Brisseau, Barthes et Monicelli

9 mai 2019 par - DVD

CINÉMA FRANÇAIS
Commençons par CÉLINE de Jean-Claude Brisseau qui, de nouveau, m’a procuré une immense émotion, de par son ton insolite, la manière dont l’histoire est racontée. Cette irruption du fantastique dans un quotidien quasi-bressonien ne ressemble à rien de ce qui se faisait à l’époque (et encore aujourd’hui). Le style des dialogues, la diction, les brusques ellipses vous entraînent peu à peu dans un monde insolite, décalé où l’on perd ses repères. Je ne serai pas fichu de vous dire si Isabelle Pasco joue bien ou mal contrairement à Lisa Heredia qui est épatante comme toujours. On est ailleurs et la grâce peu à peu envahit l’œuvre, comme à son insu.
Et signalons la sortie si souvent réclamée en DVD d’ANGÈLE et de REGAIN, ces deux chefs d’œuvre. Editions chères, hélas, mais Nicolas Pagnol me dit que la Région ne l’aide pas et que ces films ne sont plus achetés, en dehors d’Arte, par le service public.

  

LIVRES
ROLAND BARTHES – GROTESQUE DE NOTRE TEMPS, GROTESQUE DE TOUS LES TEMPS (Kimé) est un pamphlet réjouissant qui démonte avec méticulosité les revirements, simplifications, les absurdités pompeuses et jargonnantes auxquelles Barthes s’adonna après MYTHOLOGIES qui était un beau livre, tout comme FRAGMENT D’UN DISCOURS AMOUREUX. J’ai aussi aimé certains articles de THEATRE POPULAIRE. Mais son livre sur Racine fut impitoyablement démonté par Picard et à nouveau ici par Pommier qui montre que Barthes omet les quatre vers qui contrediraient ses oiseuses analyses. C’est une lecture revigorante où Pommier montre que Barthes après avoir décrété la mort de l’auteur (ce qui entraîna de multiples déclinaisons chez ses disciples, notamment dans la critique de cinéma), le fait renaître (« un auteur c’est une suite d’amabilités discontinues », définition aussi ébouriffante qu’un « scénario, c’est une suite de dispatchings syntagmatiques ») puis déclare que l’auteur au cinéma, c’est le metteur en scène. Ce pamphlet sans doute injuste et peu politiquement correct mais gondolant par l’auteur d’ASSEZ DÉCODÉ, jette une lumière lucide sur certains propos de Barthes sur Sade qui feraient rugir les féministes et le mouvement #MeToo.
Un petit extrait de sa destruction du SUR RACINE de Barthes : « Qu’on l’admire ou qu’on ne l’admire pas, il est difficile d’écrire sur Roland Barthes. Si on l’admire, on ne sait pas trop que dire et, si on ne l’admire pas, on n’a que trop à dire. On ne peut, en effet, l’admirer qu’à la condition de ne jamais s’interroger, de ne jamais se demander ce qu’il a vraiment voulu dire, et encore bien moins s’il a eu raison de le dire.
Quand on commence, en revanche, à lire Roland Barthes d’un œil critique, quand on entreprend de relever toutes les contradictions que l’on rencontre dans ses écrits, de réfuter toutes les contrevérités qu’on y trouve, d’en sonder toutes les sottises, très vite on ne sait plus où donner de la tête. Qui voudrait vraiment passer au crible toutes les fariboles que Roland Barthes a débitées, risquerait fort d’y consacrer une bonne partie de son existence. Si grand que fût mon désir de mettre à nu l’étonnante nullité intellectuelle de celui qui passe pour l’une des principales lumières de notre temps, je ne me suis pas senti le courage de me lancer dans une aussi longue et fastidieuse entreprise. Il me restait donc à choisir entre deux méthodes opposées : ou bien survoler rapidement l’ensemble des écrits de Roland Barthes, en faisant un sort aux sornettes les plus notables, et proposer ainsi aux lecteurs une espèce de florilège de la faribole barthésienne; ou bien, au contraire, s’en tenir à un seul ouvrage et le soumettre à un examen aussi serré, aussi minutieux et aussi exhaustif que possible. Chacune de ces deux méthodes a, bien sûr, ses avantages et ses inconvénients. La première méthode est, sans doute plus facile et, surtout, plus divertissante. Dans la mesure où elle donne une beaucoup plus grande possibilité de choix, elle permet de ne retenir que les sottises les plus ridicules, que les foutaises les plus grotesques, et il y a assurément de quoi constituer, avec tous les écrits de Roland Barthes, une anthologie de balivernes tout à fait désopilante. Mais, bien qu’on ait logiquement toutes les raisons de ne plus faire crédit à un auteur chez qui ont été relevées un nombre important d’âneries monumentales, cette méthode, qui est celle du pamphlet, ne convainc, d’ordinaire, que ceux qui sont déjà convaincus. Les autres, surtout s’ils sont des admirateurs de cet auteur, resteront le plus souvent persuadés qu’on a fait preuve à son égard d’une insigne mauvaise foi et qu’on n’a jamais cherché vraiment à comprendre sa démarche et à entrer dans sa pensée. Si l’on veut essayer de les convaincre, il vaut donc mieux adopter la seconde méthode et choisir de n’étudier qu’un seul livre, afin de pouvoir le faire de la manière la plus patiente et la plus attentive, en s’efforçant de suivre pas à pas la démarche de l’auteur. C’est pourquoi, malgré l’envie que j’ai eue parfois de suivre la première méthode, j’ai finalement décidé de m’en tenir à la seconde et de n’étudier, en essayant de le passer au crible, que le Sur Racine.
Si j’ai choisi le Sur Racine plutôt qu’un autre livre de Roland Barthes, c’est, outre des raisons d’ordre personnel et professionnel, parce que, de tous les livres de Roland Barthes, il est celui qui, par ses ambitions, ressemble le plus à un livre de critique universitaire. De ce fait, il est aussi, sans doute, celui qui permet le mieux de mesurer à quel degré, tout à fait extraordinaire pour qui prend la peine d’y regarder de près, son auteur est dépourvu de toutes les qualités logiques les plus élémentaires. Faute de nous apprendre quoi que ce soit sur la tragédie racinienne, le Sur Racine nous apporte d’innombrables et d’inappréciables renseignements sur les très étranges démarches de la pensée barthésienne, c’est-à-dire d’une pensée dont le principal caractère est que tous les mécanismes de contrôle semblent totalement abolis et qui va continuellement de contradiction en contradiction et d’absurdité en absurdité, sans jamais s’en apercevoir. »

POUR L’AMOUR DES LIVRES de Michel Le Bris (qui me conseilla le texte de Pommier) est une vibrante défense de la lecture. Le Bris évoque avec chaleur ses découvertes depuis l’enfance et j’ai retrouvé bien des noms et des titres, Jules Verne, Stevenson, James Oliver Curwood, ce pilier de la Bibliothèque Verte, par exemple et ses CHASSEURS DE LOUPS et autres CHASSEURS D’OR sans oublier le GRIZZLY. Je ne savais pas que nous dévorions un auteur écologique qui influença Hugo Pratt et fut réhabilité par Francis Lacassin dans un volume de la collection Bouquins. Il y a des pages fastueuses dans ce livre à la gloire des auteurs – l’éblouissement ressenti devant LA GUERRE DU FEU qui m’a donné envie de relire ce roman – et des citations magistrales – « Toute vocation commence par l’admiration » (Michel Tournier) – à commencer par celle-ci, percutante : « Les méchants envient et haïssent : c’est leur manière d’admirer. » (VICTOR HUGO). J’adore les chapitres sur les bibliothèques : les paragraphes sur le mauvais accueil à la Bibliothèque Nationale sont hilarants et la perplexité de Le Bris partagée par Alberto Manguel nous vaut cette remarque : « Les bibliothèques rendent fous à commencer, parfois, par les bibliothécaires. » Ne pas manquer ce livre.

Et enfin, pour compléter cette trilogie, LA LITTÉRATURE EN PÉRIL, petit opuscule brillant et incisif de Tzvetan Todorov qui revient sur les ravages provoqués par le structuralisme (dont il épousa un moment les combats avant de s’en dissocier) notamment en détournant ce que devrait être l’enseignement de la littérature. « On n’apprend plus de quoi parlent les œuvres mais de quoi parlent les critiques… Non seulement on étudie mal le sens d’un texte si l’on s’en tient à une stricte approche interne, alors que les œuvres existent toujours au sein d’un contexte et en dialogue avec lui ; non seulement les moyens ne doivent pas devenir fin, ni la technique nous faire oublier la finalité de l’exercice… Autrement dit, on représente désormais l’œuvre littéraire comme un objet langagier clos, autosuffisant, absolu. En 2006, à l’université française, ces généralités abusives sont toujours présentées comme des postulats sacrés. Sans surprise, les élèves du lycée apprennent le dogme selon lequel la littérature est sans rapport avec le reste du monde et étudient les seules relations des éléments de l’œuvre entre eux. » Voilà qui peut s’appliquer à la critique de cinéma.

Les POLAROÏDS d’Eric Neuhoff (Editions du Rocher) sont une collection de petits textes incisifs, mordants. Des croquis finement écrits où l’influence des hussards, de Nimier, revendiquée jusque dans les allusions littéraire se teinte de mélancolie et où apparaissent des actrices comme Jean Seberg. Plusieurs de ces nouvelles sont poignantes jusque dans leur légèreté.

  

Philippe Roger qui aime tant Grémillon et Ophuls vient d’écrire le remarquable L’ATTRAIT DU PIANO consacré à la place du piano dans l’œuvre de certains metteurs en scène (Ophuls, Sirk, Grémillon, Borzage, Hitchcock), le choix, parfois récurrent, des morceaux qu’ils utilisent, airs classiques ou chansons populaires. Roger pointe la fascination de ces réalisateurs pour certains thèmes qu’il a tous identifiés, ce qui sera précieux pour nombre des habitués de ce blog. L’analyse d’une longue séquence de CINQUIÈME COLONNE et la manière dont le piano nous révèle un Hitchcock inattendu est un des exemples les plus réussis de cette approche très originale.

AU BONHEUR DES FAUTES (Points) par Muriel Gilbert est un petit ouvrage extrêmement amusant écrit par une correctrice. On y découvre que « ressasser » est le plus long palindrome de la langue française (autre exemple : élu par cette crapule), que « oiseaux » est le seul mot qui contienne toutes les voyelles et dont on ne prononce aucune lettre, que le plus célèbre pangramme (phrase qui utilise toutes les lettres de l’alphabet ) est « portez ce vieux whisky au juge blond qui fume », que la manière d’écrire « chef-d’œuvre » au pluriel a changé 6 fois entre 1694 et 1835 et surtout que l’accent sur la cime est tombé dans l’abîme, moyen mnémotechnique pour savoir où placer l’accent circonflexe.
Et je rappelle la parution chez Actes Sud de LUNE PÂLE de W.R. Burnett qui suit LE VENT DE LA PLAINE d’Alan Le May. Aucune réaction sur ces deux magnifiques romans, dont l’un donna lieu à un grand film de John Huston.

MICHEL LEGRAND
L’incontournable, l’indispensable Stéphane Lerouge vient de compiler un coffret fabuleux de 20 CD consacré à Michel Legrand où j’ai pu retrouver ses incursions dans le jazz avec Miles Davis, ses albums avec Stan Getz, Phil Woods, Stéphane Grappelli (une découverte), ses musiques de films pour Demy, Rappeneau, Delon (y compris la partition rejetée du CERCLE ROUGE), ses chansons interprétées par des artistes français – de Claude Nougaro à Nathalie Dessay en passant par Christiane Legrand – et américains, de Streisand à Louis Armstrong. J’ai enfin pu entendre MONTE CRISTO drame musical d’après Dumas écrit par Jean Cosmos (lyrics d’Eddy Marnay), la musique sublime du MESSAGER et mille curiosités. Des heures de délice.

ITALIE
Il faut saluer très fort TF1 qui vient de faire ressortir dans des copies sublimes plusieurs films très importants, à commencer par ce chef d’œuvre qu’est LES CAMARADES de Mario Monicelli. Cette fresque bouleversante retrace l’histoire d’une grève à Turin en 1905 dans une fabrique textile où l’on travaille 14 heures par jour, où les accidents ne sont jamais pris en charge, grève qui se heurte à la dureté d’une direction âpre au gain, arc-boutée sur ses privilèges, sûre de ses droits. On voit bien là que le marché ne s’auto-régule pas et que si on n’impose pas des limites aux possédants, ils vous écraseront encore plus. Comme l’écrit le programme du Festival Lumière de Lyon : « Filmant en noir & blanc comme pour mieux rendre compte d’une époque passée, Mario Monicelli dépeint justement la vie quotidienne des ouvriers, leurs conditions de travail et de vie. Les décors, costumes et faits historiques sont reconstitués de façon exemplaire. Le cinéaste emploie un langage hors du temps, non daté, et analyse une période charnière de l’évolution sociale, rendant hommage aux premiers mouvements sociaux et aux intellectuels socialistes.
Le véritable sujet, universel, est l’éveil de la conscience de classe, et c’est en cela que, même si le film se déroule au tout début du XXe, LES CAMARADES est contemporain. « Ce que je voulais dire, c’est que, comme celles d’aujourd’hui, les luttes ouvrières de cette époque avaient des motivations élémentaires ; je voulais dire aussi que la défaite n’est jamais totale, qu’elle sert à cimenter, à faire comprendre ce que veut dire lutter ensemble. » (Mario Monicelli, Positif n°185, septembre 1976) »
J’ajoute que la première apparition de Mastroianni qui reçoit pratiquement une boule de neige est une des plus formidables introductions d’un personnage dans un récit. Filmé dans un noir et blanc somptueux, le film est truffé de petits détails bouleversants ou savoureux, glissés en fond de plan : ces enfants qui subtilisent des boulets de charbon ou ces deux ouvriers qui se castagnent en pleine manifestation.

  

LA CIOCIARA mérite aussi d’être revue et plusieurs séquences témoignent d’une force, d’un engagement humain considérables. On aurait envie de dire que c’est le plus grand rôle de Sophia Loren mais on pense à L’OR DE NAPLES et à HIER, AUJOURD’HUI ET DEMAIN. Le film est inégal et certains défauts proviennent du roman de Moravia mais il faut saluer l’audace de certaines scènes qu’on hésiterait à tourner de nos jours : le viol des deux femmes dans une église par des soldats de couleur censés les « libérer » du fascisme est une séquence forte qui contredit la vision d’un Spike Lee par exemple. Certains analystes parlent de soldats noirs mais le critique italien qui émet beaucoup de banalités dans les bonus, parle de « Maroquinades ».
On vient de ressortir ROMA de Fellini que je ne me lasse pas de revoir. Que de séquences éblouissantes, virtuoses, euphorisantes mais aussi bouleversantes.

  

THE YOUNG POPE est une série de Paolo Sorrentino dont on retrouve le ton sarcastique, l’ironie parfois mordante (le chapitre 5 et le discours du Pape aux Cardinaux, très provocateur, est un régal) envers la pédophilie, le lobby gay de même que les préciosités visuelles. Très belle utilisation des décors naturels. Jude Law est convaincant et Ludivine Sagnier possède une grâce infinie de même que Cécile de France.
Je crois n’avoir jamais parlé du très émouvant ÉTÉ VIOLENT de Zurlini, cinéaste qu’il faut sans cesse redécouvrir.

Commentaires (230)

 

  1. Yves Rouxel dit :

    Tout d’abord je tiens à féliciter l’ensemble de la rédaction de Positif pour le 700 ème numero qui est captivant du début à la fin.Il y a un article qui à retenu mon attention,c’est le lien entre l’album du groupe Eagles en 76 et la sorti de »Shining »de Kubrick.En effet si on décortique la chanson éponyme de l »album ,on retrouve quantités de similitudes avec la folie et l’enfermement du personnage de Jack Torrence.Au début de la chanson don Henley et Glenn Frey chantent : »Bienvenue à l’hotel California,un endroit ou l’on ne sort pas ».On apprend plus loin dans le texte que l’on est prisonnier de l’hotel et des ames qui l’entourent.Evidemment Stanley Kubrick à dut écouter ce disque plusieurs fois grace à sa belle fille.Pourtant l’homme était plutôt attirer par les œuvres dites classiques que les albums de rock ou de pop qui passaient à la radio.Dans le numero on retrouve un article consacré à Bertrand pour son voyage à travers le cinéma français.Il serait bien d’autre part de commenter la liste des meilleurs films et réalisateurs de l’histoire du cinéma.Déçu que « La nuit du chasseur »ne soit pas citer.

  2. Yves Rouxel dit :

    Pour un coup d’essai certains films sont des coups de maitre. »Benny et June »de Jeremiah Chechik fait partie de ses oeuvres touchantes et délicate.Après la mort dans un incendie de leurs parents Benny se retrouve à s’occuper de sa jeune soeur June qui est attirer par le feu.Il tient tant bien que mal un petit garage dans une petite ville tranquille.Grace à une partie de poker gagnée il va se retrouver avec le cousin d’un de des perdants.Sam est un ètre décalé qui vit sur un fil entre le rève et la réalité.Son existence va croiser celle de June qui à un retard mental.Elle va tomber sous le charme de ce clown.Johnny Deep apporte à ce role une espèce de génie dans un monde ou les gens sont obsédés par leurs travail et leurs vies de famille.Chechik venu de la peinture et de la publicité à la tv apporte un style particulier à cette tendre et belle en soi.Un film à ne pas rater car depuis Deep s’est enfermer dans des roles et des personnages qui se ressemblent beaucoup,surtout chez son pote Tim Burton ou dans la saga « Pirates des caraibes ».J’espère que le vent tournera dans sa carrière qui lui permettra de nous offrir encore de beaux roles.

  3. Gilles dit :

    Sur Delon et UN CRIME, évoqué en vitesse dernièrement. Un bon sujet pour Claude Miller qu’aurait pu jouer Depardieu, mais majestueusement fichu en l’air par le tandem Delon/Deray. Manuel Blanc donne de la voix comme au théâtre et Delon, mauvais comme un cochon dans un personnage de magistrat gabinesque, emboite le pas de Belmondo dans l’affreux Inconnu dans la maison. Je suis tombé sur la page vikipédia du Choc de Robin Davis, et le commentaire de Serge Daney sur la volonté de Delon d’éliminer physiquement ses partenaires. En effet, on ne comprend pas pourquoi Delon-dur-à-cuire-qui-a-tout-le-temps-raison (ici avocat mais c’est secondaire) passe une nuit entière à écouter les récits contradictoires de ce petit merdeux. S’il reste c’est qu’il a des doutes, des hésitations, mais Alain Delon ne joue pas le doute, il ne joue pas l’hésitation, il ne joue pas la faiblesse, Alain Delon est sûr de lui et à le voir rester là jusqu’au bout de la nuit on se dit qu’Alain Delon est le roi des cons. Quand au petit matin il rentre chez lui, Alain Delon n’est même pas fatigué. Alain Delon jouer la fatigue ? Eh puis quoi encore ? Sans parler des dialogues à la naphtaline de Jean Curtelin et la désinvolture avec laquelle Deray traite les personnages secondaires. Un Crime ou un document rance sur la fin d’un règne.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Gilles
      Delon a joué le doute et la fatigue dans MONSIEUR KLEIN.

      • MB dit :

        à Gilles/DELON … et puis on peut toujours fouiller dans sa filmo pour y dénicher LA pire de ses interprétations et tenter naïvement de le descendre. faut aimer.

        Je découvrais récemment FLIC STORY que j’avais laissé de côté depuis tout ce temps à cause de son titre à la con. J’ai été stupéfait par le jeu de Delon, toujours dans la note y compris pour des répliques banales, entre les détails de l’intrigue, type « ya du café? » ou que sais-je. Il arrive à se placer par rapport à ses collègues acteurs, les laissant s’exprimer avec un certain recul. D’ailleurs, on croit qu’il va cogner le collègue trop brutal (Denis Manuel) avec les suspects, pour renforcer son prestige, mais non et même à la récidive de celui-ci, il laisse faire.
        (une scène similaire dans LE DETECTIVE montre Sinatra cogner sur Ralph Meeker pour le punir d’avoir brutalisé un suspect, scène ridicule et invraisemblable qui détone).

        • Gilles dit :

          C’est exact dans ce contexte où Delon fournit davantage d’effort face à un partenaire de poids, n’ignorant pas qu’il est meilleur acteur que lui. Trintignant ayant dit « Delon et moi ne faisons pas le même métier. » Sur Un crime, il ne montre aucune générosité face à Manuel Blanc, à aucun moment il ne lui donne la réplique, ne cherchant qu’à lui rabattre son caquet, oubliant ce que Gabin fait pour lui dans Mélodie en sous-sol. Delon, et c’est valable aussi pour Belmondo, n’ont jamais voulu passer le relais.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Gilles
          C’est plus compliqué. De l’avis de tous les techniciens qui ont travaillé avec lui, il pouvait être très attentif et très amical envers ses partenaires, les respectant aussi bien dans MORT D’UN POURRI que dans LA VEUVE COUDERC.Nathalie Baye m’a dit qu’il avait été un partenaire idéal, attentionné, courtois durant MON HISTOIRE et Patrick Catalifo sur un Pinheiro a confirmé cela. Et sur d’autres film, cela se passait plus mal : perte d’intérêt, de confiance dans le film, le réalisateur

      • Gilles dit :

        Vous voulez dire qu’on doit glisser sous le tapis ce que Delon, désormais canonisé, a fait de pire ?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Gilles
          Pas du tout simplement éviter les éviter générales, dogmatiques (Delon ne veut pas jouer la fatigue, Delon n’accepte pas de partenaires qui lui fassent de l’ombre) en ajoutant « Dans ce film » ou « Deray laisse passer tout cela. Car delon accepte que trintignant vole certaines scènes dans FLIC STORY mieux filmé, mieux dirigé. D’autre part, Delon est rarement crédible dans un métier précis contrairement à Gabin, Noiret, Mastroianni, Vanel. Ce qui lui convient, c’est la marginalité. Il ne sait pas jouer un avocat ni un docteur (LE TOUBIB). Cela parait toujours du cinoche mais le marginal de LA VEUVE COUDERC, MONSIEUR KLEIN cela lui convient mieux

        • DUMONTEIL dit :

          mais le marginal de LA VEUVE COUDERC, MONSIEUR KLEIN cela lui convient mieux
          Tout à fait d’accord ;le Ripley de Highsmith lui allait comme un gant;et il était parfait en Manu ,un des deux aventuriers .

        • DUMONTEIL dit :

          à GILES

          Citez moi un acteur qui n’ait jamais fait de mauvais film;évidemment
          AD ,même palmisé , n’a pas la conduite irréprochable et exemplaire que l’on reconnait à GD.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A DUMONTEIL
          Irréprochable ? Quand il n’apprend pas son texte et travaille avec des écouteurs. Avec GD, on est au delà de tout et il s’en sort souvent brillamment notamment avec Nicloux, Giannoli. Lors du dernier Blier, ce dernier a bouffé ses godasses.
          Mais il y a une folie immense chez Depardieu qui peut donner tout à coup des résultats inouïs : la dernière scène d’un Claire Denis ou MAMMOUTH

        • Yves Rouxel dit :

          A Bertrand.Dans « La veuve couderc »on ne connait pas la profession du personnage,vu qu’il sort de prison,quand à »Monsieur Klein »là non plus on ne sait pratiquement rien du métier qu’il excerce.on pense qu’il est dans les affaires,toujours impécable dans son complet et son long manteau.Revoyer aussi ce film baclé qu’est »L’homme préssé »qui court du début à la fin de l’histoire sans s’éssoufler une seconde.

        • Gilles dit :

          A Dumonteil et B.T

          Depardieu, quand il fait un film dont il se fiche, ça se voit, et ça n’a pas d’importance. J’ai vu le film qu’il a fait avec Norman Jewison, mon dieu. Il y en a d’autres, il y en a plein depuis dix ans, il sait que le cinéma qu’il a connu n’est plus possible et tourne pour ne pas mourrir, cependant quand il tombe sur un film auquel il croit il le défend comme il défendait un Pialat, avec le Ferrara par exemple. Sur le Blier, alors là, nous ne sommes pas dans le secret des dieux. Mais Depardieu joue le jeu en toute circonstance, chez Zidi comme chez Godard, parce qu’il n’a pas d’image. Nous sommes dans des conceptions diamétralement opposées du métier d’acteur. Delon qui n’est pas un acteur de formation place la recette, la notoriété, l’image, au dessus du métier. Il n’a pas compris qu’il devait se mettre à la disposition d’un univers, que les yes men n’existent plus de nos jours, et ça c’est vraiment dommage que personne ne le lui ait expliqué parce ce que ça nous a privé du Delon (et du Belmondo) qui aurait pu faire des merveilles depuis une bonne trentaine d’années chez les jeunes auteurs du cinéma français.

        • DDUMONTEIL dit :

          A giles

          Votre vision de depardieu tient de l’hagiographie ;c’est vrai qu’il ne s’est jamais intéressé à l’argent cet acteur aux intentions si pures …

          Votre jugement sur Delon est lapidaire :

          sans lui « monsieur Klein  » n’aurait jamais vu le jour faute de producteur ;d’ailleurs certaines premières critiques furent mitigées (voir la saison cinematographique 1977)faute de producteur

          Il a imposé Romy Schneider pour « la piscine » ;les producteurs voulaient Angie Dickinson et ricanaient de « Sissi » ;à cette époque Romy connaissait un déclin et il l’a quasiment remise en selle ;j’ai aussi gardé cette image de Delon tenant la main de Schneider au cimetière de Boissy lors de la tragédie qui l’a frappée.

          Il a eu aussi le cran de remonter sur scène pour reprendre le rôle de EaSTWOOD dans « bridges of madison county » en 2007 avec Mireille DARC avec laquelle il a assisté aux obsèques d’Annie Girardot ,comme quoi l’amitié passe au-dessus des opinions politiques.

          En tout cas,j’aurais joué Ripley ,Rocco ,Tancrède et Klein ,je mourrais heureux.

          A Yves : « l’homme pressé » est à redécouvrir,je vous donne raison .Je recommanderais aussi « les félins » de Clément ,auquel « plein soleil  » a fait de l’ombre (sic).

        • Yves Rouxel dit :

          A Gilles.Je suis entièrement d’accord avec vous concernant le grand Gégé.Mais reconnaisser qu’il reste fidèle à certain réalisateur prometteur comme Guillaume Nicloux qui filme des histoires fortes en émotions. »Valley of love »ou »The end »sont deux films que j’apprécit beaucoup même si les spectateurs ont boudés les salles.Concernant la boulimie de l’homme il s’en explique dans un long entretien paru dans la »Pravda »il y a deux ans.Depuis la mort de Guillaume,Gerard vit sur un fil entre l’alcool,la bouffe à outrance et les tournages incessants au bout du monde.Il essait tant bien que mal d’échapper à son destin et à la triste réalité du temps qui passe.Il à rater comme beaucoup d’acteurs ou de réalisateurs l’éducation de ses enfants.Voyez Clint eastwood et ses 8 enfants qui reconnait lui même avoir été un père absent à la maison,occupés sur les tournages,dans les festivals et ailleurs.

        • MB dit :

          à Dumonteil:
          1/ » la conduite irréprochable et exemplaire que l’on reconnait à GD. »
          il me semblait bien que ceci était ironique

          2/sinon tt à fait d’accord sur votre réponse à G du 6 juin 5h33

          3/ »« les félins » de Clément ,auquel « plein soleil » a fait de l’ombre (sic). »
          eh eh eh

        • Gilles dit :

          A dumonteil

          « sans lui « monsieur Klein » n’aurait jamais vu le jour faute de producteur  » pardon, sans doute que le Bertrand Tavernier le sait mieux que nous, mais je pense qu’il a soufflé à Belmondo un sujet qui lui était destiné, ceci dit peu importe ce qui s’est passé en cuisine dès l’instant où on se régale à table. Je m’amuse simplement de ce que disait Pialat à Serge Toubiana « vous aimez ou vous détestez par principe » Delon, désormais nous devons l’aimer, je passe à autre chose.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Gilles
          Mais absolument pas. Il y a plein de films avec Delon, produits par Delon qui sont médiocres ou nuls et je m’y perds autant dans les titres qu’avec les Belmondo avec ses titres en un mot : dans les Delon, il y avait flic dans le titre. Et il ne faut pas oublier DANCING MACHINE ou le BHL. Idem pour Belmondo. C’était intéressant de voir deux vedettes s’arquebouter sur des principes démodés, des concepts dramatiques démodés et des choix ineptes. Belmondo reprenant LES INCONNUS DANS LA MAISON mais allant se faire bronzer aux Caraïbes avant pour jouer un type dans la dèche. A comparer avec eastwood qui faisait le chemin inverse, engageait des chefs opérateurs audacieux, modernes et remettait en cause son image. CELA DIT ET UNE FOIS CECI POSÉ : Delon va faire revivre MONSIEUR KLEIN que Costa au départ destinait à Belmondo mais qui ne s’était pas monté. Et il initiera aussi LE PROFESSEUR même si à la fin, il ne s’entendra plus avec Zurlini. Il acceptera NOTRE HISTOIRE et FLIC STORY est un film réussi de Deray, bien meilleur que BORSALINO. On trouve des films de Delon ambitieux, ce qui est le moins le cas de JPB. Donc oui, j’ai envie de défendre MONSIEUR KLEIN (mais pas L’ASSASSINAT DE TROTSKY), PLEIN SOLEIL QUELLE JOIE DE VIVRE, LE GUEPARD, LE SAMOURAI, NOTRE HISTOIRE, LE PROFESSEUR, LA PISCINE et quelques autres dont un curieux film de Serge leroy ainsi que le message humanitaire de DEUX HOMMES DANS LA VILLE

      • DUMONTEIL dit :

        dont un curieux film de Serge leroy

        « attention les enfants regardent » ??
        très original,on croirait voir une version noire du club des cinq!De l’influence TV sur les gamins .

        du même metteur en scène ,on peut voir « la traque « ,peut-être le film que Chabrol n’a jamais fait.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A DUMONTEIL
          C’était quelqu’un de très sympathique, carré, net qui pouvait par ses manières franches, sans ruse, heurter mais il était loyal, exigeant sans se hausser du col, connaissant ses limites

    • DUMONTEIL dit :

      Je laisse de côté « Monsieur Klein « ,le dernier chef -d’oeuvre joué par AD .

      « UN CRIME »
      Je ne pense pas que c’était un sujet pour Miller (qui d’ailleurs n’a pas toujours réussi ses polars dits « modernes » ;j’ai été très déçu par son adaptation de « that sweet sickness »(« ce mal étrange ») de Highsmith sous le titre « dites-lui que je l’aime » ) et je pense (mais en ai-je le droit?) que SM Depardieu n’était pas (il ne l’était pas en jeune homme romantique névrosé pour Miller)forcément l’homme de la situation.

      « Un crime » n’est pas « moderne » du tout ;son scénario (basé sur un roman de Gilles PERRAULT qui a désavoué le film ;mais Tennessee Williams n’ avait-il pas descendu en flèche l’adaptation de « suddenly last summer »?comparaison grossière ,bien sûr ,mais c’est la première qui me vient à l’esprit) est vieillot ,c’est en fait un sujet que Decoin,Duvivier ,voire-surtout- Cayatte eussent pu traiter .Et ,c’est tellement facile de critiquer AD aujourd’hui ,surtout en le comparant à GD :Delon n’essaie pas de faire de l’ombre à Manuel Blanc ,c’est surtout de ce dernier dont je me souviens.J’ai apprécié les remarques de BT à propos de Girardot,Schneider et Darc.Même Delon en a une ..une âme .

      C’est un petit film au charme passé,un film des années cinquante en couleurs ;à prendre ou à laisser:je prends.

      j’ajoute ,pour ne pas vexer Giles ,qu’il y a des films de Claude Miller dans mes favoris :j’ai dû voir « la meilleure façon de marcher » dix fois ,et  » la classe de neige  » n’est pas loin derrière.

      • MB dit :

        UN CRIME pas de Miller mais de Deray, ça a dû être corrigé.

        • DUMONTEIL dit :

          Martin,

          Je n’ai jamais écrit que c’était un Miller ;j’en ai juste parlé car Giles disait que c’était un sujet pour ce dernier ,opinion que je ne partageais pas !
          J’ai fait allusion à des titres de CM juste parce que Giles en parlait!
          Je deraye souvent mais pas cette fois !

        • MB dit :

          à Dumonteil
          « Je deraye souvent mais pas cette fois ! »
          mais non mais non voyons… vous déraillez pas plus que moi et d’ailleurs le raisonnement sur Miller se tient.

  4. Denis Fargeat dit :

    En attendant de me procurer les livres et DVD qui me feront plus coller à l’actualité du Blog – notamment L’attrait du piano qui m’attire et m’intrigue, qui sera évoqué lors d’un prochain Plan Large – ce message pour partager ceci : https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/soiree-de-paris-letrange-aventure-de-gulliver-a-lilliput-1ere-diffusion-08101958-paris-inter
    Pas trop cinéma tout ça, mais François Périer lit une intelligente adaptation de Gulliver par Philippe Soupault, qui fut entre autres une figure essentielle de la radio. Il n’est pas mentionné sur la page de l’émission, le compositeur est Serge Nigg, compositeur peu connu mais admiré de ses pairs. Et surtout, c’est ce qui en fait le coup de coeur que je souhaite partager ici, la preuve qu’on peut faire des oeuvres qui touchent sans rien céder à l’exigence artistique ; il est toujours bon de le rappeler je crois.

  5. DUMONTEIL dit :

    Juste pour signaler la sortie d' »Horizons sans fins » de Dréville ,sur le vie d’Hélène Boucher;je pense qu’il sera inclus dans le prochain éditorial.

  6. Yves Rouxel dit :

    A la fois magique et jubilatoire »The visitors »réalisé par Tom mac carthy fait partie de ces œuvres qui dégagent beaucoup d’émotions et d’humanisme dans ce monde si troublé par la peur des étrangers.Walter qui vient de perdre sa femme est un professeur qui est co-auteur d’un livre.Le responsable du collège ou il travaille lui demande d’aller à New York présenté un exposé.Là surprise pour Walter ,il va retrouver dans son appartement un jeune couple.Lui vient de Syrie et elle du Sénégal.Walter va leur proposer de les héberger tout en se rapprochant de Tarek qui joue du djembé.Je ne dévoilerais pas ici le ressort et la force de ce film qui excelle dans le rapprochement des ètres à travers leurs passés et leurs histoires.Richard Jenkins acteur effaçé dans quantités de films incarne Walter un homme passionné de piano,de sons ,de rythmes et de vie.Il nous prouve ici que c’est un excellent acteur capable de jouer monsieur tout le monde avec un cœur gros comme ça.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Yves Rouxel
      Assez d’accord bien que le film soit moins réussi que les autres du même cinéaste

      • Yves Rouxel dit :

        a Bertrand.Il faut que je revois ses autres films.D’autre part connaissez vous cette comédie italienne avec le tamdem que forme Fernandel et Gino Cervi,bien avant « Don Camillo »?Son titre est « En avant la musique »sortie chez gaumont récemment.

        • Julia-Nicole dit :

          A Yves Rouxel
          Si vous preniez un peu le temps de chercher avant de vous jeter sur votre clavier (mais on n’y compte plus depuis longtemps…), vous verriez que EN AVANT LA MUSIQUE date de 1962, et a donc été tourné APRES les 4 premiers épisodes de Don Camillo interprétés par Fernandel et Gino Cervi. Seul DON CAMILLO MONSEIGNEUR a été tourné après ce film.

        • Denis Fargeat dit :

          A Yves
          Désolé de jouer les malins… c’est plutôt au milieu-fin du cycle Don Camillo, 1962…. et à relire la filmographie de Cervi , je vois qu’il a formé un vrai duo comique avec Fernandel, 8 films en commun dont 4 Don Camillo et demi – les deux acteurs ayant eu le mauvais goût de mourir pendant le tournage, remplacés par Gastone Mochin et Lionel Stander . J’aimais bien « Le grand chef », variation douce amère sur le thème des kidnappeurs d’occasion , dépassés par la tâche, thème qui a fourni la matière à de nombreuses comédies de l’échec. Un vague souvenir d' »En avant la musique » qui a dû être diffusé avec une brassée d’autres Fernandel , dans la télé française des années 70/80… je ne crois pas que d’autres gens de cinéma aient été autant honorés par la télévision que lui, probable que ses 157 films aient été diffusés une fois au moins. Ce qui dans notre période prompte à moraliser peut faire bondir, car le personnage n’est pas toujours très sympathique – voir ce que révèle Christine Leteux sur une attitude pas très glorieuse sous l’occupation. Il y a aussi quelques chansons accablantes… ça passait jusqu’aux années 70, ça ne passe plus. Le dernier film de Fernandel , ce fameux ( ou pas) « Don Camillo et les contestataires »… il faut croire que la cohabitation était impossible, c’est Don Camillo qui est parti.

        • Julia-Nicole dit :

          J’ai moi aussi écrit trop vite ! Je rectifie donc:
          C’est DON CAMILLO EN RUSSIE qui a été tourné après EN AVANT LA MUSIQUE, ce qui fait bien 5 DON CAMILLO joués par le duo, et non 4 et demi comme l’écrit Denis Fargeat. C’est pendant le tournage de DON CAMILLO ET LES CONTESTATAIRES que Fernandel est mort.

        • Denis Fargeat dit :

          A Julia-Nicole, Yves e i giovani d’oggi
          On n’en finit pas d’écrire trop vite, c’est ça qui nous ralentit : ne pas confondre vitesse et précipitation, disait mon père – la nuance m’a tjrs échpp. Donc oui, cela nous fait cinq Don Camillo et demi, s’il faut ainsi compter ( sur IMDB, « DC et les contestataires » avec Fernandel et Cervi est drôlement référencé comme court-mètrage.)

      • Yves Rouxel dit :

        A Julie-nicole et Denis Fargeat.Désolé messieurs je ne vis pas avec un ordinateur et ne dort pas avec mon smarthphone.Je poste des commentaires lorsque je me rends dans une bibliothèque.Je n’ai pas regarder sur le dvd la sortie de cette comédie italienne avec Contandin et Cervi.Comme ça vous ètes servis ,bon appétit!!!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          D’accord mais ce n’est pas une raison pour faire bosser les autres. Ne nous inondez pas de titres de nanars que vous n’avez pas pu vérifier en bibliothèque. Il y a des metteurs en scène que j’ignore comme ce Bianchi et je pourrais ajouter Maurice Boutel, Jean Laviron, Ralph baum, Frederic Lehérisseur, Alain Dugland Bourdou, Domenico Pasticcio ou Georges Combret

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.J’ai enfin vu le premier long de Tom mccarthy »The spécial agent »qui est une belle histoire sur un nain qui hérite d’une gare désaffectée en pleine campagne et qui va rencontrer une peintre délurée et un vendeur de hot dogs qui s’occupe de son père malade.C’est un bon road movie sur la solitude et le rapprochement des ètres à travers leurs differences.Depuis Peter Dinklage à fait pas mal de chemin avec la série »Game of thrones »dont l’ultime saison vient de se clore avec pertes et fracas pour les fans de Georges R;R Martin décus comme moimème.Dommage les scénaristes ont écrit péniblement cette saison la tète dans les étoiles puisqu’ils sont en pleine écriture du prochain stars wars.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Là, c’est plus intéressant même si vous sautez du coq à l’âne

    • michèle dit :

      Puisqu’on parle de Fernandel, j’en profite pour poser une question à laquelle je pense depuis des années ! Qui pourrait m’indiquer le titre du film dans lequel Fernandel est face à un miroir dans lequel il aperçoit un personnage inquiétant qui, lorsqu’il se retourne, a disparu de la pièce. Vu à la télé dans ma jeunesse, cette scène m’avait terrorisée et je voudrais retrouver ce film (qui ne doit pas être un chef d’oeuvre !).
      Par avance, un grand merci à celui ou celle qui pourra me renseigner.

      • Denis Fargeat dit :

        A Michèle
        Comme ça, je pensais à « Ignace Boitaclous contre Dracula », mais il est probable que le projet n’ai pas abouti… plus sérieusement ce pourrait être « Le mystère St Val », qui devait ambitionner de rivaliser avec les films de Bob Hope, Abbott & Costello…. film assez soigné, avec du beau monde: Pierre Renoir, Alexandre Rignault, Marcel Pérés et même Jean Dasté. Et Fernandel est toujours à l’aise dans les comédies noires – occasion de mentionner encore « L’armoire volante », qui n’était pas une armoire à glace.

        • michèle dit :

          Merci Denis pour cette info. Malheureusement, après visionnage, le film que je recherche n’est pas « Le mystère Saint-Val » qui est effectivement une comédie noire de René Le Henaff (1945) à la Bob Hope ou Abbott et Costello, très soignée et plutôt réussie.
          Mais j’ai le souvenir d’un film plus récent dans la carrière de Fernandel, plutôt années 50 ou 60.

        • MB dit :

          à Michèle et D.F.: ça semble le bon choix selon le résumé fait par Dumonteil sur IMDB!

      • Denis Fargeat dit :

        Un peu hors piste mais tant pis, je propose ( à ceux que ça peut amuser) un petit exercice de cryptocinéphilie : faire la fiche technique de cet « Ignace Boitaclous contre Dracula » (qui n’est qu’un titre de travail, n’ayant que le mérite d’être descriptif : je trouve qu’il détonnerait dans la filmographie de Fernandel). Quel réalisateur ? Qui pour Dracula? Quelle année? Continental ou pas? Synopsis?
        Le gagnant aura le droit de présenter sa fiche à IMDB (ou plutôt IMDébloque.)
        … pour « Le mystère St Val », j’ai survolé un peu le DVD René Château, pas de personnage louche dans un miroir…mais ça pourrait, et Wilkie Pedia dit qu’il manque 20 minutes à cette copie… le mystère St Val reste entier. En tous cas, pas déplaisant, assez soigné, forcément bien différent du « Colonel Chabert » du même Le Hénaff, et plusieurs éléments parodient directement « Le loup des Malveneur ». (Pierre Renoir qui s’en donne à coeur joie, la servante muette…)
        Et encore quelques précisions sur ce chef’d’oeuvre inconnu, « Don Camillo et les contestataires/ e i giovani d’oggi » : toujours selon Wilkie, Fernandel a dû arrêter le tournage pour une pleurésie qui était un cancer, les assurances mieux informées que l’intéressé ont demandé à ce qu’il soit remplacé, ce qui a déclenché le départ de Christian-Jaque et Gino Cervi. Ce dernier n’est mort qu’en 1974, j’avais encore écrit trooop viiite. Bon, il ne sera peut-être pas très pertinent de continuer sur le sujet , la suite, c’est Terence Hill/ Colin Blakely…

        • Yves Rouxel dit :

          A Denis.Il est dommage que l’on ne connaisse pas les quelques minutes de rush de « Don camillo et les contestataires ».En revanche dans la longue filmographie de Mocky réalisateur il serait bien qu’ils éditent »La bourse et la vie »tourné en parti dans les rues de Toulouse et plus précisement rue de Metz ou se trouvait « Le grand hotel ».José Ferrer que j’ai connu à l’époque à l’hotel de l’opera ou il était concierge m’avait affirmé que Fernandel était très exigeant sur la propreté de la chambre et avait demandé une chambre au dernier étage afin d’avoir du silence.D’autre part il avait un bon gout de fourchettes et adorer le cassoulet.

        • Denis Fargeat dit :

          A Yves
          Mazette ! José Ferrer concierge ! On nous a caché des choses, mais faut bien vivre. Ou alors c’est un homonîmes, comme on dit à Nyme.
          Ce Bourse et la vie est passé je crois bien sur Arte.

        • MB dit :

          à DF: « José Ferrer concierge » d’hôtel? non non c’est tout à fait exact, en fait c’est le même hôtel de l’Opéra dans lequel Ernest Borgnine était garçon d’ascenseur.

          (les clients prenaient l’escalier à cause des bagarres à répétition)

        • MB dit :

          je m’excuse j’ai tapé trop vite c’était Mike Mazurki!

      • michèle dit :

        Peut-être faudrait-il que je cherche du côté des 2 séries TV qu’il a tourné en 1967 et 1969 selon IMDB, mais comment les trouver ?

        • demachy dit :

          A Michèle :
          Cela pourrait être TERRORE AL CASTELLO, l’un des épisodes de la série UNA TRANQUILLA VILLEGGIATURA tournée par Fernandel pour la TV italienne en 1968. On peut le voir sur youtube (sous le titre NUIT DE TERREUR, série ALLO FERNANDEL). L’ayant parcouru rapidement, je n’ai pas trouvé exactement la scène que vous décrivez, mais il y a vers la fin des personnages qui sont escamotés, d’autres déguisés en monstres pour effrayer Fernandel, et une scène avec un miroir de salle de bains… Peut-être avez-vous, dans votre souvenir, fait converger tous ces éléments ? Bref, si c’est bien cela, tenez-nous au courant !
          https://www.youtube.com/watch?v=rTOJmx5Rypc
          (Si le coeur vous en dit, la même chaîne YT propose deux autres épisodes de cette série, ainsi que tous ceux de sa série française de 1967 L’AMATEUR OU S.O.S. FERNAND).

        • michèle dit :

          A Demachy, Merci beaucoup pour ces renseignements. Je vais regarder cet épisode et je vous tiendrai au courant. Cette série avait-elle été diffusée sur une chaîne française, je ne sais pas. En tout cas, c’est à la télévision que je l’avais vue.

        • michèle dit :

          A Demachy,
          J’ai regardé Nuit de terreur (et les deux autres épisodes en accéléré !), ce sont de vraies curiosités mais franchement pas terribles et le doublage n’arrange rien. On peut se demander comment une vedette comme Fernandel a pu se fourvoyer dans ces « trucs » !
          Malheureusement, ce n’est pas le film que je cherche. Je continue donc mes recherches. Merci beaucoup pour vos informations.

        • Yves Rouxel dit :

          A BN. »L’hotel de l’opera »existe toujours place du capitole,quand à l’ancien hotel il fut racheter par les services de la préfecture.Quand à José Ferrer,effectivement s’était un homonyme.Vous savez que la société Carambar cherche des auteurs dans votre genre.Postulez ,vous passerez à la postérité peut ètre.

        • Denis Fargeat dit :

          A MB et Yves
          Bah, concierge, garçon d’ascenseur ou rédacteur de blagues pour Carambar, il n’y a pas de sot métier… Sans rancune alors, avouez Yves que c’était cocasse.
          Mais dites moi, le directeur de cet hôtel borgne dont le portier était Rondo Hatton et la femme de chambre Ann Savage, était-ce Raoul Hoalche ou André Detotte?

        • MB dit :

          à Yves: vous êtes pas un peu susceptible, non? marrez-vous, un peu.

      • Denis Fargeat dit :

        A Michèle
        Ce message qui pourra bien passer totalement inaperçu, sauf si vous recevez une notification à son sujet…. si c’est le cas tant mieux, et je préfère la discrétion. Je viens de créer la fiche de cet « Ignace Boitaclous contre Dracula », dont le titre s’est épuré en « Ignace et le vampire. » Cette idée que vous avez suscité ( par votre demande, au sujet d’un Fernandel resté mystérieux) a fait partie d’un ensemble de choses qui m’ont poussé à créer un site, consacré aux films qui n’existent pas ou plus, pour diverses raisons. Je me permets du coup de vous dédier le texte écrit sur ce film imaginaire, et j’espère que vous ne vous en formaliserez pas – j’aime bien remercier ainsi ceux et celles qui m’ont inspiré. Merci pour vos contributions.
        https://denisfargeat.wixsite.com/website/salle-georges-franju

  7. Ballantrae dit :

    Reparcourant pour l’amour des livres me frappe la force des pages consacrées à stevenson. C’est à Michel le bris que nous devons l’édition française des essais sur l’art de la fiction que je ne cesse de lire et relire.
    Foi de ballantrae, c’est avec de telles pages qu’on crée les romanciers de demain!

  8. Damien D. dit :

    Juste un mot sur le palmarès de Cannes cette année : palme d’or qui semble unanime et méritée pour un cinéaste sud coréen majeur et qui confirme le dynamisme du cinéma asiatique. Le reste du palmarès apparaît plutôt sujet à caution au regard de la sélections et des critiques lues ici ou là (mais on jugera nous-mêmes dans les salles). Une constante : c’est toujours et encore l’imprégnation sociale qui compte depuis plusieurs années à Cannes. Tant mieux tant que le film est majeur pourrait t-on dire mais un peu de fantaisie « tarantinienne » ou de pure beauté « malickienne » (même si je ne suis pas défenseur acharné de Malick) ne ferait pas de mal de temps en temps… Cela vient aussi de la composition du jury année après année : pourquoi ne pas mettre (ou remettre) par exemple dans le jury cannois d’anciens critiques, des directeur de la photo, des musiciens, des écrivains ? J’attends donc le compte rendu qu’en fera Michel Ciment dans Positif en juillet-août mais je pense savoir à quoi m’attendre…

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Damien D
      Vous avez raison et on passe une fois encore à coté de Bellochio pour récompenser une franco sénégalaise dont le discours était plombant, interminable, avec des pauses pour ne dire que des banalités et d’après ce que j’ai entendu pour un film déjà surfait

      • Yves Rouxel dit :

        a Bertrand.Effectivement,j’ai vu « Le traitre »de Marco Bellochio qui méritait amplement un grand prix pour la profondeur et le contenu du propos.Interprétation examplaire de Scarmachio qui incarne un ancien de Cosa nostra qui va balançé la bande à Toto Riina qui pactisa avec Andréotti et l »état italien.Fresque qui s’étale sur deux décennies,Bellochio brosse le portrait d’un pays gangréné par la drogue,le trafic de cigarettes et l’industrie du sexe.Plusieurs scènes sont d’une force incroyable,notamment celle ou un mafieu se coud les lèvres afin de ne pas parler au tribunal.Concernant le film de Loach,j’ai lu que le cinéaste paraissait fatiguer par le système et en dessous de « Moi Daniel Blake ».

        • ballantrae dit :

          Oui, je suis assez impatient de voir ce Traître. S’il est réussi que je le devine, je ne comprends pas que Cannes ne décide de célébrer un auteur à côté duquel on passa aussi pour le formidable Vincere entre autres réussites.J’ai jeté un oeil aux extraits du film de Matti Diop qui ne me tente guère à vrai dire.
          Il n’en va pas de même pour les films de Malick ( qui semble assez sublime…mais je suis un fidèle!) Tarantino (qui m’a amusé dès cette bande annonce), Bellochio ou Desplechin.
          J’irai voir cette semaine les films d’Almodovar et, malgré les échos négatifs, ledernier Jarmusch (qui m’avait ravi avec Only lovers left alive ou Patterson du même tonneau que ses plus grandes réussites des 80′-90′).

    • Yves Rouxel dit :

      A Damien d.J’attends beaucoup de la palme d’or.Satire sociale d’une famille sud coréenne qui va bousculer les codes.J’avais bien aimé « Snowpiercer,le transperceneige »oeuvre angoissante et tendue qui se déroulait dans un train qui faisait le tour de la terre.N’oublions pas non plus le Mallick ainsi que « Les misérables »tourné à Montfermeil ville communiste qui fut dirigée par Robert Hue(qui envoya des bulldozers afin de détruire des campements de sdf)!!!!

    • Yves Rouxel dit :

      A Damien d.Erreur de ma part,je rectifie le tir.Robert Hue fut maire de Montigny et non de Montfermeil(ville ou à été tourner les misérables).C’est un drole de coco ce Hue lui qui à soutenu le candidat Macron et qui fut secretaire général du pcf pendant une décennie.

    • Nemo dit :

      Bonjour,

      vous avez écrit

      mais un peu de fantaisie « tarantinienne » ou de pure beauté « malickienne » (même si je ne suis pas défenseur acharné de Malick) ne ferait pas de mal de temps en temps…

      Ils ont déjà été récompensé à Cannes ils me semblent. il est bien aussi que le palmarès offrent d’autre proposition de cinéma. enfin en ce qui me concerne la palme d’or cette année je dirais qu’il était temps qu’on la donne à un film coréen puisque pour ma part les coréens proposent depuis 20 ans, le cinéma le plus brillant, le plus innovant (transcendance des genres) tout en prenant soin de ne jamais laisser le spectateur sur le bord du chemin.

      • Damien D. dit :

        A NEMO : je ne parlais pas de la palme d’or mais des autres prix qui semblent bien décevant aux regard des autres films présentés (Bellochio, Tarantino, Mallick)… Quand de grands réalisateurs font de grands films je ne vois pas pourquoi ils ne seraient pas récompensés, d’autant que cette année il y avait de quoi faire…

        Je ne parlerai que peu du Kechiche qui s’est fait littéralement incendié de partout mais je note qu’il a été ardemment soutenu par Philippe Rouyer de Positif qui en faisait un de ses favoris (même si les conditions de tournage peuvent prêter à caution sur les méthodes du réalisateur…)
        Faut-il aussi rappeler que MEKTOUB MY LOVE était et sera au final un triptyque, cet INTERMEZZO aussi long, radical et sulfureux n’en étant que l' »intermède »… Reste à voir comment se fera le remontage de ce film et de quelle manière il sortira en salles (en version sans aucun doute expurgée). A suivre donc pour juger l’oeuvre finale composée des trois films (j’avais pour ma part vraiment apprécié le CANTO UNO contrairement à quelques-uns d’entre vous ici…)

    • Gilles dit :

      La fantaisie Tarantinienne, sur-représentée, sur-célébrée, omniprésente dans le paysage depuis 25 ans et d’ailleurs palmée, et même présidée… ça fait longtemps que j’en ai un sadoul comme on dit dans le sud-ouest. Je préfèrerais que le cinéma africain dépasse le cadre de festivals spécifiques tels que celui d’Angers ou de Lausanne, et que Cannes s’en préoccupe un peu plus, autant dans la sélection que dans le jury. Souleymane Cissé (80 ans) est aussi légitime que tous ses prédécesseurs pour en être le prochain président.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Gilles
        Sur représentée ??? il fait un film tous trois ou quatre ans, ce qui laisse de la marge.D’AUTANT QUE L’AVANT DERNIER N’A PAS ÉTÉ MONTRÉ À CANNES Et plusieurs films Africains ont reçu des récompenses. Cette année, ATLANTIQUE

        • Gilles dit :

          A Bertrand Tavernier.

          « plusieurs films Africains ont reçu des récompenses ». Il y a aussi des poissons volants.

        • ballantrae dit :

          Et je rajouterais qu’il faut considérer les films non pour leur origine géographique ou sexuelle mais d’abord pour leurs qualités intrinsèques.
          Il me semble idiot de militer pour que soient montrés dans l’absolu plus de films faits par des femmes/ en Afrique ou je ne sais quel autre critère. L’important est que ces films soient de qualité avant tout.
          Au même titre qu’un film fait par un homme américain, un film africain et/ou fait par une femme a le droit d’être négligeable: essayons d’appliquer l’égalité jusqu’au bout!

      • PHILIPPE GUILLERMO dit :

        La dernière venue de Tarantino à Cannes remontait au Festival de Cannes 2009 avec Inglorious Basterds. Dix ans d’absence donc. Tarantino a réalisé neuf films en vingt-sept ans. Quatre de ces œuvres ont été en compétition. Où est le scandale?

        • MB dit :

          à PHILIPPE GUILLERMO: pas l’ombre d’un scandale, des jérémiades des vigiles habituels pas plus.

    • ballantrae dit :

      Vu Parasite en avant première hier soir et c’est une splendeur autant pour son écriture aussi audacieuse que rigoureuse que pour sa cohérence plastique.Memories of murder, Mother et the host étaient assez remarquables mais on atteint une forme de quintessence parfaite de son univers si singulier et fort.
      On ne voit pas très souvent des réflexions politiques aussi fortes dans la dimension narrative ou plastique ni des films qui savent voguer avec aisance d’un registre l’autre.Tout est naturel et fluide alors qu’on a certainement aussi affaire à un apologue.
      Cela faisait bien longtemps que je n’avais vu une aussi formidable palme!
      Après le retour de Lee Chang Dong l’an passé, celui de Park Chan Wook avec Mademoiselle,la Corée du Sud prouve qu’elle demeure un vivier aussi fertile qu’au début des années 2000.

      • Yves Rouxel dit :

        A Ballantrae.A la sortie de cette palme j’ai penser évidemment à « La cérémonie »de Chabrol ainsi qu’aux oeuvres méchantes et réalistes de Luiz Bunuel notamment »Le charme discret de la bourgeoisie ». »Parasite »est en effet une satire sociale féroce et sans concessions aucune.La classe des pauvres se rebellent contre la caste bourgeoises.Mais le film est bourré d’humour noir bien caustique sur leurs cousins du nord.il y a une forme de vengeance de la part de cette famille qui survit grace à des magouilles.En tout les cas la PALME est amplement mérité.

      • Denis Fargeat dit :

        A Ballantrae
        Enfin vu ces « Parasites », et je vous donne entièrement raison. J ‘y ajouterai la finesse et l’évidence de la construction, les métaphores qui touchent juste, les superbes cadres, les délicates références cinéphiliques, l’interprétation absolument juste…. le sens du lieu et des espaces… ce film me permet de mieux comprendre le seul autre du réalisateur que j’ai pu voir, le « Transperceneige » que je trouvais un peu faible… A vrai dire j’ai un peu bloqué sur le 1:85 qui me semblait embarrassé par les espaces carrés d’intérieurs de train… mais je vois que, malgré les contraintes d’une grosse co-production, la façon de métaphoriser les rapports de classe est assez proche de ce qu’on voit dans ces « Parasites »… je dois voir les autres films de Bong Jon-Ho.

  9. Yvon dit :

    MR Tavernier bonjour du Québec,j’ai été ravi de vous voir présent à Canne à la remise de la palme d’or et il était temps à Alain Delon,je me demandais,avez vous déjà songé au fil de toutes ces années a lui confié un rôle?bon blog a tous

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Yvon
      Une fois seulement brièvement pour le Hussard sur le toit que je voulais reprendre avec Jean Aurenche. Cela s’est arrêté vite, les droits étaient pris. J’en ai parlé à Delon qui me raconta qu’il avait deux fois traversé la France juste pour aller parler quelques heures avec Giono.

      • Gilles dit :

        Ah bon ? Mais en quelle année ? Delon était déjà trop vieux quand vous avez commencé à faire du cinéma. La version de Rappeneau ne pourra jamais être dépassée, bien qu’elle eut mérité un autre acteur que l’insipide Martinez, ceci dit il n’y avait personne d’autre. Il y a des films comme ça qui sont tournés à la mauvaise époque. Melville avait dit en 62 que Belmondo pourrait faire un prodigieux Valmont.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Gilles
          Le charisme était plus important que l’age mais nous n’y avons consacré qu’une semaine en partant du scénario d’Aurenche écrit pour Bunuel

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.J’ai vu quelques minutes sur le site du festival ,lorsque on vous as remit un prix pour les compositeurs des musiques de votre voyage.Etait ce une master class(je n’aime pas ce mot)car on voit du public avec des journalistes je suppose?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Non c’était une médaille décernée par la SACEM pour mon travail sur les compositeurs et le fait d’avoir contribué à ressusciter certaines partitions

        • François-Boucher Bruno dit :

          A propos du documentaire sur les compositeurs projeté lors de cette remise de prix et extrait du superbe « Voyage à travers le cinéma français », il est fait mention de la musique de « Jeux interdits ». J’ai découvert récemment que le thème du film, interprété par Narcisse Yepes, figurait déjà en 1941 dans « Arènes sanglantes » de Mamoulian. L’auteur de ce thème serait Fernando Sor (1778-1839) jamais mentionné.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Francois Boucher Bruno
          C’est que peut être ce morceau n’est pas déclaré. D’après Wikipedia
          La musique du film Jeux interdits est devenue au fil du temps plus connue que le film lui-même. Ce succès est dû au choix d’œuvres et à l’interprétation du guitariste Narciso Yepes et surtout à la fameuse Romance Anonyme que tout le monde a fini par identifier au film et dont l’attribution pendant longtemps incertaine a conduit certains à affirmer que Yepes en était lui-même l’auteur, lui-même affirmant l’avoir composée à l’âge de sept ans (en 1934, donc) et dont le charme enfantin l’a convaincu qu’elle conviendrait bien à l’atmosphère du film de René Clément1. Le jeune Yepes n’a cependant qu’arrangé une œuvre préexistante : en effet, la même pièce fut éditée en 1930, juste un arpège y est inversé. Cette édition est due à Daniel Fortea, qui a reproduit un vieux manuscrit de sa collection : une œuvre manuscrite du début du xixe siècle et connue sous le titre de Melodia de Sor. Un fac-simile de ce manuscrit fut publié dans un article de Francisco Herrera2. Le titre du manuscrit suggère donc que cette romance est due au guitariste et compositeur Fernando Sor, bien que l’on n’ait pas retrouvé cette composition dans les éditions d’époque de ses œuvres. L’identité du véritable compositeur de cette œuvre reste incertaine.

          La partition de la musique du film, publiée aux Éditions Musicales Transatlantiques, comportait les œuvres suivantes :

          Romance (anonyme, elle pourrait être attribuée à Fernando Sor)
          Sarabande et Bourrée de Robert de Visée
          Menuet de Jean-Philippe Rameau
          Chanson populaire anonyme, en fait un arrangement de El testament d’Amelia également arrangé vers 1900 par le guitariste et compositeur Miguel Llobet
          Pequeño estudio de Napoléon Coste
          Pour chacune de ces pièces est mentionné : « arrangé pour guitare par Narciso Yepes ».
          Bruno Fontaine talentueux compositeur et pianiste et chef d’orchestre ajoute
          Ce qui est sûr c’est que le thème n’est pas sorti du cerveau créatif de NY !!!! Tout au plus il l’a bidouillé à partir de mélopées déjà existantes !!!
          Il y a plusieurs possibilités dont Sor et je crois un obscur Italien dont j’ai oublié le nom !!!
          Mais celui qui a fait fortune sur ce qu’il faut bien appeler un hold up, c’est Narciso !!!
          En même temps les autres étaient morts et la SACEM n’était qu’une lueur dans leurs yeux de compositeurs fauchés !!!!????
          Le bruit a toujours couru que ce bon vieux Narcisse O’Yepes, fameux gratteux Irlandais, avec pas mal mis le thème de Jeux Interdits dans le creux de son portefeuille…par contre je ne savais pas qu’on le devrait à ce vieux coquin de Sor….!!!!

          Pour Michel Sarran,
          Son secrétaire particulier
          Boco Allegro Ma Non des Sources

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Je recherche le titre d’un film avec Michel Simon qui campe un égyptologue.Quel est le titre de ce film svp?merci à vous.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Ce n’est pas un film de Jean Boyer ?

        • Mathieu dit :

          A Yves Rouxel:
          Il s’agit de LA CHALEUR DU SEIN, effectivement de Jean Boyer, agréable comédie avec Arletty et Gabrielle Dorziat (je suis un fan de Gabrielle Dorziat), qu’on trouvait en DVD chez MK2.

        • demachy dit :

          Ben… y’a qu’a taper Michel Simon + égyptologue sur Goo… et on retrouve tout de suite que c’est LA CHALEUR DU SEIN (1938) de Jean Boyer.

  10. Yves Rouxel dit :

    « West 11″fait partie de la période anglaise de Michael Winner,cinéaste sulfureux à qui on a trop souvent reprocher sa violence gratuite à travers la saga « Death wish »avec Bronson.Revenons sur ce film en noir et blanc qui s’ouvre avec un générique aéré et rythmée par une musique jazzy.On va suivre le jeune Joe dans son érrance et son refus du conformisme établit.D’entrée de jeu il décide de démissionner de son poste de vendeur puis déambulle dans les rues de Londres sans but précis.On est proche ici de la nouvelle vague française dans une ambiance »swinging London »avec ses petits clubs,ses pubs typiquement british.La jeunesse se cherche et se pose des questions existentielles sur l’avenir .Ils oublient la triste réalité dans l’alcool,la musique,la danse et les filles.Plusieurs scènes sont admirables et pleines d’émotions:quand la mère de Joe vient lui rendre visite à l’improviste et qu’ils se baladent dans un parc,elle lui dit des choses qu’il à du mal a entendre.Puis on retrouve le personnage de Gash ce vieux bibliophile qui vit reclus dans sa maison.Auprès de lui Joe retrouve un père qui est parti trop tot.Clin d’œil à « Psychose »d’Hitchcock avec la scène de l’escalier qui est une pure merveille de filmage.J’en resterais là et vous conseille vivement ce film et remercit studio canal et Jean baptiste Thoret qui fait un travail formidable de recherche.J’espère que les autres films de Winner sortirons dans les années à venir.

    • Gilles dit :

      Merci de signaler la sortie de ce film, qui sera peut-être suivie par celle de THE SYSTEM, portrait d’une jeunesse anglaise nihiliste en proie aux tentations les plus sombres, d’une grande richesse visuelle, filmée avec une énergie et un sens inné du cadre que gardera Winner jusque dans les pires nanars qu’il tournera plus tard pour Golan et Globus.
      De cette période anglaise Bac Film avait édité QU’ARRIVERA-T’IL APRES ? marqué par cette même volonté colérique de filmer, mais impossible à regarder jusqu’au bout à cause d’une édition complètement désynchro.

      • Yves Rouxel dit :

        A Gilles.Merci pour votre message.Je vous conseille vivement un film sorti chez rené château avec Daniel Gélin,Danny Carrel,Maurice Ronet et Brenda Lee qui date de 58.Son réalisateur Luis Saslawsky était argentin et à fuit son pays pour l’Espagne et la France.Ce film nous raconte l’histoire d’un homme qui à une entreprise familiale à Sète et élèvent des moules et des huitres.Il va s’amouracher d’une call girl en l’a faisant embaucher dans la société.L’ensemble est plaisant à voir avec des paysages bien filmés.Puis il y a la beautée plastique de Brenda Lee et de la jeune Danny Carrel dans un de ses premiers films.J’ai lu que Saslawsky à adapter un roman de Simenon(la neige était sale)ainsi qu’un roman de Cocteau que je n’ai jamais vu.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          C’est Belinda Lee et non la chanteuse Brenda Lee et le film dont il convient de donner le titre est, je crois, CE CORPS TANT DÉSIRÉ. Oui Saslavaski a adapté Simenon et le résultat assez frappant et noir, fut redécouvert aux USA. La COURONNE NOIRE est une production espagnole d’après un sujet de Cocteau avec Maria Felix et Gassman

        • DUMONTEIL dit :

          A propos de certaines oeuvres de Saslavsky réalisées en France:

          « ce corps tant désiré » (1958)malgré une distribution alléchante ,ne tient pas ses promesses ,son scénario ne sortant pas des sentiers battus du mélo classique ;la plastique de Belinda Lee affole en effet tout ceux qui travaillent dans l’ostréiculture et autre mytiliculture ;et bien sûr il ne faut pas la confondre avec l’interprète de « I’m sorry »

          « premier mai »(1958) est un divertissemnt plein de fraicheur avec beaucoup de populisme (au sens positif du terme) des touches de Carné,de De Sica ,de Becker et autres ;De Sica apparaît dans le film et Montand et son gamin peuvent faire penser à « ladri di biciclette »tandis que le vieux du poste de police pourrait être un cousin lointain de Umberto,mais le ton est plus léger et optimiste .Tout se passe pendant la journée du 1er mai ,justifiant le titre.

          « les louves « (1957) ;j’en ai déjà parlé ;les amateurs de Boileau-Narcejac aimeront ; et il y a Presles,Périer,Moreau,Robinson !

          « La neige était sale  » (1952) ,d’après Simenon ,est de loin le meilleur des quatre :le rôle préféré (dit-on)de Daniel Gélin ,ce film atteint des sommets dans la noirceur : »Il a passé la plus grande partie de sa vie -ô combien la plus grande ! – à haïr le destin, d’une haine quasi personnelle, au point de le chercher dans les coins pour le défier, pour s’empoigner avec lui. »(GS);le film eut des problèmes avec la censure qui insista pour que l’histoire ne fût pas situé en France occupée et qui imposa un « avertissement « :Frank , fils d’une maquerelle ,a pour plus grand désir de tomber plus bas qu’elle ;Lacombe Lucien intelligent ,il est un collabo qui ne montre aucune compassion pour la vieille dame qui a pourtant adouci son enfance (superbe scène où Frank écoute une boite à musique décorée d’anges quand sa mère (et son client) venait le visiter ;qui refuse l’amour pur de Suzy ,la trahit et la livre à un salaud (saisissante scène où la jeune fille qui aurait tout donné court à moitié nue dans la neige au sifflement lugubre d’un train, digne de Borzage)..
          Valentine Tessier a rarement été meilleure qu’ici en madame et Marie Mansart(suzy) très peu connue (« tu ne peux pas m’empêcher de rêver à notre amour,laisse-moi l’imaginer ») personnifie l’innocence bafouée avec une tendresse inouie.
          Dans les films adaptés de GS ,on n’est pas loin de « l’homme de Londres » (Decoin , 1943,nullement « dépassé  » par la version de Tarr) ,de « panique  » (Duvivier,1945) ou de « la mort de Belle » (Molinaro,1961)
          Le réalisateur connut après « la neige » un trou de cinq ans.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A DUMONTEIL
          Vous avez raison pour LA NEIGE ignoré des catalogues

    • Desages André dit :

      D’accord avec M.Rouxel sur son appréciation de WEST 11 de MIchael Winner. Ce cinéaste semble avoir connu son âge d’or à ses débuts si j’en juge par ce film qui est remarquable (photo de Otto Heller). Le film appartient clairement à la nouvelle vague anglaise. On est loin des films que Winner réalisa ultérieurement aux USA et qui sont tous au mieux très moyens et le plus souvent médiocres et dont il vaut mieux se dispenser.

  11. Jean-Marc dit :

    « Et je rappelle la parution chez Actes Sud de LUNE PÂLE de W.R. Burnett qui suit LE VENT DE LA PLAINE d’Alan Le May. Aucune réaction sur ces deux magnifiques romans, dont l’un donna lieu à un grand film de John Huston. »

    Pour « Le vent de la plaine », deux critiques de blogs recensées sur le site Bibliosurf :

    https://www.bibliosurf.com/Le-vent-de-la-plaine.html

  12. Yves Rouxel dit :

    Avec la disparition du pilote autrichien Niki Lauda,je vais revoir »Rush »réalisé par Ron Howard.Daniel Brühl campe le pilote avec maestria et Ron Howard nous offre un film haletant avec des plans incroyables(cameras embarquées près du cockpit).Tensions nerveuses lors de la pole position,puis on voit l’envers du décor avec les équipes techniques qui accomplissent un travail de fourmie lors des arrêts aux stands.Du bel ouvrage.

  13. MB dit :

    Avez-vous vu un long de Laurel & Hardy: UN JOUR UNE BERGERE ou en vo BABES IN TOYLAND alias MARCH OF THE WOODEN SOLDIERS?
    un avis?

    • Denis Fargeat dit :

      A MB
      Oui, il y a longtemps, donc souvenir lointain… je m’en souviens moins comme d’un Laurel et Hardy que comme d’un gros gâteau à la crème, avec chansons interminables et farandoles de frauleins tournoyantes… je crois que c’est au départ un musical de Broadway qui a connu une autre adaptation en 1961 par les soins des établissements Disney, où Henry Calvin ( le sergent Garcia !)joue un méchant idiot dans des décors expressionnistes en technicolor.

    • Denis Fargeat dit :

      … et j’oubliais Gene Sheldon, autre transfuge de Zorro -Bernardo cette fois.

      • MB dit :

        à DF merci, WK Everson dit que en effet L&H disparaissent parfois sous les n°s chantés mais que contrairement à d’autres L&H chantés (le très éprouvant LES MONTAGNARDS SONT LA!) ces chansons sont bien intégrées et font avancer l’histoire. Mais j’aime mieux L&H dans le cadre urbain américain.
        je demandais vu quil y a un dvd Eureka sur lequel je louchais un peu.

    • Mathieu dit :

      A MB:
      J’ai revu récemment BABES IN TOYLAND (de même que tous les longs métrages jusqu’à SAPS AT SEA (1940)sauf SWISS MISS dont vous parlez). Ce n’est pas le meilleur L&H, mais il vaut quand même le coup. Dans le style de THE BOHEMIAN GIRL ou de THE DEVIL’S BROTHER (et je crois aussi SWISS MISS) c’est l’adaptation d’une opérette, mais très modifiée pour laisser un grande place à L&H, et c’est plutôt une opérette pour enfants. Le couple d’amoureux est particulièrement pénible, mais ça ne fait que deux ou trois chansonnettes à supporter ou à zapper. Il y a un côté fantastique enfantin avec une espèce d’enfer plein de « bogeymen » avec des scènes comico-horrifiques. Et ce n’est pas bien sûr un film en technicolor mais bien en N&B qui a été colorisé. Mon dvd (Opening) présente les deux versions et le transfert est de meilleure qualité que ceux des DVD Universal, équivalent aux coffret Warner où l’on trouve THE DEVIL’S BROTHER et BONNIE SCOTLAND (épuisé je crois).

      • MB dit :

        à Mathieu: BABES/ merci pour l’info, je vais me le trouver. Je fais une recension des films de L&H avec mise au point sur les titres dispos en video que je mettrai en ligne, ça en intéressera peut-être certains.
        Certains sont je crois perdus dans les années 20: les cms: HATS OFF/1927 HOOSEGOW/1929 LIBERTY/1929 LOVE THEM AN’ WEEP/1927 SAILORS BEWARE/1927 SHOULD MARRIED MEN…/1928 SLIPPING WIVES/1927 TWO TARS/1928 WHY GIRLS… et WITH LOVE AND HISSES/1927.
        Les lm manquent souvent aussi, les 2 cités par vous mais sont-ils à voir vraiment ceux de la fin de carrière?: AIR-RAID WARDENS ou A-HAUNTING WE WILL GO de 42 43. je crois qu’à partir de 39 ça commence à se gâter.
        Toutes les infos de dispo en dvd-br sont bienvenue.

        • mathieu dit :

          A MB :
          Les DVDs Universal consacrés à L&H sont sortis en trois versions : en N&B, en version colorisée, ainsi qu’en double DVDs réunissant les deux versions (l’édition N&B comporte un douzième DVD consacré uniquement à des courts métrages dont le fameux THE MUSIC BOX). J’ai la plupart des titres en N&B (sauf SWISS MISS et le DVD de C.M.) mais aussi PARDON US en double DVD : le DVD colorisé ne duplique pas exactement le DVD N&B : on y trouve aussi des C.M. muets en N&B qu’on ne trouve pas sur les DVDs N&B. Sur le DVD couleur de PARDON US/SOUS LES VERROUS on trouve THE HOOSE-GOW (1929) que vous mentionnez, qui n’est pas muet mais parlant, en version doublée et colorisée (et pour moi invisible), ainsi que trois muets que vous mentionnez aussi, en N&B, SAILORS BEWARE et WHY GIRLS LOVE SAILORS (tous les deux de 1927), dans des transferts plus que médiocres, et qui ne sont pour moi pas de véritables films de L&H, dans la mesure où ceux-ci ne jouent pas leurs rôles habituels de compères mais des personnages qui ne se connaissent pas, et les films ressemblent plus à des films de Stan Laurel avec Hardy dans un second rôle. Le troisième, TWO TARS (1928) est par contre du pur L&H, avec tout le dispositif (comme disent les cinéastes conceptuels et leurs thuriféraires critiques) laurel-et-hardien à base de slow burn et d’ infantilisme sadique (personnellement j’assouvis cinématographiquement mes pulsions sadiques par le spectacle des films de L&H et pas par celui de l’ultraviolence contemporaine). Le seul film perdu je crois de L&H est HATS OFF. Une bonne partie de THE BATTLE OF THE CENTURY était perdue (et c’est de cette façon tronquée qu’il est présenté dans le DVD Universal N&B de SAPS AT SEA) mais j’ai lu quelque part qu’on avait retrouvé une copie complète. Bref l’édition Universal est tout sauf satisfaisante (en plus certains C.M. parlant ne sont disponibles qu’en V.F.). J’ai cru comprendre que vous aviez le coffret THE ESSENTIAL L&H, les transferts sont-ils sensiblement meilleurs que ceux d’Universal ? Je suppose qu’il n’y a pas de ST, mais les dialogues ne sont pas vraiment difficiles à suivre…
          Pour ce qui est des films de L&H après Hal Roach et tournés pour la Fox et MGM, je ne les ai pas vus et je n’ai pas trop envie de les voir, vu l’avis général. Qu’en dit Everson ? Il faut que j’achète son bouquin, je l’avais il y a bien longtemps (éditions Henry Veyrier), quand, pourquoi, comment m’en suis-je débarrassé ?
          Il y a en Angleterre un coffret Blu-Ray Universal avec 5 L.M. (BLOCK HEADS, OUR RELATIONS,PARDON US,SONS OF THE DESERT, WAY OUT WEST) mais les commentaires sur A…n UK sont très négatifs quant à la qualité de l’image (et du son). Par contre le BR Network de FLYING DEUCES est très correct et c’est pour moi un des meilleurs L&H.

        • MB dit :

          à Mathieu: L&H merci pour les précisions, quelques points:
          – quasi tte ma collec récente est constituée de dvds FR Universal de 2006, je n’en suis pas frustré par des qualités d’images parfois limite je pardonne tout à L&H! Je n’ai donc pas le L&H the essential collection.
          Par contre, ne pas se fier aux descriptifs des contenus sur tel site de vente (et repris par Dvdfr!), A Angel m’a aidé à faire des vérifs!
          – BATTLE OF THE CENTURY: Arte a passé à Noël une version de 18′ (restau Filmmuseum Munchën 2018) supérieure en durée au dvd Universal(10’43!, même qualité d’image), je l’ai mise au chaud sur mon ordi merci Arte, je crois que Lobster a qqch à voir avec cette restau, vais voir leur catalogue aussi. Cette version fournit à nos yeux éblouis toute la fin avec la rencontre avec le flic et la fuite, il y en a + au début aussi (si j’ai le temps je vous ferai un comparatif complet je dois le faire pour mon site)
          – EVERSON: le problème est qu’il n’avait pas à l’époque tous les films dispos et se base sur des souvenirs lointains, apparemment! Souvent, le cm qu’il trouve excellent je le trouve très moyen… avec des remarques comme: très bonne réalisation et scénario mais pas drôle! On trouve dans son bouquin quantité de photos de scènes invisibles sur mes dvds ou enregistrements: photos de plateau ou bouts de films perdus? par contre nous sommes d’accord sur BIG BUSINESS, chef d’oeuvre absolu!
          – je n’aime pas trop FLYING DEUCES décidément, les deux gaillards sont plus subtils qu’il n’y paraît quant à l’oeil qu’on a sur eux
          Je vais incorporer vos infos encore merci.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Je me demande s’il n’y a pas un autre bouquin de Charles Barr, je crois qui était plus au fait que le Everson. Est ce que c’est lui qui dit que ATOLL K a été réalisé ou commencé par John Berry ce qui est complètement faux. C’est tourné par Leo Joannon et lui seul avec un résultat navrant

        • MB dit :

          à Bertrand: Everson est incohérent: il attribue ATTOLL K à Berry ET Joannon, puis dans le texte ne parle plus que de Berry (« bon metteur en scène de mélodrames »!) « pas fait pour assumer la sous-direction d’un film comique »! Il dit que l’insuccès du film aux USA était dû à son passé liste noire, peut-être. Et qu’on a coupé deux bobines « parmi les plus drôles » (???).IMDB donne Berry comme non-crédité.
          En effet, il y a un bouquin de Charles Barr de 1968 qu’on peut encore trouver.
          En France un bouquin de Lorcey et Courtel en 84, ed PAC, très mal foutu plein de photos par contre, et les auteurs sont des passionnés. Ils donnent aussi Berry et Joannon pour le dernier film. Comment le nom de Berry s’est retrouvé associé mystère.

        • michèle dit :

          Pour Atoll K, Roland Lacourbe, dans son livre sur Laurel et Hardy paru en 1975, précise : « Pour la petite histoire, le film fut partiellement distribué aux Etats-Unis en 1954, amputé de deux bobines et quasi boycotté par les maccarthystes dans certains états à cause de la participation de John Berry. » John Berry, non crédité au générique.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Michele
          Mais John Berry nous a toujours déclaré qu’il n’avait pas paericipé à ce film dont il n’avait jamais entendu parler alors qu’il revendiquait celui avec Evelyn Keyes et Henri Vidal signé Lavorel

        • MB dit :

          « John Berry, non crédité au générique. »
          c’est le cas sur le dvd et br Gaumont?

        • Mathieu dit :

          A MB:

          Pour ce qui est du bouquin d’Everson j’ai surtout le souvenir d’un beau livre plein de belles photos.

          En fait on est à peu près dans la même situation en fait de DVDs, notre fréquentation de L&H se base avant tout sur l’édition Universal N&B. Mon affection pour FLYING DEUCES vient en partie de souvenirs d’enfance et de télévision, mais pas que, je le trouve bourré d’idées (bien qu’il reprenne le canevas de l’excellent BEAU HUNKS) et il possède un tempo plus allant que d’autres L.M. de L&H. Mais pour moi L&H méritent quand même une qualité d’image supérieure, cette qualité on la trouve dans le coffret Warner de trois DVDs qui comprend BONNIE SCOTLAND, THE DEVIL’S BROTHER, un 3° DVD plutôt inutile avec un DVD sur l’histoire du court métrage à Hollywood et des bonus très intéressants: des extraits de films ou L&H ne font que des « guest appearances »: HOLLYWOOD PARTY et PICK A STAR. Malheureusement il se vend à des prix astronomiques sur A…n. Je l’avais acheté il y a quelques années à un prix dérisoire. Warner à l’air de se désintéresser complétement de l’édition DVD depuis quelques temps. BONNIE SCOTLAND et THE DEVIL’S BROTHER ont des « subplots » avec couple de tourtereaux (chantants dans le cas du second, mais la musique signée Auber -l’Auber de la station de RER- est moins pénible que celle de BABES IN TOYLAND, ou que les intermèdes chantés de plusieurs films des Marx), mais L&H ont de grands moments.

          D’accord pour BIG BUSINESS (TWO TARS est assez proche dans le genre) mais L&H ne se limitent pas à ça, ils évoluent dans des L.M. comme BLOCK-HEADS ou FLYING DEUCES vers plus d’absurde, c’est peut-être lié à la participation de Harry Langdon aux scénarios, mais à mon avis pas que, en fait pour moi les films les plus décevants de L&H seraient quelques C.M. parlants où ils se contentent de répéter le slow burn destructeur de BIG BUSINESS sans ajouter beaucoup d’idées nouvelles comme par exemple dans TIT FOR TAT. Une chose aussi qu’on trouve beaucoup moins dans leurs films de la fin des années trente est la démentielle misogynie qu’on trouve dans des films plus anciens comme COME CLEAN ou TWICE TWO et qui leur vaudraient aujourd’hui les foudres des néo-féministes puritaines…

        • MB dit :

          à Mathieur L&H: je suis d’accord sauf sur TIT FOR TAT qui pour moi est un joyau disons une boucle d’oreilles avec l’autre pendant, THEM THAR HILLS qui le précède de deux C.M. plus tôt, avec les mêmes acteurs: Charlie Hall le petit nerveux et Mae Busch, très drôle et relevant d’un tour de vis en + l’excellence du niveau.
          Les deux films trouvent des variations intéressantes au règlement de comptes déjà vu. Surtout comme dans BIG, celui-ci, entre Hall et L&H est nourri: ici par la jalousie éveillée de Hall obligé d’aller à pied chercher de l’essence pendant que Busch s’envoie en l’air (alcooliquement) avec les deux loustics.
          Dans TIT, je trouve qu’il y a un coup de fraîcheur sur les entrevues tendues L&H-Hall par le fait qu’une part de décor de celles-ci servent à des visites tour à tour sur le territoire de l’autre. En effet il s’agit de l’épicerie de Hall et du magasin d’électricité flambant neuf de L&H. Hardy bien sûr, continue à flirter avec Mae « Hall » Busch un démon toujours aux aguets en lui.
          Le gag initial du puits de pseudo « eau de montagne qui a un si bon goût naturel » et qu’apprécie H pour sa cure de santé (en vrai une eau infestée par des moonshiners s’étant débarrassé de leur whisky illégal car les flics aux trousses) avait servi dans THE CURE/CHARLOT FAIT UNE CURE, un Chaplin du début très réussi (1917). Je crois que ce n’est pas déjà le personnage du vagabond, malgré le titre français.

        • demachy dit :

          A propos des livres sur Laurel & Hardy : je recommande deux excellents ouvrages (en anglais) passionnants pour les fans du duo. STAN AND OLLIE, THE ROOTS OF COMEDY de Simon Louvish (2001), est une double biographie, sérieuse et documentée, dans laquelle l’auteur a le mérite de se pencher assez longuement sur la jeunesse et les débuts de carrière de chacun d’eux, avant la constitution du duo (mais le livre couvre néanmoins toute leur carrière et leur vie). Par ailleurs, THE LAUREL & HARDY ENCYCLOPEDIA de Glenn Mitchell (1995), est une bible qui fourmille d’informations et que l’on consulte toujours avec plaisir et gourmandise. (Mitchell écrit lui aussi que Berry aurait été assistant réalisateur sur ATOLL K, mais il est vrai que c’est le genre d’erreurs qui se propage facilement de livre en livre…)

        • MB dit :

          à Demachy: merci infiniment pour ces deux infos qui m’ont l’air précieuses, j’avais oublié de citer le sans doute 1er bouquin (66)sur L&H de John McCabe (un Anglais qui profita de leur visite en Angleterre (celle qui est contée dans le biopic récent)pour les rencontrer), « Mr. Laurel and Mr. Hardy « , dans lequel Lorcey et Courtelles puisent abondamment. On le trouve facilement encore.

        • Mathieu dit :

          A MB:

          Non THE CURE ce n’est pas le personnage du vagabond même si le vagabond est beaucoup plus ancien, dès les films KEYSTONE, même si c’est avec THE TRAMP (film Essanay de 1915), qu’on a pour la première fois le personnage du vagabond en personnage tendre et sentimental, avec le départ solitaire à la fin (le personnage se transforme au cours du film). Avant c’est plutôt une teigne amorale, fort avec les faibles, qui frappe les enfants et les vieillards dès qu’il en a l’occasion…

        • MB dit :

          « Avant c’est plutôt une teigne amorale, fort avec les faibles, qui frappe les enfants et les vieillards dès qu’il en a l’occasion… »
          je crois que Barrault s’en est inspiré pour CORDELIER!

        • Mathieu dit :

          A MB:

          Je n’ai pas vu LE TESTAMENT DU DOCTEUR CORDELIER. C’est adapté du Dr. Jekyll de Stevenson non? Ce qui me fait penser au DR. PRYCKLE AND MR .PRYDE, un des meilleurs (ou un des moins mauvais) courts métrages de Stan Laurel avant son association miraculeuse avec Oliver Hardy, et où transformé en Pr. Pryde il se met à commettre des crimes atroces comme voler la crème glacée d’un petit garçon ou tricher aux billes.

        • MB dit :

          CORDELIER: oui d’après Stevenson, JL Barrault compose un personnage de teigneux qui agite sa canne comme Charlot quand il marche dans la rue, la façon dont il l’agite est bien plus dangereuse pour les passants. Il s’est fait une tête répugnante à côté de laquelle le « Mr Merde » de Denis Lavant fait figure d’amuseur pour fête d’anniversaire de gosses de riches. Il faudrait que je revoie ce film qui semble avoir été décrié.

        • Ballantrae dit :

          Cordelier est loin d’être un grand renoir. Le trait y est très souligné et la mise en scène un peu répétitive avec ce postulat d’un tournage techniquement proche d’une fiction tv.
          Si vous voulez revoir des renoir méconnus choisissez plutôt l’homme du sud ou son journal d’une femme de chambre ( à comparer avec les adaptations de bunuel puis Jacquot ).
          Je pense que stevenson pourrait être à nouveau adapté avec bonheur: jeckyll mais aussi ballantrae ou l’île au trésor pour ne prendre que les plus connus.
          Il etait question je crois que paul greengrass adapte treasure island mais ce semble avorté…
          London, stevenson ou Conrad sont pourtant de sacrés scénaristes et pourraient nous consoler des recettes éculées versant usa ( marvelleries en tous genres) ou France ( invasion de comédies desolantes).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Ballantrae,
          Je crois que le tournage à trois caméras était une faute bonne idée. Conçu soi disant pour aller plus vite, cela bloque le chef opérateur (on ne peut pas éclairer pour trois angles différents et on va adopter une lumière banale qui colle avec les trois), empêche de déterminer l’angle juste (Walsh disait qu’il n’y avait pour un plan qu’une seule place pour la camera. En fait la technique phagocyte la réalisation. Mais je l’avais vu aussi avec Freda sur ROGER LA HONTE où les trois caméras devenaient une excuse pour ne pas refaire de seconde prise. Ajoutons que dans CORDELIER l’adaptation est faible

        • Denis Fargeat dit :

          A Bertrand, Ballantrae, Cordelier, Opale
          Dans ses entretiens avec Michel Ciment, diffusés tout récemment sur FC, Pierre William Glenn dénonçait avec son franc parler habituel le surdécoupage d’Yves Boisset… on comprend à quel point il se sent dépossédé de son travail sur la lumière, le côté organique de le prise de vue.
          Ce « Cordelier » a quand même un bel atout en la personne de Barrault. Opale est une lecture intéressante du personnage de Stevenson, et la gestuelle est unique, un peu surlignée par la musique de Kosma, mais inoubliable…
          A propos de Hyde, je me souviens d’une anecdote que racontait Francis Lacassin. Le roman tel qu’on le connaît serait la seconde version du roman que Fanny Stevenson aurait détruite, épouvantée par la violence que son Robert lui avait fait lire… frissons rétrospectifs….

        • Denis Fargeat dit :

          Je corrige la dernière phrase, mal écrite:
          Le roman tel qu’on le connaît serait en fait la seconde version du roman que Fanny Stevenson aurait détruit, épouvantée par la violence de ce que son Robert lui avait fait lire…

        • MB dit :

          à Ballantrae et Bertrand: vous négligez complètement le génie de Barrault dans la valeur de CORDELIER, Renoir s’est planté, Barrault non. JR n’était pas tenue de ne réaliser que des chefs d’oeuvre…
          C’est quand même JLB à coup sûr qui a inventé les gestuelle et comportement, de ce personnage de vagabond terrifiant, aussi terrifiant que le méchant clown de Stephen King, et le coup du coton dans les joues qui a pu influencer Brando pour GODFATHER?

        • Mathieu dit :

          A Ballantrae:
          « L’Invasion des Comédies Désolantes », ça ferait un bon titre de film bis… Parmi les Renoir oubliés je citerais aussi SWAMP WATER tourné pour la Fox en 1941 avec Dana Andrews, Anne Baxter, Walter Brennan, Walter Huston… que j’ai revu récemment, qui n’est pas un chef-d’oeuvre mais un joli film, en tous cas pour moi très supérieur à THIS LAND IS MINE et THE WOMAN ON THE BEACH, pour moi vraiment ratés. Je me demande ce que Ford aurait fait de cette histoire (celle de SWAMP WATER). Quant au Dr Jekyll…, c’est une oeuvre qui demande un grand travail pour être adaptée au cinéma, le déroulement du récit est très littéraire, imbriquant le récit de plusieurs témoins, une longue lettre confession du docteur, etc… Les films de Mamoulian et de Fleming sont de bons films, mais très infidèles au roman (ou à la longue nouvelle, comme on voudra), où on ne trouve pas de personnage féminin (ni celui de Myriam Hopkins/Ingrid Bergman , ni celui de Rose Hobart/Lana Turner).

        • MB dit :

          à Demachy: merci de m’avoir signalé The Laurel & Hardy Encyclopedia que je viens de recevoir à un prix ridicule, ça a l’air passionnant, je lis dans cette réédition de 2000 (a priori pas nouvelle édition) à propos de ATOLL K exactement: »réalisé par Joannon et (non crédité) John Berry ».
          j’ai noté le livre de Louvish. On dit grand cas aussi de « Laurel & Hardy: The Magic Behind the Movies » de Randy Skretvedt…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Je l’ai déjà dit, Berry était estomaqué quand on lui mentionnait ce film dont il n’avait jamais entendu parler. Et Armand Psenny monteur du film qui fut mon monteur ne m’a parlé que de Joanon

        • MB dit :

          à Bertrand: BERRY je vous avais bien lu je ne faisais que citer un passage du livre de Mitchell qui trouvait une nouvelle façon de présenter les choses, aussi fausse que les autres, on se demande comment ce type d' »info » naît et circule.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          C’est Everson je crois qui l’a lancé le premier et depuis tout le monde copie

        • MB dit :

          à Bertrand EVERSON je vais trouver son bouquin The Complete Films of L&H (nelle édition de The Films…) pour voir s’il a corrigé, et tenter de trouver celui de Charles Barr, merci.
          (je fais un travail sur L & H alors si vous avez des tuyaux…)

    • Bertrand Tavernier dit :

      A MB
      C’est un bel article même si je n’aime guère qu’on attaque Polanski pour défendre Brisseau et qu’on fasse mine de minimiser ce pourquoi on l’a condamné. Il avait tort (licencier une actrice qu’on a fait travailler un an), il a payé et on tire l’échelle. On ne parle plus que des films qui sont magnifiques

  14. Damien D. dit :

    Puisque Cannes démarre, un petit billet d’agacement de Xavier Leherpeur que je relaye ici. Apparemment des projections de films ont lieu pour quelques journalistes et attachés de presse en off dont seraient exclus certains… La volonté de Thierry Frémaux de mettre journalistes et public à égalité de la découverte ne semble donc pas suffire à certains. Drôle de milieu… Dans les années 60 Bertrand les attachés de presse devaient être moins filous entre eux non ?

    http://www.laseptiemeobsession.com/bloc-notes-cannois-de-xavier-leherpeur.html?fbclid=IwAR1G5uRlsnS0Km33frKUefTBDlCGNgxZs8mFad8PYdB5OM1CVAEMLk2MbTk

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Damien D
      Vous savez, déjà à l’époque, selon les films, il y avait des critiques à qui on ne montrait pas certains films pour retarder l’éreintement planifié (on se trompait rarement)

      • Alexandre Angel dit :

        Mon premier film de Cannes, le dernier Jarmusch, a été une déception. Je m’en faisais un monde par avance mais c’est une petite chose assez anecdotique et totalement indécise, entre pose « auteurisante » et suivisme (Jarmusch n’apporte rien, ou pas grand chose, à la saga zombiesque sur grand ou petit écran).
        Cela fait l’effet d’un vin sec pas désagréable sur le moment mais vaguement emmerdant.
        Et moi qui attendais un film bourré d’humour, d’invention, de foisonnement à la GHOST DOG, et bien que pouic…

        • Yves Rouxel dit :

          A Alexandre.Pas d’accord avec vous sur le dernier Jarmush qui est une pochade pleine d’humour noir et de causticité.C’est surtout un film hommage à Romero,Hitchcock et à Samuel Fuller dont on voit la plaque au cimetière.Ensuite le film est bourré de détails contre la société de consommation et les gadgets de communication tels les portables qui sont brandis par des morts-vivants et le duo Bille Murray et Adam Driver fonctionne à merveille ainsi que les apparitions furtives de Tom Waits ou Iggy Pop qui donnent à l’ensemble un coté trash-punk.

        • Alexandre Angel dit :

          A Yves,
          Vous allez éventuellement me faire aller le revoir.
          Après tout, je n’étais peut-être pas dans les bonnes conditions : j’en attendais trop après deux déceptions, LIMITS OF CONTROL et ONLY LOVERS LEFT ALIVE, et le retour en grâce de PATERSON.
          Mais il m’a quand même semblé qu’il n’y avait rien de trop, et surtout,que tout était éventé, déjà éprouvé, vu (j’ai trouvé plus d’idées de cinéma dans des Carpenter alors qu’à priori Jarmusch est un cinéaste qui compte plus pour moi). L’hommage à Romero est facile et évident. Rendre hommage à Fuller parce que son nom est inscrit sur une tombe, c’est un peu court.
          Après, il est possible que tel quel, en le redécouvrant avec moins d’empressement, le film distille son charme.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Alexandre Angel
          Il me semble que votre impression ait été corroborée par un grand nombre de personnes et le critique de Variety l’a décrit comme un film auto satisfait, imbu de lui même

        • Denis Fargeat dit :

          A A A
          Vu ce Jarmusch. ( Demander « 2 dead don’t die » à la caisse, c’est déjà un poème.) C’est quand même pas mal de voir le film d’ouverture de Cannes sans avoir à s’y rendre.
          Le film ressemble beaucoup à un film de zombies qui aurait été réalisé par Jarmusch, ce qui tombe bien parce que c’est précisément ce que j’avais été voir… globalement, donc, un film conforme aux attentes, et je suppose que le propos de Jarmusch était de faire ce qu’on attendait de lui : une trame de film de genre, avec un Mc Guffin 2019 ( environnemental, une petite claque à Trump et la communication gouvernementale au passage.) Donc pas de surprises, quelques mises en abyme potaches et lourdingues, mais pour autant pas déçu. Il y a la nonchalance, les digressions habituelles ( donc 30 minutes de trop pour les tenants du film d’action.) Mais aussi de magnifiques cadres, des mouvements d’appareil subtils , au bord de la coquetterie – j’ai repensé à « Pas à pas dans la brume électrique », si je me souviens bien la mise en place d’un travelling n’est pas chose anodine en extérieurs. Belle distribution bien employée, Tom Waits en témoin et surtout Tilda Swinton qui me donne envie de m’inscrire au même club de sabre japonais qu’elle – mais c’est peut-être encore plus loin que Cannes.

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Entendu à la fin de la projection du film des frères Dardenne »Le jeune Ahmed »sorti cette semaine. »Oui les Dardenne veulent coller à l’actualité et nous propose un portrait d’un jeune musulman qui veut tuer ceux qui ne prèchent pas comme lui ».J’ai été outrer d’entendre de tels propos,alors que les Dardenne se concentre plutôt vers la dérive de l’Islam par un immam qui prone la haine et la violence.Il n’y a aucun moralisme ni engagement sauf par rapport aux sous titrage en français qui ne correspondent à ceux que disent les protagonistes.J’ai vu le film avec un ami Algérien qui m’a fait remarquer que littéralement les mots sont déformés ainsi que leurs contenus.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          De qui les propos ? Un micro trottoir ? un journaliste ? Joseph Pasteur ou Jacqueline Huet ? Soyez précis quand vous citez quelqu’un ou vous ajoutez de la rumeur sur du on dit. Je pense que les Dardenne contrôlent leur sous titrage, connaissant leur sérieux. Cela dit, cette opération demande des compressions, des restructurations de phrases, des coupes pour pouvoir être lu sur un écran et c’est rarement une traduction littérale ou fidèle. Les gens qui ne savant pas cela peuvent crier à l’erreur ou à la trahison

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Non il s’agissait de deux spectatrices assises à mes cotés que je ne connaissais pas.Laissez Jacqueline Huet et Joseph Pasteur ou ils reposent dans la paix de l’éternité.Je n’ai pas voulu rentrer dans le débat car il y a beaucoup de gens obtus .Ces deux personnes d’un age certain auraient du aller voir le bondissant Keanu Reeves dans le 3-ème volet de la saga « John Wick »en attendant le prochain Rambo présenté aujourd’hui à Cannes avec Sly et ses muscles.

    • Yves Rouxel dit :

      A Damien d.Merci pour ce lien du blog de Xavier Leherpeur.Je ne commenterais pas les potins sur Cannes car cela ne m’interesse pas.Par contre Leherpeur évoque le prix des places de cinéma alors que lui même et beaucoup d’autres ne savent pas le prix plein tarif d’une place de cinéma et encore moins l’abonnement chez Gaumont ou ugc.Sans rapport avec Cannes,je vous conseille un film de Bruno Lopez et Emmanuel Vieilly sorti sans publicité « Des gens bien »aborde le braquage d’une banque par deux bras cassés dans le sud ouest et vont se retrouver avec une gamine de 8 ans Paloma qui était à l’arrière du véhicule.Emotions intenses sur l’enfance maltraitée si rare au cinéma.Un film à petit budget qui dégage une grande force humaine.

      • MB dit :

        mais ils ont des problèmes de budget à Cannes, ils sont toujours avec ce foutu escalier que les gens sont tellement fatigués de le monter qu’ils s’arrêtent tout le temps pour souffler (du coup ils croient cacher leur gêne en regardant la foule avec un sourire niais) ? pourtant un bon vieux escalator c’est pratique…
        je vais en toucher un mot à TF.

        (et quand je pense que je dois déposer un commentaire intelligent sur DAÏNAH LA METISSE et qu’au lieu de ça…)

        • Yves Rouxel dit :

          A MB.Voir Delon s’autocongratuler et de parler de sa personne à la 3ème ça me sidère à un point.Entendu ce matin sur les ondes de la voix de l’ancienne directrice de la cinémathèque de toulouse,Natacha Laurent que la version muette des »Misérables »avec Gabrio sortira en dvd d’ici la fin 2019.Bonne nouvelle car je n’ai jamais vu cette version qui reste une des meilleures.D’autre part sachez que netflix à mis en ligne le film inachevé d’Orson Welles dont Bertrand avait parler il y a quelques mois déjà. »The other side of the sea »en est le titre il me semble bien.bonne vision à tous.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Moi j’ai vu Delon pleurer devant les images d’Annie Girardot et les applaudissements qu’il a reçu, saluer tous les acteurs avec qui il a travaillé et sangloter en évoquant sur un murmure Romy et Mireille, je l’ai vu ébranlé, secoué par les applaudissements. J’ai vu ce vieux misanthrope craquer et parler de ce qu’il devait à Clement, Visconti Merville et Losey. Certes, il a été mégalopole et parlait de lui à la troisième personne mais je trouve plus important qu’il ait permis à Joseph Losey de diriger un de ses plus grands films, MONSIEUR KLEIN revu avec enthousiasme. D’autre part, je m’étonne que vous disiez que la version muette des MISERABLES est la meilleure avant de l’avoir vu. Enfin ,e n’ai JAMAIS parlé de THE OTHER SIDE OF THE WIND que j’ai refusé de voir

        • MB dit :

          « Je n’ai JAMAIS parlé de THE OTHER SIDE OF THE WIND que j’ai refusé de voir »
          à Bertrand: avez-vous dit pourquoi (dans un commentaire impossible à retrouver)?
          est-ce un coup de producteur ce OTHER SIDE?
          un truc du genre du 1er Kubrick FEAR AND DESIRE?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Je sentais, ce qui a été confirmé par de nombreux critiques comme Michel Ciment – que c’était une opération suicidaire. Welles n’avait jamais terminé le film aussi parce qu’il ne terminait jamais rien en partie parce qu’il avait perdu l’énergie (ce que l’on voit de Don Quchotte est médiocre), la stimulation. J’avais été témoin de la perplexité de Michel Legrand face à ce qu’on lui avait montré. Déjà, Pierre Rissient qui avait vu; il y a dix ans, trois séquences les avait jugées catastrophiques. De plus, comment savoir si Welles aurait monté le film ainsi lui qui changeait tout à la dernière minute parfois

        • Damien D. dit :

          Oui il aurait fallu dire Yves que cette version muette des MISERABLES est « réputée » une des meilleures. Revoyez donc celle de Raymond Bernard avec Harry Baur que j’ai vu et qui est bien meilleure à celles réalisées par la suite. Quand au film de Welles inachevé, Bertrand ne l’a jamais conseillé, au contraire, il en avait certes déjà parlé mais pour dire déjà qu’il ne souhaitait pas le voir ! Ce qui peut se comprendre : il faut dire que c’est plutôt un film de Bogdanovitch qu’un film de Welles : avec des ruches on pourrait ainsi sortir des dizaines de films ce qui est artistiquement contestable (une exception que j’ai en tête QUE VIVA MEXICO réalisé par Grigori Alexandrov en 1979 sur la base d’images tournées par Eiseinstein en 1930. la différence c’est que Grigori Alexandrov était le monteur du film et a donc plus de légitimité qu’un Bogdanovitch par rapport à Welles il me semble…)

        • MB dit :

          à Bertrand: merci c’est un peu ce dont je me pouvais me douter…

          Autre chose: je crois que l’edition la + récente de OTHELLO de Welles est contestée je ne sais plus pourquoi à cause du son refait je crois, pourtant c’est Carlotta, qu’en pensent les blogeurs? pas de test dvdclassik curieux.

        • Ballantrae dit :

          Je n’ai pas été choqué mais content de voir un materiau image digne du travail de Welles sur ce film génial. Les éditions précédentes étaient limites pour ce qui est des contrastes voire du cadre.
          The other side est un autre problème:c’est un tripatouillage qui sent le coup foireux/ coup fourré comme don Quichotte revu par jess franco. La meilleure option c’est le choix analytique du type it’s all true où on nous montre le materiau tel quel en racontant l’histoire du film.
          Pas abonné à netflix pour le moment ( par principe) je ne peux le voir et cela ne me semble pas une urgence.

        • MB dit :

          OTHELLO WELLES: j’ai retrouvé ce vieil article sur la restau du film de 1992 (reprise par Carlotta en 2014:
          http://susauvieuxmonde.canalblog.com/archives/2014/11/25/31021508.html
          signé Thomas et Berthomé (auteurs de « Orson Welles au travail ») livre passionnant dont le principe pourrait être repris sur d’autres cinéastes, même si le travail de la mise en scène est parfois abordé ici ou là, dans le cas de ce bouquin c’est global et fouillé.
          Dans le bonus du Carlotta J Mc Bride critique clairement la réfection totale du son d’origine que l’on trouve sur le même disque! mais Carlotta a été juridiquement interdit par Beatrice Welles (fille) de reprendre celui-ci .
          Heureusement que les images atténuent le problème, même si parfois trop claires (selon JMcB).
          D’une lointaine vision, il me semble (à moins d’être influencé par McB) que le son « approximatif » -asynchronie, ajout par OW lui-même de lignes de dialogue sur des acteurs muets!- apportait une espèce de sensation de sommeil agité comme si Iago rêvait tout celà du début à la fin, ce qui est « proposé » par le gros plan frappant, hitchcockien, sur son regard à travers les barreaux de la cage dans le prologue.
          Si je puis me permettre (!), le retour insistant de la cage du supplice, vide, durant tout le film, çà et là, signale aussi le rêve de Iago de tte cette histoire, car ce rappel est parfaitement irréaliste, tt le film se déroulant en flash-back l’histoire de Othello se situant donc AVANT la punition de Iago, cette cage n’a donc aucune raison d’être suspendue vide le long du rempart, à moins que l’on préfère l’avoir toujours sous la main au cas où (la flemme d’aller la chercher dans le cagibi dans le fouillis des instruments de torture sans doute…), c’est vrai que les supplices de cage étaient monnaie courante à l’époque, un gros mot et zou dans la cage!
          Cette cage peut donc être rêvée comme le reste, signaler la punition pour sa vengeance que Iago rêve en bonus de celle-ci, sa culpabilité prématurée pour un crime pas encore accompli, que nous connaissons dans nos cauchemars masos…
          Dans la restau Carlotta à un moment, du dialogue est rajouté sur un acteur muet (façon typique de OW) mais au contraire de OW l’acteur muet ET parlant est trop loin en arrière-plan pour que l’on distingue bien le mouvement des lèvres, Welles n’avait pas prévu d’appliquer cette figure de style à cet instant, sans doute une résurgence maladroite de respect pour l’original, sacrée Beatrice!

    • Henri Patta dit :

      Autant l ‘article sur Brisseau dans Libèration est magnifique , autant celui de 7e obsèssion est pitoyable.
      Le critique nous fait une crise d ‘urticaire parcequ ‘il a ètè « puni ».
      Il n ‘a pas eut les invitations que nombre de ses collègues ont reçues, et il en fait un article du tout a l’ègo.
      Mais c ‘est bien dans la lignèe du personnage qui lors de ses multiples interventions (hèlas) dans le masque et la plume nous assomme avec son politiquement correct . Si par malheur un film montre un homosexuel, un noir, un etranger sous un mauvais jour ( nous sommes portant il me semble dans la fiction ) le pauvre rèalisateur est vouè a ètre au mieux un fasciste èhontè , au pire un descendant de famille nazi.

      • Yves Rouxel dit :

        A Henri.C’est le cœur gros,les yeux rougis de larmes et la gorge sérrée que j’ai revu »Noce blanche »de Brisseau.Oeuvre sensible et forte en émotions qui rappelle évidemment »Mourir d’aimer »de Cayatte.Ici on est confronter entre un professeur de philosophie d’age mur(Cremer toujours aussi juste)et une adolecente perdue entre une mère suicidaire et un père abscent du foyer.Elle vit dans une grande demeure seule et accueille de temps en temps des marginaux qui viennent boire et fumer des pétards.Brisseau nous brosse un portrait sensible et touchant sur les interdits de la société du conformisme.Pourquoi un homme de 50 ans ne pourrait-il pas aimer une adolescente de 17 ans?Le réciproque est aussi valable pour cette jeune femme abandonnée et solitaire qui à un réel besoin d’amours et d’affection.Vanessa Paradis illumine de sa jeunesse cette œuvre et Bruno Cremer avec son corps rugueux sait ètre tendre et délicat face à cette rencontre improbable.Les derniers plans face à l’océan sont magnifiques de beauté et nous prouvent que Brisseau avait l’art de dire des choses en les filmant avec finesse et douceur.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Tout à fait d’accord

        • MB dit :

          à Yves Rouxel: et Crémer lui-même sous estime l’amour qu’elle lui porte, engoncé (qui ne le serait?) dans les conventions, et ne peut que recevoir comme un choc l’inscription que la jeune fille a tracée sur le mur avant de mourir. C’est un film un peu à part, qui aurait quasi pu être signé Truffaut, le plus romantique de JCB.

        • Henri Patta dit :

          Ça donne sacrèment envie de voir ce film. Sorti en dvd ?

        • MB dit :

          à H Patta: NOCE BLANCHE? il y a 36 éditions, on le trouve d’occase.

      • Damien D. dit :

        A Henri : je relayai l’article de Leherpeur plutôt comme un état des lieux des relations critiques/attachés de presse (est-ce le seul à avoir été exclu de certaines projections qui devraient de toute façon être limitées : Frémaux voulait que les journalistes découvrent EN MEME TEMPS que le public de Cannes les films présentés…). Vous en profitez pour faire une charge contre Leherpeur ce qui n’était pas vraiment le propos : à sa défense je dirai qu’il a le mérite de faire vivre une certaine forme de cinéphilie et ses interventions ou présentations de films(je l’avais vu à Angers) étaient plutôt sympas et communicatives avec le public.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien D
          Je défends Le helpeur pas sur ce dossier là mais sur le reste. Un film qui représente souvent un pari pouvant être abimé très facilement par la critique (certaines réceptions ont annihilé toutes les ventes et compromis la future exploitation), je comprends qu’on prenne des précautions (on le faisait avec Pierre Rissient). D’autant que la presse a parfois failli couler des films : l’accueil de MONSIEUR KLEIN à Cannes a été tellement condescendant que Delon a refusé de venir, que la sortie a été repoussée et c’est Jean Claude Missiaen qui a récupéré la situation, arrachant des articles contraires à ceux de Cannes

  15. Denis Fargeat dit :

    France Culture, quand ils s’y mettent, mes cousins! A voix nue, toute une semaine d’entretiens avec Pierre William Glenn. de beaux portraits, uniques et inattendus.

    • Bertrand Tavernier dit :

      a Denis Fargeat
      Mais chez Arnaud La porte, il y avait un type qui n’avait jamais entendu parler du GOUFFRE AUX CHIMÈRES de Wilder

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Par contre je reproche à »Mauvais genres »qui est une bonne émission au demeurant de mettre toujours en avant des expositions,conférences ou débats se déroulant à Paris ou quelquefois en province mais c’est assez rare.L’information et l’analyse politique et la ligne éditiorale de la rédaction à pris un virage vers la droite et met en avant la politique de Macron et de son gouvernement.On est loin de l’époque ou on écoutait Daniel Mermet et sa fine équipe sur Inter.J’ai lu que Giv Anquetil dégage fin juin car elle dérange le pouvoir en place!!!

      • Denis Fargeat dit :

        A Bertrand
        Bien d’accord, hélas… je ne suis pas assez pervers pour relever systématiquement les perles qu’on entend dans cette émission, mais le dossier est lourd, il apparaît clairement qu’on demande beaucoup plus de compétences aux artistes qu’aux critiques ou journalistes. Pourtant Arnaud Laporte est, je trouve, un très bon interviewer… et ce qu’on entend dans « La dispute » est souvent ahurissant de bêtise ou d’ignorance. Sincèrement, je ne comprends pas.
        Quand même, positivons , dans quel média entend-on de nos jours des cours du collège de France, ou 150 minutes d’entretien avec un chef op? Comme disait Jean, faut trier.

        • ballantrae dit :

          Permettez moi de formuler une forte nostalgie envers feu Projection privée de Michel Ciment, émission autrement plus rigoureuse et bien menée. Ciment bossait se sujets et ne cherchait pas à tout prix le « cool » ou le côté « djeune »:il savait ce dont il parlait, amenait ses interlocuteurs vers des terrains réellement inédits et précis, savait prendre le contrepied des modes en mettant en avant telle filmo méconnue, tel auteur maltraité.
          France culture demeure la radio que j’écoute le plus avec France Musique mais je n’ai pas avalé quelques évictions de ces dernières années sur Radio France ( Michel Ciment mais aussi Philippe Meyer et Daniel Mermet) et je trouve qu’uene part de l’âme a déménagé avec eux.
          Place aux jeunes de Mac Carey est un film que j’adore pour sa manière d’interroger certains a priori cruels sur l’âge.L’âge n’est pas un critère suffisant: à tout âge on trouve des animateurs passionnants ou creux.

        • MB dit :

          à Ballantrae: 100% d’accord la nouvelle émission remplaçant PP est bien en-dessous.

        • Denis Fargeat dit :

          A MB
          Comme vous y allez! Je n’ai rien contre le jeunisme, mais traiter Michel Ciment de PP ! C’était mieux avant,c’est entendu, mais AG fait de son mieux avec PL*, je me suis fait au format de l’émission. Le titre Plan large est peut-être un programme**, une façon délicate de dire que MC étant insurpassable dans le GP, on élargit donc le format des encyclopédiques entretiens à celui d’un magazine pluriel. Bon, les interventions sont de qualité variable, j’aime moins CG assez pontifiante, que NTB qui dit parfois des choses inexactes… et c’est vrai que le phrasé d’AG est assez déconcertant , le ton de bonimenteur qu’il affecte est moins convainquant que celui de FA dans MG, parfaitement en situation comme montreur d’ombres.
          *Petit lexique d’abréviations pour ceux qui auraient du mal à suivre, et ce serait sans doute mon cas si je n’étais pas le rédacteur du post. PP : pas un pépé, ah non, mais Projection Privée. AG : pas Assemblée Générale , quels que soient les souvenirs que l’abréviation peut éveiller, mais Antoine Guillot. PL : ne désigne pas Poids Lourd, mais Plan Large, nom de la nouvelle émission cinéma de FC… MC : non le maître de Cérémonie, quoique… mais notre bien aimé Michel Ciment, qui est parfois, comme chroniqueur, d’une touchante mauvaise foi. GP = Gros Plan bien sûr. CG = Charlotte Garçon. NTB = NT Binh, qui ne nous aide guère en matière d’abréviations. FA= François Angelier, MG= Mauvais Genre
          **Il y aurait sans doute bien des pages inutiles qu’on pourrait écrire sur les titres d’émissions, mais je ne sais pas si ce serait très utile.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Denis Fargeat
          Bravo sauf que je ne crois pas que AG pense que MC était insurpassable

        • MB dit :

          à DF: TAFD’A!
          MC ne suivait pas forcément l’actu mais invitait des dirs de photo ou des monteurs pour faire un tour d’horizon de leur carrière, or, cette branche de la profession est rarement intviwée, ils ont pourtant plein de choses à nous apprendre, j’ai gardé sur mon dd des peaux de castes à réécouter: Marc Ferro, PW Glenn, C Champetier. On risque de regretter de ne pas les avoir pas plus intvwés!
          Ca me rappele que l’émission du Club qui sévissait sur le câble avec JO Laprune et d’autres mériterait d’être dvdéisée, on en voit certains extraits dans le VATLCF de BT, qui avait pensé avant eux à intvwer A Wademant (j’ai pas osé le « AW » trop familier pour une dame) entre autres?

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Que pensez vous Bertrand de la censure à la tv qui fait son retour depuis de longs mois.Lundi soir France 2 à censurer les intermittents du spectacle qui ont brandit une banderole sur scène et on remis le molière du déshonneur à Franck Riester nouveau ministre de la culture.Les téléspectateurs n’ont rien vu car l’émission était en léger differé,histoire de montrer que tout va bien en France pour le théatre,les cinémas qui ferment dans l’indifference génerale.Bravo à Blanche Gardin l’humoriste qui s’est levée de son siège afin de soutenir la profession des intermittents.Elle à affirmé: »Dans cette période sinistre,l’humour relève plus de la medecine d’urgence que du divertissement ».Delphine ernotte est restée impassible plongée dans ses pensées d’ailleurs.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Je trouve cette censure scandaleuse et Delphine Ernotte touche le fond

      • Mathieu dit :

        Je ne sais pas qui est cette personne qui n’a jamais entendu parler du GOUFFRE AUX CHIMERES de Wilder, mais il faut dire à sa décharge qu’à ma connaissance le film n’a jamais été édité en DVD en France, et je me demande bien pourquoi… Il y a un très beau Blu-Ray édité en Angleterre par Eureka, qui m’a permis de revoir ce chef-d’oeuvre toujours aussi décapant et d’actualité. Je ne l’avais pas revu depuis mon enfance. A cette époque lointaine, je n’étais pas autorisé à veiller tard et à regarder les films qui passaient à 20h30. LE GOUFFRE AUX CHIMERES fut le premier film que je pus voir à cette heure tardive (!), il m’a beaucoup marqué et j’en ai gardé un souvenir plus vif que pour des films vus il y a trois ou quatre ans…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MATHIEU
          Et c’est un des très grands films qui s’en prennent au populisme….Il y a aussi UN HOMME DANS LA FOULE

        • ballantrae dit :

          Je ne pense pas judicieux de décharger un invité qui viendrait afin de disserter sur Wilder.Je n’ai pas écouté l’émission mais est-ce celle de janvier intitulé W comme Wilder? Si c’est celle -là , je ne vois que trois possibilités au vu de la page de garde du site: l’essayiste qui a écrit sur Wilder et la musique, Macheret de la Cinémathèque et enfin A Guillot qui a été qulifié sur l’antenne de « M Cinéma de France culture ».
          Du coup, aucun des trois n’est excusable:nous sommes dans un cadre spécifique avec 3 invités qui nous éclairent sur Wilder.
          A l’évidence, E Burdeau lui a bel et bien vu et revu les films de Wilder compte tenu de la précision qu’il déploie dans son essai Gravité que je recommande encore une fois aux blogueurs.
          Et il parle assez bien de ce que signifie ce film-clé qu’est Le gouffre aux chimères que moi aussi je découvris sur le petit écran avant de le voir sur le grand à la Cinémathèque.Un critique professionnel , un universitaire ou M Cinéma peuvent fairel’effort de combler leurs lacunes sinon via un DVD Z1!
          Effectivement un grand film sur les medias à placer aux côtés de Sweet smell of success. Et la question de la réception de l’information, de l’émotion de masse est magistralement développée, comme vous le rappelez fort bien Bertrand, tout comme dans Un homme dans la foule que je n’ai vu depuis des lustres.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A ballante
          Mais ce n’est pas chez Guillot mais chez Arnaud Laporte où ils ont encensé LES MÉTÉORITES, descendu LOURDES (dont je me méfie à les entendre)

        • Ballantrae dit :

          Plus d’une fois leurs enthousiasmes m’ont laissé de marbre et leurs lynchages m’ont au contraire séduit.
          Une jauge inversée en somme.

        • Denis Fargeat dit :

          J’en remets une louche sur « La dispute », France Culture e tutti quanti. Actuellement , « La fabrique de l’histoire » évoque entre autres l’exposition « Rouge » au Grand Palais. Je crois me souvenir que LD (La Dispute) l’avait évoquée en termes peu flatteurs ; argumentaire et positionnement flous , avec un peu de recul il me semble qu’il s’agit d’être pour ou contre, de liker ou disliker – qu’on me pardonne l’anglicisme, il me paraît bien convenir ici dans son côté caricatural ; je crois hélas que le dispositif, le titre même de La Dispute n’autorise guère plus de subtilité, sauf dans la mesure où les intervenants sont capables de nuance, ce qui n’arrive pas toujours. Je crois qu’ils confondent souvent flou et nuances.
          Dans « La fabrique de l’histoire », rien de commun. Je n’en dirai pas beaucoup plus , faut pas abuser, mais les intervenants donnent l’impression de vraiment savoir de quoi ils parlent ; en tous cas leur positionnement est clair , et on apprend des choses!
          Un dernier truc sur France Culture , hier au début des Nuits un hommage ému à Stroheim, peu de temps après sa disparition. Spaak raconte en scénariste les funérailles, avec son parler particulier ; Autant Lara, éternel révolté, en profite pour s’en prendre à un voyou qu’on imagine être Truffaut ; Fresnay raconte, d’une belle voix grave, son collègue de « La grande illusion ». Et tout le monde a l’air cueilli par la nouvelle. En tous cas, un beau témoignage , en 1957 , de la ferveur des gens de cinéma, et à un point aigu le côté troublant qu’ont les archives, quand elles superposent le passé à notre présent.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Denis Fargeat
          La Fabrique de l’Histoire est une émission irremplaçable, tout le contraire du parisianisme tout comme Culture Monde et l’émission de jean Noel jeanneney le samedi à 10 heures, de même que celle d’Alain Finkelkraut qui réussit à faire co exister et débattre des gens qui ne sont pas d’accord. J’ai appris beaucoup de choses sur Le Caravage et on aurait tort de réduire AF à un réac dépassé. Il fait preuve de curiosité et s’intéresse aux sujets les plus divers même s’il lui arrive de se planter. J’aime aussi sur France Musique Etonne moi Benoit de Benoit Duteurtre

        • MB dit :

          à DF merci pour la mention de l’émission de 1957 sur Stroheim, j’ai été immédiatement la pêcher, c’est là:
          https://is.gd/f5Ez0e

        • Nemo dit :

          Il a également été edité chez Criterion

      • Nemo dit :

        en même temps vu l’indigence et l’inféodation des journalistes actuels y compris ceux de la radio publique, ça n’a rien d’étonnant. le reflet dans le miroir leur ferait mal aux yeux.

  16. Brigitte Loret dit :

    Bonjour,

    c’est drôle, ces allers et retours dans la critique, littéraire ou cinématographique. il fut un temps où René Pommier était mis au pilori par les bartholâtres, la pensée dominante à une époque. J’ai une question qui me turlupine : les articles de Truffaut dans Arts viennent d’être réédités, et c’est l’occasion de quelques poussées d’adrénaline (la Nuit du chasseur, la prisonnière du désert et bien d’autres). Truffaut prétend que « La flèche brisée » de Delmer Daves est le remake de « La maison des étrangers » de Mankiewicz, et là, j’ai un gros doute… Pourriez-vous me dire ce que vous en pensez ?
    Merci par avance

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Brigitte Lioret
      Mais Simon Lets fut longtemps la cible de »Sollersâtres » et il ne put jamais s’exprimer dans une université française bien qu’il ait été le premier à dénoncer les crimes du maoïstes que soutenaient Tel Quel. Sur Truffaut, êtes vous sur qu’il parle de la FLÈCHE BRISÉE et non pas de la LANCE BRISÉE qui est, en effet, un remake westernien de LA MAISON DES ETRANGERS qui valut un Oscar à Philip Yordan bien que Mankiewicz ait dit qu’il n’avait pas écrit un mot de la première version

      • brigitte Loret dit :

        Peut-être Truffaut a-t-il commis un lapsus, mais c’est bien « La flèche brisée » qui est citée p. 141, dans « Chroniques d’Arts-spectacles 1954-1958 », Gallimard 2019. Je me disais bien que je ne voyais pas le rapport entre les 2…mais c’est drôle car c’est précisément dans un article concernant l’ignorance de ses collègues critiques

  17. Damien D. dit :

    Vous parlez de « l’attrait du piano » de Philippe Roger que je n’ai pas mais que je vais m’empresser de l’acheter. Je conseille également l’ensemble des titres de cette collection éditée par l’éditeur Yellow Now : un petit format, une maquette sobre et attrayante, des photogrammes illustrant le propos (comme cela devra être le cas dans tout livre d’analyse sur le cinéma !), une approche thématique originale. J’avais fait l’acquisition de « l’attrait du flou », « l’attrait des miroirs », « l’attrait de la neige » ou un plus récent « l’attrait des cafés » de Clélia et Eric Zernik. Je me suis commandé aussi « l’attrait du vent » et « l’attrait du téléphone ». Certains premiers titres sont malheureusement épuisés…
    Dans le même ordre d’idée mais de manière audiovisuelle cette fois on peut conseiller également les approches thématiques de Luc Lagier dans ses « Blow up » tous disponibles sur le site internet d’arte.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Damien D
      Merci

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Sans rapport avec le post précedent.J’ai appris par la radio que la ville d’Angoulême organise en novembre prochain le 1er festival de Cannes de 1939 qui n’a pas eu lieu à l’époque.Avez vous des renseignements sur la programmation et la projection des films de l’époque?Pour l’année prochaine il projette le festival de mai 68 qui fut lui aussi annulé.ETONNANT,NON!!!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Oui, cela avait été annoncé plusieurs fois dans la presse et un jury a même décerné des prix. La sélection américaine, prestigieuse, comprenait 11 films dont plusieurs exceptionnels

        • Denis Fargeat dit :

          A Yves
          Gougueule m’a, je crois, un peu pris pour un crétin quand j’ai fait une recherche à cet intriguant sujet . C’est parce que c’est à Orléans, ville natale de Jean Zay , que ça se passe, et pas à Angoulême…
          https://www.festivalcannes1939.com/

        • MB dit :

          « A Yves
          Gougueule m’a, je crois, un peu pris pour un crétin quand j’ai fait une recherche à cet intriguant sujet . C’est parce que c’est à Orléans, ville natale de Jean Zay , que ça se passe, et pas à Angoulême… »
          ouaaahhh Yves faites gaffe quand même!… Orléans pas Angoulême voyons…. rhaa la la!… ces djeuns!…

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Demain dimanche 19 mai(c’est ma fète en plus)France 5 programme à 22h35 dans « La case du siècle »un documentaire sur »1940,main basse sur le cinéma français ».Très bon papier dans le Canard de la semaine.A voir à la tv ou en podcast.bonne vision à tous.

  18. Yves Rouxel dit :

    A Bertrand.Merci pour votre réponse sur « Les nanards »du cinéma français.En revanche hier j’ai découvert un film de Pierre Comombier qui m’a bien plu pour son coté drole et sans prétentions. »Quartier latin »est une comédie vive et joyeuse grace à la présence de Blanchette Brunoy,Juny astor,Sylvie Bataille,Bernard Lancret,puis aussi le lymphatique Jean Tissier dans le role du majordome.Yves Deniaud est pharmacien et donne des leçons de billard à des clients fortunés dans un petit bar du quartier latin.Dommage que la copie sortie chez rené château soit de mauvaise qualité coté sons.

  19. michèle dit :

    On a appris le décès de Jean-Claude Brisseau. Triste coïncidence.

    • Yves Rouxel dit :

      A Michèle.Oui effectivement il y a des choses comme ça que l’on peut expliquer.Pour ma part on m’a appris le décés de ma mère le jour de mon anniversaire en 2005.Elles nous as quittée à 6h32 du matin heure à laquelle je suis né??????

      • MB dit :

        « il y a des choses comme ça que l’on peut expliquer. »
        et on les explique comment si on peut les expliquer?
        d’autre part dans le cas où on ne pourrait pas les expliquer c’est qu’il y a absence d’explication possible et donc seule conclusion: la présence de coïncidences pis voilà.
        Par exemple moi, je suis né un 2 août, eh ben ce jour-là, d’autres personnes sont nées! Coïncidence!

        • Yves Rouxel dit :

          A MB.Oui mais votre maman est elle décédée un 2 aout à l’heure ou vous ètes né?Si elle est vivante je m’en excuse bien sur.Regardez la mère de Stallone qui va souffler ses 98 bougies et lie l’avenir dans les fesses!!!

  20. Alexandre Angel dit :

    Triste coïncidence que CELINE soit évoqué dans cette chronique et que j’apprenne à l’instant le décès de Jean-Claude Brisseau.
    J’avais aimé tous ses premiers films jusqu’à celui-ci inclus puis ai perdu le contact avec son cinéma.
    Que faut-il (re)découvrir de lui après CELINE?
    Pour l’anecdote, un hommage lui avait été rendu au festival EntreVues de Belfort en 2011 en même temps qu’une programmation westernienne et il avait présenté LES AVENTURES DU CAPITAINE WYATT ainsi que QUAND LES TAMBOURS S’ARRETERONT.
    J’avais vu à ce même festival, en 2012, et en avant-première, LA FILLE DE NULLE PART, qui comprenait le « jump scare » le plus terrifiant du cinéma français.
    Une personnalité fort singulière.

    • Bertrand Tavernier dit :

      C’est une nouvelle qui m’attriste énormément même si on s’était perdu de vue et j’avais trouvé certains de ses derniers films qu’il avait arraché au système toujours aussi personnels, avec tous ses fantasmes, ses obsessions, son gout pour le surnaturel, les scènes saphiques, une mystique new age. Il adorait LES AVENTURES DU CAPITAINE WYATT, LE REVEIL DE LA SORCIERE ROUGE, les films d’Hitchcock qu’il analysait admirablement. Il était injuste envers le cinéma français et vivait dans une certaine paranoïa qui s’était exacerbé lors de l’affaire de la Cinémathèque et des manifestations que son hommage avait provoqué.

      • ballantrae dit :

        Oui c’est bien triste qu’il soit parti sur le rendez-vous manqué de la Cinémathèque en pleine hystérie.
        Son cinéma valait mieux que cette agitation vaine et l’ayant entendu en entretien, il parlait aussi fort bien de cinéma.
        Je vais revoir Céline effectivement très singulier.Mais mon préféré demeure De bruit et de fureur assez impressionnant et visionnaire dans sa peinture de territoires en déshérence.

        • Yves Rouxel dit :

          A Ballantrae.Une fois de plus les médias papiers s’en sont donner à cœur joie en mettant en avant les démélées judiciaires de Brisseau ,en occultant son travail d’enseignant et de cinéaste qui déranger le milieu des professionnels de la profession.C’était avant tout un homme au fort caractère,imposant par sa carrure et qui n’avait de langue de bois comme beaucoup de réalisateurs français d’aujourd’hui qui ont peur de mettre en avant et ne s’engagent plus en politique.Quelle tristesse.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Arrêtez cher Yves de penser que « les professionnels de la profession » (des noms comme dirait Chabrol) étaient « dérangés » par le travail de boisseaux. Il a été soutenu lors de son procès par des dizaines de cinéastes alors que ce qu’on lui reprochait – selon les critères de Mee Too mais aussi selon ceux des lois du travail, ce qui devrait vous concerner – étaient importants. Et d’ailleurs il n’a pas fait appel. Et la Cinémathèque a voulu lui rendre hommage ce qui a été malheureusement bloqué par des dogmatiques. Certes, il n’avait pas sa langue dans sa poche mais il s’est aussi coupé de certaines personnes en voyant des complots partout (avec une insistance sur le role des juifs). Il pensait que Lionel Jospin avait jeté un anathème contre lui, ce qui n’était pas dans la nature de Jospin qui ne savait pas qui il était. J’avais organisé une rencontre entre les deux. Il s’était brouillé avec Daniel Toscan Du Plantier pour des raisons imbéciles. Il n’empêche que ses films restent uniques, je pense à CHOSES SECRETES, à A L’AVENTURE, À LA FILLE DE NULLE PART. Et regardez le bel hommage que lui rend la SRF ( venant de professionnels de la profession comme Jacques Audiard, Laurent Cantet, Catherine Corsini, Cedric Klapish)

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Mais, cher Yves, arrêtez de ressassez cette scie sur les « professionnels de la profession » (des noms dirait Chabrol) qui seraient soi disant dérangés. Boisseaux a eu une bel hommage de la SRF (ce ne serait pas des professionnels de la profession que Jacques Audiard, Catherine Corsini, Laurent Cantet) et a reçu le soutien de dizaines de cinéastes lors de son procès qui touchait des points sérieux et difficilement défendables notamment par rapport au droit du travail, ce qui devrait vous concerner. Ce qui dérangeait chez ce formidable cinéaste cinéphile, c’était sa paranoia : il voyait des complots partout (généralement judéo maçonniques), pensait que Lionel Jospin lui avait jeté un anathème, ce qui était absurde et j’ai organisé une rencontre entre eux. Il s’était brouillé avec daniel Toscan du Plantier pour des raisons idiotes et les producteurs avaient peur d’être entraînés dans des procès pour des questions sexuelles lors des essais alors qu’il était d’une grande délicatesse sur les tournages. Et Dominique besnehard avait renoncé à le protéger. Reste un cinéaste étonnant dont j’adore même les derniers films où un ton libertaire à la Léo Ferré se mêle à des obsessions érotiques, un goût pour le fantastiques de A L’AVENTURE, CHOSES SECRETES à LA FILLE DE NULLE PART

    • Henri Patta dit :

      Jump scare ??????

      • Alexandre Angel dit :

        Oui, j’avais fait un bond…

        • MB dit :

          à AA: ah vous vouliez dire un « popup-scare »? évidemment si vous usez d’expressions à la mode on comprend pas…

        • Alexandre Angel dit :

          Vous riez, vous riez…
          N’empêche, lors de ce moment de la FILLE DE NULLE PART, personne ne faisait le malin dans la salle (votre serviteur a pris quelque cheveux blancs en une soirée de clôture).

        • MB dit :

          ça fait trois fois que j’essaie de passer ce commentaire:
          à
          AA: je viens de commander LA FILLE (un dvd anglais…) et j’ai reçu
          CELINE le 3 mai 6 jours avant la nouvelle chronique et 11 jours avant le
          ptit tour de JCB vers le Grand Nulle Part.
          à propos je ne sais pas si ce texte de Camille Nevers est sorti sur le
          papier, il me réconcilie avec Libé:
          https://is.gd/oudaGQ

          (il faut ignorer le titre crétino-libéen de l’article)

          je pense à plein de choses à propos de Brisseau, dont la plus légère,
          attendue, et balourde est la réaction de ceux qui ont hurlé -et ont
          gagné- contre la rétro à la cinémathèque et qui vont lire des hommages
          comme celui-ci, bouche bée, crétinisés (un degré de plus hélas) par
          l’étonnement. Ils ont déjà tous leurs arguments au clair, qui se moquent
          des sanctions de la justice y inclus quand les condamnés ont payé, et
          qui trouvent qu’elle n’en fait jamais assez, et qui se sentent si bien
          au chaud dans la foule contre le salaud que seul l’Auvergnat défend! et
          boum tiens, ils partiront seuls.
          et je reverrai UN JEU BRUTAL pour m’émouvoir sensuellement sur les
          jambes d’Emmanuelle Debever qui sortent de l’eau, marquées de la boue de
          l’origine, et pour pleurer sur elle, pardon avec elle. et zut.

        • MB dit :

          ça fait quatre fois que j’essaie de passer ce commentaire:
          à
          AA: je viens de commander LA FILLE (un dvd anglais…) et j’ai reçu
          CELINE le 3 mai 6 jours avant la nouvelle chronique et 11 jours avant le
          ptit tour de JCB vers le Grand Nulle Part.
          à propos je ne sais pas si ce texte de Camille Nevers est sorti sur le
          papier, il me réconcilie avec Libé:
          https://is.gd/oudaGQ

          (il faut ignorer le titre crétino-libéen de l’article)

          je pense à plein de choses à propos de Brisseau, dont la plus légère,
          attendue, et balourde est la réaction de ceux qui ont hurlé -et ont
          gagné- contre la rétro à la cinémathèque et qui vont lire des hommages
          comme celui-ci, bouche bée, crétinisés (un degré de plus hélas) par
          l’étonnement. Ils ont déjà tous leurs arguments au clair, qui se moquent
          des sanctions de la justice y inclus quand les condamnés ont payé, et
          qui trouvent qu’elle n’en fait jamais assez, et qui se sentent si bien
          au chaud dans la foule contre le salaud que seul l’Auvergnat défend! et
          boum tiens, ils partiront seuls.
          et je reverrai UN JEU BRUTAL pour m’émouvoir sensuellement sur les
          jambes d’Emmanuelle Debever qui sortent de l’eau, marquées de la boue de
          l’origine, et pour pleurer sur elle, pardon avec elle. et zut.

  21. MB dit :

    Bertrand nous fait revoir 3H10 POUR YUMA

    https://www.arte.tv/sites/olivierpere/?p=22274

  22. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A tous : REGAIN/ANGELE. J’ai personnellement « sauté dessus » (tout comme pour LA FEMME DU BOULANGER), parce que réellement attendus sur galette (y avait -il eu des éditions VHS à une époque ?) et j’avoue que bien qu’étant parfois regardant sur le prix de vente, il y a des sorties où je ne réfléchi pas trop. C’est le cas ici.
    De plus les éditions de l’oeuvre de Marcel Pagnol sont de grande qualité sur le plan technique. Juste un bémol pour les bonus. Quelques extraits d’entretiens avec Marcel Pagnol par exemple, auraient été les bienvenus.

    LES CAMARADES. Revu en salle dans cette version restaurée avec un immense plaisir, juste avant cette sortie vidéo. J’avais renoncé à l’achat de la précédente édition française, parce que le film n’était pas proposé en version originale.
    Je n’avais qu’un souvenir confus de I COMPAGNI,(vu une fois à la télévision il y a bien longtemps) oeuvre âpre sur la condition ouvrière au début du XXe siècle en Italie. J’avais surtout oublié que malgré la gravité du sujet, le film de MONICELLI est aussi traversé de moments d’humour qui jamais ne déstabilisent l’ensemble.

    • ballantrae dit :

      Je vais faire comme vous car ce sont des films que je prise particulièrement et ce sera un moyen de mieux appréhender les volets de la série Voyage à travers le cinéma français.
      J’ai commencé à revoir quelques Guitry pour ce volet, reste à revoir des Pagnol dans de bonnes conditions.
      Vous parlez de prix élevés mais mieux vaut privilégier qualité au lieu de quantité!
      Au moins le descendant de Pagnol fait l’effort de diffuser les films alors que par exemple on attend toujours les DVD des films d’Eustache que j’aimerais tant avoir dans ma DVDothèque.

  23. D. H. dit :

    Votre note sur CÉLINE de Brisseau m’évoque ce que j’avais écrit sur LA FILLE DE NULLE PART en 2013. Le cinéma de Jean-Claude Brisseau est en lisière. Au bout du naturalisme, à l’orée du fantastique. Ou peut-être, nous ouvre-t-il les yeux sur l’étrange étrangeté du réel. On y croise des anges au fond d’un couloir dans un appartement hlm, des fantômes tapis dans un placard à balai, des oiseaux plus éloquents que certains hommes, des filles tombées de nulle part, des histoires d’amour singulières, des appartements haussmanniens où on lévite aussi naturellement que l’on passerait l’aspirateur. Et on y parle aussi. la fille de nulle part, subtile Virginie Legeay, devise avec un professeur de mathématiques à la retraite qui, pour se désennuyer un peu, rédige une thèse consacrée aux croyances et illusions humaines. Lorsque le prof, interprété par Brisseau, recueille la fille tombée sur son palier, s’engage une conversation d’égal à égal où il n’y a pas place pour l’ascendant factice supposément apporté par l’âge ou la position sociale.
    À l’instar d’un Hong Sang-soo, l’économie de moyens matériels enrichit le film. Dépouillé de toute fioriture ou effet pyrotechnique fumeux (les quelques effets spéciaux sont certes spartiates mais suffisants), se montre l’évolution d’une relation entre deux êtres a priori différents, suite à une rencontre inopinée. Et si l’on s’attache, au fil de leurs échanges strictement platoniques, voire platoniciens, aux personnages de Brisseau, c’est sans doute parce qu’ils nous ressemblent et que l’essentiel de l’intrigue se décrirait comme une vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire, où le fantastique surgit sans dépasser cette crête et s’inscrit tout naturellement dans le décor. Chez Brisseau, pas de verre de soju ou de promenade sur la plage, mais, comme chez le cinéaste coréen, on échange en buvant un thé ou en lisant la quatrième de couverture d’un livre, et, entre étreintes pudiques, séances de spiritisme et partages de sandwichs se nouent des sentiments. Tout en retenue. A la façon des impressionnistes, par légères touches, les corps et les pensées qu’ils véhiculent s’incarnent par de subtiles nuances de couleurs, chair sur les joues de la fille, blanc de saturne sur les draps de fantômes plus juvéniles que mortifères
    A 70 ans, Jean-Claude Brisseau est, peut-être, le plus libre de nos jeunes cinéastes.

  24. D. H. dit :

    Votre note sur CÉLINE de Brisseau m’évoque ce que j’avais écrit à la sortie de LA FILLE DE NULLE PART en 2013. Le cinéma de Jean-Claude Brisseau est en lisière. Au bout du naturalisme, à l’orée du fantastique. Ou peut-être, nous ouvre-t-il les yeux sur l’étrange étrangeté du réel. On y croise des anges au fond d’un couloir dans un appartement HLM, des fantômes tapis dans un placard à balai, des oiseaux plus éloquents que certains hommes, des filles tombées de nulle part, des histoires d’amour singulières, des appartements haussmanniens où on lévite aussi naturellement que l’on passerait l’aspirateur. Et on y parle aussi. la fille de nulle part, subtile Virginie Legeay, devise avec un professeur de mathématiques à la retraite qui, pour se désennuyer un peu, rédige une thèse consacrée aux croyances et illusions humaines. Lorsque le prof, interprété par Brisseau, recueille la fille tombée sur son palier, s’engage une conversation d’égal à égal où il n’y a pas place pour l’ascendant factice supposément apporté par l’âge ou la position sociale.
    À l’instar d’un Hong Sang-soo, l’économie de moyens matériels enrichit le film. Dépouillé de toute fioriture ou effet pyrotechnique fumeux (les quelques effets spéciaux sont certes spartiates mais suffisants), se montre l’évolution d’une relation entre deux êtres a priori différents, suite à une rencontre inopinée. Et si l’on s’attache, au fil de leurs échanges strictement platoniques, voire platoniciens, aux personnages de Brisseau, c’est sans doute parce qu’ils nous ressemblent et que l’essentiel de l’intrigue se décrirait comme une vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire, où le fantastique surgit sans dépasser cette crête et s’inscrit tout naturellement dans le décor. Chez Brisseau, pas de verre de soju ou de promenade sur la plage, mais, comme chez le cinéaste coréen, on échange en buvant un thé ou en lisant la quatrième de couverture d’un livre, et, entre étreintes pudiques, séances de spiritisme et partages de sandwichs se nouent des sentiments. Tout en retenue. A la façon des impressionnistes, par légères touches, les corps et les pensées qu’ils véhiculent s’incarnent par de subtiles nuances de couleurs, chair sur les joues de la fille, blanc de saturne sur les draps de fantômes plus juvéniles que mortifères
    A 70 ans, Jean-Claude Brisseau est, peut-être, le plus libre de nos jeunes cinéastes.

  25. Denis Fargeat dit :

    Vu « Les camarades » il y a quelque temps, hélas dans la collection « Les films du collectionneur » . Image pas fameuse, et on a le choix de la version à condition que ce soit la VF… voir le bon côté des choses, ainsi on entend la voix de François Périer, Bernard Blier, Annie Girardot.
    Ce que je trouve remarquable, c’est la façon qu’a Monicelli de caractériser ses personnages en peu de traits, sans les caricaturer, sans faire de concession. C’est un art digne d’un grand dessinateur. Et si le propos est dru, il n’épargne pas au spectateur sa part de réflexion – ça repose.
    Le personnage de Mastroianni est curieux, pas vraiment sympathique ; à revoir quelques images , il a des regards qui font douter de sa sincérité, de son degré d’engagement. C’est délicat à dire mais on se demande s’il est machiavélique ou stupide. Sans doute une sorte d’idiot à la Dostoïevsky, mais pris entre l’idéalisme et les réalités. ( Cette drôle de scène où il s’apprête à manger un casse-croûte oublié, qu’il rend à regret à son propriétaire ; on dirait une scène de la vie de Jésus avec Charlot dans le rôle-titre.). Une notation m’a marqué : ce petit baluchon où il transporte tout ce qu’il possède…

  26. ballantrae dit :

    Quelle belle récolte!Et je suis une fois de plus ravi de vous voir,Bertrand, démontrer que le cinéphile doit aussi conjointement lire dans tous les domaines ( essais, romans…).
    La collection L’attrait de est souvent remarquable et je la suis de près. J’avais particulièrement aimé l’attrait des ruines ( A Habib), des miroirs (D Paini directeur de la collection par ailleurs), de Van Gogh (H Gauville) ou de l’oubli ( J Aumont).Le motif devient un moyen de circuler d’un film à l’autre et permet de constituer une poétique digne de Bachelard.
    J’ai adoré Pour l’amour des livres effectivement vibrant éloge de la manière dont la découverte de la lecture peut nourrir toute une vie et constituer un élan, une consolation, un jardin secret inaltérable.Et ce que j’aime chez Le Bris et qui me touche à titre personnel c’est la mise en évidence que la lecture peut apporter une lumière dans de jeunes esprits surtout s’il n’y a pas de livres à la maison quand on est enfant. Vraiment un écrivain généreux et réjouissant.
    Neuhoff est je l’espère plus convaincant comme écrivain ici que dans ses papiers ou interventions sur le cinéma qui sont un condensé de fiel et de condescendance un peu trop souvent.
    Je reviendrai sur le cinéma plus tard mais la mise en avant du génie de Fellini dans Roma tout comme celle du superbe et toujours si prenant, juste, actuel Les camarades me réjouissent.
    Sans faire mon Yves Rouxel, deux petits conseils liés mon actualité de spectateur et de lecteur:
    -El reino de R Sorogoyen est un remarquable thriller politique espagnol qui n’a rien à envier à Lumet ou Pollack nous attachant aux basques d’un membre du système qu’on pourrait nommer fusible.Mais un fusible qui refuserait tout net de tomber seul. Le spectateur est dans une position incroyable d’adhésion /distance tout du long.Et question mise en scène comme écriture, R Sorogoyen s’affirme après Que Dios nos perdone comme un auteur de premier plan.
    -Crépuscule de J Branco que je viens juste de dévorer se lit lui aussi comme un polar politique dans son analyse étayée du système politique qui mena Macron au pouvoir. Les zones d’ombre, la place du storytelling inoui que nous dûmes endurer sont éclairées avec précision et clarté.Je ne connaissais que vaguement ce jeune homme mais il a , à l’évidence, fait oeuvre d’utilité publique et fournit des armes intellectuelles pour prolonger l’objectif de l’essai de La Boétie La servitude volontaire.
    Je garantis du plaisir et de l’intérêt dans les deux cas!

    • Bertrand Tavernier dit :

      a ballante
      Je vous suis sur tout sauf sur Juan branco que j’ai côtoyé toute une soirée quand il évoluait dans l’entourage d’Aurélie Filipetti. Il était partisan du piratage à tout crins, piétinait les droits d’auteurs. Depuis Aurélie Filipetti l’a qualifié de grand manipulateur. Je pense que c’est un marilou sans conscience, d’un narcissisme me disait, Philippe meyer qui fait que Lalanne ressemble à Raymon Aron à coté. Et lors d’une émission à France Culture, un ou deux commentateurs ont montré que une bonne partie du livre n’était pas source et reposait sur des bases truquées. Je ne l’ai pas lu mais je me méfie de ce personnage comme de la peste

      • Ballantrae dit :

        Vous m’intriguez concernant branco.
        Il est tout de même préfacé par Denis Robert qui est loin d’être un perdreau de l’année.
        Apparemment il a dit n’importe quoi autour d’hadopi effectivement mais à l’inverse il a défendu assange qui me semble un lanceur d’alerte des plus utiles.
        De quel lalanne parlait philippe Meyer? Francis? S’il le dépasse il est effectivement costaud!
        Après la question des collusions politique/ économie n’est pas une découverte. Ni la question de la présence d’un niel ou d’un Lagardère dans les groupes médias.
        Le truc que j’ai découvert en revanche c’est la fameuse mimi dont le poids sidérant m’avait échappé.
        Je vais essayer de trouver l’info dont vous parlez sur france culture. Vous rappelez vous la date approximative?

        • Denis Fargeat dit :

          Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas , mais j’ai entendu bien malgré moi votre conversation…*
          https://www.franceculture.fr/recherche?q=juan+branco
          (*A quoi Bernard Blier répondrait : « Des faux-culs j’en ai rencontré, mais vous êtes une synthèse… »)
          Et, je profite , cher Ballantrae, si l’homme qui rit vous dit toujours, denis point fargeat arobase club tiretdu6 internet point fr….

        • ballantrae dit :

          Merci Denis pour ces deux liens effectivement éclairants quant au discernement nécessaire à l’endroit de J Branco.
          Dans le second lien, le journaliste de Médiapart dit assez finement que les faits dénoncés dans le bouquin doivent l’être mais pas de cette manière car ils vident le problème de sa substance idéologique dangereuse, le limitant à de l’entre soi.
          Du coup,je lirai aussi les essais conseillés dans l’émission Le néant et le politique puis Il faut s’adapter…outre Mimi sur le personnage plutôt curieux de Mimi Marchand (qu’on pourrait retrouver dans la faune de tel film noir).
          Sinon, oui, je vous contacte sous peu pour L’homme sitôt qqs échéances professionnelles passées.
          Et pour Bertrand, j’entends lire l’essai sur Barthes ayant subi en tant qu’étudiant de lettres Su Racine, tentant de dire à mon enseignant que je trouvais cela fumeux mais me faisant rabrouer systématiquement. Comme vous j’aime bien Mythologies ou Fragments mais pas ce Sur Racine ou S/Z ( sur la nouvelle de Balzac Sarrazine).

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Sans rapport avec le post précédent.Connaissez vous les films suivants achetés par hasard dans une trocante: »De l’or dans la vallée »de Antonio Santillan, »La vallée de la terreur »de Michael Wood, »Les vagabonds du rève »de Charles Tavano, »La femme à l’orchidée »de Raymond Leboursier puis « La loi des rues »de Ralph Habib et enfin « Quelle drole de nuits »dont je ne sais pas le réalisateur?Je vous remercit de votre réponse.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          C’est la grande collecte des nanards. Je ne connais que LA LOI DES RUES que j’avais trouvé terne, dépourvu de vie, d’étincelle (De Fumes bon dans un petit rôle). Raymond Leboursier n’a guère brillé et certains titres fleurent leur coproductionQUELLES DROLES DE NUIT est un film italien du à deux metteurs en scène, je crois. Les VAGABONDS DU REVE est écrit par Jean Faurez mais il y a André Claveau. EN somme vous avez acheté le volume 2 des INVISIBLES DU CINEMA

      • Nemo dit :

        concernant Branco, je ne connais pas le personnage donc je ne le jugerais pas. par contre son livre a quand même utilité d’être lu. on peut le lire même gratuitement sur le net au moins il s’applique ses principes à lui même. les faits qu’il rélève tout au moins sont interessants à connaître et inquiétants sur les gens qui ont le pouvoir dans notre pays. en tout cas il dérange puisque l’ineffable Aurore Bergé a décidé de l’assigner en justice pour son livre. la macronie veille. on saura bien assez vite qui ment. en tout cas en attendant d’hypothétiques révélations de true ou fake news, moi je me méfie bien plus de gens comme Niel qui ont un pouvoir bien plus nuisible.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Nemo
          Difficile de faire un audimat des fripouilles dangereuses et critiquer certaines alertions de Branco ne revient pas à aduler Niel

  27. Alain dit :

    Cher Bertrand,

    Je viens d’acquérir la biographie qu’Eric Antoine Lebon à consacrée à la grande Annabella, légende des deux côtés de l’Atlantique. L’avez-vous lue ? Vos impressions sont toujours nourrissantes.

    Bien à vous,

    Alain

    • Bertrand Tavernier dit :

      Alain
      Elle n’est pas mal même si la mise en scène des films est survolée. Mais c’est un vrai hommage, souvent touchant notamment sur l’engagement gaulliste de la comédienne qui devient plus conservatrice avec l’age

    • Demachy dit :

      Pour ma part je recommande chaudement le livre sur Annabella, d’autant plus que l’édition française (au contraire de l’américaine) est quand même assez pauvre en biographies d’acteurs qui soient basées sur des recherches un peu sérieuses et rigoureuses. Comme le dit Bertrand, c’est un bel hommage à cette actrice pour laquelle l’auteur a visiblement beaucoup d’attachement, mais cela ne l’empêche pas de rester objectif sur l’inégalité de ses interprétations, merveilleuse par exemple chez René Clair ou Raymond Bernard, mais « mal distribuée » écrit Lebon, dans THE BARONESS AND THÉ BUTLER. On y apprend beaucoup de choses sur la vie d’Annabella, ses liaisons amoureuses surprenantes (d’Albert Dieudonné à Jules Roy en passant par le toréador Dominguin), sa carrière américaine (entravée semble-t-il par Zanuck), son activité de visiteuse de prison dans les années 60 et 70… En outre, le livre contient beaucoup de photos rares, ce qui ajoute à son intérêt.

  28. DUMONTEIL dit :

    On aurait envie de dire que c’est le plus grand rôle de Sophia Loren mais on pense à L’OR DE NAPLES et à HIER, AUJOURD’HUI ET DEMAIN.

    Même s’il n’est pas de De Sica ,comment oublier « une journée particulière » ?

    • Yvon dit :

      Vus cette après-midi midi un petit western franco italien réalisé par votre compatriote Robert Hussein une corde un colt,et ma fois j’ai passé un bon moment,il faut dire que je m’attendait au pire navet,la musique de son père est pas mal surtout lors de la scène du viol ou la guitare est très belle,il y a mème un caméo du grand Sergio Léone qui a mème réalisé une scène et on la remarque,le film commence et ce termine en noir et blanc et détaille amusant avant chaque duel il enfile un gant noir mais tire de l’autre main,le jeu des acteurs est bien ,bref pas un chef-d’œuvre mais une bonne série b.

    • MB dit :

      « votre compatriote Robert Hussein  »
      oui, l’un des cinéastes les plus importants du Moyen-Orient
      « je m’attendait au pire navet »
      moi aussi j’ai pas été déçu
      « surtout lors de la scène du viol ou la guitare est très belle »
      c’est vrai: l’une des scènes de viol les plus romantiques vues au cinéma, la victime elle-même paraît ravie
      « Sergio Léone qui a mème réalisé une scène et on la remarque »
      en effet on remarque qu’elle est aussi inepte que le reste
      « avant chaque duel il enfile un gant noir mais tire de l’autre main, »
      faut jamais prévenir son adversaire (Budd Boetticher aurait été horrifié par pareille bourde), mais le héros ne fait face qu’à des tocards dans le film, alors ça va

      merci Yves, pour votre contribution

      • Yvon dit :

        Ouf,cette fois j’en prend plein la gueule,c’est ce qui arrive quand on fait une critique à froid à la première vision on ne mis reprendra plus,mais mon cher M.B je n’ai jamais voulu justifier la scène de viol j’ai juste apprécié la guitare en jouant moi mème mea-culpa.

        • MB dit :

          « je n’ai jamais voulu justifier la scène de viol j’ai juste apprécié la guitare en jouant moi mème mea-culpa. »
          je vous l’accorde cher Yvon (et désolé, pas Yves) je retire ce point!
          mais entre nous le mec qui enfile son gant avant de dégainer ça nous avait fait marrer à 18 ans, et Michèle Mercier est particulièrement minérale (mais déjà qu’elle l’est quand elle est dirigée, là…).
          MESSAGE RETROUVÉ
          En réponse à Alexandre Angel.
          ça fait quatre fois que j’essaie de passer ce commentaire:
          à
          AA: je viens de commander LA FILLE (un dvd anglais…) et j’ai reçu
          CELINE le 3 mai 6 jours avant la nouvelle chronique et 11 jours avant le
          ptit tour de JCB vers le Grand Nulle Part.
          à propos je ne sais pas si ce texte de Camille Nevers est sorti sur le
          papier, il me réconcilie avec Libé:
          https://is.gd/oudaGQ

          (il faut ignorer le titre crétino-libéen de l’article)

          je pense à plein de choses à propos de Brisseau, dont la plus légère,
          attendue, et balourde est la réaction de ceux qui ont hurlé -et ont
          gagné- contre la rétro à la cinémathèque et qui vont lire des hommages
          comme celui-ci, bouche bée, crétinisés (un degré de plus hélas) par
          l’étonnement. Ils ont déjà tous leurs arguments au clair, qui se moquent
          des sanctions de la justice y inclus quand les condamnés ont payé, et
          qui trouvent qu’elle n’en fait jamais assez, et qui se sentent si bien
          au chaud dans la foule contre le salaud que seul l’Auvergnat défend! et
          boum tiens, ils partiront seuls.
          et je reverrai UN JEU BRUTAL pour m’émouvoir sensuellement sur les
          jambes d’Emmanuelle Debever qui sortent de l’eau, marquées de la boue de
          l’origine, et pour pleurer sur elle, pardon avec

        • MB dit :

          UN JEU BRUTAL: merci d’avoir retrouvé le message, mais Emmanuelle Debever n’a jamais les cuisses maculées de boue après revision, par contre j’étais bouleversé par la scène où elle fait le commentaire de la Musique de Baudelaire.
          Je VIEns de revoir DE BRUIT ET DE FUREUR toujours aussi poignant, et une fois de plus admiratif du travail d’acteur de François Négret, époustouflant, toujours dans la note. Quel dommage que cet acteur soit cantonné aux seconds rôles depuis.

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