est pas vraiment de mise mais la photographie est assez inspirée (la copie du dvd est très bonne) avec un Cornel Wilde qui ne fait pas oublier Flynn…
    Je vais quand même découvrir ces films tous inédits en France et attends votre avis éclairé.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Damien Doussin, je crois avoir parlé de FATHER BROWN dans une ancienne chronique. C’est un film très mineur qui ne rend pas justice à Chesterton. J’avais vu le Fisher très médiocre. Je ne connais pas les autres. On me dit que le Douglas (co réalisé non ?) a un certain panache malgré un vrai manque d’originalité.

      • Damien DOUSSIN dit :

        Merci Bertrand pour ces informations. La curiosité ne semble pas m’avoir inspirée quant à la qualité réelle de ces films…
        J’espère au moins un film divertissant pour le Douglas à défaut d’une réelle originalité dans le thème.
        C’est le film de Sherman qui est co-réalisé avec Henry Levin : ce qui, vous l’admettrez, n’est pas forcément rassurant !
        Je vous en dirais plus à leur vision.

  9. AUGELMANN dit :

    A MRS TAVERNIER ET BALLANTRAE

    Je me faisais une joie de découvrir les 2 films de COTTAFAVI notamment FILLE D’AMOUR, annoncée sur le site de René CHATEAU en VF et VO.N’ayant pas trouver à ce jour en boutique ce DVD, pouvez-vous me préciser la présence ou l’absence de la VO?

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Augelman
      Je n’ai pas revu FILLE D’AMOUR mais REPRIS DE JUSTICE n’était qu’en vf comme les autres films italiens chez Chateau
      correction majeure. le dvd offre une version en vo. malheureusement, le son n’est pas restauré ni netoyé et mon dvd avait unn bruit de fond agaçant et fort durant la première moitié surtout. la copie n’est pas mauvaise et le film est magnifique. il décolle après la scène du rendez vous loupé au restaurant et surtout après le moment le héros retrouve rita démolie par la cocaïne. la scène du train, l’arrivée au sanatorium sont des moments bouleversants et cottafavi filme avec amour barbara laage. les personnages masculins sont plus veules, plus détestables et paradoxalement plus interessés que l’héroïne.

      • AUGELMANN dit :

        Merci pour toutes ces précisions et pour votre passion à défendre ce cinéaste ;je vais commander à mon magasin habituel les 2 DVD de COTTAFAVI dès demain.

        Je viens d’apprendre que le DVD et le Blu-Ray « METROPOLIS » (version intégrale)produit par MK2 va enfin sortir le 5/10/2011 en France, 1 an après les sorties de KINO et EUREKA.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Augelman

      correction majeure. le dvd offre une version en vo. malheureusement, le son n’est pas restauré ni netoyé et mon dvd avait unn bruit de fond agaçant et fort durant la première moitié surtout. la copie n’est pas mauvaise et le film est magnifique. il décolle après la scène du rendez vous loupé au restaurant et surtout après le moment le héros retrouve rita démolie par la cocaïne. la scène du train, l’arrivée au sanatorium sont des moments bouleversants et cottafavi filme avec amour barbara laage. les personnages masculins sont plus veules, plus détestables et paradoxalement plus interessés que l’héroïne.

      • Ballantrae dit :

        Peut-être ai-je trop vite regardé mais R Chateau est parfois sybillin sur l’indication VF/VO pour les films étrangers (exemple: La strada où rien ne laisse présager les options) d’où ma méfiance quant à cette « zone d’ombre »! Bon , si la VO y est, quelque imparfait que soit le son , allons-y!

  10. Raphaël dit :

    Bertrand,

    Voici des images rarissimes du tournage du « Narcisse Noir ». Il y en a une montrant Anton Walbrook venant dire bonjour à l’équipe ; il est aux côtés d’Esmond Knight et de Michael Powell.

    —> http://quixotando.wordpress.com/2011/06/23/black-narcissus-bastidores/

    A bientôt,
    Raphaël

  11. Justin dit :

    Belle découverte récente avec « So long at the fair », du mystère, du suspense une Jean Simmons très attachante c’est prenant de bout en bout. Bonne nouvelle pour les Cottafavi (malgré la vf donc) hormis les péplums c’est vraiment difficile de trouver ses films en France je rêve de voir « Les Cent Cavaliers » depuis des lustres…

    Pour revenir au cinéma anglais le « Isadora » de Karel Reisz est ressorti récemment dans une très belle édition en Angleterre (sorti chez nous par Doriane Films) un voyage incroyable dans l’esprit de l’artiste, une oeuvre réellement flamboyante et déroutante Vanessa Redgrave y est incroyable. Du coup vu aussi l’étonnant Morgan: A Suitable case For Treatment » dont vous parliez dans un précédent billet sacré film également. Vraiment étrange que Karel Reisz soit si oublié aujourd’hui…

  12. Olivier Douarre dit :

    Bonjour à tous,
    je signale la sortie en coffret collector de APOCALYPSE NOW. Si les deux versions du film étaient déjà parues, la grande nouveauté vient que l’éditeur a enfin intégré dans les suppléments, le fabuleux documentaire HEARTS OF DARKNESS : A FILMMAKER’S APOCALYPSE (sorti au cinéma en 1992 sous le titre « Au Coeur des ténèbres ») tourné par Eleanor Coppola, femme de Francis.
    Inutile de vous dire que ce journal de bord de 1976 à 79 est un chef-d’oeuvre et un des plus grands reportages jamais fait sur le tournage d’un film.
    A mille lieues des sempiternelles auto-congratulations et promotions des bonus DVD actuels, on assiste éberlué au naufrage d’un grand cinéaste et au tournage probablement le plus chaotique de l’histoire du cinéma. Seul Marlon Brando semble surnager dans cette galère !

  13. Mario dit :

    Je vous donne une bonne nouvelle, d’ailleurs très aleatoire: TRAVIATA 53 sortira peut-etre (en VO evidemment) pour Ripley’s Home Video, un des meilleurs editeurs de DVD en Italie et le plus attentif au patrimoine national. Ils ont déja sorti I NOSTRI SOGNI et le très beau UNA DONNA HA UCCISO et plusieurs films de Matarazzo dont le chef-d’oeuvre absolu TRENO POPOLARE et l’ultra-rare GIU IL SIPARIO. RHV est un excellent editeur, meme s’il a eu beaucoup de problemes et a risqué de disparaitre. Faut-il experer qu’il nous donnera un jour les chefs-d’oeuvre de Freda, les films de pirates de Paolella (surtout IL TERRORE DEI MARI), certains peplums rares comme LA SCHIAVA DI ROMA ou IL SEPOLCRO DEI RE (que j’ai très envie de voir, surtout après avoir lu votre ancienne critique) ou les films de Leonviola (NOI CANNIBALI, LE DUE VERITA, SUL PONTE DEI SOSPIRI), de Claudio Gora (IL CIELO E ROSSO, FEBBRE DI VIVERE), les Ferraniacolor et Gevacolor de Matarazzo (dont Criterion sortira prochainement un coffret avec 4 Nazzari-Sanson) ou encore un Risi introuvable comme MORDI E FUGGI, TEMPORALE ROSY de Monicelli, CASANOVA de Comencini, LA SPIAGGIA de Lattuada? Il faut, evidemment, meme si W LA FOCA et CANNIBAL HOLOCAUST ont desormais plus d’avocats que BEATRICE CENCI, I CENTO CAVALIERI et LA NAVE DELLE DONNE MALEDETTE (ou les premiers font plus de bruit peut-etre).

    TRAVIATA ’53 est un sommet dans l’oeuvre de Cottafavi (et un de ses films preferés je crois), à la hauteur des premiers Antonioni (eux-memes très superieurs aux films “pour intellectuels” tournés ensuite par l’auteur de L’AVVENTURA) mais UNA DONNA LIBERA qu’il n’aimait pas est à mon avis encore plus brillant pour ça qui concerne la mise-en-scene, surtout la derniere sequence qui est d’après moi le final le plus beau tourné par Cottafavi, peut-etre meme plus excitant que celui de FIAMMA CHE NON SI SPEGNE –TRAVIATA je ne l’ai vu qu’une fois tout de meme–. AVANZI DI GALERA m’a plu un peu moins mais vous me mettez très envie de le revoir, surtout le second episode. Vous l’avez décrit de façon magnifique!

    J’ai decouvert THE STRANGE LOVE OF MOLLY LOUVAIN, que je traquais pour en avoir lu en 50 ANS, pendant un festival, écrasé par une traduction simultanée a la place des sous-titres. Et pourtant, je partage absoluement votre enthousiasme, je pense moi aussi que c’est un des meilleurs Curtiz – et des plus meconnus. Un chef d’oeuvre de la periode pre-code et un autre grand film que je n’ai vu qu’une fois. (J’ai renoncé a voir en conditions pareilles THE LAST FLIGHT car je le croyais sorti en DVD sous-titré; en fait, je me trompais en le confondant, Dieu sait pouquoi, avec L’EQUIPAGE de Litvak!) J’ai esperé voir sortir un jour un bon DVD avec sous-titres dans la serie de coffrets FORBIDDEN HOLLYWOOD qui s’est malhereusement arreté avec les (magnifiques) films de Wellman. Les Warner Archive ont le grand merite de rendre disponibles un nombre incroyable de films rares mais l’absence de sous-titres est particulierement genante…

    En revenant sur Cottafavi, qu’est-ce que vous pensez de NEL GORGO DEL PECCATO que j’ai vu il y a deux mois à la tele et que Ripley devrait sortir prochainement avec TRAVIATA et FIAMMA? Il m’a paru mineur mais pas mauvais…

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Mario
      Merci et bravo pour vos connaissances, votre enthousiasme. Je vais immédiatement commander les films. Je ne crois pas avoir vu NEL GORGO DEL PECCATO

      • Ballantrae dit :

        On aimerait avoir droit au commentaire de Mario!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A BALLANTRAE et MARIO, j’ai du mal à retrouver le vrai site de RIPLEY HOME VIDEO

        • Damien DOUSSIN dit :

          Merci à Mario, notre meilleur correspondant pour les sorties italiennes ! Ripley Home video est un éditeur intéressant mais encore une fois il est dommage de ne pas profiter de sous-titres français pour ces films. Ils ont aussi édité un très bon blu ray de PER QUALCHE DOLLARO IN PIU de Leone qui enterrait la version MGM sortie en France avec en plus la VO anglaise.
          De plus , je souscris à ce qu’ont dit Bertrand et Mario sur l’absence de certains Risi, comencini ou Cottafavi en dvd alors que l’ensemble de certains films abjects de Martino ou Lenzi sur les cannibales ont bénéficié depuis plusieurs années de sorties françaises avec des bonus et des restaurations : ce qui est, on peut le dire, tout bonnement honteux…
          Pour l’ensemble des films édités par Ripley home video, le mieux est de taper le nom de l’éditeur en recherche dvd sur AMAZON.IT

      • Damien DOUSSIN dit :

        Correctif : Ripley a édité PER UN PUGNO DI DOLLARI et non PER QUALCHE DOLLaRO IN PIU (sorti lui aussi en Italie en blu ray avec LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND dans des éditions références au niveau mondial car restaurées par la cinemathèque de Bologne et respectueuses des couleurs et du métrage souhaité par Leone : ce que n’a pas fait MGM, malheureusement seul éditeur à avoir les droits de la VF).

        • Olivier Douarre dit :

          Bonjour Damien,
          avez-vous plus de précisions sur les films de Leone restaurés par la Cinémathèque de Bologne et quelles sont les différences avec les versions collector MGM. Merci de vos éclaircissements.

      • Damien DOUSSIN dit :

        A Olivier Douarre. Je vous parlerai des éditions blu ray que je possède : les films de Leone restaurés par la cinémathèque de Bologne l’ont été en respectant les choix du réalisateur, avec la collaboration de la famille Leone (avec toutes les scènes ajoutées de la version longue MGM du BON la BRUTE ET LE TRUAND sauf la scène de Tucco dans la grotte avec son poulet, qui n’a jamais été souhaitée dans le montage final). La version proposée est donc identique à celle de la première du film en 1966.
        La cinémathèque ayant restauré les deux films à partir des négatifs originaux, les couleurs sont beaucoup plus chaudes que les éditions MGM, respectant là encore au mieux le choix plastique du réalisateur. La bande sonore restaurée est également largement supérieure à l’édition MGM : les bruits de fonds sont très détaillés et la bande originale de Morricone magnifique d’ampleur (selon le choix du mono ou de la restauration 5.1, nous avons même droit à une musique alternative pour la scène finale du duel !).

        Ce qui peut rebuter, c’est l’absence de VF (donc uniquement version italienne avec possibilité de sous-titres italiens). En effet, MGM a la possession exclusive de la version française (et anglaise) : on ne risque donc pas d’avoir cette restauration de la cinémathèque de Bologne en France. reste que les amateurs de ces films connaissent souvent par coeur les dialogues, ce qui ne constitue donc pas un réel handicap.
        L’éditeur de ces films est Mondo home video et ils sont actuellement disponibles sur amazon.it en dvd et blu ray.

        • Olivier Douarre dit :

          A Damien,
          un grand merci pour toutes ces précisions mais l’absence de VF (supervisée par Leone à l’époque) ou de sous-titres français me rebutent un peu.
          En tant que fan du grand Sergio, je vous recommande chaleureusement (mais je suis certain que vous l’avez)l’ouvrage « Il était une fois en Italie » de Christopher Frayling, paru en 2005 chez La Martinière.
          Enfin, mais ce livre est plus rare : la biographie de Ennio Morricone par Anne et Jean Lhassa paru en 1989 chez Favre. Il décortique de manière admirable l’oeuvre du maestro et présente à la fin l’exhaustivité de ses créations et collaborations ! Les divers passages sur ses rapports fraternels uniques avec Leone sont un délice.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A MARIO
      Mille fois merci

  14. Ballantrae dit :

    Le Curtiz a l’air particulièrement passionnant et s’inscrit apparemment dans la mouvance « majeure » (Curtiz est aussi un admirable entertainer cf robin des bois, Sea wolf, Sea hawk) de deux films que j’aime énormément: Mildred Pierce et Breaking point ( qui, à mon sens, n’a pas à rougir face au Hawks tant son écriture est tendue, son sens de l’espace admirable,l’interprétation de Garfield inoubliable comme souvent). Par contre, confirmez-vous qu’il s’agit uniquement d’un Z 1 ou ai-je manqué une info?
    En vous lisant sur Cottafavi, me revient en mémoire un moyen métrage rigolo de Moullet qui s’appelait je crois Les sièges de l’Alcazar où un critique des cahiers fan de cottafavi s’éprenait d’une rédactrice des cahiers sûrement hitchcocko-hawksienne. Je ne sais ce qu’en pensent les autres internautes mais cette période de cinéphilie militante suscite chez moi une intense nostalgie!
    Je me demande ce que génèrera la nouvelle cinéphilie faisant appel à internet et espère qu’elle saura entretenir la mémoire.Je trouve notamment le site DVDclassik très intéressant et ai constaté que vous leur avez accordé une interview passionnante ( citons parmi leurs rencontres Brion et K Brownlow vraiment passionnant sur la restauration du muet).

    • Bertrand Tavernier dit :

      The Strange Love of Molly Louvain est une zone 1 (elle le restera longtemps, ce film étant méconnu sauf de Patrick Brion et Pierre Rissient). The BREAKING POINT est absolument magnifique. Il n’a pas à,;être comparé au film de Hawks mais se suffit par lui même. Les deux oeuvres n’ont qu’un rapport extrêmement superficiel. Le thème profond des deux films étant radicalement différent. Comme le disait Eddie Muller, LE PORT DE L’ANGOISSE a plus de ressemblances avec CASABLANCA qu’avec le roman d’Hemingway. Curtiz et son scénariste nous évoquent les problèmes d’un couple marié (ce qui n’existe pratiquement jamais chez Hawks, les films ne raontant que la séduction), évoque avec une extraordinaire maturité les rapports inter raciaux et trace deux des plus beaux portraits de femmes meurtries de la décennie

  15. Catherine dit :

    J’aime beaucoup les trois Quatermass, particulièrement le dernier, Quatermass and the Pit, déjà parce qu’il n’y a plus Brian Donlevy (ha,ha)…non sérieusement il est très prenant malgré de ridicules créatures caoutchouteuses, mais qui ne font pas retomber la pression malgré tout, et puis la fin est très surprenante, ouvrant encore le film vers une « autre » dimension …sans mauvais jeu de mots. Et Andrew Keir est très crédible en Pr Q. Pour l’anecdote, John Carpenter a utlisé en hommage le nom de la station anglaise « Hobbs End », qui apparait dans Quatermass, dans son excellent « L’Antre de la Folie »/ »In the Mouth of Madness »…

  16. scarecrow dit :

    Un petit point sur les livres à sortir outre-atlantique dans les mois à venir, outre les deux gros morceaux que sont la biographie de Nicholas Ray par Patrick McGilligan et celle de John Huston par Jeffrey Meyers, une étude sur George Franju de Kate Ince, une autre sur Karel Reisz de Colin Gardner, une, enfin, de Murray Pomerance, sur John Frankenheimer, une biographie de Dudley Moore par Rena Frichter, une autre de Marty Feldman par Robert Ross, des entretiens avec Paul Mazursky de Sam Wasson. En France les deux morceaux de choix seront sans doute Le Royaume enchanté du Pulitzer James Stewart (Disneywar en V.O), 800 pages sur l’empire Disney et le règne de Michael Eisner, et les très longs entretiens de Martin Scorcese avec Richard Shieckel.

  17. scarecrow dit :

    A propos de rareté, M6 nous propose bientôt l’excellent Dernier amour, de Dino Risi. J’en profite pour déplorer le peu de comédies italiennes qui ont eues les grâces d’une sortie convenable en DVD. Quid des excellentissimes Pain et Chocolat de Brusati et Venez donc prendre le café chez nous de Lattuada? Sans parler des Monicelli, bien oublié ((Un bourgeois tout petit, Romances et confidences, Voyage avec Anita, les Brancaleone, Le marquis s’amuse), des films réalisés par Alberto Sordi (je garde d’excellents souvenirs de Je sais que tu sais ou d’Un italiano in America), des Risi (Rapt à l’italienne, La chambre de l’évêque, Ames perdues, Fais moi mal mais couvre moi de baisers) ou même, pour quitter la comédie des grands films politiques de Damiano Damiani (Un juge en danger, Perché si uccide un magistrato, Nous sommes tous en liberté provisoire, La mafia fait la loi, etc). A ce propos, j’en profite pour vous demander si vous connaissez un livre de référence sur les cinéma italien des années 60-70 (hormis le Freddy Buache, toujours agréable, mais lacunaire).

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Scarecrow : entièrement d’accord avec vous. J’en ai signalé plusieurs et profite de l’occasion pour rappler l’xistence en dvd d’UNE VIE DIFFICILE, de la Carrière d’une femme de chambre, de L’ARGENT DE LA VIEILLE et regrette aussi l’absence du magnifique LA GRANDE PAGAILLE de Comencini

      • Sullivan dit :

        Bonjour. Pour info, « La Grande Pagaille » existe en DVD Zone 2 (anglaise à priori) sous son titre original « Tutti a casa ». On peut le trouver sur amazon à prix très convenable.

    • Olivier Douarre dit :

      A Scarecrow,
      dans les bons films politiques de Damiano Damiani, vous trouverez en DVD « Confession d’un commissaire de police au procureur de la République » (1971) avec Martin Balsam et Franco Nero.

  18. Damien DOUSSIN dit :

    Pour information le troisième QUATERMASS de Roy Ward Baker est également sorti en France sous le titre LES MONSTRES DE L’ESPACE (donc les trois premiers films sont bien disponibles chez nous).

    • Martin-Brady dit :

      Pour précision: THE QUATERMASS CONCLUSION est la version ciné de 100′ de la série tv de ITV sortie en 1979, avec John Mills dans le rôle-titre (4 épisodes originaux écrits par Nigel Kneale), sortie sous le titre de QUATERMASS. 3 dvd donc plus long que la version ciné, on le trouve mais un peu cher.
      La BBC a fait aussi une série tv-remake de sa propre série de 1953 (celle dont on a jamais conservé les 4 derniers épisodes sur 6) du même titre THE QUATERMASS EXPERIMENT, ceci en 2005.
      Ils ont fait ce dernier remake à la manière des émissions de fiction en direct de l’époque: les 3 premières saisons de Quatermass dans les 50 donc, mais quantité de « dramatiques » que ce soit en GB ou en France « la Caméra Explore le Temps » par exemple dont Rozier donne un aperçu impressionnant dans ADIEU PHILIPPINES, travail gigantesque, et aux USA bien sûr, on voyait souvent un machiniste dans le décor, ou un câble, à ce propos POINT LIMITE aux USA a été refait aussi en 2000, avec les mêmes contraintes de « live », comme au bon vieux temps, dirigé par Stephen Frears! et je crois que je n’ai plus rien à dire sur le sujet, comme dirait mr Rawls…

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Martin Brady
        Quand on ouvre la boite de Pandore, à savoir le format des films, on doit lire cela envoyé par Nicolas Saada l’infatigable
        http://blog.hammerfilms.com/?p=166

        • Martin-Brady dit :

          A Bertrand Tavernier: merci infiniment, encore plein de lecture passionnante! (que j’ajouterai aux liens de Mr Rawls dans mes dossiers de favoris sur la question des formats), de quoi faire des rêves en panavision! ça tombe bien, je viens de revoir QUATERMASS II/LA MARQUE (en 1:37, bien sûr!), il y a un très beau noir et blanc, détail que j’avais oublié (édition française). Donlevy est pas mal je trouve, très nerveux et aux aguets comme il se doit.
          Je signale que le coffret de la série tv des années 50 de la trilogie Quatermass de la BBC est dispo pour pas cher du tout, interviews de Kneale et Cartier, on y voit Kneale et son épouse présenter l’une des maquettes des insectes géants qui a servi pour Q AND THE PIT sur la table du salon! Cette maquette est d’ailleurs magnifique… Il y a aussi un livret avec un texte long qui donne un million de détails pour dingos-maniaques du fameux professeur (z2 UK sta seulement).

      • Michael dit :

        Hi DD -He’s definitely worth cikhecng out! I’d start with the Quatermass movies the best of them is definitely Quatermass and the Pit’, but could also be fun to watch them in order if you can get hold of them all. But if you’re only going to watch one, go for Pit’ oh, and best to leave Q Conclusion to last!

  19. martinbrady dit :

    Bonjour Mr Tavernier, et merci de trouver encore du temps pour nous tenter avec tout un tas de dvd.
    Pour le coffret Ulmer de chez Bach Films, la qualité d’image est-elle au rendez-vous? Les gens de DVDClassik en disent pis que pendre. J’ai emprunté leur édition de The Scar de S Sekely, suite à votre chronique, chez ma médiathèque et ai arrêté la lecture après 5 minutes: illisible!
    Les 3 Quatermass sont sortis en z2 en France, j’ai été très heureux de revoir Quatermass And The Pit, aussi bon que dans mon souvenir, je trouve que Andrew Keir est parfait, sûrement le meilleur Quatermass, il apporte exactement la même impression de vraisemblance appliquée à une histoire de sf extravagante, que Peter Cushing, ceci fait de conviction chez l’acteur au minimum, sinon de chaleur humaine et d’intelligence, finalement. C’est grâce à lui (James Donald est quand même pas mal, j’aime à revoir cet acteur sympa, qui joue ici beaucoup aussi sur le registre scientifique distancié) que cette impression de fantastique (plus que de sf) qui surgit discrètement (au début!) du quotidien banal, et surtout, de ce fantastique qui surgit d’une approche scientifique ou pseudo-scientifique peu importe, faite par les conversations elles-mêmes faites de raisonnements, questions-réponses, appels aux références historiques (le moment où Keir et Shelley découvrent un bout de solution par la lecture du registre d’un couvent relatant des évènements se déroulant au moyen-âge est inquiétant à souhait), tout ça comme dans certains -trop rares- épisodes de La 4ème Dimension en N&B, par ailleurs bien surestimée. Ce type de fantastique n’est d’ailleurs pas américain?
    Il y a une énorme maladresse de scénario: l’antithèse rassurante opposée à la thèse glaçante de Quatermass, selon laquelle les monstres fossilisés retrouvés sont des vestiges inoffensifs d’une tentative de tromperie initiée par les nazis durant la guerre, thèse défendue par le colonel délicieusement antipathique Julian Glover (ah, celui-là! Quel méchant parfait! Des gifles!) est pur non-sens: un petit coup de fil à l’ambassade d’Allemagne pour confirmer? La guerre est finie!
    Je suis surpris par ailleurs du crédit lamentable dont bénéficie Quatermass auprès des autorités: avec toutes les affaires qu’il a résolues, et le nombre de fois qu’il a sauvé de destruction le Royaume-Uni et ses principautés éloignées (10 épisodes de série tv!), elles pourraient quand même lui faire un peu confiance plus qu’au colonel, non?
    Les effets spéciaux finaux sont nuls mais on s’en fiche bien sûr un peu (c’est curieux, dans mon souvenir, le monstre géant était vert et projetait des rayons verts?!? Mystère des souvenirs…). Le « film » volontairement de qualité médiocre qui représente des évènements martiens vieux de quelques millions d’années est tellement indiscernable (une édition Bach Films, sans doute!) qu’on ne saurait trop piger ce qui s’y déroule sans les commentaires des personnages!
    J’adore la succession des plans finaux montrant Keir et
    Shelley abattus de désespoir et de fatigue dans la rue alors que le générique se déroule lentement: nul sentiment de victoire, de soulagement, de bonheur, pas de jeune premier à embrasser pour Shelley… J’ai vu que le coffret des tous premiers épisodes de série tv des années 50-60 (un épisode a été perdu par la BBC!) en zone 2 éd GB n’était pas trop cher, quelqu’un me pousserait-il à le visionner? Et The Quatermass Conclusion?
    Bonne continuation!

  20. Melanie dit :

    Bonjour M. Tavernier,
    Je me permet de vous écrire via ce blog car je ne peux vous envoyer de message sur Facebook. Je vous ai demandé en « ami » sur ce site suite à notre « rencontre » vendredi soir,à l’heure de votre sandwich…(Rui Nogueira nous a présenté brièvement juste avant la séance de « Trafic en haute mer »).
    Avant tout sachez que je ne suis pas actrice, et que je n’envisage pas de l’être, et que par conséquent je n’essaie en aucun cas de ma « placer » vis à vis de vous.
    Je suis avant tout une amoureuse de l’Art, et du Cinématographe en particulier.
    Rui Nogueira m’a dit que vous étiez très érudit en la matière, et très bon créateur également(mais ça je le sais déja),c’est pourquoi je me suis permise de vous inviter afin d’accéder à votre mur et au fil de discussion, qui sont pour moi riche en découvertes.
    Je connaissais bien sûr votre nom mais votre visage m’était inconnu jusqu’à maintenant…Et je dois vous avouer qu’il « m’intéresse »!! Pour tout vous dire, enfin pour vous en dire un peu plus sur moi, je suis peintre et je m’intéresse particulièrement aux visages et aux regards. Aux « gueules » comme on dit ! Mais pas seulement, je veux capter la fragilité, le gouffre, le vide…La torpeur, l’épuisement, la mélancolie…La flamme qui tremble encore malgré les désillusions qui ont pourri petit à petit la vie d’un homme…
    Bref, en un mot, sachez que je serai honoré de pouvoir faire votre portrait !
    J’ai vu que « seuls les messages ayant attrait aux DVD seront publier » donc je sais que ce message vous le lirez mais vous ne le publierez pas. J’espère ne pas vous avoir importuné et que nous auront un jour l’opportunité d’échanger, virtuellement, réellement ou par l’intermédiaire de notre art respectif…
    Vous avez mon mail, et mon facebook!
    Très cordialement,
    Mélanie

  21. Ballantrae dit :

    René château persiste et signe dans le DVD style VHS des 80′: VF systématique, copies moyennes(je n’ai su voir mentionnée qq restauration que ce soit) et absence de boni. Je l’ai regardé en rayon et l’ai reposé malgré mon intérêt pour le ciné italien et cottafavi, lui préférant deux sorties Gaumont très attendues: La cité des femmes et e la nave va de Fellini dont je vous parlerai après visionnage. Dans mon panier aussi Haxan de B Christensen que tout amoureux du muet, de Dreyer, du cinéma tout court se doit d’acquérir: une oeuvre singulière évoquant dans des tableaux tour à tour baroques et épurés des visions terrifiantes de sorcellerie ( il y a du Goya dans les atmosphères vénéneuses du film) puis offrant un contrepoint critique et didactique sur le phénomène des sorcières. Il s’agit d’une relecture de Michelet.
    Dans mon panier, last but not least, La forêt interdite de Ray avec un docu (pas encore vu) où vous apparaissez et un livret passionnant de P brion (j’ai commencé à le feuilleter).Là aussi, j’y reviendrai.
    Par contre, je crois ne connaître aucun des autres titres de votre sélection si ce n’est les quatermass qui ne m’apparaissent pas très bons y compris à l’aune des productions Hammer parami lesquelles je réfère de très loin les Terence Fisher malgré leurs leitmotiv parfois routiniers.Je ne sais si Tourneur vous en avait parlé mais je trouve des connivences entre Fisher et son Rendez-vous avec la peur ( Angleterre oblige????)peut-être me fourvoie-je…

    • Bertrand Tavernier dit :

      A BALLANTRAE, VOUS AVEZ RAISON POUR LES DVD DE RENÉ ENCORE QUE SANS LUI, ON N’AURAIT JAMAIS VU DES DIZAINES DE FILMS CAR IL N’EST TÉTANISÉ PAR LA POLITIQUE DES AUTEURS. ET CERTAINS DVD SONT CORRECTS. EN TOUT CAS, VOUS AVEZ DE LA CHANCE SI VOUS TROUVEZ UN AUTRE MOYEN DE VOIR CES COTTAFAVI QUI VALENT VRAIMENT LE COUP. Val Guest n’est pas un metteur en scène sans talent. et mon ami Nicolas Saada défend plusieurs de ses films Il lui manque un peu d’exigence. Et de toutes façons dans les QUATERMASS, c’est Nigel Kneale la principale force créatrice. En tout cas les deux que j’ai signalé sont très intéressants malgré des recours parfois à des conventions, des facilités éculées qui mettent à mal l’originalité du propos

      • Ballantrae dit :

        cher Bertrand,
        Nulle intention d’être désagréable ou de vous contredire pour ce qui est de Cottafavi: effectivement, il semble que ce film soit invisible par ailleurs!Mieux vaut cela que rien…mais je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la politique éditoriale de certains ( chateau, Galeschka Moravioff, parfois Bach films)en matière de qualité de copies et de boni. Si on peut s’accommoder de l’absence de ceux-ci (après tout, ce qui compte c’est le film…mais bon, j’aime bien avoir des éditions de textes avec des notes et un apparat critique et il en va de même pour les films), il est difficile de passer outre celle-là! J’ai eu entre les mains une copie dégueulasse de La strada via René château et en VF qui plus est et j’attends toujours une nouvelle édition…en revanche son édition d’Orphée ou des enfants du Paradis s’évèrent correctes.
        Quand on voit le boulot abattu par wild side,Carlotta ou MK2 y a pas photo!
        Même des éditeurs modestes réussissent de très beaux travaux d’édition, prenons deux politiques très différentes:
        -Potemkine montre des masters impeccables et conçoit des boni intelligents et utiles mais reste dans une amplitude modeste à l’échelle annuelle (je n’ai pas encore acquis leur coffret angelopoulos qui semble très bien)
        -Malavida ne mise pas nécessairement sur les boni mais propose des copies aussi belles que possible, tjs en VOst et possède un catalogue de raretés passionnant participant d’une vraie politique éditoriale.
        Après, peut-être ne suis-je pas juste avec R chateau du fait que mon attente en matière de films français méconnus (hors politique des auteurs????) est moindre que la vôtre: je peux me contenter d’un visionnage TV pour un Jean de la Lune de J Choux et peux enregistrer tel duvivier sur cineclassik si je veux le revoir (quel est l’avantage d’une édition simple de ce type sur un enregistrement TV?).
        Quoi qu’il en soit, merci pour votre curiosité et votre passion du partage. Je suis particulièrement heureux de vous lire sur des croisements livres/DVD/disques/cinéma. Par ailleurs, je vais enfin entamer le hitchcock d’actes sud.

        • Bertrand Tavernier dit :

          Cher Ballantrae: vous n’êtes jamais désagréable. Je connais les manques de René Chateau mais ce qui le différencier de bien d’autres comme Moravioff c’est qu’il ne quémande aucune aide publique. Il a profité de la paresse, de l’ignorance des majors français pour constituer sa collection. Maintenant c’est vrai qu’il pourrait trouver une VO mais il lui faudrait faire les sous titres car contrairement à la Strada, FILLE D’AMOUR n’est jamais sortie en VO. De plus, ce qui brouille encore plus les cartes, c’est que deux actrices parlent français, Barbara Laage et Gabrielle Dorziat et qu’on a la voix de Constantine dans son sketch ce qui n’est pas le cas de la VO vue une fois à la Cinémathèque

  22. Coudène dit :

    Bonjour M. Tavernier,
    je ne trouve pas en rayons les 2 titres « Archive Collection ».
    S’agit-il de DVD Zone 1 U.S ?
    Merci.
    S.Coudène

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