Des films à redécouvrir avec Romy Schneider et Isabelle Huppert
22 septembre 2020 par Bertrand Tavernier - DVD
LIVRES
LES LUMIÈRES DE LHOMME est une nouvelle réussite de Luc Beraud. En partant de faits très concrets, il parvient tout d’abord à tracer un portrait attachant de Pierre Lhomme, à faire revivre sa carrière de chef opérateur en nous donnant mille renseignements précieux indispensables, puis, élargissant le propos nous fait réfléchir sur la pratique du cinéma, les rapports entre l’image, le cadre et le sens. Approche personnelle, originale. Chaque chapitre amène une nouvelle strate et on a l’impression de participer à la réflexion de l’auteur, à ses découvertes. Son admiration ne le rend jamais aveugle, par exemple sur Bresson. Ce qu’il écrit est très éclairant, chaleureux, jamais scolaire et en même temps, il pointe certains manques : la méconnaissance gigantesque du théâtre qui l’amène à filmer des caricatures démodées depuis trente ans. Partant de constatations techniques précises et justes, Beraud jette un regard neuf sur la pratique du cinéma et son histoire. Remarquable.
DANS LES GEÔLES DE SIBÉRIE (Stock) de Yoan Barbereau est un récit puissant, un témoignage terrible sur les mœurs policières qui sévissent toujours en Russie. Rien ne semble avoir changé sinon que les accusations sont plus insidieuses. Le directeur de l’Alliance Française d’Irkoutsk (la ville où doit se rendre Michel Strogoff) se fait arrêter et emprisonner un matin. On l’accuse de pédophilie et il va devoir se battre deux ans pour s’extirper de ce piège infernal. On a fabriqué un dossier énorme et seule la taille compte car, il n’y a aucune preuve, aucun témoin. La plupart des accusations sont absurdes et seront démolies pendant l’enquête sans que cela ne fasse changer l’accusation. Le FSB a lancé une énorme machine qui ne peut plus s’arrêter et qui se nourrit de ses propres divagations. Barbereau relate de manière implacable les conditions de détention, la solidarité qui finit par se créer dans chacune des cellules avec parfois la complicité des directeurs de prison, de certains médecins, l’effrayante passivité du Quai d’Orsay où chacun ne songe qu’à protéger son poste et enfin son extravagante et héroïque évasion en BlaBlaCar. Comme l’écrit Benoir Vitkine dans le Monde : « Le résultat est un ouvrage inclassable. Dans les geôles de Sibérie se lit bel et bien comme un roman d’aventures, angoissant et terrifiant, qui met en scène la prison, l’étouffement, une suite de pièges dont le héros ne sort qu’en comptant sur lui même. »
A lire à la suite du PIÈGE AMÉRICAIN de Frédéric Pierucci avec Matthieu Aron pour voir comment deux grandes puissances peuvent en toute impunité piétiner le droit, les conventions internationales, les règles les plus élémentaires de la justice. Dans les deux cas, les institutions françaises (pas les individus ni quelques journalistes) réagissent avec une frilosité (et dans le cas de Pierucci, une complicité) pitoyable
SUR MON PÈRE de Tatiana Tolstoï est une évocation touchante des rapports extrêmement complexes qui à la fois unissaient et opposaient le grand écrivain et sa femme. Leurs aspirations, leur vision du monde était radicalement différente : lui était obsédé par ses expériences sociales, sa recherche de la perfection jusqu’à imposer un mode de vie dur et archaïque (mais qu’il pouvait corriger par amour). Elle détestait le peuple, vénérait de manière abstraite la vie de famille, était horriblement jalouse des femmes qu’il avait connues avant elle. De plus Tolstoï se convertit, rejette l’église orthodoxe et veut embrasser la même vie que les paysans. Ce qui déstabilise encore plus sa malheureuse épouse. C’est émouvant et complexe.
DANIELLE DARRIEUX OU LA TRAVERSÉE D’UN SIÈCLE (Presse universitaire de Bordeaux). Passionnant travail collectif extraordinairement documenté dirigé par Gwénaëlle Le Gras et Geneviève Sellier sur cette géniale actrice, cet ouvrage complète l’excellente biographie critique de Clara Laurent :on y évoque aussi bien l’influence de Henri Decoin dans les années 30 que les comédies musicales de Danielle Darrieux, ses rapports complexes tant filmiques que personnels avec l’Occupation, le voyage à Berlin (curieusement sans citer le travail de Christine Leteux sur cet épisode), la genèse et réception de LA VÉRITÉ SUR BÉBÉ DONGE ou comment le public a boudé un chef d’œuvre, l’identité féminine dans les films de Darrieux avec Max Ophüls, DU HAUT DES MARCHES de Vecchiali. Les auteurs et autrices ne taisent pas les interrogations, les zones d’ombre dans ses rapports avec Rubirosa, notamment, analysent l’évolution des différents scénarios du BON DIEU SANS CONFESSION, film que je trouve prometteur, passionnant mais écrit sans grâce ni inspiration. On a même droit à des recherches sur l’exploitation des films de Darrieux en Moselle soulignant qu’une œuvre pouvait être autorisée dans une ville et interdite dix kilomètres plus loin.
LES TONTONS FLINGUEURS (Temps Noir), somme définitive sur ce « classique » de Georges Lautner qui aura engendré plus de littérature, d’essais que CASQUE D’OR ou REMORQUES. Mais on y apprend cent mille choses, sur l’évolution du scénario, les différentes versions, les changements amenés par Lautner durant le tournage. C’est très amusant et définitif sur la question.
Je me suis beaucoup amusé en lisant SOIT DIT EN PASSANT, l’autobiographie de Woody Allen. Ses chapitres sur ses parents, son enfance, son apprentissage dans les clubs contiennent des passages désopilants, truffés d’hommages, de coups de chapeau à des comédiens qu’il adore dont beaucoup nous sont inconnus. De manière détournée, il finit par donner quelques aperçus précis mais toujours modestes sur les quelques films qu’il considère comme réussis et personnels, CRIMES ET DÉLITS, LA ROSE POURPRE DU CAIRE, HANNAH ET SES SŒURS et deux ou trois autres mais rejette MANHATTAN. On l’a accusé de manière ignominieuse de ne parler des femmes qu’en termes de séduction, de beauté, ce qui est totalement faux. Il répète cent fois que ce sont les femmes, ses épouses, ses amies qui l’ont éduqué, lui ont tout appris, l’ont ouvert à la littérature, à la politique. Il ne tarit pas d’éloges sur elles, question culture et intellect, décrit admirablement Diane Keaton, Scarlett Johansson, rend un hommage appuyé à Dianne Wiest. Et à de nombreux collaborateurs, ses coscénaristes, Gordon Willis (qui lui a tout appris), ses producteurs sans oublier sa dernière épouse. De même, le reproche de consacrer plusieurs chapitres à Mia Farrow est d’une rare sottise. Elle lui a pourri la vie pendant deux décades (quelles que soient ses erreurs, qu’elle devrait partager, et ses décisions imprudentes), en a fait un paria même si deux jugements l’ont blanchi. Il révèle que l’actrice après avoir déclenché la machine judiciaire, l’appelle pour s’étonner qu’elle n’ait pas de rôle dans son nouveau film et le menace de représailles, cite longuement le témoignage remarquable du frère de Dylan, Moses (que la presse française zappe continuellement), devenu psychologue, qui accable Farrow et Dylan, et celui de son épouse sur les violences qu’elle commettait sur certains des enfants adoptés (« elle aimait les adopter, pas les élever »), réfute de multiple contre-vérités. On a pu le lire dans un récent numéro de Positif. Récemment deux autres enquêtes poussées relèvent les incohérences, mensonges, dissimulations du clan Farrow pendant qu’un journaliste du New York Times déniche de multiples erreurs et allégations non prouvées même dans l’enquête contre Weinstein. Tout cela restera comme un témoignage accablant sur la lâcheté d’une partie de la presse et d’une opinion qui se complaît dans les rumeurs plutôt que dans les faits. Cela dit, le livre dans sa version originale est mal édité (on a droit deux fois au même récit d’un tournage) et surtout traduit de manière approximative.
Pour tous les amateurs des compositeurs de l’âge d’or Hollywoodien, signalons le coffret CHARLES GERHARDT CONDUCTS CLASSIC FILM SCORES qu’on peut trouver à moins de 30 euros pour 12 CD où l’on entend Korngold, Hermann, Steiner, Tiomkin, Waxman, Newman : écouter THE BIG SKY, CITIZEN KANE, L’AIGLE DES MERS, LE GRAND SOMMEIL, AUTANT EN EMPORTE LE VENT et tant d’autres fait passer des frissons
FILMS
FRUITVALE STATION marque les débuts assez remarquables de Ryan Coogler, jeune cinéaste noir avec cette chronique d’une bavure policière qui annonce celle qui causa la mort de George Floyd. Coogler ne veut pas faire une œuvre à thèse où tout soit donné avant que d’être montré. Il relate les heures qui précèdent le meurtre du héros, sa vie familiale, décrite avec une grande justesse, une absence d’effets, son passé tumultueux, ses rapports parfois conflictuels avec sa copine. Il ne prêche jamais, laisse les faits parler par eux-mêmes, sans les dramatiser outre mesure et nous fait bien sentir tout ce qui provoquer ce drame : une série de décisions malheureuses, prises avec des bonnes intentions, le racisme qui prévaut de marnière organique dans la police et qui se traduisent par des décisions violentes, injustes (dans un groupe de suspects, on s’en prend d’abord aux Noirs), le manque d’éducation, de sang froid, la peur qui lancent un engrenage qu’on ne peut arrêter. Le constat est accablant sans qu’il soit besoin de le charger. Le film fut accueilli avec une condescendance stupéfiante en France, comme beaucoup d’œuvres progressistes. Le revoir maintenant souligne ses qualités prophétiques, la générosité du regard, l’attention portée à des personnages simples qu’on ne cherche jamais à idéaliser. Lui reprocher de mêler de vraies archives au début et à la fin à des personnages de fiction (ce qui a été refait 150 fois par la suite) relève de la bêtise la plus myope.
COFFRETS DVD
Carlotta vient de consacrer un coffret somptueux à TOOTSIE qui se revoit avec un plaisir, voire une jubilation intense. Nous étions un peu trop condescendants dans 50 ANS, ce qui a été corrigé. On salue une éblouissante interprétation (et donc direction d’acteur de Hoffman à Jessica Lange, lumineuse en passant par Bill Murray). Mais ce qui donne encore plus de poids à ce film qui évite avec élégance tout ce qui pourrait être graveleux pour atteindre même une certaine gravité, c’est l’osmose entre l’accumulation des péripéties et le cadre où elles se déroulent : l’univers du feuilleton, du soap. La brusque et délirante confession de Tootsie dans un studio de télévision, devant ces caméras pourrait donner lieu à une ou deux années de soap. Passionnant bonus qui évoquent la myriade de scénaristes qui collabora au projet dont Elaine May (ses apports sont intelligents et payants), laisse entendre à mots couverts que Hoffman, acteur super doué mais auto-centré et obstiné, fit de ce tournage un cauchemar. Pollack m’avait dit qu’il avait du recourir à une thérapie de plusieurs mois pour retrouver le sommeil.
Et Wild Side en sort un autre, splendide, sur VOYAGE À DEUX cette merveille d’intelligence, de sophistication, concoctée dans une harmonie absolue par Stanley Donen et le scénariste Frederic Raphael. Cette autopsie d’un mariage qui mêle ironie, tendresse et amertume gagne à chaque vision. Et quel couple d’acteurs. Pas encore vu les bonus qui doivent être de première classe.
Je ne sais pas si j’avais signalé le coffret Ida Lupino édité par Kino qui comprend presque tous ses premiers films dont NOT WANTED, NEVER FEAR.
Signalons aussi l’indispensable coffret consacré aux FORBANS DE LA NUIT par Wild Side qui nous permet de découvrir la version anglais de ce film où de nombreuses scènes sont tournées sous un autre angle et avec un un dialogue différent.
Et, toujours chez Wild Side, TROIS FEMMES de Robert Altman.
RARETÉS
Potemkine vient de sortir le très méconnu MOSCOU NE CROIT PAS AUX LARMES de Vladimir Menshov, pourtant Oscar du meilleur film étranger en 1979. Il s’agit d’une chronique intimiste tournant autour de trois personnages populaires qui fait penser à des films italiens de par la liberté de ton, l’absence de solennité et de raideur. Dès le début on est conquis par la modestie et la justesse du propos, à l’écart de tout formatage narratif. Comme l’écrit le Bleu du Miroir : « Tourné en 1979 et produit par la prestigieuse société cinématographique Mosfilm, MOSCOU NE CROIT PAS AUX LARMES est un superbe mélodrame qui se constitue de deux parties. Dans la première, qui se déroule en 1958 dans l’U.R.S.S. de Nikita Khroutchev, on fait la connaissance de trois amies qui vivent dans un foyer de travailleuses. Katia, Lioudmila et Antonina, malgré leurs différences de tempérament, ont en commun le rêve d’une vie meilleure et des aspirations amoureuses qui prennent une grande place dans leurs existences. Si Katia qui est ajusteuse monteuse s’implique beaucoup dans son travail, Lioudmila, elle, se montre plus arriviste et ne craint pas de mentir sur sa condition pour essayer de séduire un homme riche qui la sortira de sa vie terne et pauvre en promesses. Antonina sera la première à faire un mariage lui apportant une certaine stabilité.
Dans cette première partie, Vladimir Menchov, par petites touches discrètes, au détour d’une courte scène ou d’une réplique, en dit beaucoup sur le climat de son pays à cette époque. Un couple qui s’embrasse dans la rue se fait rappeler à l’ordre par des représentants du pouvoir, la propagande dans les usines cherche à donner une vision idyllique du monde du travail et l’incompréhension règne entre ancienne et nouvelle générations.
Les différences de classes apparaissent également au grand jour. C’est l’époque où l’image d’une société égalitaire commence à s’effriter et à laisser place à un antagonisme entre les ouvriers, les travailleurs et les intellectuels, plus privilégiés, qui constituent une élite à laquelle Lioudmila aimerait appartenir en faisant un beau mariage. Elle n’hésite pas à manipuler les hommes pour faire croire qu’elle appartient déjà à ce milieu. Car elle sait déjà que ces différentes strates ne se mélangent que très rarement. Katia et Lioudmila vont elles aussi faire une rencontre importante pour leur avenir. »
Là encore, les bonus si fouillés (et qui sont totalement absents si vous voyez le film sur Netflix qui de toutes les façons ne s’intéresse pas à ce genre de cinéma) font de ce DVD un objet indispensable.
7 WOMEN, le chant du cygne si personnel, si loin de toutes les modes, de Ford n’est disponible que dans un DVD espagnol (le mien souffre de défauts de synchronisme dans la VO) de qualité correcte avec un petit bonus où on voir Ford examinant son décor avec son chef opérateur. Ce film paradoxal, est à la fois daté avec sa Chine en studio, ses seigneurs de la guerre incarnés par Woody Strode et l’impressionnant Mile Mazurki (qui fait la blague), son sujet peu en prise avec l’Amérique des années 60, qui revisite le très beau THE BITTER TEA OF GENERAL YEN de Capra, avec un regard décapant et anarchiste (On imagine guère comment on pouvait rêver à un quelconque succès) et contemporain (ou intemporel) de par sa morale, l’urgence dégraissée, rapide, concise de la narration, plus nerveuse que celle des CHEYENNES. Mais surtout, Ford semble prendre un plaisir extrême à remettre en cause des valeurs qu’il semblait défendre, à valoriser son héroïne libre penseuse, anti-cléricale (« A l’hôpital, je n’ai jamais vu Dieu »), à dénoncer l’oppression d’une religion mal assimilée qui engendre une intolérance raciste. Margaret Leighton, personnage maléfique (qu’Anne Bancroft traite de dictateur), s’apparente au Colonel raciste de FORT APACHE (et à la mère impitoyable de PILGRIMAGE) mais sans son courage puisqu’au premier choc, elle perd pied. Interprétation remarquable de Flora Robson, Mildred Dunnock, Eddie Albert. La scène finale, avec une fastueuse dernière réplique, bat tous les records de concision elliptique.
Doriane a eu la bonne idée de sortir un film qui avait disparu de la circulation depuis des années, LA VOLEUSE de Jean Chapot, restauré en 4K, récit austère, douloureux du combat que mène une femme pour récupérer l’enfant qu’elle avait abandonné quelques semaines après sa naissance. Et qui veut le récupérer 6 ans après d’une manière assez hystérique et égoïste. Le film marque la première rencontre cinématographique entre Michel Piccoli et Romy Schneider, absolument magnifique dans un rôle ingrat. Elle s’empare de la pellicule et impose sans effort un tragique quotidien. L’action se déroule dans une zone industrielle, ce qui nous vaut des extérieurs impressionnants mais le scénario, dialogué sobrement par Marguerite Duras, n’est pas très bien construit et l’enjeu de ce combat, le petit garçon, est traité comme un objet. Belle partition d’Antoine Duhamel. Après ce coup d’essai qui sera un échec commercial, le malheureux Chapot sera littéralement exécuté par Alain Delon dans LES GRANGES BRÛLÉES. A voir pour Romy et Christian Blech si puissant en ouvrier polonais mutique et accroché à son gamin. Bonus chaleureux de Jean-Pierre Lavoignat.
Encore Christian Jaque
Je parlais de SORTILÈGES en disant que j’en avais gardé un bon souvenir. J’ai acheté le DVD qui vient de sortir et l’ai encore plus apprécié. Christian Jaque parvient à créer un climat envoûtant, oppressant, et Prévert, très inspiré, signe un dialogue souvent mémorable. Ironique avec ces attaques que des villageois obtus dont Marcel Peres, lancent contre les étrangers (« D’accord t’es né à 20 kilomètres, d’accord, t’habites ici depuis trente ans, mais t’es un étranger »), allusion précise à la xénophobie de Vichy. Et dans la galerie de ces personnages noirs, hantés, maléfiques, Jean-Baptiste, dit le Campagnier, est une des figures les plus puissantes, les plus complexes, les plus réussies (infiniment plus que le Diable des VISITEURS ou que Brasseur dans LES AMANTS DE VÉRONE). Il faut dire que Lucien Coeldel, génial, d’une incroyable modernité, lui donne une urgence évoquant Gérard Depardieu. Ses séquences avec Ledoux sont admirables. A deux trois reprises, le film frôle la mièvrerie (lors de la belle chanson, Aux marches du Palais, filmée de manière trop apprêtée avec un raccord de mouvement totalement raté), mais la contourne. Le personnage que joue finement Renée Faure, se révèle plus fort qu’on le pensait. Idem pour Pigaut. Tous les autres sont à louer notamment Madeleine Robinson et Sinoel, hilarant en vieille femme. Remarquable et instructif bonus avec notamment Olivier Barrot. Il faut découvrir cette œuvre méconnue.
Signalons à rouxel que Gaumont vient de sortir en Blu-ray plusieurs films que j’ai soutenu ici même, parfois appuyé par Dumonteil : JUSTICE EST FAITE, UN SINGE EN HIVER, LE PRÉSIDENT avant qu’il écrive un long texte. J’ajouterai le WEEK END de Godard qui est plus rare et que je vais revoir.
PLUS RÉCENT
SAINT-CYR de Patricia Mazuy (vous n’avez pas oublié, je l’espère, TRAVOLTA ET MOI) est une évocation assez décapante de Madame de Maintenon et de l’institution qu’elle voulut créer pour les filles et jeunes filles appartenant à la noblesse pauvre. Il s’agissait au départ de leur donner une éducation pour leur offrir une chance mais peu à peu l’entreprise se pervertit. Madame de Maintenon, devenue la maîtresse du roi, est tiraillée entre le désir d’affranchir les femmes de la tyrannie des hommes et un puritanisme qui la culpabilise. Elle sait qu’elle doit sa position aux faveurs sexuelles qu’elle a consenties et du coup se rigidifie et changeant du tout au tout veut pousser ses pensionnaires vers le couvent. Isabelle Huppert est géniale dans ce personnage double, sans cesse changeant, qui affirme tout et son contraire et finit par brûler les livres et les cahiers. Elle est à la fois belle, sexy et terrifiante dans ce FULL METAL JACKET en jupons comme le définit la réalisatrice qui déclare avoir voulu filmer cette histoire comme un film de guerre. Avec une folle audace, Patricia Mazuy fait parler ses enfants en dialecte de la Basse Normandie à qui le français paraît une langue étrangère. Jean-Pierre Kalfon est impeccable en Louis XIV vieillissant et Jean-François Balmer fignole un portrait de Racine qui me semble profondément juste. Dans les bonus, Patricia Mazuy donne une interview nature et savoureuse. Je ne conteste que ses propos infiniment superficiels non sur la musique (il fallait rester loin du XIXème) mais sur le baroque qu’elle rejette d’un bloc, demandant en fait à John Cale de le recréer, ce que j’avais fait dans DES ENFANTS GÂTÉS.
Gaumont vient de ressortir en Blu-ray le bouleversant LE PETIT PRINCE A DIT de Christine Pascal. Ne le manquez pas.
Continuez votre lecture avec
- Article suivant : Des lectures, l’Italie de Comencini et le cinéma de Basil Dearden
- Article précédent : Zola, Shakespeare et des films noirs
Articles similaires
Commentaires (325)
Laisser un commentaire
(Seuls les messages ayant attrait aux DVD - thème de ce blog - seront publiés.)
Peut-etre les deux performances de Sean Connery les plus sous-estimees: lesquelles dans THE HILL de Sidney Lumet et A FINE MADNESS d’Irvin Kershner.
a Tom Silvestri
Il y en a tant : dans ROBIN AND MARIAN et le Huston/Kipling
Je ne sais pas si Bertrand Tavernier en parlera dans sa prochaine livrée, mais l’autobiographie de Oliver Stone est vraiment passionnante.
Par moments je n’ai pu m’empêcher de penser à Samuel Fuller : l’expérience de la guerre qui est omniprésente, le fait qu’il écrit et réalise ses propres films, l’admiration qu’il porte à Balzac, une énergie unique à dénoncer les travers de son pays. Dans la première partie qui est touchante il parle de ses origines françaises, de son enfance, de ses parents et de sa grand mère savoyarde. Vient ensuite le Vietnam avec la barbarie des combats, la difficulté du retour et les années de vaches maigres qui vont suivre.
La part la plus intéressante de ses mémoires concerne son parcours chaotique à Hollywood, d’abord en tant que scénariste puis ensuite de réalisateur. Les anecdotes sont nombreuses et sans complexes sur lui-même, sur les acteurs, les producteurs et le système hollywoodien durant la décennie des années 70 et 80.
[…] voudrais revenir sur MOSCOU NE CROIT PAS AUX LARMES abordé dans mon billet précédent après avoir revu le film et découvert les passionnants bonus de Françoise Navailh où l’on […]
JOHNNY O’CLOCK/L’HEURE DU CRIME pour finir ma chronique exténuante sur les films noirs de Sidonis, je dois dire que j’ai été complètement largué par l’intrigue et inquiet quant à mon Q.I. jusqu’à ce que les bonuseurs me disent que c’était difficile à suivre, ouf, merci. Il ya deux acteurs remarquables dans ce film quant à leur emploi habituel: surtout Thomas Gomez magistral en boss impeccable (il me semble l’avoir vu bien gros dans deux films des mêmes années, PINK HORSE et ANGEL IN EXILE, son ventre énorme était-il du maquillage?). Lee J Cobb en flic n’est pas si cliché que ce qu’on dit dans les bonus, pas du tout grimaçant comme dans ses rôles de truands, il est impeccable et vole la vedette à Dick Powell dans une scène d’interrogatoire avec Gomez, très bien découpée, avec des dialogues superbes. SPOILER de gag: Dans un bistrot de 3ème ordre, un serveur cadavérique et feignant, physique de croque-mort, s’occupe à contre-coeur de Powell et Evelyn Keys et pose une bougie sur leur table en l’allumant, précisant: « Atmosphère » avec un air dégoûté. Très bonne surprise.
« des réalisateurs tels Scorsese ou Tarentino qui montrent à l’écran que de la violence,du sang,des scènes brutales et de poursuites en voitures »
alors là, Yves vous êtes fatigué ou quoi? ça correspond à THE IRISHMAN ou ONCE UPON A TIME ce que vous dites? Repos! Des vacances!
A MB.Vous me reprochez depuis des lustres de ne pas lire les autres,mais vous aussi,lisez ce que j’ai écrit.Le réalisateur Michael Hanecke ne supporte pas le cinéma de Scorsese voire de Tarentino en mettant en avant systématiquement la violence,le sang,les bagarres…Ceci me fait à tous ces libres penseurs qui ont « assassinés »les cinéastes scandinaves dont Lars von trier quand ils ont proposés le dogma,cette façon si particulière de filmer loin des conventions du cinéma traditionnel imposé par l’industrie et les producteurs de cinéma.Je prenais comme exemple qui n’est pas exemplaire dans les propos qu’il à tenu lors d’une conference de presse à Cannes concernant la shoah.Von trier est un provocateur dans l’ame mais on doit pas rejeter ses films,ça c’est autre chose.J’ai été clair mon cher MB(quel est votre nom?).
à Rouxel
vous avez écrit ça: « Il remettra en cause des réalisateurs tels Scorsese ou Tarentino qui montrent à l’écran que de la violence,du sang,des scènes brutales et de poursuites en voitures. »
c’est faux, ils ne montrent pas que… etc.
(ou alors vous vouliez dire que c’est Hanecke qui pense ça, soyez clair)
c’est pas un nom c’est un pseudo et ça fait des années il est temps de vous en alarmer
sacré Rouxel
Découvert gracez à ma fille je ne ne connaissais pas le premier long de Michael Hanecke »le septième continent »sorti en 1989.On est tout d’abord surpris par les fondus au noir enchainé qui segmente les trois parties de cette oeuvre sombre.Au départ on ne monttre une famille autrichienne de la classde moyenne qui va évoluer au fil du temps qui passe.Au fur et à mesure le père va avoir des responsabilités plus importantes au sein de son entreprise,la mère va comprendre et s’adapter.Quand à la fille unique du couple elle va commencer à se poser des questions sur ses parents et la vie familiale qui en découle.La pour son premier film Hanecke va jeter les bases et ses combats contre le cinéma commercial traditionnel venue des états-unis,à travers le violence,le sang et l’action à l’état pur.Il veut et réussira et démontrer de façon précise les dégats du grand hollywood qui montre d’un coté mais qui ne démontronte pas de l’autre.Il remettra en cause des réalisateurs tels Scorsese ou Tarentino qui montrent à l’écran que de la violence,du sang,des scènes brutales et de poursuites en voitures.Hanecke se démarque complètement des codes préétablies et acceptées des spectateurs en proposant une vision personnelle et réaliste d’un monde dans lequel nous vivons tous.
A yves rouxel
je ne comprend rien mais rien à Hollywood « qui montre mais ne démontre pas » : le nombre de films américains de Lang à Cy Enfield, de Losey à Brooks, Aldrich, Oliver Stone, Wyler, Parrish ont démonté l’engrenage de la violence et la manière dont cela transforme un homme en bête, est considérable et FUNNY GAMES et son remake m’ont toujours paru plus déplaisants que les Scorsese et Tarentino
A Bertrand.Qu’est ce qui à vous as déplut dans »Funny games »et mème le remake « Funny games US »?Hanecke propose avant tout un cinéma de reflexion et essai tant que mal nous montrer le comportement,les agissements des individus,hommes ou femmes dans l’univers ou ils vivent.Il est en droit je pense de ne pas aimer Scorsese ou Tarentino.Le seul hic c’est qu’il y a chez lui un coté glacial qui rappelle le cinéma scandinave ou les personnages ne parlent pas beaucoup(voir Bergman,Tarr,ou mème un peu Vitterberg).Merci à vous d’avoir ortographier mon nom correctement et non »roule »comme vous l’écrivez souvent.Tiens celà me fait penser à une chose.Qui parmi vos amis de jeunesse vous appeler souvent »Tatave »?
a yves rouxel
roule, c’est le correcteur qui l’ajoute souvent après coup (mauvaise manip ?) Quelques intimes m’ont surnommé ainsi
HANECKE: je n’ai vu aucun de ses films mais par instinct je me disais à peu près ce que vous dites, je pensais à un certain enfumage qu’il y a à représenter de la violence insoutenable comme dénonciation de la violence. D’ailleurs la violence insoutenable a-t’elle besoin d’être dénoncée? Je n’ai même pas envie de voir un de ses films pour vérifier si vous avez raison. Il me semble que c’est gratuit de montrer de la violence gratuite en disant comme une espèce de gourou: « voilà! c’est de la violence gratuite! ne soyez pas comme ça! ». Si c’est une volonté de critique sociale, les deux tueurs de son film sont bien improbables on dirait des extra-terrestres.
D’autre part, en quoi a-t’il besoin de faire un remake de son propre film plan par plan paraît-il, sinon pour juste gagner le marché américain et pas pour présenter une autre vision de son sujet, ce à quoi pourrait servir un remake mais je l’ai pas vu et peut-être que c’est ce qu’il a fait après tout même si plan par plan. Si qqn a vu ces deux films ça m’intéresse.
A MB
Tous les Haneke ne sont pas comme FUNNY GAMES ou des passages choquants dans deux ou trois autres. Il a aussi fait des films magnifiques
A MB.Pourquoi Gus van zandt à t-il fait le remake(j’ai horreur de ce mot)de Psychose d’Hitchcock?
HANECKE
« Il a aussi fait des films magnifiques »
bien sûr je n’ai pas dit, n’en ayant vu aucun, que ses films sont sans intérêt mais je m’astreindrais à en voir un qui me serait conseillé.
HANECKE
A titre tout à fait personnel, je déteste les donneurs de leçons. FUNNY GAMES, c’est tout à fait ça. Un réalisateur qui regarde son public de haut, en lui prodiguant de surcroit un spectacle désagréable. Et surtout : que c’est prétentieux, mais prétentieux ! Une fois encore, c’est personnel, mais je n’arrive tout simplement pas à comprendre qu’on puisse aimer.
Pour moi, le problème n’est pas du tout que le film présenterait de la « violence gratuite » (je ne sais pas ce que ça veut dire), mais qu’il s’agit d’un film théorique, qui veut éduquer son spectateur et lui faire la morale.
Pour rendre hommage à Sean Connery France Télévision n’a pas trouvé mieux que nous diffuser dimanche soir deux James Bond dont l’inutile Les diamants sont éternels. Cette programmation tellement originale démontre encore fois la nullité et la pauvreté intellectuelle des responsables qui dirigent actuellement le Service Public.
Il y a pourtant beaucoup de films intéressants et originaux à montrer à un public qui n’est pas forcément cinéphile.
Oui il eut été plus malin de diffuser The Molly Maguires, La rose et la flèche, Le lion et le vent, Marnie, Le nom de la rose, La colline des hommes perdus, etc…
A sugarkane.Pourquoi france tv ne programme t-il pa « The offense »de Sydney Lumet qui est pour moi un des mes meilleurs films avec Sean Connery au lieu des James Bond?Une fois de plus le service public s’enlise dans le formatage des réchauffages des chaumières.
À Yves Rouxel et à Ballantrae
Exact, la liste de bon films « grand public » auxquels a participé Sean Connery est quand même suffisamment riche et importante pour qu’on évite de nous resservir toujours la même soupe. Ils auraient au moins pu en seconde partie de soirée nous proposer autre chose qu’un second opus de James Bond. Du coup j’ai revu Family Business qui malgré quelques défauts reste un bon film et dans lequel Sean Connery encore une fois est magnifique.
bonne idée
un JB en première partie (j’opterais pour » GOLDFINGER »)
« the man who would be king » de Huston,mon personnel favori,(ou………..,votre choix) en seconde ;d’ailleurs ce film admirable est accessible à tous
A Sugar Kane
… drôle, je pensais à celui-ci… c’est vrai que le côté « véhicule transgénérationnel » ( Connery -Hoffman- Broderick)est très voyant, ça sent le coup commercial… mais le film est bien balancé, n’a pas mal vieilli, et chacun joue sa partition mieux que bien… Connery vraiment pas mal.
J’ajoute à la liste de ses grands films « L’homme qui voulut être roi » … pas mentionné je crois, mais je bigle peut-être.
Et dans les grands films où Sean Connery ne joue pas, quelqu’un a-t-il un avis sur « Bob Roberts »?
à Bertrand
je viens de voir enfin ALIAS NICK BEAL et je vous remercie pour votre bonus dans lequel vous avez remarqué l’excellence de Audrey Totter que j’avais moi, toujours pris pour une actrice plutôt balourde et sans finesse (LA DAME DU LAC, LA FEMME QUI FAILLIT ETRE LYNCHEE) d’où surprise de la voir dans les 2 scènes enchaînées où avec Ray Milland elle fait la répétition de ce qu’elle doit dire à Thomas Mitchell pour ensuite rencontrer Mitchell et là, elle est d’une justesse magnifique, parlant assez bas (à la Tourneur!) pour jouer à la fois la femme gênée d’avouer son amour à un homme marié ET la femme gênée d’avoir à feindre cet amour sous les ordres de Nick Beal, les deux sentiments se confondant parfaitement!
D’autre part, j’ai trouvé qqch sur « le grand moutardier du pape », ce serait une expression née d’une anecdote apocryphe touchant au pape Jean XXII, sinon l’expression s’utilise comme dans « Il se prend pour le grand moutardier du pape » pour dire « il est prétentieux », comment ça s’est collé à Farrow mystère.
https://is.gd/pizn8S
Tamasa éditions vient enfin de sortir en format dvd »L’attentat »d’Yves Boisset.Oeuvre politique majeure du cinéma politique engagé de début des années 70,le film détonne encore aujourd’hui.Boisset dénonce les travers et les liens directs entre le pouvoir politique,les services secrets,les médias et le milieu.Grace à une brochette d’acteurs tous excellent au demeurant:Michel Bouquet toujours aussi glacial,Trintignant qui campe un homme manipulé,Noiret est producteur à l’ortf et proche du pouvoir en place,Gian maria Volonte est le protagoniste central de ce scénario inspiré du kidnapping,de la torture et de la mort de Mehdi ben barka,François Perier en commissaire qui fait fi de ne rien comprendre à la situation,Daniel Ivernel,Roland Blanche,Pierre Santini complètent ce casting en flics nervis.Le seul qui tire son épingle du jeu est le ministre Kassar(Michel Picolli)qui sera protéger grace à ses fonctions.En complément du dvd « Retour sur l’affaire ben barka »par Pierre Vermeren,historien qui revient sur ce pan qui assombrit encore plus la 5ème république.Ce genre de films ne pourraient ètre produit et réalisés aujourd’hui,c’est pour celà que « L’attentat »est un film à analyser et dont j’espère que Bertrand reviendra prochainement.
a Yves roule
Je l’ai revu avec beaucoup de plaisir. Je ne comprend pas très bien la phrase, le seul qui tire son épingle du jeu, c’est Kassar. C’est un peu normal, c’est le chef, il a le pouvoir. Ce sont les exécutants qui paient et pas tous. Très belle musique de Morricone, une de ses plus audacieuses et inspirées, une des moins citées. Il en était très fier. C’est vrai que les acteurs sont tous très bons mais dans des emplois qu’ils ont souvent tenus (Bouise, Bouquet). Mon pour Noiret; Seberg est dans un registre plus inhabituel
A Bertrand.Donc c’est tout a fait normal normal que le personnage campé par Michel Picolli s’en sorte sans éclat quand on sait qu’il à participer à la torture et le mort de Gian maria vol:onte.A signaler un très bon portrait de l’acteur signé par Yves Boisset en 2013.
a yves rouxel
C’est normal dans une dictature
Je suis encore désolé d’avoir annoncé ce que vous allez apprendre dans une heure (il est 19H12). Croyez bien que j’aime le cinéma autant que vous l’aimez. Ça ne me fait pas du tout plaisir de voir les salles mourir Denis Fargeat, et je ne comprends vraiment pas pourquoi vous m’accusiez d’un pareil cynisme. Je me suis cependant questionné sur les prédictions melvilliènnes (pourquoi 2020 et pas 2000 ou 2010 et pas 1990 ?) et j’ai trouvé la réponse dans CHINATOWN, tourné l’année de la mort du maître. Melville n’était ni un voyageur du temps ni un lecteur de Marx… bien que je n’en sache rien (sur Marx). Revoyez ce film capital, prédictif à bien des égards sur ce qui nous arrive et nous arrivera dans les années qui viennent.
A Gilles
Ben voui, zaviez raison… je m’en étais pris à vous parce que je n’avais pas envie de l’entendre, et que c’est l’envie, les projets, qui nous fait tenir debout – du moins je parle pour moi… mais tout ça nous esquinte.
Chinatown de Polanski? Vous m’intriguez, faut que je le revoie…
Quant à imaginer Melville en oracle, pourquoi pas, il a un peu l’allure d’une statue de l’île de Pâques avec un chapeau et des lunettes noires. N’empêche qu’il faut continuer à y croire, au cinéma, sous n’importe quelle forme…. COURAGE à toutzéatous!
Ah, et pour retrouver le sourire, rediffusion d’entretiens avec Paul Grimault, https://www.franceculture.fr/programmes/2020-10-27 … je ne sais pas pourquoi, le lien direct est inactif, mais c’est au tout début des Nuits, à minuit, l’heure du crime….
Gilles, votre seul crime est d’avoir dit une évidence !
A pascal.Sans exercer dans le milieu médical je vais dans votre sens car on savait pertinnement que la France repasserai par la case reconfinement.Il y a eu un relachement pendant 3 mois afin de satisfaire les professionnels du tourisme(voyagistes,campings,hotels…)mais là on paye les conséquences et ce n’est pas fini pour 2021!!!
Les sommités doivent s’appeler comme ça à cause des sommets de ridicule qu’elles sont capables d’atteindre mais reparlons vite de cinéma !
A Gilles.Mon précedent commentaire est passé à la trappe.J’ai revu hier soir »Chinatown »et je n’ai vu aucun lien direct avec la situation actuelle dans le monde.Bien sur on évoque « les chinetoques »et mème le personnage de Nicholson parle des juifs concernant une forme de corruption dans le marché de la gestion de l’eau de Los angeles,mais rien sur la pendemie!!!Vous citer Melville,bien sur c’est Jean pierre et non pas Herman qui est mort bien avant 1974!!!
Non Yves,
Nicholson ne parle pas « des juifs concernant une forme de corruption dans le marché de la gestion de l’eau de Los angeles ».
Faîtes gaffe à ce que vous dites quand même.
A un moment donné, alors qu’il enquête dans une maison de retraite, il demande pernicieusement au gérant s’il accepte les Juifs dans l’établissement. Le gérant lui répond que non et Nicholson s’en félicite car « son papa ne les aime pas ». La question de Nicholson est totalement gratuite, aucunement lié à l’intrigue, et permet à Polanski d’épingler le fait qu’en 1937 et aux Etats-Unis, l’antisémitisme pouvait être virulent.
Cela n’a pas du tout le même sens que celui que vous lui donnez.
Pour le reste, je ne comprends pas de quoi parle Gilles en relation avec ce film.
A Lexandre Angel
Très utile mise au point. Attention, Yves, vous pouvez être parfois léger et affirmer le contraire de ce qui est dit
A Alexandre Angel
Mise au point utile et juste. Attention Yves, vous pouvez parfois être léger et faire dire à une scène le contraire de ce qu’elle exprime
alors là, je ne peux pas vérifier pour A LADY WITHOUT PASSPORT…
A Alexandre,bertrand et les autres.Je vais essayer d’etre moins lourd.Gilles évoque un documentaire programmé par arte sur Jean pierre Melville.Dans ce dernier il déclare qu’il ne sait ce qui restera de ses films dans 50 ans(on est en 1966)puis plus loin il dit que le cinéma disparaitra surement en 2020.Mauvais présage ou triste réalité que nous allons vivre peut ètre,j’en doute.
LE MAITRE DU GANG complète très bien le coffret n°1 films noirs de Sidonis, duquel il n’y a donc rien à jeter! Dans ce film j’ai trouvé Barry Kelley excellent en avocat véreux. Il y a des similitudes avec ASPHALT JUNGLE tourné un an plus tard, pas seulement mais aussi à cause des acteurs: B Kelley qui arrive dans une scène où des criminels s’alignent face à des témoins qui doivent les reconnaître (line up) comme dans le Huston où par contre, autre line up, il est là flic (véreux aussi!) et la veillée funèbre catholique de Anthony Caruso mort, qui a lieu dans les deux films! rigolo, mais surtout j’ai adoré les rapports entre Glenn Ford (formidable comme toujours) et Kelley: malgré le fait que l’un veuille coffrer l’autre ils se retrouvent de temps à autre pour discuter très amicalement, sourires échangés etc.! Kelley a d’ailleurs un rôle pour une fois consistant. j’ai adoré ce travelling en plongée suivant Ford marchant dans la rue et dans la foule. Tous ce tournage en studio: on croirait, grâce à l’excellence des figurants et bien sûr la mise en scène, que tout celà est tourné dans la rue et pris sur le vif! Excellente surprise encore.
Puisque vous évoquer ce gros coffret de films noirs dont se détachent certains en dvd unitaire,j’ai enfin vu « Le fauve en liberté »réalisé par Gordon Douglas.Quelle claque phénoménale comme le souligne si justement BT dans le bonus.Mise en scène nerveuse,pas de temps mort dans la narration de cette histoire avec un James Cagney qui donne encore du poing.Mais le plus surprenant c’est de voir Ward Bond habitué aux roles de cow boys ou de brutes épaisses qui campe un flic corrompu jusqu’a la moelle.Quelquefois le personnage m’a fait pitié car il est d’une naiveté incroyable puis la scène ou son superieur le convoque dans son bureau est d’une force inouie.Mais il y a aussi la scène ou Ralph frappe Barbara Peyton à coup de serviette mouillée,c’est d’une grande violence envers la cause féminine.Là par contre le fameux code Hays acceptait de montrer des hommes frappés des femmes mais censurer les scènes d’amours et mème sexuelles.Petite erreur sur la jaquette du dvd ou il mentionne le nom de Patrick Brion,alors que c’est François Guerif et Bt qui assure le service après vente.
« Petite erreur sur la jaquette du dvd ou il mentionne le nom de Patrick Brion,alors que c’est François Guerif et BT qui assure le service après vente. »
oui et sur la boîte de L ANGE NOIR c’est Bertrand qui est oublié.
A MB.Tiens,tiens,je vais mettre sur l’affaire mes deux meilleurs inspecteurs du service Placid et Muzo.Ce sont de fins limiers,vous savez,c’est eux qui ont découvert la fameuse choette d’or enfouit dans une grotte entre les pyrénées ariègeoises et les Açores(boréales).
MAÎTRE DU GANG
Comme mouvement de caméra à la Jo Lewis, il y a ce plan d’ouverture à l’intérieur de la voiture qui annonce les deux plans séquence de GUN CRAZY pendant les hold up.
« MAÎTRE DU GANG
Comme mouvement de caméra à la Jo Lewis, il y a ce plan d’ouverture à l’intérieur de la voiture qui annonce les deux plans séquence de GUN CRAZY pendant les hold up. »
dans LE MAÎTRE DU GANG???
Oui
à Happytrigger
vous confondez LE MAITRE DU GANG commence dans un train puis la gare, pas de voiture
et merci de vérifier!
A MB
Peut être avec LADY WITHOUT PASSPORT
à Bertrand: par curiosité, ne trouvez-vous pas que 1917 de Mendes, s’il avait été découpé avec succession de plans bien visibles, qui marquent le rythme comme dans les films tournés classiquement au lieu de maquiller adroitement pour masquer les changements de plan, aurait été plus fort? Je ne sais pas si cette option du faux plan-séquence (en fait, deux) avec raccords invisibles soit vraiment justifiée? Bon, c’est bien fait, quoi, mais quand on dit ça d’un film a-t’on autre chose à dire?
attention, ne voulant pas être lapidaire, il faut ajouter que la scène qui voit le héros émerger de l’inconscience et évoluer dans une ville bombardée et illuminée irrégulièrement pas des fusées éclairantes est magnifique, cette sophistication dans l’éclairage, là, est justifiée pour l’expression d’une hallucination là, j’ai marché avec plaisir.
A MB
JE SUIS ASSEZ D’ACCORD. Et parfois cela unifie trop les séquences, les uniformise. Mais il y a des moments de surgissement de la douleur qui sont réussis et aussi une mort en temps réel. Mais comme tous les partis pris, cela devient un truc beaucoup trop exploité
1917/ je pensais comme ça aussi, mais je n’étais pas sûr de moi, finalement le découpage des plans avec changement de perspective ou champ-contrechamp c’est pas mal! Ca peut faire des chocs. Peut-être ce parti-pris aurait-il mieux fonctionné si la durée de l’histoire avait correspondu à la durée du film, mais il fallait que le héros se retrouve inconscient pendant une nuit pour que ça finisse le jour suivant. Du coup, faudrait que je revoie LA CORDE!
A MB
Là encore, le parti pris parait abstrait et n’est pas aussi intéressant qu’on pourrait le penser, sauf dans les moments de tension, que le coffre et son contenudeviennent le centre des scènes. Là, la durée renforce la dramaturgie
à Bertrand en gros d’accord aussi sur ce procédé dans LA CORDE!
1917 / LA CORDE
Je vais chipoter un peu, dans LA CORDE, il y a dans chaque plan séquence une coupe, et c’est rarement décrit dans les ouvrages sur Hitch. Voilà c’est dit.
à happytrigger
« Je vais chipoter un peu, dans LA CORDE, il y a dans chaque plan séquence une coupe, et c’est rarement décrit dans les ouvrages sur Hitch. »
mais bien sûr, les bobines ne font que dix minutes! vous avez lu des livres qui ne signalent pas ça?
A MB / LA CORDE
Oui, la légende dit bien que chaque plan séquence dure dix minutes, et bien non, vérifiez, la durée varie entre 8 et 12 minutes, avec au milieu de chaque plan une coupe.
À MB / LA CORDE
Je parle bien de coupes franches et non des fondus, merci de vérifier.
1917 a été interrompu et « coupé » une cinquantaine de fois
1917 pour ma part me semble très beau par delà la ( en partie) fausse gageure du plan séquence: il y a une sidération narrative , une dimension visionnaire, un sens du décor assez rares pour être loués.
Par ailleurs, le sort réservé à la culture en général et au cinema en particulier me met en colère de manière accrue depuis mercredi soir.
En gros pour bcp de métiers :
reconfinement = metro ( ou auto) boulot dodo.
On pourrait avoir aussi le triptyque:
travail famille patrie.
Pas plus ragoutant.
A gerber même.
LA CORDE ok je vérifierai sans chipoter
« À MB / LA CORDE
Je parle bien de coupes franches et non des fondus, merci de vérifier. »
ça y est! j’ai vérifié non pas sur le film mais dans le Lourcelles:
« En tout cas, un changement de plan sur deux sera absolument normal et visible », suit un état détaillé des onze plans dont cinq coupures sont masquées, reste sept visibles.
vous avez donc raison
Le Truffaut ne le mentionne absolument pas, curieux et je ne m’en souviens pas.
à Ballantrae/1917
avec le temps je me demande si je ne vous rejoindrais pas un peu, il y a bien une vision, mais quelques coupures, j’aurais pas été contre!…
à A Angel et Y Rouxel: sur Arte grâce à Mr Riplay voyez aussi FREEDOM RIDERS, doc passionnant de deux heures sur le mouvement antiraciste des bus mixtes Blancs et Noirs dans les années 60, donne aussi un éclairage pas glorieux sur l’administration Kennedy qui peinait à s’intéresser aux problèmes civiques (juste une déclaration de principe de JFK à son élection, puis rideau), l’attitude de passivité du FBI lors des troubles (pour Hoover, le danger c’était les communistes), la différence de vision entre mouvements antiracistes du nord du pays, et ceux du sud, plus lucides sur le problème. Incroyable que Hollywood ne s’y soit pas intéressé, ceci dit, si c’était le cas ce serait probablement très romancé comme le film de Parker qui montre deux agents du FBI chevaliers de la lutte pour les droits des Noirs, ce qui est absurde. On voit aussi le gouverneur de l’Alabama Patterson, soutien de JFK au début, qui s’est défilé ensuite face aux troubles et qui a quand même le courage de témoigner.
Franchement, il faut absolument voir ça!
A MB.Merci du conseil pour ce documentaire d’arte.De mon coté j’ai vu un très bon portrait de Stephen King.Le réalisateur revient sur tous les romans adaptés par cet auteur marqué par l’enfance et les inter-actions avec le monde des adultes. »Maximum overdrive »le seul film qui l’a réalisé n’est pas un bon exemple.Je pense qu’un auteur aussi prolifique que King doit rester dans son registre.Hier soir j’ai revu »Dead zone »de Cronenbergh qui reste un film à part avec la prestation géniale de Christopher Walken.Le personnage de Martin Sheen est un arriviste qui veut acceder au pouvoir afin d’aller au bout de sa folie mentale(il me rappelle fortement en ses temps troublé un autre candidat qui se représente aux états-désunis).Le documentaire est à découvrir sur arte tv replay.
à Y Rouxel
« Je pense qu’un auteur aussi prolifique que King doit rester dans son registre »
tout à fait d’accord! MAXIMUM OVERDRIVE n’était pas convaincant. Je n’ai pas loupé ce doc sur S King qui est aussi intéressant que je l’espérais, en fait King est un mec sensible qui ne manque jamais de parler intelligemment, ses romans c’est autre chose. Il tient là des propos sur l’érosion de l’habitude de la lecture chez les Américains (apparemment ça n’a pas suffi à couler le succès de ses bouquins!) et s’engage (dit-il) avec sa femme pour soutenir des bibliothèques, il déteste Trump, il explique très bien le besoin d’horreur chez l’homme, il parle bien de l’enfance, bref, il n’y a que ses romans qui me laissent froid. Il faut lire Anatomie de l’Horreur qui réunit ses articles sur les oeuvres fantastiques, cultivé le type en plus.
Il y a un mélodrame intéressant qui ne relève pour une fois pas de l’horreur très bien adapté par T Hackford, j’adore ce film (David Strathairn en alcoolique mari indigne excellent) DOLORES CLAIBORNE.
Aviez-vous vu l’adaptation de SHINING: 273′, approuvée par lui? je n’ose m’y lancer.
A MB
Pas vue mais moi aussi j’aime beaucoup DOLORES CLAIBORNE et d’autres films d’ACKFORD comme Ray
à Bertrand: je suis content que vous appréciez ce film, DOLORES CLAIBORNE, on ne peut qu’admirer la construction psy, comment tout se justifie dans les motivations des personnages, l’amitié des deux femmes: la vieille garce et sa femme de ménage, David Strathairn est un très grand acteur, et aussi comment une femme peut refouler une agression sexuelle subie dans l’enfance (malheureusement jouée par une actrice un peu excessive): un film avec Laura Dern m’a beaucoup intéressé sur ce point: LE PASSE RECOMPOSE de Jennifer Fox.
Je suis moins séduit par RAY, mais OFFICER AND A GENTLEMAN, ça c’est du mélo militariste réussi!
A MB
sans t. Et l’avocat du Diable plus un ou deux autres films m’ont plu. C’est de plus un vrai militant pour le droit des metteurs en scène et un grand connaisseur du cinéma français
HACKFORD, s’il aime le cinéma français c’est un type bien! et pour finir(?) n’oublions pas son très beau film sur Chuck Berry, mais faut aimer Chuck Berry bien sûr (HAIL! HAIL! ROCK’N ROLL!)
Ah oui j’ai omis de vous décrire une scène hallucinante dans »Dead zone »lorsque le personnage campé par Martin Sheen fait un discours retransmis à la télévision.Il tient des propos repris en 2016 par Donald Trump sur le bien-fondé de la société americaine ou chacun doit faire des efforts afin que le pays garde la tète haute.Discours populiste ou chacun à sa place mais en ne précisant pas que les blancs auront toujours un temps d’avance et plus de chance par rapport aux gens issues des communautés étrangères.Stéphen King dans le documentaire glisse quelques mots sur le personnage-bouffon qu’est Trump.
A Yves et tous
Il y a un film dont on parle peu, ce qui m’étonne en cette dernière ligne droite électorale et nord-américaine ; c’est « Bob Roberts » de et avec Tim Robbins. Le film m’avait scotché à l’époque, et je le crois toujours très efficace dans sa dénonciation -en finesse, c’est une fable… mais le constat est amer, la réalité dépasse la fiction, et pas l’affliction.
A Bertrand,
Pardon pour ce message « cheveu sur la soupe » mais avez-vous enfin vu TWIN PEAKS:THE RETURN ?
A Ballantrae: Je crois que Frederic Raphael, a titre de seulement DARLING, FAR FROM THE MADDING CROWD, et TWO FOR THE ROAD, se qualifie pour le Temple de la renommee des scenaristes!
Très charmé du début à la fin par TRAQUEE de R Wallace dans un coffret « film noir » Sidonis (bonne idée d’avoir réparti les dvd en petits coffrets afin d’arriver à des prix plus raisonnables que quand vendus à l’unité). Je m’attendais à plus faible avec TRAQUEE. Or Glenn Ford confirme qu’il est un grand acteur qui a le génie de ne pas s’imposer: il paraît jouer comme dans un film de Tourneur, parlant sur un faible niveau sonore, murmurant. De même dés sa première apparition, Janis Carter est très convaincante en redoutable garce, par contre Barry Sullivan est encore un peu jeunôt en 47. Je reverrai le film, bonnes interventions de Guérif et Brion, je dirais juste que le titre français se comprend au féminin car la scène finale concise et très réussie, dans laquelle Carter est confondue, montre bien que c’est elle qui est traquéE: on peut juste pinailler sur le sens du mot « framed » qui n’est pas « traqué » mais « piègé », à part ça des gros trous d’intrigue dont on se fout qui font le régal des chroniqueurs-chipoteurs d’IMDB amateurs de « goofs »!
Primé dans plusieurs festivals »De cendres et de braises »réalisé par Manon Ott est un documentaire fort sur le quartier des mureaux proche des usines du groupe Renault crée en 1952.La decennie suivante la direction décide d’embaucher plus de 5000 ouvriers venues essentiellement d’Afrique et des pays du Magrehb.Grace aux témoignages d’anciens ouvriers qui expliquent le travail pénible à la chaine ,le film dégage des élans de solidarité et de partage.Au pied d’un immeuble deux anciens camarades de l’usine se souviennent que les familles étaient beaucoup plus soudés,on sortait ensemble jusqu’a Paris.Depuis les barres hlm sont tombés pour faire place à des petits collectifs de trois étages,les jeunes du quartier sont livreurs ou travaillent dans le batiment.On voit dans leurs regards la fierté qu’ils ont pour leurs pères et leurs mères qui se sont saignés afin qu’ils mangent à leur faim.En fin de documentaire des enfants allument des ballons de papier et les lachent vers le ciel.Un peu de lumière dans cet espace sombre et sans avenir.En supplément on peut retrouver un entretien avec la réalisatrice Manon Ott ainsi qu’un film inédit signé par Gregory Cohen « La cour des murmures »tourné aux mureaux.
Conte de fée moderne,Danny Boyle et son vieux complice Richard Curtis se détache complètement du cinéma académique britannique. »Yesterday »sorti l’an dernier sur les écrans est une histoire merveilleuse remplit de joies et d’émotions.On va suivre un jeune employé d’un magasin qui joue de la guitare et chantonne pendant ses heures de loisirs.Mais un jour une panne mondiale d’électricité va faire basculer sa vie dans une autre dimension ou plusieurs noms de marques ou de groupes de musiques pop n’existent pas sur la toile du web.La suite va aller très vite puisqu’il va assurer le première partie d’une tournée du chanteur Ed Sheeran dans le monde.Le public va découvrir un veritable virtuose des mots et un mélodiste tendre .Je vous en dit pas plus et vous laisse découvrir cette pépite.Enfin j’ai découvert la bande annonce du prochain David Fincher visible dès décembre. »Mank »nous renvoit dans les années 30 ou l’on suit le scénariste auteur de « Citizen kane ».Critique acerbe du grand hollywood Fincher filme en noir et blanc la confrontation entre les producteurs et Orson Welles.On retrouve dans le role de Mank ,l’immense Gary Oldman qui fera de ce film je pense un grand moment du cinéma grace à sa prestation.
A yves rouxel
Cinema britannique académique ? Je trouve Boyle plein plus académique que Mike leigh, stephen Frears ou Ken Loach. Et souvent lourdingue et déplaisant
« l’immense Gary Oldman » est un foutu cabotin, on sent les ficelles dans le moindre de ses rôles, en + c’est un prétentieux qui coulait sans en avoir l’air Alec Guinness (qui le précéda dans le rôle de Smiley) dans le bonus de la dernière adaptation de Le Carré ya 10 ans je crois, dernière adaptation assez fumeuse et obscure parce que inaboutie.
A MB
Pas toujours. Jugement un tantinet exagéré. Il est par exemple extrêmement amusant dans LAUNDROMAT
A MB.Revoyer avec un peu de recul la filmographie de Gary Oldman.Dans le « Dracula »de Coppola il faut admettre qu’il est bon dans ce double role.
A yves rouxel
Là, je suis moins catégorique. Oldman est moins puissant que Christopher Lee ou Klaus Kinski dans le Herzog
Le Dracula de Coppola n’est pas une grande réussite, même si par moments le film est visuellement intéressant. Dommage, car ce qui aurait pu être un grand film ressemble plutôt à un gâchis. Le pire ce sont les acteurs, Anthony Hopkins en tête qui est ridicule en Van Helsing et quand à Gary Oldman, son interprétation du comte manque cruellement de crédibilité : c’est tout juste si par moments il ne s’excuse pas d’être devenu un vampire. Effectivement le jeu silencieux de Christopher Lee est beaucoup plus intéressant et renforce le caractère dangereux et maléfique du personnage.
J’ai oublier bien sur le role d’Oswald dans »JFK »chez Stone puis « La taupe »est une très bonne adaptation de John le carre.
« J’ai oublier bien sur le role d’Oswald dans »JFK »chez Stone puis « La taupe »est une très bonne adaptation de John le carre. »
à Yves
à la rigueur pour son Oswald en effet mais le film de Alfredson est obscur compte tenu même pour le genre auquel il appartient (personne ne dit qu’il a rien pigé à L HOMME DE KIEV par pure lâcheté, pour prendre un exemple!), le film de Alfredson aurait dû durer bien plus longtemps et il y a l’antériorité de Alex Guinness: dans ce film Oldman n’en peut mais, car lui-même s’efforce de dépasser son prédecesseur, partagé entre la sobriété et le besoin d’impressionner le spectateur (Oldman a dit qu’il avait vu le précédent TINKER). De toute façon il y a des acteurs qui ne peuvent pas jouer la sobriété ou faire de l’underplaying, qu’ils fassent donc dans le cabotinage ou disons dans la sophistication c’est bien aussi, mais même là Oldman s’embrouille les pinceaux: son rôle de Noir blanc dans TRUE ROMANCE m’a laissé froid et m’a distrait de la ligne générale du film ce qui est une faute professionnelle mais avec un cinéaste comme T Scott c’était du pain béni hélas, dommage car le personnage était original et justifié à l’écriture, mais il a fallu que G.O. fasse le malin, et sans plomber le film heureusement, il en est un point noir (ou gris à la rigeur). Je suis sûr que Tarantino (qui a créé ce personnage) à la barre aurait vu le problème (à BT: vous voyez Oldman dans TRUE ROMANCE c’est comme la poursuite de voitures dans BULLITT!). OUf! je sais pas pourquoi je passe du temps à critiquer un acteur qui n’est pas toujours mauvais, il y en a tant qui sont TOUJOURS bons.
A MB,
Gary Oldman est très sobre, presque effacé, dans les Batman avec Christian Bale.
décidément Yves, pas de chance sur ce coup-ci!
keep on running anyway!
Bien des cinéastes britanniques échappent au pur académisme que ce soit sur une voie réaliste telle que celle que vous citez Bertrand ou sur une voie plus fantaisiste et visionnaire ( Greenaway, J Glazer, P Strickland).
De Boyle j’aime bien 28 jours plus tard ( même si la suite est encore plus forte )et Sunshine. Slumdog millionnaire et Trainspotting sont fatigants.
à Bertrand/OLDMAN
« Pas toujours. Jugement un tantinet exagéré. »
je le confesse, je le savais en l’écrivant!
mais faute avouée totalement pardonnée?…
en plus je n’ai pas vu LAUNDROMAT
Mes premières impressions sur Gary Oldman, qui a beaucoup tourné, étaient plutôt favorables. Il était bien en écrivain/dramaturge homosexuel dans PRICK UP YOUR EARS, de Stephen Frears, film dans lequel je l’ai découvert, en même temps que je découvrais le cinéaste anglais (après MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE).
Comédien transformiste, il était hyper-spectaculaire et parfaitement terrifiant en maquereau aux dreadlocks dans TRUE ROMANCE.
A Alexandre Angel
Exact, il a souvent été formidable mais, comédien excessif, s’il n’est pas tenu, il peut s’égarer
donc Oldman joue Herman Mankiewicz le frangin de? Bon, laissons-lui une chance!… qui sait
J’ai bien envie de voir ce film car Fincher est l’un des grands cinéastes américains apparus depuis le début des 90′. Seven bien sûr mais depuis Social network, Zodiac et qqs autres m’ont vraiment emballé.
Netflix, netflix… dommage!
a Ballantrae.Moi aussi cela me fait rager mais le pire est l’annonce faite cette semaine de la direction de Disney qui ne sortira plus de longs,déssins animés,films d’animation dans les salles de cinéma.La direction à décider de se concentrer sur Disney+ en s’abonnant évidemment.Il y a un très bon papier que j’ai lu dans « L’humanité »ou le réalisateur Jean paul Salomé voit d’un oeil sombre l’avenir du cinéma dans les mois et les années qui viennent.Les avances sur recettes vont drastiquement baissés pour les créations françaises et il rajoute que les productions seront obligés d’aller tourner de plus en plus en Pologne ou en Roumanie avec des couts beaucoup moins moindre.
Bertrand avait écris il y a peu que la plupard des créations diffusés sur netflix ou autres plateformes sortiraient en format dvd,c’est faux. »The laudramat »comme »Irishman »de Scorsese ou le dernier Spike Lee ne sont pas sortis en dvd,en dehors de séries « La casa del papel »par exemple.
FINCHER l’extravagance de SEVEN porte à sourire a contrario (le meurtre de la prostituée est grotesque), je ne sauve que la scène du début à coups de lampes-torche, SOCIAL NETWORK m’a largué en route, je le reverrai peut-être, ZODIAC est attachant grâce à Mark Ruffalo, GONE GIRL m’a séduit malgré les trous d’intrigue que je crois signalait Bertrand.
à Yves: ROMA si! Attendez un peu si ya des sous à se faire dans la vente de dvds ils sortiront, à noter que ROMA est toujours sur Netflix, donc il y a des accords possibles
Mon cher MB ètes vous né à Lourdes car quelquefois vos blagues sont d’une lourdeur à la Bud Spenser!!!
oui mais seulement quelquefois
et puis quelles blagues mystère
(et puis c’est SpenCer!)
à Dumonteil et Bertrand: vous avez lu l’autobio de Cagney? Est-ce qu’il parle beaucoup des gens avec qui il a travaillé?
Bertrand votre bonus sur LE FAUVE EN LIBERTE est magistral, vous n’avez rien laissé passer! ah si: la scène géniale de règlement de comptes au petit matin entre Cagney et B Payton qui finit en rires!
Deux conseils afin de ne pas mourir idiot par ces temps agité.Le premier est un ouvrage facile à lire et abordable pour toutes les bourses.Il s’agit du »Dictionnaire de ma vie »signé Eddy Moine qui n’est autre que le fils d’Eddy Mitchell oui le chanteur mais aussi celui qui à sut rallumer le gout des westerns et des films de corsaire sur feu FR3 avec son compère Gerard Jourd’hui.De A à Z,Eddy se confit et donne ses définitions grace à un abécedaire qui fourmillent de petits détails pour cet amoureux des salles obscures qui étaient à l’époque enfumées.Fan de Burt Lancaster,Randolph Scott et Robert Mitchum(qu’il à interviewé sur Europe 1)eddy à aussi sa tronche au cinéma chez notre ami Bertrand et plus récemment dans »Les vieux fourneaux »comédie grinçante aux accents anarchistes avec son vieux pote Pierre Richard qui s’en donne à coeur joie.Il cite mème Pierre Dac qui disait: »J’espère mourir en bonne santé »et Eddy rajoute pour la route: »Mais rassurez vous,je ne suis pas du tout pressé »!!!Le second conseil,c’est un film de guerre à la dramaturgie assez opprésante. »Au poste de combat »est le premier du réalisateur,scénariste et producteur-complice de Stanley Kubrick,James B Harris à qui l’on doit entre autre »Cop »est un très bon polar avec James Woods et bien sur « Some call loving »qui est une pure merveille.Revenons à »Au poste de combat »co-produit par l’acteur principal Richard Widmark qui endosse le role d’un commandant d’un navire de guerre US en pleine guerre froide.A bord embarque un journaliste qui doit faire un reportage sur les manoeuvres militaires ainsi qu’un ancien docteur qui à rempiler dans la marine(excellent Martin Balsam).C’est un film plein de tension ou homme est à deux doigts de déclarer la troisième guerre mondiale.En complément on peut retrouver Jean françois Rauger qui s’entretient avec James B Harris en 2014 à la cinémathèque de Paris.Propos fort interessant sur le travail entre James Elroy,Nabokov ou Jim Thompson qui collabora avec ce cinéaste que l’on doit redécouvrir.
A yves rouxel
Vous avez raison, AUX POSTES DE COMBAT est un film passionnant et Harris un cinéaste talentueux et un homme adorable
A Bertrand.Effectivement on le voit répondre à des jeunes curieux de savoir, comment il rencontrer Stanley Kubrick dans les années 50 et raconte les crises d’égocentrisme de Kirk Douglas sur « Les sentiers de la gloire ».Il garde un très grand souvenir de Peter Sellers et avoue timidement que »Docteur Folamour »est le meilleur film de Kubrick.C’est vrai qu’Harris s’est toujours questionner sur les dangers de la bombe atomique et surtout sur la folie des hommes.On le voit bien dans le personnage de Richard Widmark dans »Au poste de combat ».J’ai omis la présence de Sydney Poitier dans le role du journaliste qui enquète sur ce navire de guerre ainsi quEric Portman acteur anglais venu du théatre et dans un petit role Donald Sutherland.
A Bertrand Tavernier
James B Harris, pour moi, était vraiment un excellent metteur en scène. On parle assez peu, en particulier, de ses deux derniers films :
– COP, qui est vraiment un très bon film. Tout le problème des adaptations de Ellroy, c’est qu’il a un caractère de cochon et qu’il n’a validé qu’une seule adaptation de ses œuvres, LA CONFIDENTIAL, critiquant toutes les autres. Or, il passe à la trappe le film de Harris qui, indépendamment de la question de savoir si c’est une bonne adaptation ou non, est excellent en lui-même (comme DARK BLUE, plus tard). La sècheresse de ton, l’interprétation de Woods, le plan final ou il mitraille le tueur, c’est beau.
– BOILING POINT, que personne n’a vu à l’époque ou depuis, et qui est complètement oublié, interprété par Wesley Snipes et Dennis Hopper. C’est dans mon souvenir un superbe film noir, discrètement émouvant et mélancolique, qu’il faut absolument revoir.
La seule carrière à laquelle on peut comparer celle de Harris me parait être celle d’Irwin Wnkler, autre grand producteur passé à la réalisation avec des films discrets mais qui restent en mémoire (je pense à son remake de NIGHT AND THE CITY). Dommage que Harris et Winkler n’ait pas en réaliser plus.
Irwin Winkler me semble tout de même bien meilleur producteur que cinéaste: que ce soit Night and the city ou La liste noire, pas de souvenir désagréable mais bien peu de souvenirs à vrai dire. Deux films corrects mais dénués de vibration , de désir…de personnalité.
James B Harris lui est dans l’énergie percutante de ses récits, dans l’excellente direction d’acteurs.
La comparaison me semble curieuse en dehors du fait que ce furent deux producteurs.
à Pierre: COP est un très bon film oui, Ellroy n’a pas aimé le film parce que Woods a complètement ignoré le personnage original de Lloyd Hopkins pour en faire un super flic héroïque et bien dans sa peau, alors que Hopkins est un torturé de naissance chez Ellroy, mais si les romans devaient être adaptés fidèlement au cinéma, on aurait des miroirs sans surprise. De toute façon, n’en déplaise à Ellroy, c’est la meilleure adaptation de ses romans, et L.A. CONFIDENTIAL est pas mal aussi
A Pierre.J’avais complètement oublié »Boiling point ».La mise en scène est d’une grande mollesse,on peut sauver quelques séquences de poursuites mais le duo de flics ne fonctionne pas vraiment.Surtout le pre c’est le cabotinage de Dennis Hooper qui campe un escroc à la petite semaine.Avec ses cheveux péroxydés en roux et sa démarche de canard il est d’un ridicule consternant.Enfin la bande son est ancré dans la musique mièvre et pauvre des années 80.On se croirait dans un épisode de l’excellente série »Hill street blues ».En revanche »Cop »est un polar nerveux avec un James Woods impérial.Son personnage est hanté par son passé et se posent quantités de questions sur son métier de flics.C’est une très bonne adaptation du bouquin d’Ellroy.
Comédie faite de charme et d’allant,une de ces raretés du cinéma français sur laquelle il faut savoir s’arreter afin d’en gouter toute la simplicité et d’en tirer pourquoi pas,quelques leçons de modestie et,peut ètre une certaine manière de faire.L’histoire en soi n’est pas nouvelle :trois couples se désagrègent à la suite de disputes trop fréquentes.,ce qui amène les hommes à vivre d’un coté et les femmes de l’autre;chacun d’entre eux réagissant à sa nouvelle condition suivant son tempérament.Bien sur ce délicieux marivaudage aboutira sur d’heureuses conclusions.Toutefois l’interet du film est ailleurs,il réside d’une part ,dans l’excellence de la réalisation technique qui permet un dosage parfait entre le ton,le rythme de l’expression et,d’autre part dans la prodigieuse distribution d’acteurs dont le jeu parfait ne peut créer que des louanges.Un film qu’il faut voir.Un merveilleux divertissement!Fait pour un large public.Ah oui j’évoquais un film de Michel Boisrond »Dis moi que tu m’aimes »avec Mireille Darc,Marie josée Nat et Jean pierre Marielle.
A B. Tavernier
Je vous ai répondu un peu vite, et je trouve que vous avez expédié vous aussi votre réponse. J’ai feuilleté la filmo de Frankenheimer, et ne vois pas à quels films vous vous référez. Peut-être I WALK THE LINE que je n’ai jamais vu. Cependant, de noir agresseur de blancs dans la période anté Sidney Poitier (après il n’en a plus été question non?) je ne vois pas non plus. La vision oncle-tomiste que vous dénoncez souvent n’est prise en défaut que rarement, par exemple dans THE PRISONER OF SHARK ISLAND ou INTRUDER IN THE DUST, signalé sur ce blog.
J’ai déniché un article signé Marcel Martin dans le N° 132 de Cinéma 69 spécial USA, auquel vous avez participé. Intitulé « Hollywood et la série noire » il situe la position du noir dans le cinéma américain de l’époque : « ce personnage de noir évolué, cultivé, ayant une situation aisée, ne représente nullement la moyenne de la population noire aux Etats-Unis… ce mythe me paraît véhiculer un racisme à rebours…. est-il indispensable, pour prouver que les noirs sont des hommes comme les autres, de présenter tous les blancs comme des salauds, des crétins ou des minables ? Combien serait plus inquiétant, plus dangereux, plus révolutionnaire un simple noir… qui ferait preuve d’une dignité, d’une intelligence, d’un courage n’ayant rien d’exceptionnel… »
Et surtout « la négritude est-elle seulement une affaire de pigmentation ou plutôt, d’abord et surtout une malédiction économique… dans ce cas n’est-ce pas une erreur de considérer le problème noir en termes de race et non pas en termes de de classe ? A partir d’un certain revenu, n’importe qui peut s’offrir ou se permettre n’importe quoi, la couleur ne fait plus rien à l’affaire. »
La question noire dans le cinéma américain, depuis grosso-modo les adaptations d’Alex Haley, persiste à s’exprimer d’un point de vue blanc, même quand cette question est traitée par des noirs. Il s’agit désormais du blanc qui s’auto-flagelle, et qui le fait avec le concours et les encouragements du noir. Ce film, par ailleurs très bon, que vous signalez, s’additionne à d’autres, bons ou mauvais, qu’on brandi, je répète le mot, alors qu’on était gêné par LA PERMISSION de Melvin Van-Peebles (commenté dans l’article de cinéma 69) où le noir est montré comme un simple quidam. Depuis les années 70-80, ces films destinés à nourrir la culpabilité blanche, sous l’angle du racisme de couleur et uniquement sous cet angle-ci, me semblent destinés (mais ça c’est mon analyse) à rassurer le bourgeois (de classe ou d’esprit) blanc. C’est beaucoup plus confortable de s’indigner contre le passage à tabac d’un noir (parce que moi je ne suis pas raciste hein !) que de s’indigner contre le passage à tabac d’un prolétaire, noir ou blanc, ce qui m’oblige à me questionner sur ma position de classe, même si je suis moi-même un prolétaire.
J’encourage les blogueurs à se procurer ce texte fondamental de Marcel Martin, aussi actuel qu’en 1969.
A Gilles
Il n’y a pas un seul noir dans I WALK THE LINE mais dans certains de ses petites films noirs ou ses telefilms on voit quelques meurtriers black ou hispanique assez terrifiants.Votre approche est hyper théorique, dogmatique et réductrice. Oui pendant un long moment ce sont des Blancs qui se sont emparés de la questions noire pour essayer de casser des clichés, des mythes, parfois avec succès, parfois en se trompant lourdement. Mais beaucoup de ces tentatives étaient honorables qu’elle viennent de Mankiewicz, Brooks, Fuller.Qui ont tous tenté de montrer des personnages positifs. Quand de Toth place un Noir dans un tribunal international qui juge les nazis, il accomplit un geste très progressiste et audacieux. Il en demanda d’ailleurs 3 et Cohn lui dit que le film serait interdit dans tout le sud. Il en retira deux et du coup on voit mieux celui qui reste. De Toth n’avait pas attendu Marcel Martin. Avec des limites, des faux pas, des dérapages oncletomistes à la Kramer. Je continue à défendre tous ceux qui ont essayé de faire un pas en avant. Et bien sur ce combat est lié à un contexte historique, économique
Sur le fait, dans le cinéma américain, de ne pas montrer des Noirs malveillants (et en mettant de côté, évidemment, NAISSANCE D’UNE NATION aussi bien que les Gabonis dans les Tarzan), il faut tout de même attendre une époque relativement récente avant de commencer à en voir et il est permis encore de distinguer les vrais malveillants, ordures ou psychopathes en « free lance » des caïds des films de gangs, façon COLORS, qui ont tendance à se tuer entre eux.
La série THE WIRE n’échappe pas à la règle même si les auteurs sont de toute évidence soucieux de décrire avec précision toutes sortes de comportements sociopathes chez certains personnages de Noirs.
Non, en termes d’exemples de Noirs au comportement effrayant dans le cinéma américain et qui échappent au folklore « gangsta », je pense comme ça, spontanément, à Clarence Williams III, en effet dans un Frankenheimer, 52 PICK UP, mais il y a deux blancs avec lui, et surtout à Morgan Freeman dans STREET SMART, qui réussissait à foutre les jetons.
Et une mention spéciale à Harry Belafonte, stupéfiante trouvaille de distribution, en parrain innommable, dans KANSAS CITY, de Robert Altman.
à AA juste un an avant 52 yavait Danny Glover dans WITNESS
A MB
Mais le mac de STREET SMART était effrayant
A Alexandre.Le film de Griffith à servit de propagande au fameux KKK,vu dans l’excellent documentaire diffusé mardi dernier sur arte et en podcast sur le site de la chaine.A voir absolument.
à Bertrand: à propos de Noirs antipathiques, je viens de revoir LE FLAMBEUR et Antonio Fargas en mac est redoutable, cependant, il se fait massacrer par James Caan à la fin et on en a pitié pour lui!
c’était surtout pour parler du FLAMBEUR le 1er de 74 qui n’a pas pris une ride, Jerry Fielding s’est permis de reprendre un bout de la 1 de Mahler (le mouvement Frère Jacques) que j’ai découvert à l’occasion, et bien ça fait pas du tout parachuté!
J’ai aussi le souvenir d’un tueur noir glaçant dans ONE FALSE MOVE de Carl Franklin, film que j’avais trouvé intéressant mais que je n’ai jamais revu.
à Y Rouxel KKK: oui le très grand succès de NAISSANCE aux USA en 1915 a été saisi pour raviver la réputation du KKK, au départ un cercle de fêtards, en gros, reprenant du film jusqu’au décorum (particulièrement les costumes et chapeaux pointus ridicules j’ai pensé à DJANGO), ce que je ne savais pas croyant les deux faits parallèles. La responsabilité de Griffith est énorme encore plus par ce qu’il a entraîné indirectement.
La citation de Wilson le démocrate ayant vu le film semble être inexacte (« mon seul regret est que tout ça est véridique »), transformée par l’auteur du livre, mais certains démocrates selon les années étaient ségrégationnistes même si anti-esclavagistes. Au point où je suis arrivé dans le film, je ne sais pas si l’auteur D Korn-Brzoza affine la vérité de cette citation après mais là où j’en suis c’est cité comme réel.
Comme vous savez, fait curieux, le KKK a fait fortune surtout dés que deux publicitaires s’y sont attachés (publicités pour vente de costumes rituels dans certains quotidiens!…).
A Yves Rouxel:
Je n’ai pas vu le documentaire dont vous parlez, mais NAISSANCE D’UNE NATION a fait plus que de la propagande pur le KKK, il a permis une véritable renaissance du Klan qui avait disparu dans les années 1870. Ce nouveau Klan a été fondé en 1915 après la sortie du film, et en 1921 il avait 700 000 membres… (Cf. le long et très intéressant article de Wikipédia sur le sujet).
Danny Glover est aussi un beau salaud dans la COULEUR POURPRE.
à AA: ONE FALSE MOVE est un must (je crois l’avoir vu grâce à Bertrand), je le revois de temps en temps.
à Rouxel BT Mathieu etc. ce doc de Arte est indispensable et j’ai failli ne pas le voir étant écoeuré par le sujet, on en avait pas fait le tour:
– saviez-vous que la médiocre série dessin animé SUPERMAN dans les 40 a oeuvré efficacement contre la réputation (encore respectable) du KKK?
– que dans l’histoire du kkk les mouvements civiques défendant les droits des Noirs ont ravivé plusieurs fois son activité comme, en balance, les actions les plus malfaisantes de kkk l’ont déconsidéré ponctuellement (l’attentat de l’église de Birmingham en 63, les meurtres des 3 étudiants noirs en 64) n’ont pas étés totalement étouffés pour l’opinion publique comme on pourrait le croire, mais jugés avec condamnations très tardivement.
Le doc a le mérite d’actualiser en montrant que le kkk aujourd’hui c’est une fusion avec les mouvements suprémacistes blancs et nazis (qui peuvent juger les costumes blancs traditionnels adaptés à la superstition répandue des Noirs dans les couches prolétaires ou miséreuses au début du 20ème, démodés, mais acceptables) et que c’est ça qui fait la force de cette fusion.
à Mathieu en effet l’article Wikipedia France est de très grande qualité.
KKK j’ai oublié un truc: en 2035 la population blanche sera minoritaire aux USA.
A MB
Je viens de le voir , le documentaire d’Arte et je vais faire des cauchemars. Ce défilé de têtes de cons, c’est à peine croyable et ce qui est terrible, c’est le prestige dont ils ont joui dans tout le pays, surtout, si j’ai bien compris, au cours des années 20. Il faut voir les photos des kermesses qu’ils organisent où ils posent sur des manèges avec leur cagoules, comme des personnages de BD, juste avant que l’on nous montre l’horrible contrechamp de ces rassemblements bon enfant : noirs que l’on pend ou que l’on brule vifs.
Il s’est joué sur le sol américain sudiste comme un concentré de ce qui s’est déployé partout ailleurs dans le monde au cours du XXème siècle : la peur de tout perdre, la réaction, la mascarade et l’horreur.
Et le docu de se conclure sur la victoire d’Obama, puis celle de Trump, comme une revanche sur la précédente, considérée comme un blasphème.
To be continued le 03 novembre.
Et vous oubliez Blacula !
« Et vous oubliez Blacula ! »
michèle… quand même…
A Bertrand.Je vais revoir »Colors »de Dennis Hooper qui est un film impitoyable sur la guerre des gangs.L’oeuvre vaut avant tout pour le duo de flics que forme Robert Duvall et Sean Penn que tout oppose mais qui finalement vont se rapprocher afin d’éradiquer les auteurs de meurtres dans la jungle urbaine violente et sans concessions.
A Yves roule
Je ne suis pas un grand admirateur de Dennis Hopper qui a d’ailleurs vite dérivé vers la droite. Je l’ai toujours trouvé remarquable acteur mais cinéaste erratique, parfois talentueux, souvent irresponsable. Don Murray battait en brèche sa version de son énorme dispute avec Hathaway lors de la FUREUR DES HOMMES, me disant que Hopper s’était comporté comme un goujat, se droguant, séduisant et quasi violant Diane Varsi et s’en prenant avec violence à son boy friend et que Hathaway avait eu entièrement raison
Le meilleur film de Denis Hopper me semble le très étrange The last movie qui semble un apologue sur le cinéma et son rapport au réel. Il possède une vraie folie avec certes des passages à vide mais aussi des moments mémorables. J’y vois une filiation avec Peckinpah et Monte Hellman.
Je n’ai en revanche jamais été fan de Easy rider. Hot spot est un peu faible avec ses clichés de film noir.
Pas revu Colors depuis les années 90. Cela a sûrement vieilli non?
A Ballantrae
Colors doit être le meilleur Hopper. Je n’arrive pas à digérer THE LAST MOVIE. C’est non comestible et d’une grande sottise qui prend le temps de s’étaler
Je vous trouve dur envers The last movie qui a ses tunnels et ses moments réussis. Un objet bizarre mais pas vain, ambitieux mais pas simplement prétentieux.
Je pense que le film le plus abouti du cinéaste demeure Out of the blue qu’il me faut revoir. Notons que la jeune actrice de Days of heaven a le rôle principal.
Et comme acteur oui il est souvent formidable. Le Franck de Blue velvet est l’un de ses immenses rôles.
Je suis étonné qu’on n’ait pas du tout cité Don MURRAY dans le paragraphe consacré récemment à « baby the rain must fall » de Mulligan où il est plus convaincant en shériff que Steve Mc Queen en chanteur country …
Dans « from Hell to Texas « , son personnage non-violent qui a toujours sa Bible sur lui correspond tout à fait à l’objecteur qu »il fut pendant la guerre de Corée (il servit dans l’aide aux orphelins et blessés de guerre)
dans « shake hands with the devil « de même il répugne à s’engager dans la lutte armée en Irlande .
Il est toujours parmi nous (91 ans)
A DUMONTEIL
Son personnage chez Hathaway où il est excellent est très conforme au héros du très beau roman qui a inspiré le film et qui va paraitre prochainement. Ruez vous dessus c’est un chef d’oeuvre
Don MURRAY a joué un rôle pas du tout évident en 1961 dans « advise and consent » de Preminger !
A BT
Ce livre qui a inspiré « from hell to TEXAS » est-ce « the hell bent kid » de Charles O Locke ,auteur qui m’est inconnu? je pense qu’il sera au prochain éditorial et que vous nous donnerez plus de détails….
A DUMONTEIL
C’est cela même et j’ai du faire de sacré recherches car il a écrit assez tard ce roman étonnant SUIVI DE DEUX AUTRES TITRES QUE J’AI ACHETÉ. THE HELL BENT KID ou THE ROAD TO SOCORRO a une structure complexe et l’histoire est racontée de trois points de vue différents : des échanges épistolaires entre deux ranchers et un journal intime. Le travail d’adaptation de Wendell Mayes est miraculeux d’intelligence et je l’analyse longuement. Le roman figurait parmi les 20 meilleurs romans western sous la légende « le meilleur roman que personne ne connait »
A Bertrand Tavernier
Sur les errances de Dennis Hopper, l’individu, je crois que l’on a des raisons de nourrir quelques réserves. Mais sur sa réalisation dans COLORS ? Je n’ai aucune expérience personnelle des quartiers que Hopper décrit à cette époque là, mais je crois que son projet était de les restituer tels qu’ils étaient, et le film me parait très crédible. Je ne vois comme équivalent que le tout aussi excellent END OF WATCH de David Ayer, qui raconte quasiment la même histoire.
Penn et Duvall sont tout simplement excellents dans COLORS. Et leur relation évite beaucoup des poncifs maître/élève du genre. De même, le film est traité essentiellement comme une chronique, en décrivant la vie quotidienne des flics et leur lassitude. En cela, Hopper se place clairement dans la filiation des NEW CENTURIONS de Fleisher (ce qui me va bien).
COLORS n’est pas un chef d’œuvre, mais me parait être un bon film, voire très bon. De tous les films réalisés par Hopper, c’est celui que je revois le plus facilement.
Alors que Francis Cabrel chante sur ma platine »Said et Mohamed »je repense à un film dont je vous ais parler ici mème.Il s’agit du film de Guy Gilles »Le jardin qui bascule ».Guy Bedos fait un bref passage dans un role détonnant et fort.Les personnages sont autour de la table après un repas bien arrosé.L’un deux s’adresse au personnage qu’incarne Guy Bedos qui est un pied noir d’Algérie. »Tu vois dans ce bas monde il y a des anti-racistes,alors pourquoi il y aurait pas des racistes »dit il.Les convives sont estomaqués de tels propos et se lèvent sans un bruit.Bedos reste à la table seul et repense à ce qu’il à dit.
Youpi et tout ça!
Brion nous passe LA VILLE GRONDE/THEY WONT FORGET le 2 novembre!
merci qui?
Merci mon cher MB pour cette information.Avez vous vu hier soir sur arte le documentaire en deux parties sur le kkk?Edifiant,saisisant du début à la fin avec des images et des photographies que je n’oserais montrer à mes petits enfants!!!
à Yves KU KLUX KRETINS/ eh bien cher ami je l’ai enregistré car je veux le voir un soir où je serai assez résistant pour pas me mettre à flipper au spectacle de tous ces enfoirés (pour rester poli). Mais il faut bien s’informer. C’est Mr Ripley aussi vous l’avez dit, jusqu’au 11/12 (et rediffusé le 9/11).
A MB.Le talentueux Monsieur Ripley qui n’a aucun lien de parenté avec le personnage de Sigourney Weaver dans le célèbre »Alien »!!
A propos de KKK, je viens de découvrir que le gag des mecs encagoulés qui ne voient rien dans DJANGO UNCHAINED est esquissé dans NICKELODEON, de Peter Bogdanovich : c’est une bonne séquence où Burt Reynolds, obligé, en costume ad hoc, de chevaucher une monture sur un tapis roulant devant un parterre exalté, ne voit rien sous sa cagoule.
NICKELODEON est pas mal dans sa version N&B qui, du coup, invalide, je le crains, la version couleurs sortie au cinéma en 1976 (et proposée en bonus du Make my day! dédié). On peut être séduit par le charme décontracté et la frénésie énergétique (quoiqu’un peu fatigante sur la longueur) de l’œuvre.
Je ne suis pas sûr que le film m’aurait emballé plus que cela si je l’avais vu en couleurs mais là, ça a de la gueule.
Elle est bien cette collection de JB Thoret même si certains titres sont discutables (DE LA PART DES COPAINS).
merci Martin !
Ce film m’a valu une volée de bois vert il y a quelque temps,mais çà en valait la peine !
A YVES /
Oui Comencini est le poète de l’enfance :non seulement « l’incompris « mais aussi » Pinocchio » que vous avez évoqué , « tu es mon fils » (le plus beau rôle de Pierre Trabaud ) , « Eugenio », le monumental « cuore » et le remake de « Marcellino »
Le film de Pialat est très bon.C’est mon préféré avec « la gueule ouverte » ;l’un décrit une aube de vie douloureuse ,l’autre une interminable agonie (les râles de Monique Mélinand ), on l’a décrit comme « »cris et chuchotements » dont la beauté a disparu »
On a fait en France avant les 400 coups des films sur la jeune génération perdue ,notamment « les fruits sauvages » (Hervé Bromberger,1953),tourné en décors naturels qui met en scène des personnages qui appartiennent à des milieux sociaux bien plus défavorisés que celui de Doinel .
a Dumonteil.Effectivement « La gueule ouverte »est une oeuvre forte sur la mort qui attend à la porte l’heure de rentrer.Tandis que sa femme est à l’agonie son mari qui tient péniblement la petite mercerie du village pinçent les fesses des jeunes filles qui viennent dans sa boutique.Hubert Deschamps est saisisant de justesse et d’empathie,ainsi que le personnage de Philippe Léotard qui trompe sa femme en allant voir une prostituée.Pialat nous montre malgré tout le départ annonçé de la mère ,que la vie doit continuer,c’est comme ça,la réalité est plus forte que tout et reprends le dessus sur le desespoir et la mort.
Yves
La vie continue ,mais pour Léotard et Baye ,la mort n’est plus un mot abstrait (c’est bon pour les autres),mais une certitude ;c’est cette réalité que fuit Leotard à toute vitesse, entrainant sa jeune femme ;et ils n’iront jamais plus vite que le temps.
A DUMONTEIL:
Même si , souvent, les films sur l’enfance ont plus à dire sur les adultes.
Dans Pinocchio, par exemple, c’est Gepetto qui m’émeut. Parce qu’il incarne la condition de parent et son cortège de sentiments paradoxaux.
A Pascal.C’est vrai que Gepetto joue à la fois le père et la mère lorsqu’il retrouve Pinocchio qui à échouer dans le ventre de la baleine.Il essait tant bien mal d’essayer le temps perdu pendant des années ou il n’a pas vu son petit garçon.Nino Manfredi avec ses gestes maladroits,sa vieille veste en laine,ses lorgnons nous émeut avec son coté lunaire échappé d’un monde cruel.Puis la fuite quand il sorte du ventre de la baleine.Grace à son ami le thon qui les portent ils vont retrouver une liberté,à l’air libre mais avec la présence des hommes.Je vais me replonger dans le roman de Collodi,histoire de voyager car actuellement il est assez difficile de se rendre à l’étranger!!!
A Yves : Gepetto est pour moi le personnage principal de Pinocchio.
Je ne suis pas loin de m’ennuyer en dehors de ses scènes; et même si le film et l’histoire ont le mérite de ne pas idéaliser l’enfance de manière naïve comme le 20ème siècle en a trop pris l’habitude.
Je pense que nombre d’histoires de gosses sont plus des regards sur l’âge adulte.
A propos d’amour paternel, une jeune lycéenne me racontait tout à l’heure que sa prof de français se vantait de ne pas aimer Victor Hugo et tenait DEMAIN DES L’AUBE comme le pire poème de l’histoire.
Tu m’étonnes que l’instruction ait fait naufrage en france !
A Pascal Minette
Alors là, chapeau. Jules Renard disait : « les gens qui disent du mal de Victor Hugo m’ennuient avant qu’ils ouvrent la bouche »
Idem se vanter de détester Hugo est le genre d’inepties qui m’irriteraient si elles n’étaient aussi vaines.
Cette prof est aussi bécasse qu’un enseignant à la fac qui jouait les esprits forts quand j’etais étudiant. Son grand jeu était de dégommer Hugo et Zola ou Martin du Gard pour glorifier Sade. Aussi con que vain.
A Dumonteil.Je n’ai pas saisi pourquoi vous mentionner Pierre Trabaud qui ne joue pas dans le film de Comencini »Les aventures de Pinocchio »ah moins qu’il double Nino Manfredi dans la version française???
A Yves rouxel
Mais il le signalait pour un autre film réalisé par Commencini
à Dumonteil: euh… « volée de bois vert » faut pas exagérer! on disait qu’on pouvait pas réagir sur un film invisible aux non-anglophones mais le 3 novembre on va se rattraper
Martin,
il me semble que le dvd -que je n’ai pas vu- proposé par BT ,bien qu’en V0, avait des ss -titres,donc pas réservé aux seuls anglophones ;sinon il me corrigera .
j’espère que la version du 2/11 sera une VOST!
A Dumonteil
Vous parlez de LA VILLE GRONDE. Hélas non, c’était un warner archive
à Dumonteil LA VILLE GRONDE au CDM: Brion qui passe le film en VO sans st, Mme Ernotte va tomber dans les pommes!
sinon aucun Warner Archive n’a de st, c’est pourquoi je leur envoie des lettres d’insultes régulièrement (sans résultat).
A MB
C’est qui cette Mme Ernotte?
« C’est qui cette Mme Ernotte? »
alors vous, vous vous tenez au courant de l’actualité un peu au lieu de passer jour et nuit à regarder des vieux films français (ah j’aime bien les généralisations abusives…)
ou alors je mes suis fait avoir et c’est de l’ironie? mmmm…..
>>>https://fr.wikipedia.org/wiki/Delphine_Ernotte
A MB.Wikipedia une fois de plus oublit beaucoup de détails sur ce genre de personnes qui dirigent les radios et télévisions publiques.Elle à fait supprimer plus de 400 postes de journalistes,techniciens, administratifs et personnel vacataires au sein de france tv.
« Wikipedia une fois de plus oublit beaucoup de détails sur ce genre de personnes »
à Yves vous exagérez copieusement! Wkpdia n’est pas un éditorial permanent de gauche ou de droite, il informe en rappelant les statuts des personnes, en informant sur la circonférence du lac de La Cassière ou le rutabaga, et qu’est-ce que « ce genre de personne »?
Dans l’historique, que vous avez forcément lu, vous trouvez les controverses sur la personne, etc.
je voulais juste renseigner Dumonteil sur qui c’était.
(et le fait que je sois président du Ernotte Fan Club de France ne change rien à l’affaire)
Tous les films qui traitent de l’enfance m’émeuvent à chaque revision. »L’enfance nue »de Maurice Pialat en fait parti comme »L’incompris »de Comencini, »Les 400 coups »de Truffaut ou « Le petit fugitif ».Revenons sur le premier long de Pialat qui commence par une manifestation d’ouvriers dans le nord de la France.Banderoles de syndicats et drapeaux rouge volent au vent de cette petite commune qui peinent à vivre.Pialat plante le décor et annonce la couleur qui ne sera rose pour le petit François le heros de cette oeuvre forte.François c’est une forte tète à l’esprit bagarreur qui n’hésite pas à donner du poing face aux grands qui l’attaquent.Il n’a pas vu sa mère depuis 4 ans et ne connait rien de son père.Il vit chez un couple qui ont une fille qui à l’age de François,mais l’ambiance et le climat pèse trop pour la famille qui décide de s’en séparer.Alors le directeur du centre social amène François chez pépère et mémère qui ont eu trois enfants mais veulent continuer à élever les enfants des autres.François s’attache à la grand-mère qui est alitée et ne sort de sa chambre pratiquement jamais.Dans la famille il y a aussi Raoul qui est plus agé que François.Les deux enfants s’entendent bien malgré l’écart d’age,François se met à fumer puis rentre tard.Alors pépère se met en rogne et hésite à lever la main sur ce gamin qui n’est pas méchant mais qui se cherche à travers des farces ou des petits vols.La performance du film vient du naturel des personnages qui jouent leurs propres vies avec des hauts et des bas.On s’expriment comme on peut mais les regards de tendresse et d’amour sont toujours omniprésent et donne à l’oeuvre une force incroyable.Le jeune Michel Terrazon fut choisit par une annonce dans le journal.Dans le bonus il raconte sa rencontre avec Maurice Pialat et dit: »Il avait des coups de gueule,quelquefois il me faisait peur mais au fond il savait ce qu’il voulait ».Par la suite il tournera dans « La maison des bois »pour la télévision ainsi que dans un maigret au coté de Jean Richard et bivurquera vers « un vrai métier »dans l’optique.Comme je l’ai écrit précedemment Gaumont vient de sortir en version restaurée 4 films de Maurice Pialat qui reste pour moi un cinéaste majeur et incontournable.
Replongeons nous dans la vaste et riche filmographie de Guy Gilles avec « Le clair de terre »qui reste son film pivot qui determinera par la suite l’élaboration d’un univers ponctué de souvenirs,de rancoeurs,d’amours interdits,de mal-ètre de vivre et malgré tout d’espoirs.On va suivre un jeune parisien qui revient sur sa Tunisie natale,il va croiser au fil des jours des jeunes qui jouent au domino dans des vieux bars enfumés.On retrouve Edwige Feuillère,Roger Hanin,Marthe Villalonga,Jacques François,Micheline Presle et Annie Girardot,des acteurs et actrices qui ont été proches de ce cinéaste touchant qui laissait respirer ses interprètes entre deux prises,car ils aimaient avant tout la fragilité des individues et leurs doutes voire leurs inquiétudes interieures.En complément du dvd on peut voir « Lettre à mon frère Guy Gilles »réalisé par son frère Luc Bernard.On retrouve des témoignages plein d’émotions et de souvenirs tels Jean claude Brialy,Guy Bedos ou Juliette Gréco.Macha Méril déclare vers la fin de ce petit film: »La difference entre Godard et Guy Gilles,c’est que Godard à un cerveau mais pas de coeur,à la difference de Guy qui avait un grand coeur pur ».
Digne héritier de la nouvelle vague et proche des films de Rohmer et de Demy,Guy Gilles a sut apporter une esthétique personnelle,ainsi qu’une mise en scène subtile et précieuse grace à la description minitieuse de personnages qui se forcent à vivre.J’ai découvert »Le jardin qui bascule »qui commence par un contrat que doit accomplir un jeune marginal.Il doit abattre une femme qui vit dans un chateau mais les élans amoureux vont passer par là et l’étau va se resserer entre Karl et Kate.Delphine Seyrig campe cette femme mure au coté de Patrick Jouanné qui fut l’acteur fétiche du cinéaste à travers tous ces films.Guy Gilles nous éclaire litteralement grace à une photographie et des couleurs chatoyantes qui singularise complètement ce film qui mérite d’étre découvert.La plupard des oeuvres sont sorties en format dvd chez lcj.
FRUITVALE STATION est exactement le film que je m’attendais à voir, en considération de votre naïveté (je refuse de vous soupçonner d’autre chose, quasi convaincu que vous êtes un homme bon) compulsionnelle pour ce type de sujet.
Les intentions des auteurs sont énoncées dans le pitch, et dans votre rapprochement avec l’affaire Floyd, vous n’imaginez pas qu’avant d’être noir, Floyd n’était qu’un banal délinquant. Il y a de nombreux délinquants blancs tués de la même manière par la police américaine. Reste à savoir si on prend la peine de filmer leurs interpellations sans qu’un tiers ne s’interpose avant la 10eme minute.
La police américaine tue beaucoup plus de blancs que de noirs. Les blancs sont en plus grand nombre victimes d’agressions provenant de noirs, et toutes statistiques confondues, la criminalité dont les noirs sont victimes est provoquée par d’autres noirs. On observe des courbes similaires chez les portoricains.
Le film que vous défendez prend le spectateur en otage, à la fois par son traitement, mais bien en amont d’un énoncé qui n’a même plus besoin d’avocat, par ses conventions religieuses. Si le film a une utilité, elle est dramatique, et si elle n’était que ça, sa chance de se voir produit, distribué, bien ou mal reçu, aurait été égale à celle de n’importe quel autre film. On ne regarde pas ce genre de film, on le brandi, comme on brandissait, pour des raisons peut-être moins urgentes DANS LA CHALEUR DE LA NUIT.
Je suis tombé sur un entretien avec Morgan Freeman à qui un journaliste demandait si un jour la question noire serait réglée aux Etats-Unis. « Quand vous me parlerez comme à un être humain, et non comme à un noir, sans doute. »
A Gilles
Le film ne transforme le personnage principal en héros. Il est épinglé comme délinquant, sévèrement critiqué par certains de ses proches. Il montre simplement que faute d’éducation, de maitrise, une interpellation banale peut se transformer en carnage. Totalement inutile, car – et c’est le sujet du film, en l’occurence, il ne commettait aucun acte délictuel. Le film n’est pas un plaidoyer militant et ne s’intéresse qu’aux sentiments humains, familiaux. Je trouve qu’il montre avec un vrai talent comment une situation dérape, ce qui est très difficile, comment on peut perdre le contrôle (et plusieurs policiers de mes amis ont trouvé que c’était très bien évoqué)par préjugés et aussi faute de mettre des personnes compétentes – un des flics est un bleu qui commet de terribles impairs – J’ajoute pour aggraver mon cas que j’aime aussi CREED et certains moments de BLACK PANTHER
A B Tavernier
« Il montre simplement que faute d’éducation, de maitrise, une interpellation banale peut se transformer en carnage. » Et pourquoi le cinéma ne s’intéresse à ces faits divers uniquement quand ils impliquent des noirs ? Sinon pour nous réciter l’antienne de la lutte des races, éternel paravent de la lutte des classes. Il n’y aura jamais d’affaire Floyd chez les noirs fortunés de Bervely Hills, bien qu’ils remplissent sans doute leur quota de délinquance. CREED ?? Avec l’oeil de veau comme l’appelle gentiment Eddy Mitchell ? Ben ça alors.
A Gilles
C’est totalement faux : de nombreux films ont montré des blancs se faire malmener, tuer par des noirs très dangereux de Soderbergh à Frankenheimer. Et un metteur en scène noir a le droit de se sentir concerné par le sujet. L’autre camp n’a aucun mal à faire financer une autre version
A Gilles
C’est totalement faux : de nombreux films ont montré des blancs se faire malmener, tuer par des noirs très dangereux de Soderbergh à Frankenheimer. Et un metteur en scène noir a le droit de se sentir concerné par le sujet. L’autre camp n’a aucun mal à faire financer une autre version
A Gilles.Citez moi par hasard des films qui traitent du célèbre KKK en dehors du film de Spike Lee qui à été « massacré »à sa sorti et déprogrammer dans quantités de salles aux usa,il y a le magistral »Mississipi burning »d’Alan Parker.En revanche les oeuvres qui nous montrent des cranes rasés nostalgiques du 3ème reich,la liste serait trop longue à énumerer ici: »American history x »ou »Danny Balint »sont les deux films dont je me souvienne.Tout ceci n’est pas une question de lutte des classes on est tous des humains au delà de notre couleur de peau,de nos convictions politiques,confessions religieuses pour ceux qui croient et mème ceux que l’on regardent d’un mauvais oeil car ils aiment des ètres du mème sexe.Tout ceci ne me gène absolument pas sauf que je condamne toute forme de communautarisme qui prétendent détenir le meilleur et apporter une forme de vérité que personne ne connait vraiment.
cher Yves,
MISSISSIPPI BURNING brode un tableau bienveillant du FBI. Les deux flics ont je crois existé mais Hoover a surtout utilisé ses pouvoirs et sa police contre les militants des droits civiques et Martin Luther King. Le film de Spike Lee a été un gros succès et l’a remis en selle. Pas mal de films ont traité des exactions du KKK et des soutiens qu’il a accordé à certains politiciens mais celui de Lee est le plus radical. Et toujours pour contredire Gilles, des séries comme the WIRE, THE CORNER des livres comme BALTIMORE ont donné des centaines d’exemples du racisme endémique qui ronge la police américaine dans certaines villes sans blanchies la violence de la communauté noire et les ravages qu’y fait le trafic de drogues
A B. Tavernier
Vous oubliez Clint Eastwood. Dans SUDDEN IMPACT, on le voit flinguer cinq ou six noirs dans un fast food, puis enquêter sur un viol collectif initié par une horrible lesbienne qu’il traite d’animal. Qu’ils soient à l’emporte pièce ou plus nuancés ces films appartiennent à une époque révolue. Dans le collimateur, qui sait, de ceux qui veulent glisser Autant en emporte le vent sous le tapis.
Objectivité et neutralité sont les devises du journal Le Monde. Personne n’en doute.
A Gilles
Simplement avec l’élection de président ultra conservateurs, comme Bush jr, les éléments troubles dans la police se sont sentis plus libres. De nombreux livres analysent cela et cela s’est encore aggravé avec Trump qui a donné une benediction pour les mouvements les plus radicaux
« Objectivité et neutralité sont les devises du journal Le Monde. Personne n’en doute. »
sauf les lecteurs de Valeurs Actuelles
A Gilles.Ne manquez pas ce soir sur Arte,une soirée théma consacré au KKK qui sévit encore aujourd’hui aux usa.On peut le retrouvez bien sur en podcast sur le site de la chaine qui nous éclaire toujours un peu plus à la veille d’élections dont la plupard des français se contrefichent.Mais celà est une toute autre histoire.
A yves rouxel
Et il est pas mal du tout avec des documents saisissants
Aux initiales qui s’adressent à moi par dessus les autres
Tout ce qui n’est pas « gaucho » est automatiquement « facho »
A mon avis, TWO FOR THE ROAD (VOYAGE A DEUX), PETULIA, et THE GO-BETWEEN sont les trois films anglais de la fin des annees 1960 et celles juste apres qui exploitent le mieux les lecons donnees par des realisateurs mondiaux avec des films comme, par exemple, WILD STRAWBERRIES, HIROSHIMA MON AMOUR, L’ANNEE DERNIERE A MARIENBAD, et 8 1/2 (et peut-etre aussi, pour etre moins « snob, » PURSUED de Raoul Walsh!) Main bien que Lester et Losey aient utilise (brillamment!) ces lecons-la plus souvent pour des fins dramatiques et graves dans leur films, le genie de Donen et de Raphael etait d’utiliser des innovations de la structure narrative autant pour la comedie que pour la tragedie. Evidemment, ils ont ete aides par la participation d’acteurs aussi doues que Hepburn, Finney, Bron, Daniels, Gray, Dauphin, et autres dans …ROAD. Et bien sur la superbe cinematographie de Challis et la magnifique musique de Mancini!
(Special thanks to my French-language consultant, Didier Dumonteil.)
Tout à fait d’accord.
L’admirable dans Two for the road est d’utiliser dans une comédie dramatique les ressorts narratifs et esthétiques mis en place notamment chez Resnais ou Godard. Le montage y est virtuose épousant le flux des souvenirs des personnages. Radiographie d’un couple, le film ne vire jamais vers le pensum grâce à des interprètes emplis de vie et de charme.
L’un de ses héritiers me semble Eternal sunshine of the spotless mind ( que je tiens pour un très grand film) même si Gondry imagine un univers baroque qui semble très éloigné des lumières estivales de Two for the road.
A Gilles.La seule question que l’on doit se poser sur le fond n’est pas de dénoncer si la police tue plus d’hommes blancs ou plus d’hommes noirs.Il y a déjà eu des bavures policières chez nous,ne parlons pas des ratonnades à Paris durant la guerre d’Algerie,les massacres de Sétif(vu cette semaine sur france 2 dans un documentaire sur les ravages du colonialisme français dans le monde)la mort suspecte de Malik Oussekine à Paris en 86 ainsi que la traque de deux jeunes mineurs toulousains durant l’hiver 95 ou la tension dans les quartiers étaient explosives.Enfin pour revenir au film de Ryan Coogler ,il est courageux et utile de voir ce genre d’oeuvres au cinéma.
« .La seule question que l’on doit se poser sur le fond n’est pas de dénoncer si la police tue plus d’hommes blancs ou plus d’hommes noirs. »
exactement, d’accord
A MB.Ah celà fait plaisir de vous revoir sur le blog.Gaumont vient de resortir en version restaurée 4 films de Maurice Pialat.J’ai revu »Le garçu »qui est malheureusement un film inachevé.Dans le bonus Gerard Depardieu les larmes aux yeux évoque les conditions de tournage avec la fatigue et la maladie du cinéaste qui a voulu faire appel à Stevenin pour finir le tournage.En vain Pialat et Depardieu autour d’un plat de grenouilles à la crème continua jusqu’au jour le producteur Toscan appela afin de savoir si le tournage avait repris.Depardieu avec sa faconde lui répondit que les artistes avaient besoin de liberté de mouvements et de vie pour continuer l’aventure.Il faudra revenir sur »L’enfance nue »oeuvre touchante pleine d’émotions mais aussi sur »La gueule ouverte »ainsi que pour « Passe ton bac d’abord ».Histoire à suivre donc.Bon dimanche à tous.
À Yves Rouxel
Vous avez raison de dénoncer le racisme ainsi que les exactions commises par des policiers, mais le seul souci c’est que vos critiques sont systématiques. Vous oubliez de souligner que le rôle de la police dans la société actuelle est plus que difficile (manque de formation, manque de moyens,…) et que le simple fait de porter un uniforme ou de représenter l’état peut être dangereux.
Pour revenir au cinéma, ce matin je vais voir Green Book de Peter Farrelly qui est projeté pendant le Festival Lumière.
A sugarkane.Si il y avaient plus d’hommes et de femmes policiers qui étaient syndiqués dans un mouvement plus humaniste et progréssiste,on en serait pas là.Ensuite je constate tristement qu’attaquer un commissariat de police n’est pas intelligent et n’apporte rien,au contraire les membres du rhaine vont se frotter les mains(sales)!!!Pourquoi les gendarmes et les militaires n’ont pas le droit d’avoir des opinions politiques et syndicales dans un pays qui se prétend »démocrate »????
Yves roule
Il y a aussi des syndicats de droite et d’autres très corporatistes. La formation, l’éducation est le grand problème. C’était le sujet de L 627 et mon scénariste me disait qu’il était allé enseigner récemment à l’école de police où enfin mon film a été admis et que les élèves étaient privés de chauffage et d’eau chaude depuis deux mois.
Cher Yves
Je ne souhaite pas polémiquer avec vous, je pense d’ailleurs que vous vous débrouillez déjà très bien sans moi.
Pour poursuivre et terminer mon précédent message, j’ai eu l’heureuse surprise de découvrir aujourd’hui On murmure dans la ville de Joseph Mankiewicz qui est absolument épatant. Le film est brillant et élégant de bout en bout en mélangeant habilement des scènes de comédies pures tout en abordant différents sujets graves. Comme par exemple la dernière partie où Cary Grant refuse de répondre aux questions d’une commission composée de médecins qui est une critique directe et courageuse du maccarthysme.
A SugarKane
Exact et en ces temps de pandémie on aimerait tous avec un docteur comme Cary Grant
C’est sûr!
Je suis assez atterré en discutant avec divers amis travaillant dans l’exploitation qui m’expliquent les conséquences à court, moyen et long terme induites par le couvre feu.
Après le report (sine die?) des films américains, celui des films autres risque de détruire le réseau de salles obligées de fermer.
La salle de cinéma avec ses distanciations ( n’ayez aucune crainte ceux qui hésitent: vous ne serez pas entassés) me semble moins risquée par exemple qu’une salle de classe où nous travaillons face à 30- 35 gamins absolument proches, pas toujours respectueux du port du masque. Porté sous le nez ou en mode bavoir comme on peut aussi le voir dans les supermarchés il n’a qu’un rôle de symbole.
En salle, rien de tel.
Alors bon sang stop à l’hypocrisie. Et laissons vivre les salles de théâtre ou de cinéma. Leurs exploitants font attention et jouent leur peau.
Et je ne parle pas des conséquences sur les metteurs en scène, acteurs, techniciens sur la durée qui risquent de devenir dramatiques.
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/08/revoltes-aux-etats-unis-l-etincelle-george-floyd_6042140_3210.html
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/06/04/aux-etats-unis-les-blancs-sont-majoritairement-tues-par-d-autres-blancs_6041778_4355770.html
à Mathieu merci pour ces liens d’articles documentés en réponse à des interventions qui ne le sont pas et renvoient à Eric Z,
ce qui ne me surprend pas de la part de leur auteur.
SORTILEGES
Je vous remercie Mr Tavernier d’avoir mis en avant ce film méconnu de Christian-Jaque que j’ai immédiatement recommandé à de nombreux cinéphiles qui ne le connaissent pas. Que de séquences percutantes grâce à la photographie de Louis Page, au scénario et dialogues de Jacques Prévert et Christian-Jaque, et à une direction d’acteurs de haut niveau (Ledoux, Coëdel, Pigaut et encore et toujours Madeleine Robinson, même les seconds rôles ne sont pas oubliés comme le truculent Sinoël à contre emploi ou Caïd, véritable fil rouge dès le premier plan). Merci à Christian-Jaque et Jacques Prévert pour cette inoubliable aventure cinématographique.
Sinoel que l’on retrouve dans le role du premier ministre dans le film de René Clair »Le dernier milliardaire »dont j’ai écrit quelques lignes ici mème.Petit de taille,avec un long nez de fouine,Sinoel fait parti des acteurs de 3ème roles complètement oublié.Michel Crémades vu entre autre chez Mocky me fait penser à lui.
« Sinoel fait parti des acteurs de 3ème roles complètement oublié »
pas vraiment plusieurs bloggeurs l’ont mentionné, au contraire il est je trouve, très connu, sauf des « cinéphiles » qui ne voient que les films de la semaine.
« comment le public a boudé un chef d’œuvre, l’identité féminine dans les films de Darrieux avec Max Ophüls, DU HAUT DES MARCHES de Vecchiali. »(BT)
DD!une carrière qui commence avec « le bal » (15 ans et toute sa malice dans cette réjouissante comédie où deux petits bourgeois jouent aux gentilhommes) et se termine avec « pièce montée » ,où ,avec JP Marielle , ils imposent leurs scènes face à des pointures comme Jérémie Rénier.89 ans séparent ces deux films :qui dit mieux?
Toulon ou le temps d’un retour:
DU HAUT DES MARCHES de Vecchiali. Comment le public aurait-il pu suivre un film à la narration éclatée ,qui refuse les retours en arrière (collaboration et délation pendant la guerre auraient pu en fournir ) et à la place opte pour des discours d’homme politique de l’époque (Pétain et De Gaulle)?les scènes spectaculaires (car enfin, réalité ou fantasme ,l’idée de vengeance criminelle court dans le film ) ?La « coupable » se voit « défendue » par sa filleule avocate ,et bien qu’elle ne le dise pas ouvertement ,on comprend que c’est facile d’être une avocate politiquement correcte :et moi, dans cette situation, que pouvais-je faire?L’influence du Resnais des premiers films est manifeste.
Les films de Vecchiali sont faciles à admirer ,moins à aimer …En plus de ce « haut des marches » ,j’en mentionnerai 3:
« l’étrangleur » qui tue des femmes qui « ont l’air malheureuse ,interprété par le plus « prince charmant » des acteurs français ,Jacques Perrin ,un an après le film de Demy.
« la machine » , qui traite d’un passionnant cas de névropathe qui tue une petite fille et est guillotiné:c’est un sujet que Cayatte eût pu traiter ,mais le traitement de PV est diamétralement opposé: interviews ,médias (la machine) , interprétation brillante du principal (Jean -CHristophe Bouvet,quasi-inconnu,) qui soutient la comparaison avec Perkins de « psycho » et Edward Norton ,la seule chose remarquable d’un film qui sans lui serait une énième bataille d’avocats (« primal fear » )
« le café des jules » alcool aidant ,un représentant de commerce « en costume cravate » qui vend de la lingerie (un pédé qui utilise çà ,plutôt pour lui!) est humilié à un degré insupportable ,vengeance absurde des cols bleus qui violent la jeune femme qui l’accompagnait.Film qui commence en « scènes du café du commerce » et se termine en carnage …..
à Martin : la bio d’Olivia de HAVILLAND : »lady triumphant « (Victoria Amador) est passionnante et IL Y A UN INDEX !!!!
79 ans séparent ces deux films; mon arithmétique a des défauts!!
Que valent les autres films de Christine Pascal ? Peut-être font-ils partie de ce que Richard Berry a tourné de mieux. Comment cet excellent comédien s’est-il débrouillé pour avoir, à peu d’exception près, une filmographie aussi déplorable ?
A Gilles
A une époque, il a fait beaucoup de premiers films dont LA TRACE, L’HOMME FRAGILE qui n’ont pas tous marchés et a voulu passer à la mise en scène. Son spectacle sur les avocats était pas mal
Comme beaucoup d’acteurs et d’actrices il a jouer dans pas mal de « films alimentaires ».Regardez la filmographie de Daniel Auteuil à la fin des années 70 et début 80,c’est là aussi décevant,mais ce n’est pas la faute aux comédiens.
A Bertrand.Vous qui connaissez pas mal de personnes dans la sphère de l’édition,il serait juste de sortir un jour le premier long métrage réalisé par Christine Pascal »Félicité »qui reste inédit en dvd.Je vais revoir « La garce »avec Richard Berry il me semble bien.
à Rouxel: LA GARCE est pour moi le seul film de Pascal vraiment loupé, voyez ADULTERE MODE D EMPLOI qui est rigolo (Berry excellent), LE PETIT PRINCE, je voudrais revoir FELICITE dans lequel elle se déshabille avec culot, et je crois n’avoir jamais vu ZANZIBAR.
A MB
D’accord mais ADULTERE n’est pas réussi. Je garde un assez bon souvenir de ZANZIBAR et FELICITÉ malgré ses outrances était profondément personnel. Je ne sais absolument pas comment faire ressortir ce film. J’ai déjà du mal à faire restaurer UNE SEMAINE DE VACANCES, LA GUERRE SANS NOM, LAISSEZ PASSER, DADDY NOSTALGIE qu’on trouve très difficilement. Je viens de marquer un point avec DES ENFANTS GATÉS mais mon pouvoir est très limité
Sans oublier La passion Béatrice que nous espérons revoir sur grand écran restauré et beau comme au premier jour.
Laissez passer ce serait chouette de le rééditer avec plein de boni. C’est un sacré chef d’oeuvre rétrospectivement éclairé par Voyage à travers le cinéma français.
à Bertrand
ADULTERE de Pascal je le défendrais, car revu très récemment, en général ça pardonne pas. En fait ce film décrit des personnages pas très sympathiques, de vrais bourges englués dans leurs ambitions, enfermés dans leurs bulles qui se préoccupent d’amour comme mécaniquement: l’angoisse de Viard quant à être trompée est plus la peur de la solitude ou de la fin de cette bulle parfaite que la peine de ne plus être aimée, le cocktail prend car s’affiche là un exotisme agréable comme quand on se contente du décor paradisiaque dans lequel se déroule un navet que l’on va supporter à cause de celà. Berry est quand même étonnant de justesse.
A MB
Berry est excellent et génial dans LE PETIT PRINCE mais Christine aurait du jouer le rôle et le film se perd dans une histoire de drogue qui n’a rien à faire. En fait, elle n’ose pas aborder de front son sujet, les rapports SM qu’elle délègue à Cassel miscasté. Elle a rajeuni certains personnages, ce qui diminue les enjeux et les rend peu sympathiques
à Bertrand vous passez du PETIT PRINCE à ADULTERE, c’est vrai que le dernier dévie de son but mais je ne vois pas de quel but il s’agit! (normal seule la cinéaste pouvait savoir!), Cassel: je ne sais pas si c’est le personnage ou l’acteur que je n’aime pas, vous avez aussi raison si vous dites que Pascal aurait dû être à la place de Viard, que je trouve toujours légère et sans épaisseur. La séance SM avec Liliane Rovère est complètement à côté de la plaque même en aimant bien Rovère sur un écran! Je ne peux pas m’empêcher d’aimer ce film (modérément) malgré des défauts que vous relevez justement et grâce à des personnages comme celui de la jeune pianiste qui se dégèle lors de l’épisode drogue.
A MB
Je suis de parti de pris parce que je l’ai vu se dégrader au fur et à mesure que Christine prenait des décisions qui l’abimaient et on essayait vainement, Catherine Breillat et moi, de la faire changer d’avis. Mais elle préférait écouter de mauvaises personnes, envieuses, des cinéastes suisses qui lui répétaient que le PETIT PRINCE avait plu parce qu’il était consensuels et bourré de compromis.Qu’il était trop gentil, pas assez exigeant (pas assez exigeant ce film sur la mort d’un enfant) Et ces arguments de con – du type tu es rentré dans le système- marchaient
à Bertrand: Christine Pascal à la place d’Anémone dans LE PETIT PRINCE vouliez-vous dire?
A MB
Absolument pas. Anémone est formidable. Christine à la place de Karin Viard
à Bertrand: ADULTERE etc. je comprends, je croyais Pascal plus sûre d’elle-même. Je l’imagine à la place de Viard et ça donne une autre couleur, dommage. Et merci pour les précisions.
Je me demande ce qu’est devenu la délicieuse Marie Kleiber, on ne pouvait pas trouver une meilleure interprète.
euh… vous croyez qu’on va récupérer la zone tout en bas où on voyait les derniers commentaires déposés?
Le bug de rayage des commentaires semble avoir disparu.
« Viard, que je trouve toujours légère et sans épaisseur. »
Elle est pourtant de ces actrices qui n’hésitent pas à endosser des rôles ingrats (« chanson douce » « Lulu femme nue » ,pour ne citer que deux très vieux films français ,le premier elle le porte sur ses épaules d’ailleurs ….)
Ce que je disais à propos d’ André Antoine /Abel Gance se répète ici :pourquoi quand on parle d’actrices de talents (Pascal et Anémone) faut-il se croire obligé de taper sur une autre ?
A DIDIER
Vous avez entièrement raison une fois encore. C’est un des travers de notre cher Yves
Mais Yves est complètement innocent!C’est un jugement lapidaire de MB!
à Didier: c’est plus la dualité Pascal-Viard dans le même rôle, si vous suivez la discussion sur ADULTERE, pas de remonter qqn en en descendant un autre (c’est moi que vous citez pas Yves).
mais vous avez peut-être raison sur Viard: elle peut avoir une certaine présence dans d’autres films…
« Mais Yves est complètement innocent!C’est un jugement lapidaire de MB! »
ceci est un jugement lapidaire de Didier je crois…
Alors que j’apprends que la société des bains de mer à Monaco va supprimer plus de 400 emplois,j’ai découvert »Le dernier milliardaire »de René Clair.L’oeuvre drole est un portrait au vitriol d’une principauté vit et va connaitre la dépréssion et le chomage.Heureusement un natif de Casinario qui à fait fortune en France décide d’aider son petit pays.Avec l’arrivée de Monsieur Banco,la situation va changer radicalement pour le petit peuple.Plusieurs scènes sont croustillantes de malice notamment celle ou un client paye son café en donnant une poule qui lui ramène comme monnaie:un poussin et deux oeufs,mais il y a aussi la séquence désopilante lorsque les opératrices débranchent le standard présidentiel et ne veulent plus travailler.Max Dearly compose un personnage cynique et méchant avec à ses cotés Renée saint cyr,gabriello(désopilant dans le role du majordome qui fait la grève de la cravate).Mème si vous ètes sans le sou,mesdames et messieurs faites vous offrir ce film unique et prophétique!!!
Je rectifie le tir ce n’est pas Gabriello mais Raymond Cordy qui campe le role du valet-majordome.L’acteur tourna plusieurs fois pour René Clair.Ah oui j’en profite le combo(dvd et BR plus un livret du film de Luigi Comencini « La grande pagaille »vient de sortir).
Au sujet de BETTER MOON, je me souvenais d’une émission d’Eve Ruggieri avec Vangelis datée de 1992, Polanski intervenait, et paf la voici.
https://www.youtube.com/watch?v=h1mTaorlZ08
A Gilles.Merci pour ce partage,mais il est dommage de ne pas trouver l’intégralité de l’émission d’Eve Ruggieri.Je vous renvois à un entretien que Vangelis avait accorder à Henri Chapier dans son émission »Le divan »sur FR3,là il se livre en français et nous parle des liens entre la force des images et la puissance de la musique électronique qui l’a sut apporter dans des oeuvres aussi froide que « Blade runner »qui reste un must du genre.
A Y. Rouxel
C’était une émission sans générique ni introduction, on avait toujours l’impression de la prendre en cours. Elle est complète.
A Gilles.Mais à quel moment intervient Polanski dans l’émission »musiques au coeur »d’ève Ruggieri?
Je dois avouer que ce film m’avait dérouté plus que séduit notamment à cause de son rapport au grotesque et au kitsch. Le casting est plutôt très bien mais c’est le ton qui me semble curieux. Sans parler de l’esthétique assez triviale.
Rien à voir avec La jeune fille et la mort injustement oublié et très rigoureux.
A ballantrae.C’est étonnant que vous évoquez « La jeune fille et la mort »car l’actrice Christine Pascal fut choisi pour doubler en français Sigourney Weaver,quand à Jean Negroni il fut la voix française pendant longtemps de Sir Ben Kingsley.Concernant Christine Pascal,je n’ai jamais vu sa première réalisation »Félicité »qui n’est jamais sorti en format dvd.
Je ne suis pas très bon pour les questions de doublage car j’evite comme la peste les VF et ne les vois que lorsque je n’ai pas le choix.
Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne tous les commentaires apparaissent rayés ce qui est très désagréable pour la lecture.
A Bertrand Tavernier : merci d’avoir annoncé ici la réédition chez Sony Music des formidables enregistrements de musiques de films de l’âge d’or hollywoodien, dirigés par CHARLES GERHARDT et précédemment édités sur vinyles dans les années 70 chez RCA. Je n’ai que quatre vinyles de cette collection formidable, c’est pourquoi je me suis jeté sur ce coffret quand je l’ai vu dans votre chronique.
Un travail remarquable, une direction d’orchestre vigoureuse, une grande fidélité aux oeuvres originales avec la participation de choeurs et d’artistes lyriques comme Kiri Te Kanawa par exemple. Ces enregistrements exceptionnels restituent toute la richesse de l’écriture de ces légendaires compositeurs. Écouter le somptueux SUNSET BOULEVARD de Franz WAXMAN dans de telles conditions est un régal.
Les douze CD tournent actuellement sans répit sur mon lecteur.
Je lance un appel au moderateur du blog.Qu’en est-il de ce piratage insensé?Pourquoi ce genre de pratique sur un blog qui permet aux uns et aux autres de s’exprimer librement sur le cinéma.c’est la première fois que je vois ça sur un forum de passionnés.La bètise n’est pas de Cambrai ,elle est humaine!!!
A yves rouxel
Je ne vois pas dans ce que je reçois ce que vous pointez
A Bertrand,
Je ne sais pas exactement de quoi parle Yves mais ce qu’il y a de sûr, c’est que le forum est tout rayé!!!
A Bertand.Vous allez pas me dire que depuis au moins 5 jours sont apparus des surlignages sur les textes des commentaires,et que vous les voyez pas.Ou est MB ce grand penseur?Qu’il vienne à notre secours.Pour la peine ce soir je vais enfin découvrir un film qui colle parfaitement à l’actualité et à la morosité ambiante.C’est »La grande pagaille »réalisé par le grand Luigi Comencini et sorti dans un combo,dvd,BR et livret.Qu’on se le dise dans vos chaumières éteintes!!!Non de zeus!!
ESSAI///et là c’est rayé ou pas?
A MB
Yes mais avant cela n’apparaissait pas chez moi
« MB dit :
8 octobre 2020 à 23:29
ESSAI///et là c’est rayé ou pas?
Bertrand Tavernier dit :
10 octobre 2020 à 12:06
A MB
Yes mais avant cela n’apparaissait pas chez moi »
Bertrand j’ai mal à la tête, parce que de mon côté et bien mon essai il est pas rayé du tout, c’est normal quoi. AU SECOURS j’ai peur!
A Jean pierre.Vous avez entièrement raison ,ce coffret est indispensable.Je m’écoute un disque par jour et celui qui m’a le plus touché est »Autant on emporte le vent »qui est un délice plein de délicatesse avec des envolées de violons de grande facture.C’est la que l’on s’aperçoit que la bande musicale qui habille une oeuvre cinématographique peut apporter des émotions inouies .On ferme les yeux et on est happer dans un monde parralèle qui nous transporte tel Jonathan le goéland.Merci Bertrand pour nous avoir conseiller ce coffret.
J’ai ouvert le Tavernier-Coursodon après avoir regardé BELOVED INFIDEL, qualifié avec d’autres King de la même période de « dindon ». Expéditif pour ce mélodrame esthétiquement splendide, brillamment interprété par Peck qui a exactement l’âge de Fitzgerald au moment des faits, et Deborah Kerr dont on ignore si son personnage est fictif ou réel. Le scénario n’a guère plus de relief que ceux tournés par Douglas Sirk, cependant le film est à la hauteur de ses ambitions. On est souvent au bord de la mièvrerie, du pathos, sans jamais y verser. L’abîme qui tend les bras à Fitzgerald en pleine faillite créatrice, est contredit par un environnement rassurant, généreux, un paradis Hollywoodien quasi idyllique bercé par la douce mélodie de Franz Waxman. Fitzgerald, croyant venir assister à la représentation de sa pièce, se trouve devant une expérience d’amateurs jouée par des étudiants qui le croyaient mort. J’imaginais ce genre de scène tournée par Dmytryk ou Joshua Logan. Le quasi octogénaire Henry King caresse ses personnages, déleste le sujet sans l’appauvrir. Grâce à cette épure, le film nous parait très court alors qu’il dépasse les deux heures.
Vous ne pipez mot sur son dernier film (142mn) que je vais tout de même regarder bien que je n’aime pas Jason Robards jeune.
A Gilles
Je crois que seul Jean Pierre l’avait vu. La période Fox Scope de certains cinema »actes doit être revue à la hausse, King et aussi Hathaway
« tender is the night » est un objet scintillant ,scope-couleurs ,stars de rigueur (Fontaine , Jones, Ewell en + de l’acteur cité) , qui dure 2h et demie ; je précise que je n’ai pas lu le roman, mais le film distille un ennui « de luxe » .
« beloved infidel » m’avait peu convaincu,mais « this earth is mine » est pire encore ,qui plaque Hudson et Simmons dans une histoire qui annonce les pires séries TV « avec familles » .
Par contre le peu connu « I’d climb the highest mountain » ,chronique d’une paroisse (histoire d’un pasteur (William Lundigan , potable cette fois) et de sa femme (Susan Hayward), est court,intimiste et agréable à regarder.
A DIDIER DUMONTEIL
Acheté mais pas encore vu BELOVED INFIDEL. Entièrement d’accord sur les deux autres titres. I’D CLIMB est en revanche une très jolie réussite une de ces chroniques de l’Amérique provinciale qui était l’apanage de King depuis le muet, STATE FAIR, COUNTRY DOCTOR et le magnifique WAIT TILL THE SUN SHINES NELLIE et à la MGM de Clarence Brown, genre passionnant, sous estimé ou mal compris en France auquel appartient STARS IN MY CROWN de Tourneur
Comment rester insensible à la vision du film écrit et réalisé par Ryan Coogler et produit par l’acteur Forest Whytaker. »Fruitvale station »est tirée d’une histoire vraie qui à lieu à San francisco dans la nuit du 31 décembre 2008.Oscar Grant est avec sa femme et quelques copains pour feter la nouvelle année.Il cache à sa femme qu’il à perdu son boulot,il décide de décrocher de la vente d’herbe et pense à 22 ans à l’avenir de sa petite fille et sa compagne.Ce fait divers à eu des répercussions à travers tout les états-unis car une fois de plus c’est un policier blanc qui tire sur un homme noir et déclara lors de son procès qu’il voulait utiliser son taser.L’interprétation de Michael J Jordan est une performance qui nous montre un homme plein de vie et d’amour envers sa fillette.il est inadmissible de voir et revoir ce genre de bavure aux états-unis comme chez nous et partout ailleurs.Depuis ce drame chaque 1er janvier des gens se rassemblent afin d’honorer la mémoire d’Oscar Grant.Il faut voir »Fruitvale station ».
A Yves rouxel
Merci Yves
A Bertrand et au modérateur.Que se passe t-il sur le blog,les textes et en-tète sont surlignés?Il y a un os dans la moulinette comme disait Pierre Dac!!!!
Je vous conseille vivement d’aller en salles deux films sortis ce mercredi.Tout d’abord »Un pays qui se tient sage »réalisé par David Dufresne est un veritable électrochoc qui revient grace à des témoignages poignants sur des hommes et femmes qui ont perdus un oeil ou une main lors du mouvement des gilets jaune entre novembre 2019 et juin 2019.On voit les brutalités policières au plus près grace à des manifestants qui ont filmés avec leurs portables,des actes ignobles de la part des forces de l’ordre que l’on appelés naguère « les gardiens de la paix ».La séquence la plus forte pour moi est celle ou l’on voit agenouiller pendant trois heures des enfants d’un lycée,les mains derrière la tète.Cette scène à été filmer par un gradé qui déclare à un moment: »Voilà un pays qui se tient sage ».Le second film est un hommage au peuple espagnol exilé dès 1936 et parqués dans des camps de concentration situés dans le sud ouest de La France.Aurel,le dessinateur montpelliérain nous brosse un portrait sensible de Josep un espagnol qui à dit non au régime de Franco en faisant des déssins dans le camp de Rivesaltes près de Perpignan.On voit là aussi le role qu’a jouer la gendarmerie qui avait la charge de garder ces hommes,femmes et enfants .Ils ont indirectement soutenu le régime franquiste avec les tortures,les brimades et les assassinats pour certains.Bons films à tous.
Le billet de Bertrand m’a donner envie de découvrir »Saint Cyr »de Patricia Mazuy qui est une réussite à plusieurs points de vues.Tout d’abord il y a une grace,une délicatesse dans la mise en scène lorqu’elle filme ses jeunes filles qui deviendront des adolescentes,puis des femmes.Travail minutieux sur les costumes,les coiffures avec ses perruques bouclés,ses robes pleines de couleurs et les lieux d’une beauté incroyable.Comme le précise Bertrand ces jeunes filles venues des campagnes de France parlent differents patois dont le normand,le gascon et mème le breton.Certaines séquences m’ont rappelé évidemment »La fille de d’Artagnan »mais surtout »Que la fète commence »dans lequel on retrouve aussi la grande Isabelle Huppert.
a Yves Rouxel
Isabelle Huppert dans QUE LA FETE COMMENCE ????
Désolé Bertrand,ma langue à fourcher,c’est bien sur dans »Le juge et l’assassin »et l’inoubliable « Coup de torchon ».Honte à moi quand mème.Est ce que pour noel prochain on pourra se faire offrir »100 ans de cinéma americain »malgré ce satané virus?
Bertrand–regarding SORTILÈGES: over here in the USA we have been waiting breathlessly for a good print and subtitles to showcase it, in order to drive home the point that it was the Occupation that emboldened filmmakers to see the darker layers (and, in some cases, outright madness) in human behavior via a set of film that some critics now term « the provincial gothic »–a valid and unique subtype of film noir that has only sketchy analogues in other national cinemas. I think you and M. Dumonteil might agree with me that living through the Occupation transformed several French filmmakers: it was a permanent feature–or at least a palpable undercurrent–in Clouzot’s future work, but apparently only temporary (or intermittent) in the case of Christian-Jaque. Could some of that be due to the fact that Clouzot faced all those reprisals and internalized them, while the delay in releasing SORTILÈGES for more than a year spared Jaque from a similar fate?
A Don malcolm
Pas tout a fait d’accord. Il existe une bon nombre de films âpres, noirs dans les années 30, signés Duvivier, Feyder. L’Occupation a d’abord aiguisé, développé chez des cinéastes et des scénaristes la capacité de résister d’abord au conformisme clérical et ultra réactionnaire de Vichy, l’idéologie nazie ne faisant que peu de vrais adeptes (plus chez les journalistes que chez les réalisateurs). Les trajectoires de Clouzot et de Christian Jaque son très différentes : le premier accepte un poste qu’il n’aurait sans doute pas du prendre – la direction du département scénario de la Continental – mais à part cela, on ne peut rien lui reprocher, pas la moindre déclaration antisémite ou pro allemande; il protège des juifs, soutient des projets audacieux. Christian Jaque en syndicaliste fidèle demande l’avise la CGT avant de rentrer à la Continental et le syndicat protège l’emploi; Ses positions sont plus floues : il est proche de Prévert, de Jeanson (tous deux anti collaborationnistes) et aidera la Resistance durant SORTILÈGES. Mails il n’a pas de vraie conscience politique, contrairement à Spaak, Aurenche, Bost et autres. Juste un humanisme, un anarchisme de bon aloi et sa conduite est impeccable
Avant de découvrir »Saint cyr »de Patricia Mazuy,j’ai vu »Sport de filles »qui est dédié à Bud Boeticher et Lee Marvin.En effet il y a un point commun entre le personnage de Gracieuse(Marina Hands)et Lee Marvin(7 hommes à abbatre),tout deux portent autour du cou un petit foulard.Ici on va suivre une jeune femme qui ambitionne des chevaux de race et de participer à des concours d’équitation.La réalisatrice à fait appel au génial John Cale qui habille de façon astucieuse et inventive la partition musicale de cet ode à l’animal face à l’homme et au dressage.Le personnage de Gracieuse est perséverante et veut épater le patron du haras qui est un ancien champion d’équitation allemand(Bruno Ganz,toujours juste),à ses coté on retrouve Josiane Balasko qui joue les maitresses de maison qui tient les comptes du haras avec bienvaillance.Ce qui est drole c’est que l’on retrouvera Marina Hands deux ans plus tard au coté de Guillaume Canet dans le film »Jappeloup »de Christian Duguay,oeuvre assez terne et oublié.
A propos de « la voleuse »
dirigé par un Français, mais avec une distribution allemande à une exception près,ce film est un mélodrame proche de « die Ratten » de Robert Siodmak ;première des collaborations Piccoli /Schneider,cette oeuvre est filmée en noir et blanc avec écran large;le générique est très original: RS marmonne des mots rendus inaudibles par la bande-son ;seuls ses derniers mots sont intelligibles ;on croit qu’elle parle à un psy ou un docteur ,mais elle s’adresse en fait à son mari .A 19 ans ,elle eut un enfant qui fut adopté mais pas légalement;quand elle veut le récupérer,elle le kidnappe et la loi est de son côté : le père adoptif menace de se suicider.
Le film sortit à l’époque où l’impératrice était encore la tunique de Nessus de l’actrice et resta inconnu ;les années soixante ,après les Visconti ,le Preminger, le Welles,et le Cavalier (et le naufrage navrant de « l »enfer » )furent la traversée du désert pour RS avant « la piscine »
au sujet du coffret Lupino: une pionnière ,comme Audry chez nous ;tous ses films ,sauf le tout dernier qui visiblement lui a échappé (« the trouble with angels » ) sont intéressants voire passionnants .
Malheureusement deux de ses meilleurs films (« outrage » pratiquement le seul film de l’époque centré sur un viol ;en France il faudra attendre « l’amour violé » d’une autre femme Y.Bellon; »hard fast and beautiful ! »avec un portait de mère dominatrice de Claire Trevor qui veut faire de sa fille une championne de tennis) ne sont pas inclus
Mais tous les autres sont à voir et justifient l’achat:
« not wanted » , traite le mélo davisesque de manière réaliste et avec des acteurs (des habitués d’IL : Sally Forrest ,Keefe Brasselle ) aussi peu « glamour » que possible ; scène admirable :c’est l’héroïne qui relève l’homme qui est tombé ;IL créditée comme « ayant repris le film en route »
« the bigamist » bien que féministe ,le film ne malmène pas l’homme « :s’il avait pris une maîtresse,dit le juge ,c’eût été plus simple pour lui;mais il voulait donner un nom à ses deux enfants. »
« never fear » traite de la rééducation d’une danseuse ayant contracté la polio que son petit ami quitte car il veut qu’elle réagisse et imite ces courageux patients qui luttent pour s’en sortir.
« the hitch hiker » est un bon suspense que presque tous les cinéphiles connaissent.
IL continua à tourner mais à la TV.
a Dumonteil.En espérant que ces quelques lignes réussissent à passer entre les surlignages.J’ai vu « La voleuse »de Jean Chapot qui est un film remarquable sur le sujet pas souvent traiter au cinéma.C’est drole de voir le couple Schneider-Picolli que l’on reverra plus tard chez Sautet.Au début j’ai un peu de mal car il y a une forme de lenteur dans la mise en scène puis on est pris dans cette histoire ou une femme s’aperçoit que le role d’une mère est primordial dans la vie d’un enfant.On explique pas comment ce couple de polonais à réussit à s’occuper et prendre en charge cet enfant pendant quatre années sans que la justice s’en mèle.Enfin je retiendrais la séquence finale qui dégage une force incroyable quand l’homme monte en haut d’un tour afin de mettre fin à ses jours.Très belle partition d’Antoine Duhamel.
A Dumonteil
S’il a fallu attendre Delon/Deray pour faire de RS une tête d’affiche, c’est dans ce film oublié qu’elle annonce la plupart de ses personnages futurs, tous plus ou moins fragiles psychologiquement. Rarement filmée en noir et blanc, ses traits sont durcis, elle semble plus âgée que dans les Claude Sautet, dans les films duquel, autant que dans celui-ci, il n’était pas nécessaire de faire cas de sa différence d’âge avec Michel Piccoli. Ce film austère aux intentions naturalistes, est hélas plombé, mais par instants seulement, par les dialogues de Duras qui nous rapprochent du pensum qu’elle tournait elle-même la même année. J’ai pensé à Antonioni, plus qu’à la nouvelle vague, autant qu’à Jean-Pierre Melville, par ce noir et blanc sec et ces intérieurs dépouillés. Dommage pour Jean Chapot qui n’a su tenir les promesses de ce premier film audacieux. Je garde un très bon souvenir de DOCTEUR TEYRAN, mini série avec également Piccoli et J.M Thibault, tous deux remarquables.
A Gilles
N’oubliez pas cependant qu’elle incarnait déjà un personnage fragile dans le remake de « Mädchen in uniform » face à Lili Palmer,et ceci l’année qui suivit » Sissi Schicksal einer Kaiserin »!
Oeuvre de reflexion philosophique sur la condition humaine,sur l’aliénation de l’homme au travail »Bartleby »second long métrage de l’acteur Maurice Ronet est un film à classer parmi les réussites de la création télévisuelle des années 70.Grace à l’institut national de l’audiovisuel et à la petite maison d’édition « L’oeil du témoin »on est happer par l’histoire de cet homme qui sort de nulle part et qui se retrouve dans un bureau afin de faire un travail d’écriture chez un huissier de justice.Ronet nous interroge sur l’existence,sur la réussite sociale,sur la foi,la mort,les doutes et nous pose la question essentielle: »Pourquoi naitre quand on veut mourir »?Je comprends pourquoi Jean louis Bory s’enflamma à la vue de cette oeuvre inclassable et unique.Maxence Mailfort est »Bartleby »un personnage au regard puissant qui ne veut plus ètre traiter comme un simple numero,un copiste qui accomplit sa tache quotidienne sans rien attendre des autres.Un dvd indispensable pour tous ceux qui refusent les chemins tracés et qui se mettent en retrait et un jour s’effaçent dans l’indifference generale.
à Rouxel merci de rappeler cette adaptation très importante et même, essentielle, du BARTLEBY de Ronet dans laquelle Maxence Mailfort est formidable,je suis juste pas d’accord avec votre interprétation selon laquelle Bartleby se rebelle contre un ordre établi: pour moi, il tente désespérément, par son obéissance totale à exécuter une tâche ennuyeuse et répétitive à, au contraire attirer l’attention sur l’absurdité sociale générale, il ne veut pas choisir la révolution, l’adhésion à un mouvement activiste, mais préfère entrer dans l’ordre général de la soumission, préférant tenter de convaincre de l’inanité de cet ordre social, en a contrario obéissant totalement à la tâche de recopiage simpliste qu’on lui assigne, croyant ainsi que cette soumission même va finalement paraître intolérable à ceux qui l’entourent et les convaincre, mais ça ne marche pas et il finit vaincu par son erreur. Je voudrais voir d’autres adaptations car la nouvelle de Melville est si riche qu’elle peut susciter d’autre pistes que celle-ci.
A MB.En achetant le dvd dans le bonus vous retrouverez un entretien fort interessant « »La tentation du retrait »de Roland jean Charnaet de Mathieu Marois avec les témoignages de Gisèle Berkman,Maxence Mailfort,Jean pierre Montal,Michel Imbert et Stéphane Lambert.a paraitre dans la mème collection un film de Michel Mitrani » »Un balcon en foret »d’après le roman de Julien Gracq.
Revoyant UN CRIME DANS LA TÊTE (Frankenheimer) j’attendais la scène dans le train où Janet Leigh demande à Sinatra s’il est arabe, en fait l’absurde ça commence plus tôt quand elle dit à Sinatra qu’elle était l’un des ouvriers chinois qui avait construit la ligne de chemin de fer, jusque là tout va bien.
– F.S.: vous êtes dans les chemins de fer?
– J.L.: vous devriez demander « êtes-vous dans (ou sur) la ligne de chemin de fer?
que le sous-titreur pour augmenter la dose d’absurde traduit par « Votre voie est-elle ferroviaire? ».
Génial! j’en passe qqs unes, Sinatra demande à la blonde Janet Leigh si elle est arabe. Elle lui retourne la même question, « non » puis Leigh: « je voulais dire en d’autres termes « êtes-vous marié? ».
Ce dialogue absurde a sans doute été écrit à la va-vite par Axelrod pour donner une scène à Leigh qui fut engagée à l’improviste (bonus), on peut la voir comme une série de signes de reconnaissance entre agents secrets, dans ce cas Leigh abandonne sa mission très vite après!
Pour les 57 communistes, c’est Lansbury qui trouve l’idée et la souffle à son mari en le voyant arroser sa viande de ketchup (le chiffre 57 n’est pas sur la bouteille en l’occurence). La scène du début avec les ménagères adeptes de jardinage est prodigieuse.
A MB.Est ce que dans la version française doublée les dialogues correspondent avec la version originale?J’ai souvent remarquer que les adaptateurs-traducteurs ne retranscrivés pas honnètement les dialogues entre la Vo et la VF,voyez l’oeuvre de Kubrick et particulièrement »Les sentiers de la gloire »!!!
A yves Rouxel
Mauvaise pioche. Kubrick supervisait avec une douzaine d’assistants ses doublages et ses sous titrages et donnait son imprimatur sur chaque ligne, chaque mot
cela arrive ,voir l’exemple de MB
« family life » de K.LOACH ,lors de sa sortie avait certains ss-titres français navrants :
« you can’t support yourself » (tu ne peux pas suffire à tes besoins)
devient » tu ne peux pas te supporter »
« I was presented a clock » (on m’a fait cadeau d’une pendule)
devient « on m’a présenté une pendule »!!!!
à Rouxel, on a déjà parlé des traductions bizarres de st ici, en nous moquant de Sidonis, mais ya pas qu’eux
A MB.Si vous voulez rire je vous conseille vivement de voir un film parodique réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Vezerette au début des années 90 pour la chaine Canal+. »Le grand détournement »est une réelle surprise faite grace à plus de 40 oeuvres originales du catalogue warner qui ont été détournées et redoublées grace aux voix françaises de John wayne,James stewart,Henry fonda,Robert redford,Dustin Hoffman,Jason robards,j’en passe car la liste serait trop longue à énumerer ici.C’est un pur chef d’oeuvre qui vous fera passer un agréable moment.
Une bonne nouvelle ! L’édition de 7 Women en DVD. Où peut-on se le procurer ? comporte t-il des sous titres français ?
Que voulez -vous dire par : Mike Mazurki « qui fait la blague » ?
A Georges Malassenet
J’ai indiqué que c’était une édition espagnole avec sous titres espagnols optionnels. Je voulais dire que Mike Mazurski n’est pas le choix le plus réaliste pour jouer un seigneur de la guerre chinois
7 WOMEN en DVD espagnol, le titre est donc SIETE MUJERES, a buscar por e.. y.es. Le Dvd est à 11,95 euros, le port un poil plus cher.
Je me rappelle avoir découvert ce film en juin 80 sur notre télévision qui diffusait toute la journée un non stop de grands classiques (LE TROU, LIBERTY VALANCE…). Ce fut le point de départ inoubliable de ma cinéphilie, quel jour béni. Et puis découvrir Sue Lyon.
Je suis content de cette réhabilitation de TOOTSIE. Non pas que ce film ait jamais été considéré comme mauvais (j’écris ces lignes sans avoir relu 50 ANS)mais on l’avait peut-être trop vu(nombreuses rediffusions)et, plus généralement, on pouvait le ranger dans la catégorie des films trop sûrs de leur formule, trop calibré pour le succès, les Oscars, que sais-je.
Mais c’est vrai qu’il est pourtant jubilatoire, drôle, spirituel et même exaltant (on est porté par le suspens amoureux qui lie Dustin Hoffman et Jessica Lange).
J’avais personnellement aussi une petite prévention contre les histoires de travestissement qui, pour moi, ne fonctionnent presque jamais. Il faudrait que je revoie SYLVIA SCARLETT mais dans l’ensemble, je suis en souffrance avec ce genre d’histoire car cela demande un effort de crédulité que je peine à fournir. Marie Gillain, par exemple, qui, dans LE BOSSU, passe à un moment pour un garçon, ça me crispe, ou Gwyneth Paltrow, dans SHAKESPEARE IN LOVE.
TOOTSIE, ou VICTOR,VICTORIA, n’échappent pas à la règle mais ces deux films ont le point commun de jouer tous deux avec beaucoup d’énergie et de sens du spectacle avec le malaise du spectateur qui devient le complice de la supercherie et finit par se prendre au jeu (les séquences avec Charles Durning sont délicieuses).
En ce qui me concerne, il y a la plus-value qu’à la sortie du film, j’étais raide dingue amoureux de Jessica Lange, je l’avoue sans ambages. C’était sa grande époque. A Noël 1976, mon père m’avait emmené voir le KING KONG, de John Guillermin. Et, en sortant de la salle, il m’avait glisser que la fille était très très photogénique. La remarque, sur le moment, m’était passée au dessus de la tête. Rétrospectivement, je pense que mon paternel avait complètement flashé sur l’actrice quand moi je n’avais d’yeux que pour le singe. Je ne perdais rien pour attendre.
« Je ne perdais rien pour attendre. »
!!!
daans l’autre sens je trouve que Romain Duris détruit UNE NOUVELLE AMIE, il est crispant, machisme de ma part? m’étonnerait
Moi aussi j’aime bien TOOTSIE et suis amoureux de Jessica Lange.
Et moi non plus je ne cours pas après les films de travestissement ( MME DOUBFIRE si quand même).
J’adore la scène où Dustin Hoffmann donne une leçon d’actor studio à une amie qui passe une audition.
Bon, Tootsie finissant dans les magazines avec le drapeau US gonfle un peu.
Dans les films de travestissement ne pas oublier des réussites comme ALLEZ COUCHER AILLEURS de Hawks ou CERTAINS L’AIMENT CHAUD de Wilder… Mais c’est vrai que le genre est souvent assez redoutable !
A Damien,
Le cas de CERTAINS L’AIMENT CHAUD et ALLEZ COUCHER AILLEURS (ce dernier, pour une scène seulement, tout comme BRINGING UP BABY) est à part. Ça participe de la loufoquerie ambiante et on essaie jamais d’y croire alors que le postulat de TOOTSIE, bien que dingue, se veut plausible. Idem pour VICTOR,VICTORIA même si l’écrin est burlesque.
J’ajoute que pour le film de Blake Edwards, c’est encore plus vertigineux puisque Julie Andrews est une femme faisant un homme qui se fait passer (sur scène) pour une femme.
Et nous en France alors ? Nous avons « fanfare d’amour » de Richard Pottier,dont le remake allemand a inspiré « some like it hot »
A damien d.Oui effectivement,j’ai revu aussi »Mme doubfire »pour la prestation d’un acteur qui manque,c’est bien sur l’immense Robin Williams,trop longtemps cantonné dans des personnages de comédies mais qui a sut démontrer qu’il était un comédien aux multiples facettes dans des roles sombres et graves.
Je suis d’accord pour dire que TOOTSIE méritait une réévaluation. C’est vrai que Jessica Lange, à cette époque là, était une présence tout simplement lumineuse. Mais outre la présence d’Hoffmann, de Jessica Lange, de Bill Murray, de Pollack lui-même, la musique de Dave Grusin, le charme New-yorkais, des dialogues pétillants, le film a aussi un autre atout, et il est immense, dans tous les sens du terme : Charles Durning. Regardez son visage quand Hoffman vient le retrouver (en homme) à la fin. Il est im-pa-ra-ble. Quelque soit le film, pour moi, Durning est toujours inoubliable (par exemple le remake de TO BE OR NOT TO BE avec Mel Brooks).
A Alexandre Angel:
J’ai revu SYLVIA SCARLETT assez récemment et j’ai trouvé Katharine Hepburn pas du tout crédible en garçon, vêtue d’un costume d’homme, mais particulièrement cintré et mettant finalement en valeur ses formes féminines. Je l’ai trouvé aussi « crispante » mais pas seulement dans ce film (dans PHILADELPHIA STORY également, mais là elle joue une femme crispante…), pourtant SYLVIA SCARLETT qui n’est pour moi pas totalement réussi garde un charme certain et une originalité non moins certaine dans le cinéma hollywoodien (la mort d’Edmund Gwenn, par exemple).
Dans le théâtre de Shakespeare il y a plein de filles qui se déguisent en garçons, mais comme les rôles féminins étaient joués par des garçons… (des jeunes garçons n’ayant pas encore mué, mais on muait plus tard à l’époque)
Le livre de Woody Allen est plaisant dans ses souvenirs et très émouvant dans la partie consacrée à l’affaire…toute la partie sur son apprentissage, les cabarets etc .. également. Mais on est quand même un peu déçu qu’il aborde aussi peu sa filmographie… On est loin de la qualité des memoires de Kazan par exemple
Pour ma part, j’ai été un peu déçu par SOIT DIT EN PASSANT. Non en raison de critiques idiotes sur les rapports de Woody Allen avec les femmes, ou pour quoi que ce soit qui concerne ses relations avec Mia Farrow : au contraire, on peut comprendre que Woody Allen, après avoir été si maltraité, ait voulu rétablir sa vérité. C’était bien la moindre des choses.
Mais il y a de grands absents dans ce livre à mon sens, ce sont les films. Certes, ils sont tous cités. Mais on aurait aimé qu’il en livre des clés de lecture supplémentaire, qu’il évoque ses thèmes récurrents (la différence entre les films et la réalité, la cécité, le hasard, la culpabilité). Il y avait tant à dire ! Oui, il donne certains repères, notamment sur le personnage ayant inspiré celui de Mariel Hemingway dans Manhattan, ou sur certaines de ses inspirations littéraires. Mais cela reste anecdotique et n’est pas mis en perspective avec le reste de l’œuvre. Sans doute Woody Allen a-t-il voulu laisser cela à d’autres ?
C’est dommage, car contrairement à l’idée un peu désinvolte qu’il veut donner de lui-même (à le lire, il est paresseux et les films se tournent tous seuls), je suis convaincu que Woody Allen est très attentif à ce qu’il fait. Les correspondances entre ses films ne doivent rien au hasard et se prêtaient très bien à l’analyse.
Au final, on passe évidemment des moments intéressants, voire plus, à la lecture de ces mémoires, mais cela me laisse un gout d’inachevé, car le plus important pour moi n’y est pas.
A Pierre
Mais il ne veut pas s’analyser ni disséquer les films. De nombreux artistes américains sont rebelles à l’analyse, l’exégèse. Un certain Bill Faulkner
à Bertrand: c’est toujours comme ça avec les autobios: Fleischer, tout ce qu’il raconte de BOSTON STRANGLER c’est la relation de l’incapacité de Rattigan à assumer le projet comme scénariste, rien sur son travail à lui, le split creen, les audaces stylistiques etc. Rien sur RILLINGTON PLACE, pour moi l’un de ses sommets.
A MB
Ce n’est pas le cas de celle de Powell et Fleischer dans d’autres films donne des exemples précis de son travail. C’est que ces livres ne sont pas suivis, édités par des cinéphiles qui approfondiraient certains points. Huston par exemple est bien plus précis concernant certains films dans l’interview de AMIS AMERICAINS que dans ses mémoires qui sont survolées et écrites pour toucher du pognon
à Bertrand mais je parle des autobios, les cinéastes ont tendance à ne pas parler trop de leur travail de par eux-mêmes par modestie, quand poussés quand interviewés ou dans les bios c’est autre chose.
A MB
Mais Powell ce sont des autobiographies, des mémoires
A Mb. »Rellington place »est une mini-série anglaise de 4 épisodes avec Tim Roth méconnaissable dans le role d’un tueur en série durant les années 60.L’oeuvre est noire et assez éloigné du film de Fleisher mais reste une création originale à voir.
C’est vrai que les cinéastes américains ne sont pas tous portés sur l’analyse. Un peu comme Eastwood, qui essaye depuis 50 ans de faire croire qu’il ne réfléchit pas à ce qu’il fait. A croire qu’il a vu de la lumière et qu’il est entré dans le studio par hasard.
Je pense aussi à Billy Wilder, au sujet duquel j’ai vu récemment l’excellent documentaire de Michel Ciment (disponible en bonus de WITNESS FOR THE PROSECUTION). Il termine l’interview en disant « je veux être pris au sérieux mais pas trop au sérieux ».
Mais je pensais que Woody Allen, compte tenu de sa personnalité et des films qu’il réalise, serait plus disert sur ses films et ses thèmes. Certains réalisateurs sont très prolixes sur la manière dont ils construisent leurs plans et sur le sens qu’ils veulent leur donner. Je pense par exemple à James Gray, qui est très souvent passionnant. Je recommande à tous d’écouter ses commentaires audio, par exemple celui de The Yards. On comprend vraiment la manière dont les images sont composées, c’est ça qui est intéressant.
Mais je crois qu’Allen a été très marqué, évidemment infiniment plus qu’il ne le dit, par son histoire avec Mia Farrow. A mon avis, sa réelle intention était, sous couvert d’autobiographie, surtout de rétablir les choses là-dessus.
Un mot sur ce sujet : il y a une chose assez admirable chez Allen, qui est qu’il ne se plaint pas. Il ne dit pas que ce qui lui arrive est un scandale. Cela fait plusieurs années que de nombreux acteurs se vantent de dire qu’ils ne travailleront plus pour lui, ou regrettent de l’avoir fait. Michael Caine. Kate Winslet. D’autres. Quand on y réfléchit du point de vue d’Allen, c’est épouvantable. Mais lui arrive à dire que c’est normal et qu’il n’en veut à personne. Ca demande tout de même un certaine largeur d’esprit, mais le moins que l’on puisse dire est que personne ne la lui reconnaît.
A Poierre
James Gray appartient à une école qui analyse, dissèque parfois même trop. Mais Allen donne des clés en rendant hommage à certains comiques,, à des musiciens. Mais ses interviews sur les films n’ont jamais été très intéressant alors qu’il peut être un remarquable raconteur : le portrait de ses parents
« Mais Powell ce sont des autobiographies, des mémoires »
oui tout à fait mais c’est un livre qui fait exception dans les autobios, ajoutez-y quand même le Boorman « Adventures of a suburban boy » très disert aussi sur Marvin, le tournage de DELIVRANCE etc..et ses débuts à la TV anglaise sont passionnants à lire. Les deux Parrish sont très agréables à lire mais rien sur ses tournages. En général le cinéaste n’a pas de point de vue synthétique sur son oeuvre, ça c’est le boulot de l’historien de cinéma, cinéphile.
Oui l’autobiographie (en 2 tomes avec pour le premier une belle intro de Bertrand) de Powell est plus qu’une réussite, le prolongement de son œuvre de cinéaste et notamment d’une grande richesse dans sa description des différentes phases de la création de ses films.
Pour moi un des plus beaux livres au monde.
Soit dit en passant, un (grand) regret: la rétrospective Michael Powell qui n’a pu avoir lieu à l’été 2020 à la Cinémathèque française a tout simplement disparu de la programmation 2010-2021…
Mais on peut noter une rétrospective BT au printemps prochain
A Bertrand:
D’accord pour Powell, mais de Toth par exemple ne parle pas finalement beaucoup de ses films (je parle de « Fragments », qui est par ailleurs passionnant, pas du livre interview de Garnier, que je n’ai pas lu).
À Mathieu
Bien que court le livre de Philippe Garnier sur de Toth est excellent avec en prime quelques anecdotes assez amusantes.
Cher Bertrand.Pourquoi ne peut on pas trouver le dernier film tourner par l’immense John Ford?J’ai parcouru differents sites en France et mème au Québec le dvd est vraiment introuvable!!Par contre je vous conseille vivement le second long métrage de l’acteur Maurice Ronet qui vient de sortir en dvd. »Bartlleby »est un chef d’oeuvre à découvrir sans attendre.J’ai vu également son documentaire par hasard une nuit sur arte sur les komodos qui sont de gros lézards(c’est assez scolaire sur le plan de la mise scène mais reste une curiosité).Je ferme la parenthèse car Gilles ou MB vont me sauter dessus.Relisez Gilles en juillet dernier ils nous annonçait bien un semi-reconfinnement sur le plan national ainsi que les dom-tom qui ne sont pas épargés.Bonne santé à vous Bertrand,vous ètres un « roc »!!
Bonjour,
Sans rapport avec cette belle édition mensuelle, j’arrive comme la cavalerie – normal pour un western me direz-vous – pour une petite correction sur votre commentaire d’il y a deux ans concernant La Revolte des Dieux Rouges inclus dans un coffret westerns d’Errol Flynn. Vous y rendez hommage à un certain Salim Dickens. Je pense que sous cet alias se cache en réalité l’immense Slim Pickens, vu dans quantités de westerns, et cavalier tellement émérite que Kubrick lui fera même chevaucher une bombe atomique dans Docteur Folamour. C’était peut-être déjà dit ailleurs dans les nombreuses contributions des habitués du blog. A bientôt au festival Lumière !Cordialement
A jean marie Douau
Exact. Le correcteur automatique a encore oeuvré
Bertrand
la zone des derniers commentaires ne s’affiche plus, dommage car ça permettait de se retrouver (c’est d’ailleurs comme ça sur tous les blogs de la SACD), je me demande si ya pas que moi qui se soucie de ça et merci pour cette dernière livraison!
J’ai vu que OUTRAGE de Lupino allait sortir au festival de Lyon, très bien, pour le coffret Kino il contient deux films que Wild Side a sorti ici, j’espère qu’ils vont sortir les autres.
pour 7 WOMEN je vais attendre.
Exact : si jamais quelqu’un s’exprime sur un autre fil (avec réponses et discussions éventuelles afférentes), on ne le sait pas, on ne le voit pas.
à A Angel: vous avez fini de répéter ce que je dis après vous?
A MB,
On va finir par nous appeler Heckel et Jeckel.
« la zone des derniers commentaires ne s’affiche plus, »
en fait, si ça continue, quand qqn déposera un commentaire sur une ancienne page, on ne le verra jamais sauf par hasard, un jour…
mais moi ce que j’en dis… voili voilou
Hey mr Webmaster, play a song for me…
A Mr Tavernier :
A propos de SEVEN WOMEN, vous voyez Margaret Leighton maléfique, ce que je ne partage pas du tout. Je me souviens d’un personnage qui croit bien faire, qui aime vraiment les enfants, mais qui doit se battre contre ce qu’elle est vraiment , prendre conscience de ses faiblesses : elle n’est pas aussi forte qu’elle le croyait, elle souffre d’être attirée par les jeunes femmes, sa foi finit de se déliter.
Pour toutes ces raisons, elle m’émeut, et d’autant qu’elle est capable de l’avouer ( au sujet de Dieu, « ça ne suffit pas » ou quelque chose comme ça).
C’est peut-être le personnage le plus humain de l’histoire.
Mais ce n’est que moi, créature mi-remugle, mi-épluchure.
à M Pascal: 7 WOMEN/Leighton est en effet un personnage maléfique car elle heurte et vexe les sensibilités, ça n’empêche pas ce que vous dites, je ne vois pas une contradiction entre vos deux visions BT et vous.
A MB : Elle opprime plus par conviction que par plaisir.
Maléfique est hors de propos pour moi . On sent que Ford est touché malgré tout par ce personnage et ne cherche pas à le rendre maléfique. Son aveu sur sa foi est en fait une remise en cause de toute sa vie , de tout ce qui était important pour elle. C’est pour moi le moment le plus fort de ce film.
A Pascal Minette
Je serai un opprimé, je crois que je n’essaierai pas de savoir si on m’opprime plus par conviction que par plaisir. Et tous les personnages la rejettent même si Ford ne jamais exclure totalement quelqu’un. Mais elle est comme le colonel Thursday moins le courage
A Mr Tavernier : Mais je ne suis pas sûr que les autres la considèrent comme une femme maléfique; une emmerdeuse, plutôt, comme tous les chefs du monde sont des emmerdeurs solitaires.
Ford fait tout , justement, pour ne pas en faire une sorcière.
Sa première scène la présente de manière si positive, déjà, toute contente qu’elle est de rapporter des cadeaux aux enfants.
Thursday a le courage pour lui, certes, comme William Holden dans FORT BRAVO, mais eux ont une vraie cruauté.
Vous ne diriez pas que ce sont des personnages maléfiques, pourtant.
Je compare souvent Verdi et Ford , les opéras et les westerns, qui me paraissent un même produit :
Verdi avait cette affection pour les « méchantes », faisant tout pour les rendre émouvantes.
Etrangement, d’ailleurs, chez Verdi, les vraies sorcières sont également adorables…
A Pascal Minette
Thursday est un personnage maléfique qui provoque un massacre par entêtement, esprit de revanche, certitude de la supériorité blanche. Et, venant de revoir 7 Women et de lire le petit opuscule de Sylvie Pierre, je ne peux que constater que tous les personnages finissent par rejeter, chacun à leur manière, Margaret Leighton, déjà rembarrée plusieurs fois par Anne Bancroft qui la traite de dictateur. Mais sans doute qu’un dictateur est quelqu’un d’attendrissant. Ford en parlait comme d’une garce, le prototype de la personne qui défend la religion de manière rigide, impitoyable. Comme les extrémistes irlandais.Elle est le contraire de Flora Robson
à M Pascal/LEIGHTON/En fait vous essayez de pardonner au personnage par admiration pour l’actrice, alors: puritanisme allié à une sexualité (en l’occurence homo mais c’est secondaire) sournoise par lâcheté , méchanceté, racisme sournois, égocentrisme et volonté de puissance, aveuglement, naïveté, elle a tout perdu de son petit monde qu’elle avait construit grâce à tout celà, refus de se remettre en question et dans le chariot qui lui sauve la vie, elle se réfugie dans la bigoterie en égrenant des pseudos versets de la bible en fait de son cru, au lieu de s’incliner devant ses sauveurs. Alors Leighton joue tout ça très bien mais « maléfique » je le prends comme faisant souffrir ses proches, ce qui est évident.
à Bertrand: le colonel Thursday est maléfique aussi certes mais son courage est plus un entêtement stupide ou une fascination pour la mort, un instinct suicidaire venu de l’amertume de ne pas être reconnu selon lui pour sa valeur militaire (avec l’indifférence d’y entraîner les autres, ce qui est dégueulasse), un faux courage pour moi.
à propos de FORT APACHE, Fonda expédie le film avec l’assentiment d’Anderson en méconnaissant totalement son originalité certes discrète et qui ne se révèle qu’à la fin (mon péché mignon, en ayant parlé plusieurs fois ici, mais pas de réaction d’où mon insistance à y revenir ah le coquin) Wayne faisant l’éloge du colonel mort par pure convention après l’avoir au contraire condamné pendant tout le film (il y a gagné des galons alors profil bas) ce qui nous faisait insulter Wayne sur les bancs de l’école des curés (on entendait des « oh non… mais c’est pas vrai… »), quand on est gosses on a raison, une fois adultes on se fait laxistes!
A MB
Cette dernière scène a été brillamment analysée par McBride et Gallagher. Wayne défend l’institution qui survit à ses (« pseudos ») héros. Et ce qu’il dit n’efface en aucun cas ce que nous avons vu : un massacre provoqué par des décisions arrogantes et idiotes. Et leighton accumule le même genre de sottises. Ford était très fier de montrer qu’il pouvait condamner les excès de la religion et son coeur bat avec Anne Bancroft, faisant ressortir son coté anarchiste
A MB et Mr Tavernier : Mais elle n’est pas si bigote puisqu’elle avoue que Dieu ne lui suffit plus.
C’est la peur finale qui la rend antipathique, bigote et méchante.
N’importe qui devient maléfique quand il a tout perdu.
Elle ne l’est pas avant. Etre cassant et rigide n’est pas être maléfique. Etre rejeté par les autres ne fait pas de vous un démon.
William Holden dans FORT BRAVO est rejeté par son propre camp.
Ce n’est pas en des termes extrêmes qu’on définit un caractère aussi humain que celui-là.
Ford disait que c’est une garce et lui réserve les scènes les plus touchantes ?
A MB : Sur Thursday, Wayne loue le colonel par convention mais copie aussi ses manières ( le shako saharien, le « questions? »); ce que le décorum ne lui imposait pas.
FORT APACHE « Cette dernière scène a été brillamment analysée par McBride et Gallagher. Wayne défend l’institution qui survit à ses (« pseudos ») héros. Et ce qu’il dit n’efface en aucun cas ce que nous avons vu : un massacre provoqué par des décisions arrogantes et idiotes. »
Mc Bride: »quoique vraies à un niveau superficiel, les paroles de York cachent la vérité qui est que les hommes de Thursday sont morts pour rien. »
je ne dis rien de moins
A Pascal: »créature mi-remugle,mi-épluchure »là vous ètes méchant envers vous mème.Resaisissez vous cher ami,j’ai beaucoup d’estime envers vous à travers vos commentaires et vos éclairages qui rallument un peu ma batterie interieure qui disjoncte de temps à autre.Hop je vais à la sieste!!!
C’est gentil, Yves, mais être un remugle est une tradition familiale séculaire et sacrée.
Quant à votre batterie, rassurez-vous, ses défaillances passent inaperçues!
A Pascal minette.Par manque de soleil ma batterie interieure s’éteint ,heureusement pour moi que le blog est bien éclairer.
Philippe d’Hugues déteste LES TONTONS, sans avancer d’autres arguments qu’il soit le film préféré du foutriquet de l’Elysée, lequel ne doit même pas savoir pourquoi il l’aime. L’a-t-il seulement regardé ? Lautner, qui ne feignait aucune modestie, s’avouait heureux d’avoir participé à un succès qui le dépassait. Il n’empêche que, mis en scène par une tanche, on ne rangerait pas le film dans le même tiroir.
Dans une édition antérieure de VOYAGE A DEUX, les suppléments proposent un entretien avec le très sympathique Frédéric Raphaël qui raconte avoir écrit un séquencier sur des fiches bristol, les piochant en aveugle pour déterminer une continuité narrative. C’est probablement avec L’ESCALIER, le dernier bon film de Donen, dont on se demande ce qui a bien pu lui arriver, bien qu’on s’en doute un peu. Blake Edwards sorti du même moule s’en est beaucoup mieux tiré.
A Gilles
Il y avait deux ou trois moments réussis dans MOVIE MOVIE et Donen a essayé de monter un intéressant scénario sur Marlenene Sternberg à l’époque de l’ANGE BLEU. Normalement, il ne devait pas diriger SATURN 3 et ce fut une lourde erreur
A B. Tavernier
Le film sur Marlene Dietrich (Sternberg ?) devait être joué par Patricia Kaas … elle était venue en annoncer le tournage imminent dans un JT de PPDA, ce qui m’avait laissé dubitatif.
Et vous avez mille fois raison de vanter les attraits de Saint Cyr de P Mazuy qui est une cinéaste aussi rare que précieuse.
Saint Cyr est effectivement audacieux dans sa fusion d’audaces stylisées et de réalisme. Les annotations sur les problèmes d’assainissement scandent le film et peu à peu Mme de Maintenon se mue en présence vampirique. Outre full metal jacket je me rappelle que P Mazuy évoquait aussi Dario Argento pour le choix de la couleur pour certaines de ses séquences.
De P Mazuy j’aimerais beaucoup pouvoir revoir Peaux de vaches et Travolta et moi pas disponibles en DVD hélas.
Avec L Hadzihalilovic et P Ferran dont elle partage la trop grande rareté, P Mazuy est l’une des grandes figures féminines du cinéma apparues dans les 90′.
J’ai été fortement déçu de son film »Paul Sanchez est revenu »avec Laurent Lafitte qui incarne un xavier dupont de ligonès très éloigné de l’histoire que nous connaissons à travers le très bon documentaire diffusé sur netflix.Merci à bertrand de me signaler des dvd en version BR,désolé je n’ai pas de lecteur adéquat.
« Merci à bertrand de me signaler des dvd en version BR,désolé je n’ai pas de lecteur adéquat. »
il vous fera un petit blog à part rien que pour vous alors! N’hésitez pas à lui transmettre d’autres desiderata à Bertrand, je suis sûr qu’il est très disponible question emploi du temps.
Rouxel, franchement…
A MB.J’ai entendu Bertrand cette nuit sur France culture qui consacrait une émission aux bandes musicales dans les films.Noel Simsolo interrogeait Bertrand sur sa filmographie avec des extraits de dialogues et bien sur les musiques signées par l’immense Philippe Sarde ou Antoine Duhamel.Elle est en podcast sur le site de FC.
Superbe livraison.
Je souscris à votre éloge de Voyage à deux et confirme que le coffret ( version collector) est riche. La copie assez superbe rend justice aux couleurs chatoyantes du film.
Il est dommage que vous ne parliez pas longuement du très mystérieux 3 femmes, une grande réussite d’Altman qui n’a rien à voir avec la polyphonie mais creuse plutôt une veine bergmanienne rare cgez chez Altman.
Entièrement d’ accord avec vous sur le plaisir que proccure l’autobiographie de W Allen.
A Ballabtrae
Je ne l’avais pas encore revu. C’est une des oeuvres les plus secretes, les plus mystérieuses d’Altman et la fin laisse en suspens un certain nombre de questions notamment sur le personnage de Janice Rule
Trois femmes même si influencé par Bergman( versant Persona?) échappe aux classifications et me semble riche du lâcher prise pour lequel Altman a opté. Il fait confiance aux images que son inconscient lui a imposées et garde une sorte de flottement dont l’efficacité narrative hollywoodienne est assez avare.
Ce mystère fait sa beauté outre des choix plastiques très étonnants et audacieux avec l’usage de couleurs chatoyantes ou froides ( la fameuse fresque) et de compositions qui surprennent l’oeil.
Cette edition est vraiment très bien que ce soit la restauration, le livret très bien illustré conçu par FAL de Starfix ou le docu avec D Arnaud une exégète toujours précise et brillante.
Un autre Altman m’a séduit lors d’une revoyure: le très cryptique Quintet qui n’est pas si loin des labyrinthes d’un W Has ( La clepsydre, Manuscrit trouvé à Saragosse, Les tribulations de Balthazar Kober …) ou Raoul Ruiz.
Ambiance glacée, humanité en sursis, vie envisagée comme un jeu dont il faudrait deviner les règles. Fausse SF et vrai essai existentiel …et projet hyper audacieux .
Il y a plusieurs facettes de Robert Altman et toutes méritent d’être explorées.
A Ballantrae,
Assez d’accord sur le très décrié QUINTET. Ce film, en plus austère, me fait penser à ZARDOZ, que j’ai revu à la hausse.
« Il y a plusieurs facettes de Robert Altman et toutes méritent d’être explorées. »
d’ailleurs j’ai revu le formidable JOHN MCCABE que j’avais sousestimé, du coup j’ai commandé THIEVES LIKE US, ayant relu la notice Altman dans 50. Je voudrais revoir COURT-CIRCUITS aussi.
Shortcuts reste assez impressionnant.
Revu l’an passé il rivalise haut la main avec Un mariage ou Nashville ses deux chefs d’oeuvre polyphoniques des 70′.
On a vu bcp de films de ce type dans les années 2000 et peu résistent à la comparaison: Magnolia me semble très inégal, Collision de P Haggis parfois fort mais structurellement très surligné…Je pense qu’ Inarritu a été très fort à ses débuts avec Amours chiennes et 21 grammes mais on compte moins de personnages que chez Altman.
La ligne rouge est un sommet dans ce type de narration à facettes multiples.
Et dans l’histoire du cinéma…
« Je voudrais revoir COURT-CIRCUITS aussi. »
bien sûr c’est SHORT CUTS LES AMERICAINS le titre de la sortie française, comme l’original et vous aviez compris
ALTMAN: on peut passer à côté de grands films pendant longtemps, j’avais toujours laissé passer THIEVES LIKE US ayant été ennuyé par LONG GOODBYE, CALIFORNIA SPLIT, 3 FEMMES, venant de le découvrir enfin après JOHN MCCABE, j’ai été sidéré par la justesse de ton de ce film dans lequel les années 30 nous paraissent celles que nous vivons maintenant, et enfin sans la musique de dixieland de bas étage à laquelle on a droit dans les films se déroulant à cette époque (surtout quand les mitraillettes Thompson sont de la partie). Shelley Duvall est délicieuse et crédible, affichant un charme assez osé fait de gaucherie de vilain petit canard, étonnante. Je fus enchanté mais comment peut-on être enchanté par un film aussi noir? Mystère du cinéma.
il faut que je revoie CALIFORNIA SPLIT et LONG GOODBYE aussi.
A MB
CALIFORNIA SPLIT recèle plein de surprises et de moments inspirés
CALIFORNIA SPLIT c’est justement celui que j’avais détesté! mais ça ne veut rien dire, étant donné ma réévaluation de MCCABE que j’avais complètement sousestimé! A l’époque j’aimais un cinéma plus classique…
Je ne sais ce qu’il se passe: tout est barré dans le blog…je parle bien de barres sur les textes et non de l’état dans lequel sont les habitués😉
Mac Cabe et Mrs Miller est assez impressionnant et pas évident notamment par sa narration et l’utilisation du son.
Altman experimentait y compris dans les genres codifiés. Même son Popeye surprend par ses choix de mise en scène, son côté stylisé.
Celui que j’aimerais revoir c’est bien Thieves like us qui a peu à voir avec les autres films de gangster ancrés ds les années 30.
Encore une fois: il faut (re) decouvrir 3 femmes.