Films muets, cinéma français et d’Europe de l’est

26 juillet 2018 par - DVD

MUETS

LE ROI DES ROIS a déjà suscité des commentaires élogieux et, du coup, je l’ai revu : sa réalisation avec ses folles exigences faillit ruiner DeMille qui dut à la fin s’associer avec Pathé, ce qu’il considérait comme un déshonneur. Il faut dire qu’il utilisa une partie de l’argent qu’il avait récolté pour moderniser ses studios (le coût réel de fabrication était moitié moindre que celui annoncé, écrit Scott Eyman). Le résultat est parfois moins poussiéreux que nous l’écrivions et on a trouvé ici et là des moments inspirés : la première apparition du Christ filmée du point de vue d’un enfant aveugle à qui il vient de rendre la vue, un travelling suivant la croix que porte le Christ qui traîne sur le sol, le début de la crucifixion, le décor stylisé de l’arbre où se pend Judas. Et quelques intertitres juteux, ponctuant les ordres de Marie Madeleine : « Apportez moi mes parfums les plus riches, harnachez mes zèbres, cadeaux du roi de Nubie ! Ce Charpentier apprendra qu’’il ne peut pas voler un homme à Marie Madeleine. » L’attelage est étonnant et l’utilisation des animaux sauvages surprend. Il faut dire que DeMille imagine que Judas est passionnément amoureux de Marie Madeleine et que sa conversion va provoquer sa trahison, idée assez colorée. Quand on lui dit que Jésus a guéri des aveugles, elle répond avec superbe : « J’en ai aveuglé plus qu’il n’en a guéri. » Jacqueline Logan en fait malheureusement des tonnes dans ce rôle et l’interprétation générale, en dehors de H.B. Warner, (comédien qu’il fallait sans cesse empêcher de boire et de séduire les filles) dans le rôle de Jésus, est souvent théâtrale (même si les visages sont bien choisis) et les plans parfois sulpiciens. Mais on a récemment découvert grâce a David Pierce les scènes en Technicolor, procédé qu’il utilise pour l’ouverture, flamboyante, luxuriante avec ce chatoiement inouï des étoffes et des costumes qui transfigure la séquence, ce repas donné en l’honneur de Marie Madeleine, et pour la Résurrection, dont seule la première partie provient de la copie d’origine. La seconde a été restaurée numériquement. Au début, les couleurs sont plus sombres, plus retenues, plus dramatique jusqu’à l’apparition du Christ où certains plans frôlent le chromo mais l’ensemble reste tout aussi spectaculaire et on doit remercier Lobster de ces découvertes. Dans les bonus, on découvre des images magnifiques où l’on voit Griffith rendre visite à DeMille à côté de Jeanie McPherson, une des maîtresses du cinéaste qui écrivit 34 de ses films.

SHOES vu sur Arte donne envie de découvrir d’autres films de Lois Weber comme THE BLOT (disponible en zone 1) et HYPOCRITES, le premier film à montrer une femme nue de face (Kino Lorber).

 

SORTIES ET RESSORTIES

FILMS FRANÇAIS
En France, Gaumont a sorti en Blu-ray LE MARIAGE DE CHIFFON, film que j’adore et que j’ai revu des dizaines de fois. Dialogue étincelant, délicat, cocasse, tendre de Jean Aurenche avec cette sublime réplique lancée par Claude Marcy qui refuse de croire que les aéroplanes puissent voler puisqu’ils sont plus lourds que l’air, ce à quoi Jacques Dumesnil répond avec bon sens que les oiseaux aussi sont plus lourds que l’air : « Les oiseaux plus lourds que l’air ? Quelle sottise ! », admirable condensé de bêtise auto-satisfaite et d’ignorance revendiquée. (Bonne occasion pour signaler aussi la biographie magistrale de Jean-Pierre Bleys sur Autant-Lara chez Actes Sud).

Sortent aussi LE FRANCISCAIN DE BOURGES que je vais essayer de revoir (musique d’Antoine Duhamel) même si j’en ai un très mauvais souvenir ; UN HOMME À ABATTRE de Philippe Condroyer, un beau film dont j’ai parlé (là encore, musique d’Antoine Duhamel) ; ADHEMAR OU LE JOUET DE LA FATALITÉ de Fernandel, écrit par Sacha Guitry, et torpillé par Fernandel dont la mise en scène aplatit toutes les trouvailles cocasses de Guitry comme cette fausse et cocasse tragédie classique perturbée par le souffleur ; CARTES SUR TABLES, une sorte de serial de Jésus Franco, adapté et dialogué par Jean-Claude Carrière avec tueurs robotiques auxquels des lunettes donnent une force surnaturelle, extermination des chefs d’état, vamp ténébreuse. Difficile de dire s’il y a un VRAI second degré allant au-delà des Constantine à la Borderie. La mise en scène respire souvent sinon le bâclage, du moins le tournage très rapide tant les raccords, l’enchaînement des plans semble incertain. Constantine s’en sort plutôt pas mal (quand on lui demande son poids, il répond toujours 318 kilos, ce qui n’étonne personne ; est-ce un clin d’œil de Carrière ?). Le son est typique des VF, tous les acteurs espagnols dont Fernando Rey étant doublés. La charmante Sophie Hardy (qu’on avait vu dans 3 HATS FOR LISA de Sidney Hayers) exécute un numéro assez suggestif en collant chair moulant, révélant des formes agréables mais ses plans de réaction sont surlignés. Certains parlent de chef d’œuvre improbable.

Je recommande très chaleureusement TUMULTES de Robert Siodmak qui fut tourné en double version, allemande avec Emil Jannings et Anna Sten qui reste difficilement trouvable et française avec Charles Boyer et Florelle dans une adaptation d’Yves Mirande. La mise en scène de Siodmak regorge d’inventions, de trouvailles, tant dans les mouvements d’appareils que dans les cadrages très composés (beaucoup de plongées, d’angles inhabituels) sans que cela fige le récit. Elle impose un ton grinçant, noir, caustique qui par moment tire le propos – un truand qui risque de replonger après être sorti de prison – vers un apologue à la Brecht, celui de Baal. Boyer saisissant de gouaille populaire, d’ironie donne une couleur mélancolique à son personnage (on pense au LILLIOM de Lang) et Florelle, toujours d’une justesse confondante (souvenez vous du CRIME DE MONSIEUR LANGE) apporte une fragilité, une vulnérabilité à ce qui n’aurait pu être qu’un archétype de la garce manipulatrice. Elle a une manière si poignante de dire « Mon cœur » à tous ses amants qu’on finit par croire à ses sincérités successives. Elle chante de manière sublime la magnifique goualante « Qui j’aime », écrite par Friedrich Hollander et Jean Boyer. Oui Jean Boyer, parolier très talentueux (« Un Mauvais Garçon », « Prends la route », « Comme de Bien Entendu », « Totor t’as tort, tu t’uses et tu te tues’). Il faut la voir parler entre deux vers, plaisanter puis reprendre la chanson avec un naturel foudroyant. Essayez de l’écouter chanter du Kurt Weil : « le Roi d’Aquitaine », sublime chanson dont elle donne une version quasi définitive même si j’aime bien celle de Marie Desgranges dans LAISSEZ PASSER, « Le Grand Lustucru » tout aussi magnifique, « Les Filles de Bordeaux » (c’étaient des airs tirés de MARIE GALANTE écrit par Jacques Deval),  « La chanson de Barbara », « J’attends un navire ». Vive Florelle !

Je n’avais eu que peu de retour sur des Siodmak que j’avais défendus sur ce blog à commencer par MOLLENARD, un de ses deux ou trois plus grands films et l’un des plus grands rôles de Harry Baur, l’acteur français le plus sous-estimé. Je consacre un long passage à ce film, voulu, imposé par Siodmak (musique de Darius Milhaud) ainsi qu’à PIÈGES, plus mineur mais où on doit saluer la première interprétation dramatique de Maurice Chevallier et la présence mutine de la délicieuse Marie Dea dont le charme, le piquant, le jeu très moderne gomment ce que son personnage peut avoir d’improbable.

  

Vu les commentaires élogieux et justifiés écrits ici même sur plusieurs Cayatte, après de nouvelles visions, je me contenterai de rappeler ces titres presque tous chez Gaumont : AVANT LE DÉLUGE (le personnage joué par Balpétré prend un relief très actuel, hélas et Marina Vlady est hyper craquante) ; l’excellent et très original PASSAGE DU RHINJUSTICE EST FAITE que défendait Lourcelles ; NOUS SOMMES TOUS DES ASSASSINS ; sans oublier son sketch de RETOUR A LA VIE, d’une audace glaçante. Bonne occasion aussi de saluer Charles Spaak.

    

Dans la même collection rouge, TO de Guitry est une plaisante surprise bien que le budget ait dû être ultra-serré et la caméra semble presque plus paralysée dans l’appartement de l’auteur que dans le décor sur scène censé le représenter. Mais le sujet, cette variation ironique sur la vie et le théâtre (un écrivain est pris à partie par une femme qui s’estime diffamée et pense le tuer), est si original, si drolatique qu’on est constamment charmé.

CLUB DE FEMMES, premier film de Jacques Deval, vaut pour son sujet (cet hôtel réservé aux femmes), son ton un peu féministe et surtout pour l’interprétation exquise de Danielle Darrieux.

    

Pathé vient de sortir l’une des grandes réussites de Henri Decoin, merveilleusement écrite par Henri Jeanson, LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONDE, où, comme on l’a dit ici même, Jouvet et la merveilleuse et fine Renée Devillers sont éblouissants (Dany Robin en paraît étriquée). Comme l’écrit Clara Laurent, la biographe de Darrieux sur le site L’Oeil du Témoin :

« Le 15 septembre 1948 sort sur les écrans un nouveau film d’Henri Decoin, Les Amoureux sont seuls au monde. La critique fait alors la fine bouche, le public boude le film. Didier Decoin, romancier et fils du réalisateur, se souvient pourtant que son père aimait beaucoup ce film avec Louis Jouvet, Renée Devillers et Dany Robin. Une œuvre profonde et très personnelle, dont la nouvelle édition Blu-ray chez Pathé (avril 2018) permet la redécouverte et la réévaluation. Analyse d’une pépite.
Un titre programmatique, une phrase prononcée par un des personnages du film, Monelle, incarnée par la jeune Dany Robin: « Les amoureux sont seuls au monde ». D’amour, il est bien question de bout en bout dans ce film qui débute comme une comédie sophistiquée et finit en tragédie. C’est Henri Jeanson qui est crédité au scénario mais il semble, d’après les recherches de Christophe Moussé, qu’Henri Decoin ait mis plus que la main à la pâte pour concocter cette histoire solidement charpentée. Il faut dire que Jeanson était plus doué pour les dialogues (brillants, parfois trop…) que pour la structure narrative des scénarios. Il faut remarquer aussi qu’Henri Decoin avait de quoi nourrir cette histoire de sa sensibilité et de son expérience personnelle. »

    

Sortie aussi de SYMPHONIE POUR UN MASSACRE de Jacques Deray, coécrit avec José Giovanni et Claude Sautet. Revu à Lyon, avec à coté de moi, Michelle Mercier qui insultait Jean Rochefort dès qu’il apparaissait sur l’écran. Il avait dit ou écrit que c’était une des plus mauvaises actrices avec qui il avait tourné, faisant allusion non à ce film où son rôle est minime mais à un des Angélique.

Lobster vient de sortir un fascinant coffret : CLOUZOT AVANT CLOUZOT dans lequel je vais me plonger.

FILMS DE L’EUROPE DE L’EST

Malavida a tant fait pour le cinéma tchèque (voyez ou revoyez L’AS DE PIQUE, LES AMOURS D’UNE BLONDE en hommage à Milos Forman, DU COURAGE POUR CHAQUE JOUR, TRAINS ÉTROITEMENT SURVEILLÉS, ALOUETTES, LE FIL A LA PATTE de Jiri Menzel, ce cinéaste funambule, ECLAIRAGE INTIME) et hongrois (le remarquable JOURS GLACÉS, 10 000 SOLEILS, LES GARÇONS DE LA RUE PAUL de Zoltan Fabbri, L’AGE DES ILLUSIONS et LES FAUCONS de Gaal et tant d’autres). Et l’éditeur vient de faire ressortir – en tout cas chez Gibert (car je n’arrive pas à les trouver sur leur site qui n’est pas très pratique) – plusieurs films du grand cinéaste polonais Jerzy Kawalerowicz dont MÈRE JEANNE DES ANGES et TRAIN DE NUIT que j’ai vanté ici-même et qu’il est bon de découvrir, ainsi qu’AUSTERIA que Philippe Haudiquet considérait comme un chef d’oeuvre.

On peut aussi trouver ces trois films restaurés en coffret dont voici la description : 1. TRAIN DE NUIT – Une place dans un wagon-lit à destination de Varsovie achetée à la sauvette lie d une manière inattendue une jeune femme et un homme. Martha cherche à rompre tandis que Jerzy, chirurgien, est bouleversé par la mort d’une adolescente sur sa table d’opération. La nouvelle d’un meurtre et de la présence de l’assassin dans le train vont venir troubler leur voyage… L’obsession plastique de Kawalerowicz se marie à merveille à une trame policière quasi hitchcockienne. Le huis clos est manié avec virtuosité, Zbigniew Cybulski trouve une nouvelle fois un rôle à sa mesure, et la copie restaurée permet d’apprécier un travail fabuleux sur le noir et blanc. 2. MÈRE JEANNE DES ANGES – Dans un cloître aux confins de la Pologne du XVIIIème siècle, Mère Jeanne et d’autres sœurs sont possédées par des démons. Le Père Suryn est envoyé au couvent pour les exorciser. Naît alors entre lui et Mère Jeanne une violente passion qu’aucun d’eux ne peut, ne sait et ne veut reconnaître. Sans doute le film le plus connu et le plus abouti de Kawalerowicz. Malgré sa condamnation par le Vatican à sa sortie, il ne concerne que très peu les problèmes de la foi. Ce qui intéresse Kawalerowicz, c’est la nature humaine, la liberté individuelle, les contraintes imposées ou acceptées volontairement. Une interrogation exprimée sous une forme assez virtuose et fascinante. 3. AUSTERIA – Le premier jour de la 1ère Guerre Mondiale, les Juifs d’une petite ville de Galicie, fuyant les Cosaques, passent par l’auberge du vieux Tag, juif lui aussi, esprit libre et frondeur, mais qui ne veut pas fuir une nouvelle fois. Mais dans cette nuit de tous les dangers, les réfugiés d’origines diverses qui arrivent successivement ont de plus en plus de mal à cohabiter entre eux… et avec le corps sans vie d’une jeune femme victime d’une balle perdue.

Parmi les autres films polonais, je veux encore rappeler LE DÉPART et FAUX SEMBLANT de Skolimowski.

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Commentaires (253)

 

  1. Yves Rouxel dit :

    Deux films sur lesquels je voulais revenir.Tout d’abord « Chronique d’un homicide »de Mauro Bolognini fait partie des oeuvres politique à thèse lançé au début des années 70,époque ou les brigades rouges ont sévit en Italie en perprétant plusieurs attentats.Ici on va suivre un jeune étudiant en architecture issue d’une classe aisée puisque son père est juge d’instruction(épatant Martin Balsam qui à alterner sa carrière entre l’Italie et les USA).Tout commence lors d’une manifestation ou les étudiants réclament le droit au logement pour tous.La police intervient et tue un jeune manifestant,coté forces de l’ordre un policier est retrouver sur le sol et mourra de ses blessures.Là ou le scénario est subtil c’est que le fils du juge à des pensées révolutionnaires et membre d’une organisation marxiste.Il va se confronter à un père qui voit que la loi et ne comprend rien à la jeunesse qui pense qu’a fumer ou boire.Massimo Ranièri(chanteur populaire déjà vu dans »Mettelo »)compose un fils tendu et nerveux qui veut remettre les pendules à l’heure sur les institutions judiciaires et la corruption au sein de la police.La musique est composée par le maitre Morricone et dirigée par son ami Bruno Nicolai et donne à l’ensemble un film de reflexion sur ces années de plomb.Le second film est de Mark Robson « Au dessus de la terrasse »est une oeuvre d’amour ou un homme revenu de la guerre va gravir les échelons de la fameuse réussite sociale.Il ne veut pas reprendre les rènes de la direction de l’acierie de son père.On le comprend car d’une certaine façon son père s’est fait de l’argent avec la guerre,lui veut monter son entreprise aéronautique avec un vieil ami d’enfance.Lors d’une reception il rencontre Mary St John(Joanne Woodward femme de Paul Newman à la ville).Bien sur sa femme se retrouvant seule va se retourner vers son ancien amant puisque son mari parcourt le pays pour ses affaires.Mais les points les plus intenses et forts du film viennent de la rencontre avec Nathalie ,une jeune et jolie femme qui tombe amoureuse de cet homme séduisant et marié.Il devra faire un choix entre sa carrière professionnelle et sa vie sentimentale.Le dernier plan est d’une force inouie quand il traverse une petite mare sur des cailloux afin de la rejoindre.La musique de Berstein apporte à cette oeuvre aucune mièvrerie mais le portrait d’un homme en plein désarroi qui marche dans le désert depuis des jours et qui ont un jour aperçoit un oasis au loin.

  2. Yves Rouxel dit :

    Enfin vu « Les 3 visages d’eve »qui à valut un oscar à l’actrice Joanne Woodward(femme de Paul Newman).Nunnaly Johnson à signer quantités de bons scénarios et s’est lancer dans la mise en scène en réalisant peu de films.Celui çi m’avait toujours échapper.Veritable prouesse artistique de la part de Joanne Woodward qui se démultiplit dans le corps d’une jeune femme depressive qui à un mari attentionné et une petite fille.Le mari décide de la faire suivre par un psychiatre et ensuite de la faire interner.Il n’y à aucun jugement dans cette œuvre qui démontre la nature humaine avec ses failles liés à l’enfance.Le noir et blanc du film apporte une ambiance expressionniste et inquiétante sur le personnage central.Je vais essayer de trouver les autres films de ce réalisateur trop peu méconnu(à part de Bertrand je suppose).

  3. Yves Rouxel dit :

    Beaucoup ont reproché à Sam Peckinpah la violence permanente et gratuite dans ses films,pourtant l’œuvre de ce cinéaste est exemplaire.J’ai revu »Major dundee »avec un Charlton Heston et un Richard Harris impériaux dans leurs jeux.Puis il y à un casting incroyable,outre Warren Oates qui était un des acteurs fétiches du réalisateur,on retrouve Ben Johnson qui à trimballer sa trogne dans quantités de westerns puis le jeune Michael Anderson jr vu plus tard à la tv dans la série « Les monroes ».On remarque aussi James Coburn manchot qui est un éclaireur taciturne puis l’acteur allemand Mario Adorf qui comprend l’indien et qui senser ètre mexicain.La copie que j’ai vu est assez curieuse car à plusieurs reprises le film passe du français à la langue originale sous titrée(je pense qu’il y à eu pas mal de coupes à l’époque du doublage de ce film).En revanche je ne connaissais le compositeur de la bande musicale,c’est pas si mal.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Yves Rouxel
      On a parlé du film sur ce blog je crois. Je ne sais pas quelle version vous avez vue. Il y en a eu une remontée après la mort de Peckimpah je crois, différente de celle sortie que Peckimpah contestait. Il y avait eu en effet des coupes. Et il haïssait la musique imposée par le producteur Bressler (Daniele Amphiteatrof je crois)Un nouveau score avait été composé pour le DVD américain. Je ne sais pas ce que vous avez vu. Je pense quant à moi que c’est un film raté sur des prémisses passionnantes. Commencé avec un scénario à demi écrit, tourné dans le chaos. Pour combler les trous de la deuxième partie, Peckimpah et ses scénaristes font leur marché dans LAWRENCE D’ARABIE…Les rapports entres les sudistes et les nordistes ne sont jamais vraiment développés. Le montage n’arrangera rien. On coupera la scène d’ouverture, des personnages disparaitront. Mais on sent surtout que Peckimpah a perdu le contrôle de son film et ne l’a jamais recentré.Il pouvait être son pire ennemi

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.En revanche n’hésitez pas à pousser la porte afin de voir le 8ème long métrage de Jacques Audiard formidablement adapter.Le cinéaste met avant tout en avant la fratrie entre deux frères,ils sont chargés de retrouver un chimiste venu du Pakistan(Riz Ahmed)pour le compte du commodore un propriétaire terrien que l’on voit qu’a deux reprises(Rutger Hauer,trop rare aujourd’hui).Tout commence par une fusillade en pleine nuit noire,des coups de feux pleuvent de partout,une grange brule et l’on voit hénir un cheval en feu.Je ne raconterais pas la suite ici en dehors de la BO excellente dut à alexandre Desplat.Dans télérama de la semaine,Audiard déclare avoir revu »le train sifflera trois fois »et dit que ce western est à peine regardable,simpliste avec des méchants idiots.Par contre il rajoute adorer »Rio bravo »puis »L’homme qui tua liberty valence »puis »Little big man ».il termine en disant que le western est le genre fondateur des Etats-unis.L’acteur John C Reilly qui co-produit le film tire son épingle du jeu face à Joaquin Phoenix et Jake Gillenhaal.

  4. MB dit :

    Dimanche 9 14h05:

    14h05
    dimanche
    09
    septembre

    Voyage à travers le cinéma français

    Mes cinéastes de chevet, première partie
    Cinéma de Bertrand Tavernier
    Durée : 60mn
    Pays de production : France

    (http://www.programme-television.org/documentaires/culture/voyage-a-travers-le-cinema-francais#186788696)
    à vos cassettes!

    • yves rouxel dit :

      a MB.Comment fait-on quand on à plus de tv comme beaucoup de cinéphiles?Sinon bravo pour le service presse.

      • MB dit :

        à Yves: patience… y’a un dvd et un bluray qui se profilent en ombres chinoises là-haut sur la colline.

        • Yves Rouxel dit :

          A MB.Je n’ai pas attendu la fin du mois afin de revoir »Les conquérants du nouveau monde »de Cécil B.Demille qui est une œuvre grandiose à tous points de vue.On est loin des grandiloquences et des fastes de »Samson et dalila »ou des »3dix commandements ».Tout ce qui résume la personnalité du cinéaste est dans ce film(famille,amours,dieu,guerre des blancs contre les indiens qui défendent leurs territoires…).Il n’y à pas un moment de répit dans la mise en scène puis le découpage des séquences est fabuleuse,notamment la poursuite en pirogue dans une rivière déchainée.Puis Demille ne devait pas manquer d’humour car la scène du baquet avec Paulette Goddard qui barbote avec son regard mutin est complice exprime beaucoup de choses.Mème Boris Karlof est crédible dans le role du chef du clan,Ward Bond est toujours aussi attachant avec son coté nounours au grand cœur.Ce film est une pure merveille,j’hésite à revoir »Cléopatre »ainsi que »Les 10 commandements »trop biblique à mon gout.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Je ne suis pas du tout d’accord mais pas du tout. En le revoyant récemment, après quelques bonnes scènes d’ouverture sur le bateau, le film devient léthargique avec des séquences interminables. En dehors de Howard Da Silva, l’interprétation est, au mieux, conventionnelle et le plus souvent exécrable. Paulette Goddard est amusante dans son baquet mais elle joue ici comme une savate et Karloff est ridicule en chef Indien (LE MASSACRE DE FORT APACHE, LE PASSAGE DU CANYON sont contemporains). La chute dans les rapides avec la grotte derrière la cascade (on est dans un serial de la Republic) avait été lancé par un scénariste comme un gag, une idée stupide et DeMille a adoré à sa grande stupeur. Le scénariste Alan LeMay (dont je viens de faire sortir le magistral VENT DE LA PLAINE) disait qu’écrire pour lui était éprouvant. Les films de cette période sont infiniment moins bons que ceux des années 30 et les muets

    • Denis Fargeat dit :

      A MB
      Yeepee !Merci pour l’info.

    • Yves Rouxel dit :

      A MB.La suite passe quand sur France 5 svp?

      • MB dit :

        à Yves Rouxel: si les programmateurs de France 5 se lâchent pas trop sur la fumette, à partir de maintenant un nouvel épisode chaque dimanche à 23h30 A PRIORI. A cheval avec Brion juste pour nous créer des dilemnes… mais il y a un replay sur le site qui demeure quelques temps (a priori…)

    • Denis Fargeat dit :

      J’ai finalement eu la chance de voir les deux premiers épisodes de « Voyage » dans l’écrin (et sur l’écran) merveilleux de l’Institut Lumière. Expérience sans comparaison avec les quelques minutes vues sur France 5, inutile de le souligner, et je souligne tout de même. C’était en présence de Bertrand, et la salle archi pleine de gens de tous âges, d’une ferveur qu’on rencontre rarement, même dans de grands santuaires religieux, était un démenti cinglant au mépris que manifeste la télévision publique pour le cinéma patrimonial. L’équation est simple : s’il y avait autant de monde, ce n’est pas seulement parce que ce public est acquis à la cause des vieux films – dit comme celà, ce goût semble une manie un peu honteuse , passéiste ,charriant toute une nostalgie douteuse. Le public nombreux est venu voir un passeur , un vrai ; le mot est galvaudé mais, au moins, concis. (Et un passeur est bien ce qui convient pour un voyage). Ce qu’il y a de beau , d’irremplaçable, ce qui nous reste actuel dans ces films a besoin de Bertrand pour nous être révélé, il n’y a aucune nostalgie là dedans.
      Juste un exemple : à la fin de l’épisode 2, sont mis en paralléle Tati et Bresson. Outre le bonheur de voir les extraits sur grand écran (Playtime le réclame ), j’ai trouvé le rapprochement gonflé ; peur que par contagion Bresson nous paraisse burlesque, pourquoi pas! Mais, et c’est très important , ce montage fait appel immédiatement à l’intelligence de notre oeil, et ce qui rapproche les deux réalisateurs est évidemment leur précision , leur exigence, leur sens musical même si la musique n’est pas la même. Ils ont également un petit air de ressemblance , et ils devaient être également invivables ; Pierre Etaix qui a travaillé pour les deux aurait pu en témoigner.
      Car on voit un peu Pierre Etaix dans « Pickpocket » qui fut projeté ensuite. J’avoue avoir été assez dérouté par ce Bresson ( je connais mal le cinéaste) ; la belle musicalité des images (Burel à la caméra), mais le phrasé, mais la froideur du personnage principal… pardon, mais j’ai décroché, et ça ne vaudrait pas la peine d’en parler si dès ce matin , des images fortes ne me revenaient en mémoire. Je comprends mieux pourquoi, Bertrand, vous l’avez vu plusieurs fois de suite à sa sortie. Il y a là comme une énigme métaphysique qui ne laisse pas en repos, vous l’avez dit d’une certaine façon. Si on s’arrêtait à la légende noire de Bresson, à quelques traits saillants et caricaturaux, on croirait l’affaire faite et on n’aurait pas besoin de voir ces films. Et tout serait bien , on ne saurait pas ce qu’on rate. Ce film , j’y reviendrai, et vous y êtes pour quelque chose ; mais il aura fallu votre intervention, votre passion contagieuse, inestimable. Tout ce qui fait le prix du « Voyage », il faut le dire avec force ; tiens , à France 5 par exemple.
      Pour terminer, une petite remarque sur « Pickpocket » ; mon épouse a bien aimé la musique… de Lulli, arrangé par F.Obradous. Toute une époque, la préhistoire du baroque ; on en a entendu, des invectives sur cette façon de jouer, et il est certain que les mêmes oeuvres interprétées de nos jours n’ont rien à voir. Pour autant, si elle ancre le film dans une certaine époque, cette bande son est organique et lui est consubstantielle , au delà de la pompeuse et désuète gravité de l’utilisation qui en était faite par ailleurs ; disons dans un documentaire sur Versailles, ou quelque film emperruqué qualité France. On est plutôt du côté de Melville/Cocteau (Bach dans « Les enfants terribles ») ou peut-être le néo baroque (mâtiné de Poulenc , concerto pour 2 pianos) de Grunenwald dans Bébé Donge…

      • Mathieu dit :

        A Denis Fargeat:

        Il y a nettement pire, plus à contre sens que Fernand Oubradous pour l’interprétation de la musique ancienne. Tout en écoutant surtout cette musique interprétée selon les critères « historiquement informés » d’aujourd’hui, J’aime beaucoup sa transcription et son interprétation de l’Offrande musicale de Bach réédité un temps par le label Lys.

        • Denis Fargeat dit :

          A Mathieu
          Merci pour votre réaction, toujours pertinente en matière de musique. Il s’agissait moins de relancer une nouvelle polémique sanglante, façon St Barth, sur la musique ancienne, que d’admirer l’osmose entre le Lulli d’Obradous et les images de Bresson. Nous sommes d’accord, en matière de musique (ancienne ou pas) il vaut mieux que des artistes inspirés et consciencieux soient aux commandes. A titre personnel je préfère Obradous, voire Müchinger (ou Grünenwald, Duruflé, Schweitzer dans Bach !) à certains chercheurs , qui furent nécessaires mais vivaient le nez dans les traités et devenaient d’insupportables donneurs de leçon. Les premiers ont sans doute mieux vieilli. Mais les générations passent et de nombreux musiciens passionnants vivent désormais la musique ancienne loin de ces polémiques.

  5. Yves Rouxel dit :

    C’est un portrait juste et sensible que nous propose Alex Lutz avec son second long métrage »Guy »qui nous raconte le quotidien d’un vieux chanteur de variétés qui à traverser les décennies sans se soucier des modes et des changements dans le métier.Performance pour l’acteur qui ne tombe jamais dans le ridicule ou la caricature mais qui fait quelques clin d’oeil à Frédéric François,Franck Michael et mème Michel Sardou.La curiosité du film est que l’on voit dans leurs propres roles:Julien Clerc,Dani(égérie de gainsbourg et de daho)Michel Drucker et son canapé rouge et mème les studios d’Europe 1 avec au micro Alexandra Sublet.Un jeune réalisateur va lui soumettre de le filmer dans sa demeure en Provence avec ses chevaux loin de la ville et de la fatigue des tournées de discothèque ou de restaurants luxueux.Quelquefois on pense à « Quand j’étais chanteur » ou « L’air de rien »superbe film ou Michel Delpech jouait le role d’une ancienne vedette dont la carrière battait de l’aile.En tout cas n’hésitez pas à aller voir »Guy »film dédié à son papa et son frère Thomas Dingler.

    • yvesr Rouxel dit :

      Je me réponds à moi mème.Avant de retrouvez un biopic consacrer à Fredy Mercury,chanteur du groupe Queen,j’ai vu un documentaire réussit sur la vie de la chanteuse Whitney Houston disparue en 2012.Grace à des archives personnelles et un montage interessant sur la vie de cette petite fille issue de la communauté et fille de Cissy Houston,choriste de plusieurs artistes,on découvre une femme pris dans la spirale de l’alcool,les drogues et le fameux star-systeme cher aux américains.Kevin mac donald ne juge pas l’artiste et ne joue pas les moralistes mais essaie de comprencdre comment des artistes se brulent les ailes à force d’approcher le soleil.

    • Denis Fargeat dit :

      A Yves
      Vu! Merci du conseil. Magnifique performance d’Alex Lutz, et des maquilleurs ; bizarrement, en vieillard il ressemble franchement à Philippe Labro, dont la carrière ne s’est pas exactement déroulée dans le champ de la pop – ou alors quelque chose m’a échappé. Je ne sais pas ce qui conduit à cette ressemblance ; j’imagine que c’est le travail d’acteur, et sur sa morphologie, qui l’a conduit à se représenter ainsi. En tous cas c’est un film parfaitement abouti, fait avec sérieux et une certaine gravité légère, à l’image des chanteurs contemporains de ce Guy Jamet. Les chansons, clips vidéos, pochettes de disque ( occasion d’une belle réflexion sur les fluctuations de l’art capillaire) sont très réussis et pas du tout au second degré. Très juste représentation de la vie de musicien , de chanteur, de tournée. Dans le genre réjouissant du faux documentaire musical, c’est ce que j’ai vu de mieux jusque là. ( Sans rien renier: j’aime bien « Spinal tap » de Rob Reiner, le documenteur de JJ Nyssen sur Chris Conty, et un film britton que je ne trouve plus sur un obscur chanteur qui aurait été , par hasard, à l’origine de toutes les modes du rock tout en en restant le grand oublié.)

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Denis forgeât et Yves Rouxel
        Vous avez entièrement raison. C’est une surprise épatante, écrite avec justesse et subtilité (le portrait des medias) et Alex Lutz est formidable en vieux chanteur ronchon, souvent désagréable mais qui parfois touche juste. Et ce qui est rare, ce sont tous ces petits moments de travail, un changement d’harmonie ou de modulation, une modification dans un arrangement

      • Yves Rouxel dit :

        A Denis.Physiquement avec l’excellent travail de maquillage sur le visage ainsi que les mains puis les expressions comportementales,le personnage m’a vaguement rapeller Guy Lux qui était lui dans la vie pointilleux et ronchon!!!

  6. MB dit :

    à Bertrand à tous: avez-vous vu un film de CB DeMille qui est LA LOI DE LYNCH/THIS DAY AND AGE, de 1933, ça sort chez Elephant. Ca paraît cousin de GABRIEL OVER THE WHITE HOUSE avec une tentation fasciste qui saisit un groupe de jeunes décidés à nettoyer la ville des gangsters, comme dans GABRIEL (1933 aussi) la même tentation se faisait jour chez le président des USA (Walter Huston) après un accident de voiture , curieux (vu sur le blog Tropbath:
    http://tropbath.canalblog.com/archives/2018/08/28/36614866.html )

    • Bertrand Tavernier dit :

      A MB
      Résumé à la foix exact et un peu simpliste. Le film est plus empesé sauf dans ses ahurissantes péripéties finales, moins spectaculaires qu’on le dit que DYNAMITE.

      • MB dit :

        à Bertrand: merci bon, c’est pas mal quoi. Donne envie de revoir DYNAMITE et ces fantastiques pin ups qui se laissent rouler à l’intérieur de roues géantes, damn!

    • Yves Rouxel dit :

      Le dvd ainsi que 3 autres films sortent le 25 septembre prochain chez éléphants films. »La loi de lynch »est inédit en France il me semble bien,à moins qu’il soit sorti dans quelques salles à l’époque.

      • MB dit :

        à Yves Rouxel, en effet Elephant fait la fête à CB De Mille le 25/09 CLEOPATRE, LA LOI DE LYNCH, LE SIGNE DE LA CROIX, LES NAUFRAGEURS DES MERS DU SUD, le 26 LES CONQUERANTS D UN NOUVEAU MONDE, le cinéma classique se porte bien en dvd brs finalement.

        • Stephane dit :

          La plupart des films que vous citez sont en ce moment diffusés sur Paramount Chanel. Au lieu d’acheter des DVD (prix élevés, encombrent les étagères) abonnez-vous au câble, au moins Paramount, TCM et CinéClassic. 80% de ce qu’ils diffusent l’est en même temps que leur sortie DVD, sans parler de raretés que l’édition DVD ignore (Les Copains d’Eddie Coyle, Les Ambitieux, Mise à sac…etc) C’est le choix que j’ai fait en constatant que les films que je regardais le plus, je les visionnais une fois tous les cinq ans. Il y a des films qu’on visionne tous les dix, quinze ans, parfois plus, et la vie est si courte.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Stephane
          Il y a des films que pour mon plaisir ou des vérifications pour un texte, je revois plus régulièrement. J’ai revu trois fois THE HEIRESS pour vérifier des plans, des détails et aussi pour le bonheur que procure le film. Et un dvd vous donne des bonus

        • Henri Patta dit :

          a STEPHANE.
          Il y a certains films que je regarde presque 1 fois par an.
          Et sans flagornerie aucune , il y a parmi eux , LE JUGE ET L ‘ASSASSIN .
          Il y a ainsi , une dizaine de films qui font mon bonheur annuellement.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Stephane : à une époque j’étais bien abonné au câble pour ses chaînes cinéma. J’ai d’ailleurs découvert un nombre hallucinant de films anciens, parfois très rares (je pense à Ciné Classics, Cinetoile) que j’ai parfois enregistrés sur vhs (le dvd n’était pas encore sur le marché) parce qu’ils n’étaient -pour certains – jamais diffusés sur les chaînes « de base ».
          Et puis un jour, au bout d’un an ou deux d’abonnement, je me suis aperçu que ces chaînes dédiées, repassaient les MÊMES titres. Alors j’ai fini par résilier mon abonnement.
          Et comme le dit justement Alexandre, le plaisir de CHOISIR ce que l’on veut voir à tout moment c’est irremplaçable. Et tout ces logos dans le coin de l’image sont pour moi insupportables.
          Quand la galette a remplacé la vhs j’ai été vraiment séduit (choix des langues, des sous-titres, plus ce foutu rembobinage des cassettes) et puis les bonus, bien que parfois certains éditeurs ne s’encombrent pas de ce « plus », pourtant prisé du cinéphile.
          C’est vrai pour l’encombrement par contre (le boîtier « slim » est à mon avis la solution), bien qu’on ai gagné en épaisseur par rapport à la vhs.
          En plus il y a le côté « beauté de l’objet », pour certaines éditions soignées.
          Pour l’aspect financier, c’est vrai, j’y regarde à deux fois. Mais on trouve des enseignes ou on trouve des éditions « d’occasion » en très bon état, de films parfois rares, vendus à un prix abordable. N’étant pas un fou furieux des dernières technologies de pointe, type « ultra HD 4k », je me contente d’éditions moins « pointues », du moment que l’image et le son restent corrects. Mais c’est quand même vrai, les prix font parfois réfléchir…

        • Alexandre Angel dit :

          A Bertrand et Stéphane,
          Il y a les bonus mais aussi un autre argument.
          Je commence à en avoir assez (ne le prenez surtout pas pour vous Stéphane!!) de ce culte presque fanatisé de la dématérialisation.
          Qu’il y ait un progrès technique à l’utilité incommensurable (dans les domaines administratifs, à mon sens, essentiellement), c’est indéniable. Que, d’un autre côté, et pour traiter du domaine qui nous intéresse tous ici, les dvd aient souvent un caractère encombrant inutilement, c’est une évidence.
          Mais cette façon de tenir comme une chose évidente et acquise que la présence d’objets tangibles, que l’on peut toucher, tenir entre ses mains, avec des visuels parfois pas trop mal, une présentation, un boulot éditorial au moins correct, sur son étagère, que tout cela, donc, constitue une relique poussiéreuse du passé qu’il faut laisser tomber comme une vieille chaussette, eh bien dans un premier temps, ça me déprime.
          Puis, quand je pense à l’incroyable résurrection du vinyle, ça finit par me faire doucement pouffer. Il s’agirait d’être cohérent..
          Et, sans que je puisse le prouver comme ça, au débotté, je suis persuadé qu’une télédiffusion même en HD sera toujours moins bonne que l’image équivalente, telle qu’elle est émise depuis votre lecteur, pour peu qu’il soit de qualité.

        • MB dit :

          à Stephane: et pour renchérir il y a qqch que vous oubliez c’est que les masters utilisés par Paramount Channel sont souvent de mauvaise qualité, OK pour TCM par contre, mais il faut aussi trouver pas gênant le logo sur l’image que ces deux chaines nous collent. Beaucoup de cinéphiles (cf certains à Dvdclassik) ne sont pas gênés, et bien tant mieux pour eux. Quant à moi, je veux pas de logo et je veux pêcher un dvd sur l’étagère pour revoir tel film quand ça me prend à tel ou tel moment comme hier SPLIT SECOND de Dick Powell. Sinon vous pensez bien qu’on sait qu’il y a des chaînes de ciné! Paramount Channel peut être gratuite j’en veux pas (et le titre qui s’affiche sur les dernières images du film pour annoncer le suivant: non). Et sur Netflix je peux voir SPLIT SECOND quand ça me prend par exemple? je crois même pas.

        • MB dit :

          c’est sûr que les Elephant sont pas donnés mais les masters sont parfaits (je les prends en médiathèque), par contre ma remarque était plus pour dire que l’édition de dvd classiques se porte très bien.

        • Yves Rouxel dit :

          A MB.Les dvd qui sortent chez éléphant sont entre 14 et 16 euro à prix vert à la fnac.Je vous conseille un film fantastaique réalisé par Lothar Mendes et produit par Alexandre Korda,tiré d’une nouvelle de H.G.Wells. »L’homme qui pouvait accomplir des miracles »est un veritable bijoux au niveau scénaristique.Que feriez vous si vous aviez le pouvoir absolu?Je ne dévoilerais rien de l’histoire de cet humble anglais choisit parmi des milliards qui se retrouve dans une situation cocasse et insolite.Puis le bonus est présenter par Jean pierre Dionnet qui s’enflamme toujours avec des anecdotes croustillantes.

        • MB dit :

          à A Angel: bravo! et si on rajoute l’argument écologique pour la dématérialisation en passant à Netflix qui entretient en mémoire les videos de films à voir en streaming dans d’immenses salles climatisées où tournent des centaines de disques durs c’est à se tenir les côtes. La dématérialisation pro-écologique n’existe pas ou n’existe que dans nos logis privés, ce qui est peanuts.
          Régulièrement, on va voir revenir ces marroniers de la dématérialisation des films, ou d’arguments contre la vo alors que chacun fait ce qu’il veut et voilà tout on est pas des lapins de trois jours! (mais ne le prenez pas mal, Stéphane!)

          … et quand je serai mort mes galettes iront à mes héritiers cinéphiles, donc pas de gaspi (si les lecteurs de galettes existent toujours, puisque le streaming c’est l’avenir)

        • MB dit :

          à Yves Rouxel: « Puis le bonus est présenter par Jean pierre Dionnet qui s’enflamme toujours avec des anecdotes croustillantes. »
          avec ce monsieur il faudrait un peu moins de croustillant et plus de faits, et vérifier ce qu’il nous dit parce que ya de la perte. Pour moi c’est un cabot du bonus dvd à éviter comme la peste.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Non, il est enthousiaste et sympa et a toujours défendu ces films

        • MB dit :

          à Yves Rouxel: « Les dvd qui sortent chez éléphant sont entre 14 et 16 euro à prix vert à la fnac. »

          euh… pas actuellent!

        • MB dit :

          à Bertrand Dionnet il défend les films puisqu’il en fait les bonus! c’est le style branché qui déteint sur le fond qui fait tâche, il faut au moins vérifier un peu ce qu’il dit. D’autres que moi l’ont signalé (Positif…)

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Je sais mais au moins il n’est pas scolaire

        • MB dit :

          à Bertrand: mais vous êtes scolaire et marrant quand il le faut dans les bonus Sidonis! bon glissons là-dessus…

        • Mathieu dit :

          A MB:

          Je viens de de voir l’autre jour le BR Elephant de THE DIVORCE OF LADY X, jolie comédie anglaise de 1938 avec Laurence Olivier et Merle Oberon filmée dans un Technicolor genre boite de bonbons anglais du plus bel effet. Je ne suis pas allé au bout du bonus de Dionnet qui consacre de longues minutes à raconter l’histoire, ce qui est vite ennuyeux pour qui vient de voir le film, et catastrophique pour celui qui ne l’a pas encore vu. Et je me fiche de savoir ce qu’il y avait entre Laurence Olivier et Danny Kaye… Mais je préfère encore Dionnet au pour moi imbuvable Xavier Leherpeur, qui officie également à la confection des bonus des DVDs Elephant, en tous cas à celui de THE FLAME OF NEW ORLEANS (LA BELLE ENSORCELEUSE) très agréable mélange de comédie et d’aventures tournée par René Clair pour la Universal avec Marlene Dietrich.

          Et le prix de certains DVDs et BRs Elephant finit aussi par baisser si on est pas trop pressé. j’ai acheté LE DIVORCE à 8 euros en BR de même que L’HEROIQUE PARADE (THE WAY AHEAD) de Carol Reed (que je n’ai pas encore vu). Elephant a par ailleurs sorti un coffret de 20 DVDs intitulé LE CINEMA EN GUERRE consacré à des films de guerre anglais et qu’on trouve à 40 euros (parfois moins). Je ne l’ai pas acheté mais j’y songe… Les Anglais sont en général beaucoup moins « jingoist » dans leurs films consacrés aux deux guerres mondiales qu’à ceux consacrés à leur aventures coloniales: Indes, Soudan, etc… La vision d’un film comme LES QUATRE PLUMES BLANCHES de Zoltan Korda est pour moi assez pénible… J’en finis pas souhaiter que les méchants Soudanais massacrent tous ces rosbifs… Ce qui n’est pas le but du film. Dans ce genre de film ceux qui sont objectivement des traitres à leur pays sont présentés comme des personnages sympathiques et ceux qui défendent leur patrie et leur peuple (Indiens, Soudanais, etc…) sont invariablement fourbes et cruels… Il y a une certaine similarité entre le Juif hongrois Alexandre Korda et les moghuls de Hollywood, les Zukor, Meyer, etc… eux aussi Juifs d’Europe de l’est, la même volonté de s’intégrer en se faisant plus royalistes que le roi. Ça donne les films colonialistes produits par Korda (Alex) où l’Amérique idéalisée des productions de Louis B. Mayer. Zoltan et Vincent étaient bien différents (ce qui apparait dans les autobiographies de De Toth et de Michael Powell).

        • MB dit :

          à Mathieu:
           » imbuvable Xavier Leherpeur »
          alors là c’est moi qui vais le défendre je viens de le voir dans le bonus de FAUTE D AMOUR et il a parfaitement compris -et défendu- Zvyagintsev! J’ai contrôlé l’orthographe avant!!! par contre ma médiathèque ne l’a pas fait, répertoriant les films de Zvyagintsev sous trois orthographes différents, ce qui fait qu’on ne peut pas en une recherche par auteur trouver tous ses films en une seule fois! Chère vieille médiath! tu changeras jamais!…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Moi aussi je vais le défendre. Je l’ai souvent entendu dire des choses pertinentes

  7. Gerfault Rodolphe dit :

    Merci pour toutes ces indications de dvd. Vous parlez de Le Vigan. J’ai toujours guetté ses prestations (souvent géniales) depuis que je l’ai découvert dans « le quai des brumes ». Pour info, on trouve sur youtube une interview de cet acteur tourné à la fin de sa vie lorsqu’il est en exil en Argentine https://www.youtube.com/watch?v=LRLVf4ihEQo&t=817s Etait-ce un vrai salaud antisémite ou simplement un opportuniste?

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Gerfault
      Pas un opportuniste, un exalté un peu fou, très mal entouré (Rebatet n’est pas une caution), influençable et qui a plus payé que d’autres. Moins malin que Celine et surtout que Bousquet, et plus exposé de par son statut d’acteur. Pierre Chenal l’aimait bien et il est réconfortant de voir que Duvivier l’a aidé

    • yves Rouxel dit :

      Je tiens à vous remercier d’avoir mis en ligne ce reportage édifiant sur cet acteur immense qu’était le vigan.Il raconte que c’était grace à Duvivier qui connaissait Franco qui l’a pu obtenir une carte de travail après avoir les pyrénées et quitter l’europe pour l’argentine.Ce qui est drole c’est qu’il évoque à de nombreuses reprises ses « camarades »mot impropre de la bouche d’un homme qui n’aimait pas les juifs!

  8. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Demachy : GOLGOTHA / Jacques Ibert. Merci pour le lien. Je vais souvent fureter sur ce site de vente, et pourtant je suis passé à côté de cette édition…

  9. Gerfault Rodolphe dit :

    A M. Tavernier: ce que vous dites sur le cinéma patrimonial menacé est très vrai. En une quinzaine d’années, les films en noir et blanc ont quasi disparu de nos programmes tv. Comment expliquez-vous cela? Pour ma part, j’ai remarqué que la diffusion de ces films a fortement diminué dès l’apparition de la TNT. Ce bon technologique a rendu plus difficile la diffusion de très vieux films (malgré les progrès incroyables de la restauration…) Il y a aussi d’autres raisons: le développement déraisonnable des séries, l’écrasante prédominance d’un certain type de fictions (blockbusters…)

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Gerfault
      Vous pointez certaines raisons qui sont importantes (on ne jure plus, si on veut être dans le vent, que par les séries et certaines sont remarquables plus intéressantes que beaucoup de films). Il y a aussi un désintérêt de tout un public pour ce qui a l’air ancien : le noir et blanc, la musique classique, les grands écrivains beaucoup moins inn que ceux de la bande dessinée. Et aussi l’absence de curiosité, d’intérêt pour tout le cinéma classique des dirigeants des chaines publiques en dehors d’Arte. Et à l’étranger c’est pareil : obtenir une critique dans le NY Times pour un film ancien même inédit (la 317ème Section sortie récemment à New York) est devenu un exploit

  10. Dumonteil dit :

    A Mathieu

    « the bad seed »
    (entre parenthèses un des films les plus nuls que j’ai vus depuis longtemps)
    ce n’est pas l’opinion de tout le monde;dans le genre » camp  » c’est
    une réussite ;il faut noter que si la fin « morale » peut sembler ridicule ,elle a été imposée par les producteurs car la pièce ne peut pas se terminer de manière plus immorable ;mais le code Hays ne pouvait pas permettre que le crime payât. Le scénariste (john Lee Mahin)a trouvé une nouvelle fin si abracadabrante qu’elle convient parfaitement (on se permet même de singer Clouzot
    -dont le film est très connu outre-Atlantique – avec un message final) à la « diaboliques »
    Patty McCormack -qui avait joué le rôle sur scène ,c’est d’ailleurs le principal défaut du film ,trop « théâtre »- a imposé le type de la petite fille au visage d’ange qui cache une âme démoniaque -et dans le pays de Shirley Temple ,il fallait oser!- ,prototype qui sera repris dans les années 70 dans le cinema et les tv series (voir la fameuse Nellie Oleson)
    Elle a cette réplique décoiffante après avoir appris la mort du petit Daigle:
    « qu’est-ce que j’ai trouvé ça excitant! j’peux avoir un sandwich au beurre de cacahuète mam? »
    et à l’heure où tous les films français nous basssinent des chansons en anglais tous les quarts d’heure , entendre Rhoda jouer « au clair de la lune » c’est pas chouette?
    sans rancune …des goûts et des couleurs ….
    J’avoue ne rien connaitre sur les « formats  » ,alors chapeau!

    • Dumonteil dit :

      « the bad seed » (suite)
      la pièce de Maxwell Anderson se termine ainsi:le père et ses amis se lamentent sur le suicide de la mère et on fait allusion à la dose mortelle qu’elle a administrée à sa fille ;à la fin de la scène, on ne sait pas si elle a survécu mais soudain « au clair de la lune » se fait entendre ,puis Rhoda entre et s’écrie : »je t’aime pa!que me donnerais-tu en échange de beaucoup de baisers? »;effusions ;rideau.
      Le code Hayes ,encore en vigueur , ne pouvait pas faire passer çà ; john Lee Mahin a donc développé les rôles de l’homme de peine, du romancier (le grand-père) et du criminologiste .

      • Mathieu dit :

        A Dumonteil:

        Réponse tardive (je n’ai pas Internet chez moi): Je persiste à trouver THE BAD SEED catastrophique et je n’y vois pas la trace de John Lee Mahin sauf peut-être quand le jardinier dit à la fillette si je me souviens bien que les enfants aussi peuvent passer à la chaise électrique et qu’il y en a des bleues pour les garçons et des roses pour les filles, ce qui m’a fait rire. Je n’aime pas non plus KEY LARGO, lui aussi tiré d’une pièce de Maxwell Anderson, et qui doit être le moins bon Huston des années 40-50 (je ne les ai pas tous vus) et certainement le moins bon des quatre films du couple Bogart-Bacall, mais ça reste un film visible comparé a THE BAD SEED, qui est si horriblement et si lourdement écrit et joué (en particulier par Nancy Kelly) que ça en devient risible, ce qui fait que j’ai tenu à le voir jusqu’à la fin, car souvent quand je déteste un film à ce point, je ne vais pas jusqu’au bout. On peut mettre ça au crédit du film.

    • Denis Fargeat dit :

      Merci de mentionner  » The bad seed » dont le côté mal fichu, mal élevé m’avait bien plu – en fait passablement ahuri. Théâtral , oui , on dirait même un téléfilm , à part les scènes d’orage qui rappellent la  » Nuit du chasseur « .
      Drôle de hasard, j’ai vu peu après « Serial Mom » de John Waters ; le personnage éponyme , joué par Kathleen Turner, pourrait bien être Rhoda quelques années plus tard ; la mauvaise graine a tenu ses promesses , d’autant plus qu’elle se cache, ou se justifie , derrière une normalité assez inquiétante…

  11. Dumonteil dit :

    Un petit message pour signaler le passage sur canal sat de « la chance et l’amour « (1964) ;ce film à sketches (rare ,du moins pour moi )comprend un segment , »une chance explosive  » de M.TAVERNIER!avec Bernard Blier;il est sur ma playlist ,je pense le voir ce week-end.

    • Dumonteil dit :

      A M.TAVERNIER

      J’ai vu  » la chance et l’amour  » hier soir .
      Les deux premiers sketches sont à mon avis les meilleurs

      celui de Claude Berri « la chance du guerrier »(ce titre ,quel oxymore!) est une démonstration par l’absurde de l’aberration du concept d’ennemi; Francis Blanche en fait un peu trop ,mais il est adjudant après tout ; Roger Dumas et Hubert Deschamps sont très bons; c’est le côté antimilitariste de Berri que l’on retrouvera plus tard dans « le pistonné  »

      le vôtre « une chance explosive » a un scénario très astucieux avec cette partie de poker ou le client escroc doit obligatoirement faire gagner le tueur à gages qu’il a payé en monnaie de singe.
      Quel joie de retrouver la nonchalance élégante de Michel Auclair ,un des acteurs les plus sous-estimés du cinéma français ,et la bonhomie roublarde de Blier! Ils avaient déjà joué ensemble dans « l’invité du mardi » de Jacques Deval (1949) , joli petit film,fort émouvant.

      Les choses se gâtent avec le sketch suivant où Michel Piccoli semble s’ennuyer dans une comédie laborieuse ; le 4ème ,sur le thème « shame and scandal in the family » se laisse regarder grâce à l’interprétation (Perrin,Stefania Sandrelli,Rellys,Dubost).

      A la demande sur canal sat pour un certain temps.

    • Yves Rouxel dit :

      Heureux de revenir sur la toile.Le dvd sortie chez Gaumont à déjà été évoquer ici,c’est une curiosité à voir pour les premiers pas de Bertrand derrière la camera.Ce soir arte repasse « La vie et rien d’autre »qui est une œuvre monumentale égale aux »sentiers de la gloire »ou même à »des hommes contre de Rosi.Une question à Bertrand concernant cette affaire qui m’embarasse un peu.Pensez vous qu’avec l’affaire actes sud beaucoup de lecteurs cinéphiles vont hésiter à acheter Positif qui reste une référence en matière de cinéma?

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Yves Rouxel
        Il n’y a pas d' »AFFAIRE ACTES SUD ». Ces termes sont faux et impropres. On reproche à Francoise Nyssen certaines décisions immobilières.Qui n’ont STRICTEMENT RIEN A VOIR avec les choix artistiques d’une maison d’édition, le plus souvent de premier ordre. On ne parlait pas immobilier avec Eric Vuillard avant de publier son futur prix Goncourt. Constatons seulement que Francoise Nyssen a réussi à developper une maison d’édition ambitieuse, qui consacre beaucoup de place à la littérature étrangère, espagnole en particulier (Avez vous lu LES GUERRIERS DE SALAMINE et autres ouvrages de l’auteur) ou nordique. A Arles, la librairie formidable et le cinema qu’elle a repris avec trois salles art et essai ont revivifié une ville qui mourait et amené de l’oxygène. Et Positif est géré par l’Institut Lumiere

      • ballantrae dit :

        Cher Yves, ne pratiquez pas ce type d’amalgames: F Nissen= corruption donc Actes Sud = Nyssen= corruption donc Positif= Actes Sud=Nyssen=corruption d’autant plus que toute cette affaire est encore embryonnaire…après de là à dire que devenir ministre était la meilleure idée du monde!
        Ne mélangeons pas tout de toutes façons: Actes Sud demeure une grande maison d’édition et Positif la meilleure revue de cinéma que je connaisse.

        • Yves Rouxel dit :

          A ballantrae.Je n’ai jamais écrit sur ce blog le verbiage »corruption ».Je tiens à rajouter que l’affaire est entre les mains du fisc et de la grande justice française avec des procureurs et magistrats ,juges et avocats qui sont blancs de blancs et que le mari de Mme nyssen est toujours aux commandes d’actes sud.Dont acte,c’est dit,bon sang de bonsoir.je ferme ma parenthèse.

        • MB dit :

          à Yves Rouxel: surtout qu’on s’éloigne du cinéma.

        • Yves Rouxel dit :

          Je vous renvois au canard paru mercredi 29 aout avec un article d’Hervé Liffran et Christophe Nobili.La librairie et les cinémas Actes sud d’Arles continuent de fonctionner malgré l »avis défavorable à la poursuite de l’exploitation »rendu par la commission de sécurité le 17 mai 2011,et toujours applicable.Le passage aux actes(sud)se fait un peu attendre ajoutent les deux journalistes.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A YVES ROUXEL
          Bien sur et la justice tranchera. Mais cela n’a strictement rien à voir avec la politique d’édition et le fait que cette librairie est un des quelques lieux qui maintiennent une vie culturelle. Par ailleurs Francoise Nyssen et son mari ont fait construire une école pour les enfants que le système scolaire rejette et cela il faudrait aussi le mettre à leur crédit. C’est l’école du Possible

        • Henri Patta dit :

          a YVES.
          100% d’accord avec vous.Personne n ‘est au dessus de la loi.
          ….et d ‘accord avec MB. On s ‘éloigne du cinéma.

        • Yves Rouxel dit :

          Je suis outré de lire et de voir les gens qui bottent en touche quand ça les arrange.Tout d’abord je ne défendrais aucun individus issues de cette caste,qui ont du pouvoir en étant ministre,député ou sénateur ou homme et femme d’affaires.Positif est surement une bonne revue pourtant il m’arrive d’etre en désaccord avec certaines critiques ou commentaires.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Personne et surtout pas Ballantrae ne parlait de castes. Quant à moi je redis que Francoise Nyssen, quelques soient ses ennuis judiciaires, est une immense éditrice et qu’on a pu créer avec elle une collection de livres sur le cinéma à l’Institut Lumière dont on peut être fier et cette collection sur le roman western. Et dans toutes catégories, ministres, députés, sénateurs, il y a des gens passionnants, animés par des convictions et les rayer d’un trait de plume est ridicule. Je les défendrai donc quand on les attaque de manière aussi générale et floues

        • MB dit :

          à Henri Patta: remarquez que pour s’éloigner du cinéma on a fait pire avec Gotlib et la R.A.B.! Mais quand même! cette histoire n’est pas passée en justice alors on passe la main. Yves vous n’allez pas faire comme cet agent de distribution pour acteurs qui intervient dans l’histoire (et pas « l’affaire ») dans laquelle un acteur connu est cité pour des faits disons « sensibles », à fin de défendre l’acteur (qui n’a pas besoin de ça) en attaquant des actrices débutantes qui chercheraient selon l’individu à se faire connaître. Ah, les s…! De quoi se mêle-t’il? C’est même pas jugé. L’homme s’était déjà distingué en annonçant qu’une militante féministe assez fameuse, dans le sillage de MeToo (mouvement que je n’aime pas) méritait des baffes, le fat!

        • ballantrae dit :

          Yves, je ne défends pas quelque caste que ce soit mais essaie de faire preuve de discernement: un paysage littéraire sans Actes Sud serait assez triste, idem pour un paysage critique privé de Positif.
          F Nyssen est une excellente éditrice même si elle semble peu à sa place, d’après ce que j’entends,dans le rôle de ministre de la culture.Si celle-ci est aussi bien traitée que l’écologie, on peut comprendre que la tâche s’avère ardue pour peu que la ministre ne connaisse pas les codes.

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Ballantrae
          Avant de juger définitivement l’action d’un, d’une ministre, essayons d’analyser les batons qu’on lui a mis dans les roues. Impossible par exemple d’obtenir quoi que ce soit contre la piraterie : « Ce n’est pas dans l’agenda du président, dans ses priorités », aurait dit Olivier Courson, le conseiller de Macron. Celui qui m’a fait attendre un an sans me recevoir pour VOYAGE A TRAVERS LE CINÉMA FRANCAIS. Macron doit avoir peur de mettre un quelconque régulation à des entreprises et la ministre de la Culture doit s’écraser

  12. Mathieu dit :

    A MB:

    Oui Wild Side comme d’autres ont longtemps édité des films au format 1.33 « dématté », comme WIND ACROSS THE EVRGLADES (1958) ou MEN IN WAR (1957) de Mann. Même chose pour Warner France et leur collection Légendes du cinéma, par exemple THE BAD SEED de LeRoy (1956) (entre parenthèses un des films les plus nuls que j’ai vus depuis longtemps) ou THE HANGING TREE de Daves, qui a été réédité en BR chez Warner Archives en 1.78 (donc très proche du 1.85), et d’après les captures de dvdbeaver une définition évidemment supérieure et une colorimétrie beaucoup plus équilibrée, comme d’aileurs Arte qui avait diffusé le film il y a quelques années. Warner Archives a publié aux USA ces dernières années en BR des dizaines et des dizaines de titres de son catalogue mais pratiquement aucun n’est sorti ici en France… Les frais de port sur Amazon.com ne sont pas donnés… Sans parler de l’absence de ST français…

    Ceci dit peut-être il y a-t-il aujourd’hui parfois un excès de la part de certains éditeurs à présenter des films au format large, notamment des films de 1954, année charnière. Je pense à l’édition Kino de THE PURPLE PLAIN de Parrish, sorti en 1954, qui présente le film en 1.66. Je n’ai pas vu le BR Kino, seulement des captures sur le site dvdbeaver, mais le format standard (adopté par Sidonis) me parait nettement plus satisfaisant pour ce film. Le très beau mouvement d’appareil, d’une carafe de citronnade verte vers la robe de même couleur de l’héroïne puis vers son visage, me parait exiger le cadre « standard » aussi impérativement que pour un film d’Ozu. Et puis, il s’agit d’un film anglais, et on peut supposer que les Anglais ont mis un peu de retard à se mettre à l’écran large…

    • Alexandre Angel dit :

      A Mathieu,
      J’ai l’impression que ça se déchaine en ce moment, en effet, dans les transcriptions en version large de films qu’on avait un peu assimilé au 1:33.
      J’ai redécouvert , ainsi, JOHNNY GUITAR (sur Arte), peu de temps après L’HOMME QUI N’A PAS D’ETOILE.
      Mais je n’ai pas envie de tout racheter comme par exemple les films Universal de Sirk auxquels je suis habitué dans leur format en 1:33. La question ne se pose pas pour DEMAIN EST UN AUTRE JOUR ainsi que pour IMITATION OF LIFE qui étaient édités par Carlotta dans les largeurs (et je ne parle évidemment pas des films en Scope comme CAPTAIN LIGHTFOOT ou LE TEMPS D’AIMER, LE TEMPS DE MOURIR). Mais ces films dataient de bien après l’année charnière.

    • MB dit :

      à Mathieu: COLLINE/Mr Tooze dvdbeaver dit que le 1/78 est le format original, ça m’étonne mais ça donne bien à la vision des captures. Le br Warner Archive en 1:78 (comme leur dvd) a des st anglais, font-ils ça pour leurs brs au contraire de leurs dvds tjrs dépourvus de st? Autre chose je ne sais pas pourquoi Tooze dans la ligne « Video » ne donne jamais le format des brs (mais préfère ceci:
      « Disc Size: 32,333,353,691 bytes
      Feature Size: 31,388,313,600 bytes
      Average Bitrate: 34.97 Mbps
      Dual-layered Blu-ray MPEG-4 AVC Video » est-ce vraiment utile?)
      mais on voit que c’est le même cadre que le dvd.
      Ma remarque sur l’édition en 1:33 par WSide ou Carlotta (+ d’autres: Doriane Arte ou Tamasa) était pour répondre à Demachy qui se demandait si le « large » de LA NUIT était un souci de WS de absolument remplir l’écran 16/9. Etant donné la rigueur de cet éditeur en édition de films, je m’insurgeais gentiment!
      « Les frais de port sur Amazon.com ne sont pas donnés…  » essayer AmzUK? bah vous avez dû essayer aussi!

      • Mathieu dit :

        A MB:
        Oui, je crois que tous les BR Warner Archive ont des ST anglais (jaunes, si ça ne plait pas on peut toujours désaturer au maximum le réglage TV, ça donne un gris si pâle qu’il ressemble à du blanc). Même chose pour Studiocanal UK: leurs dvds n’ont pas de ST, leur Blu-rays ont toujours des ST anglais (idem pour les BR Eureka, Arrow, ITV, Network, BFI… ah si , une exception, le BR BFI de AROUND THE WORLD WITH ORSON WELLES est dépourvu de ST, ce qui rend (pour moi) parfois la compréhension problématique, mais cette collection de documentaires tournés pour la télé anglaise n’est pas toujours passionnante…)

        Warner a sorti plusieurs BR en Espagne avec ST espagnols et français: EL PADRE DE LA NOVIA (FATHER OF THE BRIDE, de Minnelli, excellente comédie), ESMERALDA LA ZINGARA (THE HUNCHBACK OF NOTREDAME de Dieterle, un saut qualitatif impressionnant par rapport au dvd Montparnasse), DESFILE DE PASCUA (EASTER PARADE de Walters), LA SENDA TENEBROSA (DARK PASSAGE de Delmer Daves) EL FALSO CULPABLE (THE WRONG MAN de Hitchcock), YO CONFIESO (I CONFESS du même), SOSPECHA (SUSPICION du même, et même remarque que pour THE HUNCHBAK), EL CARTERO SIEMPRE LLAMA DOS VECES (THE POSTMAN ALWAYS RINGS TWICE de Tay Garnett), LA HUMANIDAD EN PELIGRO (THEM! de Gordon Douglas, cas d’école pour ce film de 1954 présenté maintenant en 1.78…), AL VIVO ROJO (WHITE HEAT de Walsh) et quelques autres… Pourquoi en Espagne et pas en France, nation autrefois cinéphile? (je parle d’éditions officielles Warner, pas d’éditions plus ou moins pirates comme les espagnols en ont la spécialité).

        • MB dit :

          à Mathieu: merci pour les infos précieuses, je vais examiner tout ça.

        • MB dit :

          à Mathieu: en cherchant dans les br Warner Archive j’ai trouvé BAD DAY AT BLACK ROCK et GUN CRAZY, en effet tous deux avec sta « durdelafeuille ». Mr Tooze, ce bienfaiteur de l’humanité, place même le master de GUN au-dessus de celui de WSide. J’ai vu que peu de différence. Ceci dit je n’avais pas totalement aimé ce film que je trouve inégal (certains acteurs (Berry Kroeger)) posent problème, Kroeger paraît redondant dans tous ses films), Dall et Cummings sont il est vrai parfaits. JH Lewis est bien au-dessus avec BIG COMBO. BAD DAY est un chef d’oeuvre qui n’a pas d’ed Br ici, je vais me ruer dessus.
          J’ai été voir sur leur site et ai juste trouvé SOUPCONS et OUT OF THE PAST en plus (pour ce dernier le dvd Warner z1 me suffit: image superbe, et stf, pas un dvd Archive d’ailleurs).

      • Yves Rouxel dit :

        A MB.Je voulais vous répondre concernant le prix des dvd étiquettes vertes à la fnac,qui restent à ce tarif pendant 6 semaines.De plus quand vous ètes détenteur de la carte du magasin il y à des offres promotionnelles toute l’année sur des nouveautés mais aussi d’anciens films.Quans on est bon client on reçoit même des bons d’achat de 2 à 50 euro une fois par an.Ceci me permettra de m’offrir la série de Bertrand qui sort chez Gaumont en décembre.En tout cas dimanche à 14h05,je vais squatter la tv de ma voisine.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Merci Yves et vous avez raison. Il y a de nombreux moyens d’avoir des dvd à des prix raisonnable

  13. Alexandre Angel dit :

    Bonjour Bertrand, bonjour les blogueurs et bon retour à tous le cas échéant
    A Bertrand
    avez-vous pu mettre le nez dans l’intriguant coffret Clouzot chez Lobster?

    • Bertrand Tavernier dit :

      Trop succinctement

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.J’ai revu avec beaucoup de plaisir »Virgin suicide »de Sofia Copolla,un veritable coup de maitre avec l’histoire de ces cinq sœurs dans l’Amérique des années 70.Les parents(James Woods et Kathlen Turner,tous deux excellents)sont des ètres rigoureux avec leurs filles.L’idée de raconter ce drame humain survenue durant l’adolescence de jeunes garçons qui ont connus les sœurs Lisbon apportent une reflexion sur la souffrance de cette période de la vie.Puis Sofia Copolla met en avant le mal de vivre de cette jeunesse qui ne rève plus et refuse une société ou les conventions sont de rigueur dans un monde formaté par la tv.Je tiens à rappeler que rien qu’en France on dénombre chaque année 30.000 suicides de jeunes qui ont entre 15 et 25 ans.Le second film est réalisé par John Crouse »Grace is gone »est surement le meilleur role de John Cusack souvent cantonner dans des personnages d’arnaqueur ou le looser en marge de la société.Ici on retrouve une famille dont la mère est soldat en Irak.C’est leur père qui les élèvent tant bien que mal.Un matin,il les réveillent et décident de partir au jardin enchanté,un parc d’attractions situé en Floride.Et c’est là que tout commence loin de la réalité,le père va essayer de faire reculer la triste vérité.Je vous en dit pas plus et vous précise que c’est Clint eastwood et son fils kyle qui signe la bande originale de ce road movie.

  14. JULLIEN Gérard dit :

    Quel bonheur que ce blog !
    Il y a un film que j’adore avec Harry Baur et qui est rarement cité, c’est « Sarati le terrible » de André Hugon.
    Le film est assez malsain et Baur y joue le rôle d’un personnage excessif.

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A JULLIEN Gérard : j’ai bien aimé SARATI de André Hugon. Je l’ai sur VHS. Il y a son épouse Rika Radifé qui joue avec lui.

      • Yves Rouxel dit :

        A Jean pierre.J’ai enfin découvert un film de Maurice de canonge adapté d’une pièce de Pierre Brasseur »Grisou’est un pur chef d’œuvre tourner avec minutie dans les scènes se déroulant dans les galeries.Autant Aimos que Madeleine robinson qui joue une garce sont excellent ainsi que Brasseur qui apporte à ce film (c’est le cas de l’écrire)une noirceur sur le monde ouvrier du siècle dernier.En revanche j’ai été déçu par un film Dejean Choux avec Arletty qui débutait sa carrière.L’histoire d’un chien qui est dresser à voler les riches hommes d’affaires dans Paris des années 30.Surfait et raté.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          GRISOU m’avait semblé intéressant mais démonstratif et assez théâtral. Surfait ce film de Jean Choux ? Avant qu’il soit surfait, il faudrait connaitre son existence ce qui n’est pas le cas de 99?95% des spectateurs

        • Dumonteil dit :

          A Yves
          les 0,05% dont je fais partie diraient ceci :ce film n’a jamais été porté aux nues ,donc on ne peut pas le qualifier de « surfait »
          il y a un effort pour passer du théâtre au cinema ;une intéressante scène onirique traitée en film muet (les rêves sont généralement muets n’est-il pas vrai?);un personnage (rapide) de femme qui semble préférer les femmes ;je goûte moins les intermèdes musicaux .
          C’est une comédie agréable et de toutes façons Arletty….

          « grisou » se laisse voir ,mais on a fait d’autres films sur le thème de la mine et celui-ci ne transcende pas le genre.

          de Canonge ,je l’ai déjà dit , « l’homme de la Jamaïque  » me semble plus original ,la manière dont il traite le thème de la lèpre étant assez impressionnante….

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Yves Rouxel : GRISOU. J’ai bien ce film sur DVD, mais je ne l’ai pas encore vu, donc pas d’avis personnel.

          Je ne connais pas UN CHIEN QUI RAPPORTE de Jean Choux, et j’avoue humblement ne pas connaître ses autres oeuvres, comme le pourtant célèbre JEAN DE LA LUNE. En parcourant sa filmographie, je me disais qu’elle est à (re) découvrir.
          Soit dit en passant j’y ai trouvé deux HARRY BAUR (c’est son mois en ce moment), LE GRELUCHON DÉLICAT (1934) et PARIS (1937).

        • Mathieu dit :

          A Rouxel et Dumonteil:
          Je fais partie aussi des 0.05% qui ont vu UN CHIEN QUI RAPPORTE (édité en dvd par Studiocanal) mais je n’ai pas grand souvenir de cette comédie très légère, à par un certain formalisme dans certains choix d’angles de caméra.
          Par contre du même Jean Choux, je me souviens avoir bien aimé un film muet diffusé il y a longtemps sur Arte intitulé LA VOCATION D’ANDRE CAREL, et je pense jamais édité en dvd. Plus que l’histoire, le film m’avait plu pour ses décors naturels (les rives du lac Léman, bien différentes en 1925 de ce qu’elles sont devenues aujourd’hui)et la description quasi documentaire de la vie des mariniers.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          On peut voir dans le DVD édité par la Cinémathèque de Vendée de LA TERRE QUI MEURT (hélas pas dans la copies restaurée grâce à mon film dont on peut voir de superbes images dans l’épisode 6 ou 7) la version muette de ce même sujet par jean Choux

        • MB dit :

          à Bertrand: vous dites que LA TERRE QUI MEURT a été entièrement restauré? J’ai eu un peu de mal avec la vision du dvd de la cinémath de Vendée. J’ai apprécié mais j’aimerais le revoir dans de bonns conditions.

  15. SERVANT Jean-Pierre dit :

    En relisant attentivement la chronique je me suis aperçu que curieusement ce MARIAGE DE CHIFFON dont vous parlez en termes élogieux, m’avait complètement échappé.
    Je viens de le visionner ce soir, et effectivement vous avez raison ‘en dire le plus grand bien.
    Finesse dans l’écriture, la mise en scène, les décors, costumes, photographie et une interprétation idéale, Odette Joyeux espiègle et adorable et l’occasion pour moi de dire combien André Luguet était un comédien fin et élégant. Encore merci d’avoir signalé cette oeuvre de grande classe qui respire l’opulence bien que tournée sous l’occupation.

    • ballantrae dit :

      Je reviendrai sur l’excellente biographie de Cl Autant Lara achevée tout en revoyant ou découvrant certains films et je dois reconnaître que le nombre de réussites est au final bien plus élevé que je ne pensais.
      Douce et La traverse de Paris bien sûr mais aussi Le mariage de chiffon et Occupe toi d’Amélie qui sont deux autres grands films intelligents, vifs et élégants.Le diable au corps, Les patates comme L’auberge rouge sont bien meilleurs que dans mon souvenir surtout le premier qui recèle de vraies fulgurances imputables à l’alliance fructueuse avec Aurenche et Bost.
      Je suis plus réservé sur en cas de malheur ou Sylvie et le fantôme et carrément indifférent face à La jument verte d’une lourdeur ahurissante ou Le rouge et le noir vraiment empesé malgré l’amour que portait le cinéaste envers Stendhal.
      Je n’ai pu revoir Le blé en herbe ni découvrir encore Tu ne tueras point, Journal d’une femme en blanc ou encore ce très intrigant dernier film Gloria.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Ballantrae
        J’aime beaucoup EN CAS DE MALHEUR, film très féministe mais déteste LA JUMENT VERTE que je trouve irregardable avec des couleurs et des décors horribles. Et LE ROUGE ET LE NOIR est très empesé. Ni Aurenche ni Los n’aimaient ce film. Les deux JOURNAUX D’UNE FEMME EN BLANC sont très supérieurs

        • MB dit :

          à Ballantrae: « Les deux JOURNAUX D’UNE FEMME EN BLANC sont très supérieurs »
          pour moi la remise en question ou la réévaluation la + importante de ma cinéphilie depuis un bail.

      • Mathieu dit :

        A Ballantrae et Bertrand:
        J’ai un bon quoique très lointain souvenir de LETTRES D’AMOUR mais apparemment le film n’est jamais sorti en DVD et je me demande bien pourquoi.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          Il y a un DVD dans la collection eclipse de Criterion ou l’on trouve aussi dans le coffret Duvivier une bonne copie de POIL DE CAROTTE et depuis deux ans deja, LA TETE D’UN HOMME

        • Yves Rouxel dit :

          A Mathieu.Je vous conseille de voir le premier long réalisé par Jacques Rouffio en 66″L’horizon »,film qui fut très mal distribué lors de sa sortie.L’histoire d’un jeune soldat bléssé au dos par un éclat d’obus lors de la première guerre et qui revient au pays.Il va tomber éperduement amoureux d’une veuve plus agée que lui.Le duo Jacques Perrin et Macha Méril forment un couple parfait.Sinon l’oeuvre met en exergue la desertion au sein de l’armée,il y à une scène au contenu anti-militariste fort interessante.Sortie chez gaumont vidéo.On retrouve un acteur que j’affectionne beaucoup,c’est René Dary qui à des intonations à la Gabin!!!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Très mal, vous charriez. Je m’en occupais avec Pierre Rissient et la presse a été fort bonne : le film a été sélectionné à Cannes dans la Semaine de la critique. Mais le budget publicitaire était faible et le ton, le sujet si original, le traitement inhabituel de la guerre de 14, le personnage de cette femme forte et batailleuse, tout cela surprenait et prenant le public à contrepied. Les spectateurs ne se sont pas rués même si les résultats étaient honorables. C’est un film magnifique plus fois mentionné auquel je consacre un long passage dans la série. Et j’ai vanté LE SUCRE, chef d’oeuvre décapant et 7 MORTS SUR ORDONNANCE

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Bertrand Tavernier : (J. ROUFFIO)
          « LE SUCRE chef d’oeuvre décapant ». Oh que oui ! Celui-ci il est Royal ! Des personnages inoubliables, un dialogue de Georges CONCHON formidable servi par une brochette de comédiens de grand talent. Je ne m’en lasse pas. L’édition dvd GAUMONT propose un document captivant sur LE SUCRE avec des interventions de Jacques ROUFFIO, Xavier GIANNOLI et Gérard DEPARDIEU entre autres.
          Je n’ai toujours pas vu L’HORIZON (mais cela ne saurait tarder), j’ai redécouvert SEPT MORTS… avec beaucoup d’intérêt et découvert enfin il y a quelques semaines LA PASSANTE DU SANS SOUCI, d’après KESSEL, dernier film de Romy SCHNEIDER que je n’avais jamais pu voir jusqu’à présent.
          Je n’ai pas vu à regret VIOLETTE ET FRANÇOIS, MON BEAU FRÈRE A TUÉ MA SOEUR, L’ÉTAT DE GRÂCE et L’ORCHESTRE ROUGE…
          Pour la télé j’avais aimé son V’LA LE CINÉ ou LE ROMAN DE CHARLES PATHÉ. Pas vu non plus ses téléfilms L’ARGENT d’après ZOLA, ni son JULES FERRY…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A SERVANT
          Merci et bravo. Hélas, Mon BEAU FRÈRE A TUÉ MA SOEUR est un ratage un peu analogue à celui de RENÉ LA CANNE. Des acteurs qui croient qu’en survolant dans le dérisoire, ils vont casser des codes et qui s’amusent plus que nous. J’aimerai revoir L’ETAT DE GRACE, l’ARGENT et l’ORCHESTRE ROUGE m’avaient plus mais Jacques a perdu la conviction qui l’animait dans ses premiers films

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Yves Rouxel : (L’HORIZON) Je l’ai découvert hier soir et je dois dire qu’après la projection je n’ai pas été en mesure de voir le second film que j’avais prévu. Oui le sujet est dense sur le thème de « l’arrière du Front », avec ses hommes en sursis précaire (« j’ai encore quinze jours »), la réflexion sur leur devenir plus que compromis. Oui le film est riche, ne laisse pas indifférent. Il n’y a que la naissance de la passion amoureuse entre Antonin et Elisa qui m’a semblé mettre longtemps à démarrer. Mais peut-être suis-je passé à côté de l’essentiel…
          Autre point qui – et c’est un ressenti très personnel – m’a semblé inadapté à l’époque évoquée et aux situations, c’est la musique du pourtant très talentueux Serge Gainsbourg, dont on entend le célèbre « Elisa », mené « tambour battant » (sans mauvais jeu de mots) au piano dans une séquence. J’ai trouvé la musique trop « contemporaine », pour une histoire située en 1917. Affaire de goût bien entendu.
          Malgré tout, le film est fort, invite à la réflexion. Je voulais aussi insister sur la très belle photographie couleur de Raoul Coutard.
          La copie proposée par Gaumont (collection rouge sans bonus malheureusement) est de très bonne qualité image et son. J’ai vu qu’il existe sur BRD, peut-être avec les fameux bonus…
          Je vais laisser un peu de temps, mais je vais le revoir.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A ballantrae : SYLVIE ET LE FANTÔME. J’aime beaucoup ce film très poétique d’AUTANT-LARA, servi par une très belle musique de RENÉ CLOEREC. Peut-être juste le merveilleux PIERRE LARQUEY pas trop bien utilisé dans le rôle d’un châtelain (et encore) et sûrement – ce qui m’avait jusqu’ici échappé – les gamins au début, réunis autour d’ODETTE JOYEUX qui leur raconte la légende du « Chasseur Blanc », assez mauvais dans le débit de leur texte. Sinon j’ai toujours grand plaisir à revoir ce film.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A SERVANT Jean Pierre
          C’est charmant mais assez mineur comparé aux autres

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Bertrand Tavernier : (SYLVIE). Oui le film est plus « léger », c’est sûr que DOUCE par exemple, mais je lui trouve une telle poésie. Et plus je le vois, plus je pense que la musique de CLOEREC apporte ce qu’il faut au sujet.

        • Bertrand Tavernier dit :

          SERVANT Jean Pierre
          avec la première utilisation de la flute de pan dans la musique de film

      • Dumonteil dit :

        A M.Ballantrae

        Tu ne tueras point, Journal d’une femme en blanc ou encore ce très intrigant dernier film Gloria.
        Les deux/trois premiers films ,ne serait-ce que par leur folle audace ,sont des films à voir absolument;le dernier est un mélo digne de la presse du coeur , aussi anachronique en 1977,que les deux autres étaient en prise directe avec l’histoire (« tu ne tueras point » coincide avec l’obtention du statut d’objecteur en France )
        C’est pour faire les films qu’il ressentait vraiment que CAL (pour reprendre MB) a tourné des horreurs comme « vive Henri IV ,Vive l’amour » ou « le magot de Josepha « ; » le bois des amants » moins connu et moins raté réunit Laurent Terzieff et Horst Frank ,les deux protagonistes de « tu ne tueras point » .
        Il semble que « Gloria  » soit purement alimentaire , tournage imposé à CAL pour un financement de sa « chartreuse de Parme » par Marcel Dassault qui ne l’a jamais produit: il a par contre produit des impérissables comme les deux « boum » , écrit « le temps des vacances » et « les parents ne sont pas simples cette année »

        par contre je serais curieux de voir ce qu »il a fait du roman de Patricia Highsmith « le meurtrier » (qui n’a pas bonne réputation)
        Et je persiste et signe : »le franciscain de Bourges « est du grand CAL

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          LE MEURTRIER va sortir chez TF1 ainsi que RAFLES SUR LA VILLE et dans une versions restaurée, en blu-ray, NON COUPAGLE, réussite remarquable comme l’a écrit Dumonteil. Je n’avais pas pu avoir accès à cette restauration pour ma série

        • Dumonteil dit :

          C’est super de ressortir « non coupable » ! c’est un très grand rôle de Simon, effrayant pour le première fois peut-être dans un film ;à ranger parmi ses triomphes : »la chienne » « Boudu »  » drole de drame » « quai des brumes »  » la fin du jour » « panique » « la vie d’un honnête homme  » (le moins connu du lot où il interprète deux personnages!) « la poison  » ,oui, « non coupable  » est au niveau de tous ces classiques du patrimoine
          Maintenant au tour de « la fille du diable » ,puis des « amants du pont saint jean » !mais c’est peut-être prendre ses désirs pour des réalités!

          Pour en revenir à CAL personne ne parle de:

          « Le Bon Dieu Sans Confession  » d’après « Monsieur Dupont est mort » de Vialar ; Monsieur Dupont était un homme bon; Monsieur Dupont n’était pas que cela ;pendant son enterrement ,derrière le corbillard ,des flashbacks evoquent le cher disparu ;pas par ordre chronologique ,comme dans « la Marie-Martine » de Valentin. Avec Darrieux .Cela eût pu être un Decoin!
          « Marguerite de la nuit » qui a fait l’objet d’un éditorial est un peu délaissé aussi.

          A BT : « les 7 péchés capitaux  » ;pas de discussion,le CAL est le meilleur de loin; par contre je n’aime pas beaucoup le Dréville.Je trouve le Rossellini intrigant ,surtout à cause de Andrée Debar ,au physique androgyne (C’etait l’actrice favorite de J.Audry)…Le Carlo Rim avec son fromage frais est assez drôle quoi qu’on puisse dire (c’est un soupçon de la paillardise de Pasolini au debut des années 70)…Et le minisketch de Lacombe qui termine le film réserve une surprise!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          MARGUERITE DE LA NUIT est une purge, atrocement mal joué par Montand avec Morgan mal coiffée, mal maquillée, dans des décors dont les recherches ambitieuses (prétentieuses) tombent à plat, c’est l’une des pire variations sur Faust. Il faut que je revoie LE BON DIEU SANS CONFESSION

        • Dumonteil dit :

          Erreur à propos des 7 péchés:lire :par contre le film d’ ALLEGRET ne me fait pas sauter aux rideaux;celui de Dréville,nous l’avons dit ,est nullissime!

        • Alexandre Angel dit :

          A Bertrand,
          J’ai un peu l’impression (c’est même plus qu’une impression) qu’avec Yves Montand, ça a toujours été un peu la loterie question jeu.
          Il a relativement peu à faire dans PARIS BRULE-T-IL? et il réussit à être mauvais (il meurt terriblement mal, en se retournant vers le sniper qui vient de le flinguer 300 mètres plus loin d’un air de lui dire : « salaud, je t’ai vu! »).
          Il m’a même un peu agacé lors de ma révision toute récente du DIABLE PAR LA QUEUE. Ai-je eu tort?

        • Henri Patta dit :

          a Alexandre Angel.
          Tout a fait d ‘accord. Il y a des acteurs avec lesquels nous ne sommes jamais en osmose.
          Montand est un repoussoir pour moi.
          On dirait que le mot « cabotinage » a été inventé pour lui.
          Rares , trop rares , sont les films ou il n ‘en fait pas des tonnes.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Henri Patta
          Et il y en a où le metteur en scène a su utiliser à son profit son cabotinage CESAR ET ROSALIE et aussi, désolé, LE DIABLE PAR LA QUEUE où je le trouve très drôle face à Madeleine renaud. On peut citer GARÇON bien qu’il ait abimé le film en imposant un passé superfétatoire qui a été éliminé par Sautet dans la dernière version qu’on peut voir en dvd

        • Dumonteil dit :

          à Alexandre

          S’il lui arrive d’être émouvant à l’occasion (notamment dans le magnifique et onirique « un soir ,un train  » de Delvaux ,que j’ai vu au moins 5 fois et qui me fascine dans sa seconde partie ),souvent il m’horripile :dans « tout feu tout flamme » dans « César et Rosalie « ,c’est un festival d’auto-satisfaction et de cabotinage :idem pour « le diable par la queue  » gentille comédie sauvée par Madeleine Renaud et la jolie Suissesse Marthe Keller;sa composition dans « les sorcières de Salem « (où beaucoup d’étrangers ont loué à juste titre celle de Mylène Demongeot) fut de loin surpassée dans le remake par celle de Daniel Day-Lewis ;et quitte à en faire hurler ,je prendrais le « Manon des sources « de Pagnol où l’excellent Pellegrin a la vedette en instit à celle de Berri et de son papet-star ….

          M.Tavernier a sûrement raison en ce qui le concerne dans le « Marguerite » de CAL;ajoutons que le second rôle masculin (J.P.Calvé ) ne vaut pas mieux ;contrairement à lui ,cependant,malgré l’allure de Michèle Morgan ,j’ai apprécié les décors stylisés du film et ses couleurs aussi peu « naturelles  » que c’est possible

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          Pas du tout d’accord sur CÉSAR ET ROSALIE où je le trouve très juste. J’oubliais aussi COMPARTIMENT TUEURS ou le fait de le faire jouer avec accent le dégèle

        • Denis Fargeat dit :

          Pas encore vu ce  » Marguerite » , peut-être dois-je continuer comme ça, pour ne pas être déçu…. Sur le papier, pas mal d’atouts, et la question des décors est intriguante. Elle me fait penser au milieu avant gardiste où cal a grandi, et qui sans doute lui donna ce goût de l’expérimentation formelle qui affleure parfois dans ses films. J’avais bien aimé le court roman de Mac Orlan d’où le film est tiré, et qui était accompagné de délicieux contes qui évoquent Vian ou Marcel Aymé.
          Au sujet de Montand, c’est vrai qu’il était très bien dans  » Le diable par la queue », catégorie méchant dérisoire…. Et le film est pour moi inattaquable, Broca irremplaçable sur le terrain de la fantaisie. J’aimerais bien revoir Montand dans  » Le grand escogriffe », je garde un excellent souvenir de son cabotinage dans le rôle d’un cabotin . Bon, de De Broca à Pinoteau, probable qu’on descende de plusieurs marches, mais il y avait dans le film une jolie brochette de baltringues….

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Denis forgeât
          MARGUERITE est d’abord un film déserté par les scénaristes (Jeanson se tira) et cela se sent. L’absence d’Aurenche et Bost se fait sentir. Ce sont les décors et le découpage très raide influencé par Max Douy qui prend le pas. Palau surnage dans un petit role mais on est loin de la MAIN DU DIABLE et de s réussites de Lara

        • MB dit :

          MONTAND/c’est vrai que dans CESAR ET ROSALIE il fonctionne bien puisque son personnage même cabotine! Il faut que je voie la version dvd de GARCON! Quand il tient à jouer au crooner américain avec claquettes et chapeau melon c’est une catastrophe.
          Pour redécouvrir Sautet Arte passe bientôt UNE HISTOIRE SIMPLE avec Crémer, qui est un génie.

        • Dumonteil dit :

          et sans doute « le salaire de la peur » ,mais il est dirigé de main de maître…

        • Alexandre Angel dit :

          A Dumonteil,
          Je l’aime quand même bien Yves Montand malgré ses défauts ( et comme acteur et comme chanteur) : il y a souvent chez lui une espèce de raideur assez voyante, notamment, dans LE MILLIARDAIRE.
          Dans les bons rôles, on peut retenir aussi LA GUERRE EST FINIE qui est le film où je l’ai trouvé le plus séduisant (il forme un beau couple avec Ingrid Thulin).
          Il est bien également dans LE SAUVAGE.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Alexandre Angel
          Comme chanteur, c’est différent. Je l’aime beaucoup

        • MB dit :

          à A Angel: MONTAND/ Dans LE MILLIARDAIRE il joue de sa raideur justement dans le sketch de mime un peu désuet qu’il exécute!
          Je l’aime bien dans les polars de Corneau POLICE PYTHON 357 et LA MENACE.

  16. ballantrae dit :

    Très belle chronique d’une richesse qui ne peut que me réjouir d’autant plus que Bertrand l’achève sur des conseils concernant les cinémas de l’Est.
    Que vous reveniez vers Kawalerowicz un peu oublié est une excellente initiative.Austeria comme Train de nuit sont effectivement passionnants dans leur manière de capter une action en milieu clos sans pour autant sombrer dans la répétition morne mais en déployant au contraire des trésors de trouvailles plastiques ou dramatiques.
    Mère Jeanne des anges me semble un chef d’oeuvre absolu.Fondé je crois sur les mêmes bases historiques que Les diables de Ken Russell, il en dépasse le côté voyant pour se concentrer sur les tréfonds de la psyché humaine comme sur la cruauté des calculs liés à des questions de pouvoir: régner sur les esprits, pouvoir les manipuler devient une arme des plus redoutables.L’interprétation est impressionnante et le travail plastique une fois encore des plus remarquables, faisant naître vertige et folie au sein de compositions épurées et contrastées.
    Le cinéaste réitèrera l’exploit d’une redécouverte de l’Histoire dans son Pharaon (1966) qui bénéficia des découvertes archéologiques des historiens polonais en matière d’égyptologie et 10 ans après La terre des pharaons de Hawks constitue une réplique adulte et quasi shakespearienne aux approximations du film américain certes agréable mais pas forcément très sérieux.

    • Damien D. dit :

      Sur le cinema polonais des annees 50 a 80, je crois les avoir déjà mentionnés ici, mais je ne saurai trop conseiller également les trois gros coffrets blu Ray sortis en Pologne dont les restaurations ont été supervisées par Martin Scorcese.
      Le prix est certes élevé mais cela en vaut fortement la chandelle les copies y étant resplendissantes. D’autant que tous les films ont des sous titres français.

      Voici le lien boutique (détail des films en cliquant sur chaque coffret) :

      https://store.mspresents.com

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  17. Henri Patta dit :

    Une pensée pour étienne chicot qui vient de décédé.
    J ‘adorais ce comédien qui était d’une qualité exeptionnelle .
    Malgré le fait de tourner continuellement , il n ‘a pas eut la reconnaissance qu ‘il méritait je trouve.
    Théatre , cinéma , tv , comédie musicale , et méme compositeur , il excellait partout.
    Qui se souviendra de cet immense bonhomme dans quelques années ?

    • Yves Rouxel dit :

      A Henri.Nous nous rapellerons de lui grace à ce blog.Qui se rappelle de Benoit Régent acteur qui à eu une brève carrière au cinéma et à la tv et qui avait une réelle présence,un magnétisme rare parmi les acteurs ou même Maxime Leroux dont tout le monde à oublier!

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Yves Rouxel
        Moi je m’en rappelle car j’ai dirigé Benoit regent dans une émouvante scène de AUTOUR DE MINUIT et Maxime Leroux dans LA PASSION BEATRICE

        • Yves Rouxel dit :

          A Bertrand.Merci pour ces précisions concernant Benoit Régent et Maxime Leroux.Il faut que je revois « autour de minuit »qui reste un film à part dans votre filmographie.A propos connaissez vous la date de sortie en dvd de votre voyage,la suite svp?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          A partir du 9 septembre sur France 5 (pas Arte) avec le ou les premiers épisodes. On ne peut pas dire qu’ils font beaucoup de promo et leur attaché de presse ne m’a toujours pas contacté

        • Henri Patta dit :

          J ‘enrage.
          Un ami expatrié m ‘a dit que votre serie documentaire etait passée sur Tv5 monde ( je travaille en Asie).
          Bien que je ne regarde presque plus cette chaine étant donné sa nullité presque continue , il m ‘arrive de zapper dessus avec un infime espoir de tomber sur quelque chose de regardable.
          La plupart du temps je tombe sur une émission de cuisine ou un télé-film policier , ou une des innombrables bandes-annonces des dites émissions.
          Mais jamais , une seule n ‘a annocee votre série.
          Série , diffusée a 11h du matin et rediffusée a 4h du mat.!!!!
          Il est vrai qu ‘il faut faire la place aux « spécial Laurent Gérra  »  » 40 ans de carriere de michel leeb » ou au  » 25 plus grands comiques français ».
          Je n ‘invente rien hélas.
          Pour toute réponse a mes mails, il est vrai , plutôt moqueurs , je n ‘ai recus qu ‘un :  » nous ne forcons personne a regarder nos programmes ».
          Je rappelle que le slogan de cette chaine en dessous de tout est : le meilleur de la télé francophone »…..
          Mr Tavernier avait vous eté informé de ces horaires de diffusions et si oui , avait vous protesté ?
          Et pourquoi personne n ‘était au courant des dites diffusions ?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Henri Patta
          2videmment non

        • MB dit :

          à H Patta: ce n’est pas possible, TV5Monde qui est utile pour les rediffusions d’Envoyé Spécial par exemple, ne passe justement que des rediffusions, or la 1ère diff c’est sur F5 le 8 ou 9/09 (cf + haut).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Vous vous trompez ils ont obtenu de pouvoir passer ces épisodes en exclusivité et j’ignorais cette vente jamais communiquée par Gaumont

        • MB dit :

          à Bertrand: je dis juste que c’est pas possible que TV5monde diffuse ou ait diffusé ces épisodes.

          Que pensez-vous de THE 2ND CIVIL WAR de Joe Dante? Ce film m’intrigue.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Je crois en avoir parlé sur ce blog. C’est assez jubilatoire et décapant bien qu’un peu foutraque et ne tenant pas toujours la longueur comme souvent chez Dante. Mais il y a des scènes hilarantes et le propos est sarcastique à souhait

        • Henri Patta dit :

          Et pourtant c ‘est vrai.
          Diffusion avant l ‘été, a 11h du matin.
          Rediffusion a 4 h du matin pour chaque épisode. Dans la case documentaires.
          Aucune annonce faite. Ni sur la chaîne ni sur leur site.
          Cette chaîne est une honte. Elle arrive a étre chaque année un peu plus nulle que la précédente.

        • Henri Patta dit :

          Je précise : TV 5 monde-Asie.

        • MB dit :

          à Bertrand: THE 2ND CIVIL WAR, non vous n’en avez pas parlé sur le blog ou la recherche ne marche pas, je dois absolument le voir.

        • MB dit :

          à Henri Patta: mes excuses cher collègue je me suis mélangé les pinceaux et je m’explique mal, je dis juste que TV5Monde Asie, qui se livre à des rediffusions de France TV (dont France5, donc), comme TV5Monde pour l’Europe ne peut pas diffuser en 1er ces épisodes, ce sera en tant que rediffusions, après Fr5 le dimanche 9 sept. Bon vous me dites qu’ils vont les rediffuser ou qu’ils l’ont fait avant même Fr5 le 9 sept 2018?

        • Henri Patta dit :

          Tv5 monde rediffuse aussi « les meilleures  » émissions québéquoises , suisses et belges.
          Quand on voit ce « meilleur  » on se demande ce que peut-étre le pire.
          Enfin , je parle au passé , car comme 99% des expats , je ne regarde plus ce machin infame , qui est  » la chaine la plus nulle du monde » comme l ‘a si justement dit michel Houellebecq.
          Et de ce fait , je suis passé a coté de la série de b.Tavernier.

        • MB dit :

          à H Patta: honte sur moi j’ai enfin compris: « A MB
          Vous vous trompez ils ont obtenu de pouvoir passer ces épisodes en exclusivité et j’ignorais cette vente jamais communiquée par Gaumont »
          donc TVmonde asie a déjà diffusé les épisodes désolé! je croyais qu’ils ne faisaient que les rediffs! je reviendrai une fois les cendres sur ma tête nettoyées (je dois les garder 48 heures).

      • Gerfault Rodolphe dit :

        M. Tavernier: Si j’ai bien compris, votre série repasse sur france 5 après sa diffusion initiale sur ciné + classic. y’a-t-il une sortie prévue en dvd? (au passage j’avais apprécié particulièrement la partie consacrée à Pagnol)

    • Yves Rouxel dit :

      A Henri.Une pensée pour un grand homme de théatre que j’ai eu la chance de rencontrer à Toulouse il y à une vingtaine d’années.C’était Jean Piat qui me raconta comment il fut choisit pour doubler en français Peter O’toole dans »Lawrence d’Arabie »puis dans deux autres films.Petite carrière au cinéma mais belle prestation dans »Les rois maudits »pour la tv en 72.Il fut le méchant Scar dans « Le roi lion »et doubla Ian mac kellern dans la saga Harry Potter.Ses livres sont passionnants,c’était un homme d’une très grande humilité qui ne cherchait pas la gloire et les récompenses mais voulait donner de la joie autour de lui.

  18. demachy dit :

    Ayant revu récemment LA NUIT DU CHASSEUR sur Arte, j’ai une interrogation pour laquelle quelqu’un a peut-être des éléments de réponse sur ce blog : ce film a été pendant longtemps diffusé dans un format d’image « standard » (4:3). Or depuis quelques années (cette diffusion sur Arte ainsi qu’une diffusion précédente ; l’édition dvd et bluray par Wild Side…), le film est montré dans un format « large » (1.66:1) et la fiche technique de l’édition Wild Side parle du film « restauré dans son format original ». On pourrait donc penser a priori que la version en format 4:3 présentait une image tronquée à gauche et à droite de l’image originale… or, après vérification, il s’avère au contraire que c’est l’image de la version 1.66:1 qui est un cadrage tronqué (en haut et en bas) du format standard (chacun peut facilement le vérifier par exemple avec la scène de la fuite des enfants en bateau, que l’on peut trouver sur youtube en version 4:3). J’ai d’ailleurs l’impression que cela se ressent dans certains plans somptueusement composés par Laughton et Stanley Cortez et (est-ce d’avoir en mémoire le choc de la première découverte ?) le film me semble associé au format 4:3 et conçu comme tel. Donc, quelqu’un sait-il dans quelle(s) version(s) le film était sorti ? Pourquoi parle-ton de « format original » à propos de cette image tronquée ? Je me demande finalement quel est l’intérêt (peut-être commercial pour « remplir » les écrans TV actuels ?) de projeter désormais ce film dans un cadrage incomplet, qui, même s’il n’entame pas réellement sa puissance, n’est pas satisfaisant.

    • Mathieu dit :

      A Demachy:

      On a tant discuté sur ce blog des différents formats d’image que je vais répéter des choses déjà dites et redites.
      A partir de 1954-55 et le développement du CinemaScope (utilisé par la Fox dès 1953), les studios hollywoodiens ont choisi de présenter leurs films dans un format plus large, en masquant le haut et le bas de l’image: formats 1.66, 1.85 et même 2.0 pour les films Universal (on a parlé récemment ici de MAN WITOUT A STAR qui vient de sortir en BD chez Sidonis en 2.0 de même que plusieurs films de Sirk chez Elephant) ou RKO (cf. les deux films de Lang pour ce studio qui viennent de sortir en BD chez Warner Archive au « bon format »).
      L’image filmée par la caméra était toujours au format standard, il aurait fallu construire de nouvelles caméras pour tourner directement dans un format large. Comme les petites salles ne se sont pas tout de suites équipées pour présenter les films en format large, les cadreurs s’arrangeaient pour que le cadre fonctionne aussi au format standard, sans les caches (« mattes »), en évitant que des câbles, micros, rails de travelling, etc… n’apparaissent en haut ou en bas de l’image. Egalement pour l’exploitation des films à la télévision qui se développait à la même époque. Mais en 1955, année de la sortie de NIGHT OF THE HUNTER, on pensait le cadre en fonction de l’écran relativement plus large de 1.66 et le film fonctionne parfaitement ainsi. Je viens de voir TOMORROW IS ANOTHER DAY de Felix Feist, excellent petit film noir (malgré une fin complétement invraisemblable) sorti en en 1951 mais lamentablement présenté au format 16/9 sur le DVD de la collection Les Trésors Warner (une pratique heureusement assez rare): on se rend constamment compte que le cadre n’est pas le bon.

    • MB dit :

      à Demachy:
      « Peut-être que ce film est véritablement magique et supporte tous les types de traitement, étant rappelé que la présentation du film au format 1.33 au lieu du 1.66 durant des décennies n’incommodait guère de monde. Cette dernière question n’apparaît à cet égard pas encore définitivement tranchée puisque nous voilà en présence de deux présentations au format 1.66 ne proposant pas tout à fait les mêmes informations dans le cadre. La copie Wild Side propose en effet sensiblement moins d’informations sur le bord supérieur du cadre : l’éditeur a certainement récupéré le master au format 1.33 (dématté, sans caches) et a refait derrière son propre cadrage au format 1.66. Wild Side ayant déclaré utiliser un matériel restauré identique à celui fourni par Criterion, une communication sur ce point précis me semble utile. »
      (http://www.dvdclassik.com/test/blu-ray-la-nuit-du-chasseur-wild-side)
      ça se discute c’est comme pour LA SOIF DU MAL, ceci dit, votre explication selon laquelle il fallait remplir l’écran 16/9 me semble décalée. Aussi bien W Side et Criterion (d’où WS a récupéré son master) se soucient peu de remplir l’écran on peut le voir à leurs nombreuses sorties en 4/3 (1:33), d’ailleurs quant à vouloir remplir l’écran 16/9, dans ce cas il fallait détruire l’image et en manger plein à gauche et à droite pour en fabriquer un cadrage en 16/9, on fait du faux 1:78, du coup plus la moindre bande noire. En 1:66 on a des bandes noires à g et à dr (moins larges qu’en 1:33) quand ça sort sur un écran 16/9.
      Le film a sans doute été cadré par Cortez pour être visible dans les deux formats, avec peut-être, certains petits manquements comme dans l’exemple que voux citez. Moi le format choisi par Criterion aux USA, Wild Side (repris par Arte je suppose) ou Arrow en GB est pas mal du tout, le 1:33 me paraît, jusqu’ici, pas forcément mieux.

      • MB dit :

        à Mathieu: LA NUIT/ ah ben si j’avais su j’aurais pas vnu.

        (pour le 1:66 en faux 1:78 c’est pas à g et à dr que c’est bouffé c’est en haut et en bas, en plus)

  19. Yves Rouxel dit :

    Lorsque Rémi Belvaux à lu un article sur un fait divers se déroulant en Belgique,c’est là qu’il à penser à écrire un scénario qui raconterais le parcours d’un tueur en série.Quand en 92″C’est arriver près de chez vous »est projeter à la presse et aux spectateurs,c’est le choc.Tourné en noir et blanc,camera à l’épaule afin de suivre la journée type de Ben,on découvre l’équipe de tournage(le réalisateur,le preneur de son puis l’assistant).En dehors du fait que l’œuvre est décalée avec des scènes trash,les scénaristes ont voulu mettre l’accent sur la banalisation de la violence à travers cette série de meurtres.En effet Ben n’épargne personne,autant les bourgeois que les petites gens et n’hésite pas une fois par mois à agresser un facteur et lui voler la retraite des vieux.Le coté attachant du film c’est que l’on retrouve les grand parent et la mère de Benoit Poelvoorde qui jouent leur propre role.A un moment donné il le rend visite et se retrouve au grenier ou il découvre un film tourné par son grand père durant les années 30,ou l’on voit des jeunes femmes dansant les seins à l’air.Depuis l’acteur à prouver qu’il était un veritable caméléon et pouvait même jouer dieu ou un inspecteur de police décalé dans le dernier film de Quentin Dupieux »Au poste »que je conseille à tous.

  20. Chantal Lombadi dit :

    Bonjour,

    Quel est donc ce signe commun à grand nombres de vedettes de cinéma, et autres personnalités publiques ? Vous appartenez à une confrérie, une secte, ou quelque chose de plus obscur encore ? Merci de votre réponse.

    http://www.dailymail.co.uk/tvshowbiz/article-2558898/Juliette-Lewis-compares-Cyrus-shares-20-year-old-snap-sticking-tongue.
    htmlhttps://www.pinterest.fr/pin/159314905538850101/
    https://www.pinterest.fr/pin/595952963162345891/
    http://www.whale.to/b/hand.html

    etc…

  21. SERVANT Jean-Pierre dit :

    HARRY BAUR
    Quelqu’un connaît-il les films LE PRÉSIDENT HAUDECOEUR et NITCHEVO ?

    • Dumonteil dit :

      A JPS

      Je connais « le president haudecoeur » :l’histoire d’un homme vieillissant qui veut imposer une femme laide qui louche à son fils (qui a trouvé mieux) et réalise que lui n’a jamais connu le véritable amour ;Baur est superbement secondé par l’actrice australienne Betty Stockfeld dont j’ai souvent vanté le talent sur le site.film de Jean Dréville .De ce réalisateur ,on peut oublier « la cage aux rossignols  » (et son remake ) et se souvenir de « les affaires sont les affaires  » (déjà vanté ici), »le visiteur  » (sur le thème du faux héros), »horizons sans fin » (sur Hélène Boucher) le méconnu « la fille au fouet »;et ses deux sketches de « retour à la vie » sont tout à fait honorables .

      A tous
      on change deux lettres et on obtient « Gréville » dont ciné + a passé une rareté (encore visible à la demande) « quand sonnera midi » que Jean Tulard exécute en 4 lignes mais qui vaut une vision ;film d aventures se déroulant dans une dictature , le scénario invraisemblable mais efficace donne 24 heures à Dany Robin pour sauver son mari (sic) Georges Marchal pris à tort pour un révolutionnaire ;c’est plein de rebondissements, avec de bonnes scenes (les douze coups de midi sonnant comme un glas pour les condamnés; L’héroine quittant la ville dans une camionnette de cadavres;les chaussures noires du gouverneur vénal ; le bijou et les initiales trompeuses);cela peut rappeler la 1ere partie de « la mort en ce jardin »(ce que la présence de Marchal renforce) mais tout ce qui concerne le prêtre n’a pas le mordant de Bunuel.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Dumonteil : merci pour votre commentaire sur HAUDECOEUR.
        Je ne connais pas le Greville.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Dumonteil : (JEAN DREVILLE) Je reviens sur lui sans trop m’y attarder, puisqu’il a déjà été visiblement abordé plusieurs fois ici, juste pour ajouter aux films que vous citez comme bons dans sa filmographie, COPIE CONFORME (46) avec (deux) Louis Jouvet et Suzy Delair. Redécouvert récemment avec un infini plaisir. Et aussi LE JOUEUR D’ECHECS (38) pas déplaisant du tout avec le plaisir d’y retrouver Conrad Veidt qui s’y exprime dans un impeccable français. En Pologne, l’histoire du constructeur d’automates qui construit un joueur d’échecs où va se cacher un résistant recherché par l’occupant russe. LES ROQUEVILLARD (42) d’après Henry Bordeaux,n’est pas inintéressant et Vanel y est excellent en patriarche d’une famille bourgeoise de Chambéry, acculé à vendre ses biens pour sauver l’honneur de la famille. (Gaumont rouge encore).
        Vous connaissez sans doute le très bel entretien de Richard Francès, tourné pour la télévision dans les années 80 ou 90 (je ne me souviens plus), document de trois fois soixante minutes, JEAN DREVILLE OU L’OEIL TRANQUILLE.
        Ce cineaste-cinéphile y revient sur sa carrière, sur son film AUTOUR DE L’ARGENT, qui traite du tournage de L’ARGENT de Marcel L’Herbier, analyse ses réalisations avec lucidité (« je ne suis qu’un artisan, disait-il, mais j’en suis fier « ) Il revient sur TORNAVARA, qu’il n’aimait pas, ssaur LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES initialement proposé a Raimu qui s’est rétracté ne sentant pas le rôle, de sa collaboration avec Vanel,Noël -Noël, Jouvet, etc…
        Je revois très souvent ce document parce qu’on écoute l’homme avec intérêt. Il était chaleureux et passionné par le cinéma (dans le film sa fille, la comédienne Valérie Dreville dit : « Mon père ne pense, ne vit, ne parle que de cinéma »), collectionnait amoureusement toutes ces archives (revues, photos, correspondances, impeccablement classées ), et animait le ciné club de Vallangoujard où il résidait. Dans ces trois heures d’entretiens on apprend une foule d’informations passionnantes.
        Je n’ai toujours pas revus sa BATAILLE DE L’EAU LOURDE, HNORMANDIE-NIEME, HORIZON SANS FIN, LA SENTINELLE ENDORMIE, et beaucoup de ses films des années 30 me sont malheureusement inconnus.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Servant Jean Pierre
          C’était un homme adorable qui se battait pour les auteurs de films. Dans son ciné club, il ne passait quasiment que ses films (les habitants de Vallangoujard devaient être de vrais experts sur cette oeuvre) et parfois les miens. Il mettait un peu tous ses films sur le même plan.Il était cordial, chaleureux, offrait de l’excellent vin d’orange fabriqué par Vanel, nous racontait qu’il terminait souvent les films de Lherbier. Il n’avait la tete épique et LA FAYETTE au scénario très mal écrit par Jean Bernard Luc, auteur boulevardier, est d’une grande platitude.La fresque historique ne lui convenait pas En revanche NORMANDIE NIEMEN étonne par sa sobriété (sa qualité principale) avec un bon scénario de Spaak. J’aime beaucoup LES AFAIRES SONT LES AFFAIRES et assez LE JOEUR D’ECHECS mais LES ROQUEVILLARD,c’est barbant.Il y a des scènes cocasses dans la REINE MARGOT, de bonnes idées de distribution (de Fumes, Henri genes, le grandiose Robert Porte) mais la p)photo n’est pas terrible et le traitement reste plat

        • Dumonteil dit :

          A JPS et à BT

          Je voudrais parler de qqs films de Dreville qui n’ont pas été abordés

          « les nuits de saint’petersbourg » d’apres Tolstoi ne présente que peu d’intérêt.

          « tornavara  » sorte de « Germinal » du pauvre ,l’or remplaçant le charbon, aurait deux fins :l’une où les deux amants enterrent le mari (celle que j’ai vue) et une autre (plus conforme aux critères de Vichy???) où la femme reste avec son mari qui ne meurt pas;j’ai lu pas mal d’erreurs sur le scénario de ce film ou je n’ai jamais vu pierre Renoir autant surjouer

          « Annette ou la dame blonde » mi-comédie ,mi-policier ,n’est guère enthousiasmant;le scénario de Decoin aurait pu à la rigueur tenir la route s’il y avait eu Darrieux et Betty Stockfeld pour le rôle de l’Américaine femme fatale

          Je goûte d’avantage « la ferme du pendu  » où Vanel incarne un paysan proche du père Fouan de « la terre  » de Zola ;lui et Alfred
          Adam dominent le film ;très bonne scène de repas de noces avec Bourvil chantant sa chanson « logique » et ou les invités dansent en sautant sur les chaises .

          Deux mots sur « le visiteur  » ;c’est mon favori de Dréville avec « les affaires » : il reprend les petits chanteurs à la croix de boix de « la cage aux rossignols » ,mais cette fois avec un très bon scénario :ce visiteur qui arrive la nuit dans un orphelinat désert (Fresnay) c’est le bienfaiteur de l’établissement ,le héros des enfants ;il apparait en fait que ce personnage est plus gris que blanc ;faut-il le dévaloriser auprès des élèves (surtout des orphelins pour qui il est un substitut de père) ? faut -il leur faire perdre toute confiance en l’être humain?Très belle utilisation du classique scout « ce n’est qu’un au revoir »

          « 7 péchés capitaux » : Dieu le père parle avec un haut-parleur ; le sketch de Dréville est le pire de tous ;le meilleur est celui de Autant-Lara ,avec Rosay et Morgan.

          « La fille au fouet « : plaisant melo montagnard ou une fille se fait passer pour un garçon ;fin inspirée de l’aventure du petit heros hollandais qui boucha le trou de la digue avec son doigt..

          « à pied ,à cheval et en spoutnik « :séquelle de « à pied à cheval et en voiture  » de Maurice Delbez .inspiré par la chienne de l’espace
          Laîka .Noel-Noel se retrouve en URSS ou il trouve qu’il y a beaucoup de communistes (sic) et fait un voyage dans l’espace (bref) ou ses facéties sont plus qu’inspirées de celles des Dupondt dans « on a marché sur la lune » (de 4 ans antérieur) ;inénarrable.

          Je termine en disant que Normandie-Niemen est en effet un beau film ou il me semble que les langues (russe et français) sont respectées ;angoisse avec ce tableau qui comporte les noms des pilotes ;et scène dérangeante où Georges Rivière propose de partager les « choses  » des disparus.
          et que pour en rester aux pilotes,le film sur Hélène Boucher (« horizons sans fins » ) est très féministe !

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          Entièrement d’accord sur la FERME DU PENDU qui est un excellent film. ANNETTE ET LA DAME BLONDE est très médiocre et le sketch des 7 PÉCHÉS pire encore. Le meilleur sketch de ce film est en effet le Autant Lara qui est une réussite totale, et ensuite l’Allégret. Tous deux sont écrits par Aiurenche et Bost beaucoup plus inspirés que leurs autres confrères. La FILLE AU FOUET m’avait semblé anodin

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          LA FERME DU PENDU est en effet un film remarquable ou Vanel et Adam sont formidables, très bien écrit. Mais Annette et la DAME BLONDE m’avait semblé éprouvant de même que le sketch des 7 PECHES CAPITEUX. Les deux meilleurs sont écrits par Aurenche et Bost (mettons à part le Rosselini qu’on peut juger totalement vide ou le comble de la modernité), celui de Lara qui est un bijou, une de ses grandes réussites et celui d’Allégret. LA FILLE AU FOUET m’avait paru anodin et je dois revoir HORIZONS SANS FIN mais où ?

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Dumonteil : (J. DREVILLE).
          A PIED, À CHEVAL ET EN SPOUTNIK.
          Là un ennui profond m’a gagné après les 30 premières minutes. Vu jusqu’au bout quand même, avec difficulté.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A SERVANT Jean-Pierre
          Jamais voulu le voir. Cela me terrifiait

        • Dumonteil dit :

          A tous les deux

          Et votre avis sur « le visiteur »?

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Dumonteil : (LE VISITEUR) Je ne l’ai pas vu. Uniquement un extrait prometteur vraisemblablement situé vers la fin quand l’inspecteur Jean Debucourt vient discrètement arrêter Fresnay à la vue des enfants. J’ai vu ce bout dans le document consacré à J. DREVILLE dont j’ai parlé plus haut. Je l’ai repéré dans la collection rouge Gaumont. Il est sur ma petite liste…

  22. Damien D. dit :

    Decouvert ce week end LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONDE dont vous parlez dans cette chronique. Un beau film de Decoin assez méconnu dans un film multigenre : on passe de la légèreté à la gravité de manière subtile au milieu du film. Le début est inoubliable dans ce village où Jouvet retrouve sa femme des années après leur première rencontre afin d’immortaliser leur histoire d’amour.
    Decoin se paye ici la mauvaise influence des médias (les ragots d’un journal qui finalement détruiront un couple). La fin tragique voulue par Decoin paraît alors tout à fait organique avec le propos du film (a contrario de la fin heureuse imposée par les producteurs).
    On retiendra aussi des dialogues brillants dont celui-ci adressé à tous les cinéphiles : Jouvet sortant d’une séance ciné (d’un western mal doublé) : « En somme un film doublé, c’est un film qui a perdu la moitié de son intérêt ». (est-ce de Jeanson ou de Decoin ? Peut-être celui qui était le plus cinéphile des deux !)

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Damien D
      Entièrement d’accord mais je ne connais pas la fin heureuse

      • Damien D. dit :

        C’est Brion qui l’a diffusée dans son cinéma de minuit. Intéressante à decouvrir mais la fin tragique voulue par Decoin la surpasse donc aisément.

        • MB dit :

          à Damien D:  » la fin tragique voulue par Decoin la surpasse donc aisément. »
          Pas d’accord! je préfère la fin heureuse qui est plus vraisemblable. Vous êtes sûr que l’autre fin fut imposée par les producteurs?
          Les deux sont sur le br Pathé.

        • Damien D. dit :

          A MB, Brion le redisait : la fin heureuse fut bien imposée par les producteurs qui voulaient à tout prix un happy end. Pas vraiment d’accord avec vous, certes la fin heureuse permet de garder vivante Renée Devillers auquel le spectateur s’est attaché mais la force et le propos du film tient dans sa disparition…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien D
          Je voudrais la voir car j’ai toujours trouvé dans ce film magnifique que la fin tragique était un peu imposée, comme celle du CAFÉ DU CADRAN que Decoin expédie. Une conclusion suspendue, ouverte aurait été préférable et le suicide de Renée Devillers m’a toujours paru un poil littéraire, conçu avant que les acteurs, la mise en scène donnent un telle épaisseur qu’on pouvait le remettre en question. Mais le happy end avait une trop mauvaise réputation

        • Alexandre Angel dit :

          Tout cette discussion en rappelle d’autres sur LA BELLE EQUIPE et sa fameuse fin alternative.

        • MB dit :

          à Damien D: je ne me base contre l’avis de Brion et d’ailleurs que si la fin heureuse fut imposée par la production ça peut être une bonne idée de la production, Brion a juste donné un fait pas un avis critique (ou en a til dit plus?). SPOILER: Le suicide de Devillers est invraisemblable. Je pense à la fin tragique de LA BELLE EQUIPE qui était une erreur. Ce n’est pas qu’on s’attache à Devillers c’est qu’on ne voit pas pourquoi elle en arrive là: du chagrin oui mais de là à se suicider! Bertrand a raison: le unhappy end était aussi une convention.

          à Bertrand: voyez la deuxième fin sur le br de Pathé, magnifique.

        • Damien D. dit :

          Oui l’achat est indispensable. A MB, je ne parle pas de l’avis de Brion qui n’en a rien dit mais je parle bien du mien ! Par ailleurs je trouve la fin tragique de LA BELLE EQUIPE convaincante : comme quoi chacun a son propre avis et se fera son opinion ! (ça me fait penser aussi dans une moindre mesure aux deux fins de MY DARLING CLEMENTINE où les avis varient entre la version Ford et la version Zanuck : la poignée de main ou le baiser sur la joue !). Là où je vous rejoins c’est sur ce suicide qui est trop abrupt mais je suis encore moins convaincu du happy end qui ne respecte pas les intentions du réalisateur. Decoin a voulu cette fin tragique, on peut discuter de la forme mais pas de l’intention…

      • Damien D. dit :

        A Bertrand : l’idée du suicide est c’est vrai un peu radicale et précipitée dans le scénario… Il aurait mieux valu par exemple une disparition plus subtile avec la lettre d’adieu un peu plus ouverte par exemple et sans montrer la scène.
        Mais le happy end contredit le propos du film : on voit bien que Decoin souhaitait vraiment montrer que l’histoire d’amour entre Jouvet et Devillers ne pouvait plus perdurer après ce qui s’était passé…
        MB mentionne que les deux fins sont visibles dans le blu Ray sorti chez Pathé.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien D
          A acheter d’urgence

        • MB dit :

          à Damien D: « on voit bien que Decoin souhaitait vraiment montrer que l’histoire d’amour entre Jouvet et Devillers ne pouvait plus perdurer après ce qui s’était passé… »
          J’ai pris cette infidèlité jouvetienne comme une foucade que Devillers pardonnait généreusement (on pardonne tout, à Jouvet!) dans la happy end et que ça « glissait » très bien, mais vous avez raison la UNhappy end eût mieux passer avec de la discrétion de l’ellipse…

        • Damien D. dit :

          A MB Certes mais le happy end ne fonctionne pas car le sujet du film n’est pas la pseudo infidélité de Jouvet, mais bien les conséquences générées par les ragots et les qu’en-dira t-on sur un couple qui s’aimait fortement. Si Devillers pardonne à Jouvet : où passerait l’intention de Decoin de voir les conséquences néfastes voulues par le scénario ?
          C’est vrai qu’avec ces différentes fins évoquées, c’est intéressant : on touche presque à une réflexion sur le côté démiurge de la création artistique et le sort accordé aux personnages!

      • Yves Rouxel dit :

        a Bertrand.Connaissez vous un film réalisé par Roger Richebet en 52 avec Arletty,le titre m’échappe complètement?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Je le connais très bien mais je l’ai oublié. Je crois qu’il s’agit de GIBIER DE POTENCE loué par Lourcelles et Vecchiali

        • Dumonteil dit :

          Lourcelles a raison
          « gibier de potence » est un film qui sort des sentiers battus ;la mauvaise réputation (souvent injustifiée )de Roger Richebé l’a relégué dans l’ombre ; »la traite des blancs « (*) pourrait lui servir de sous-titre ;le personnage d’Arletty ,Madame Alice ,vous glace …Yves je vous le recommande !tous ceux à qui je l’ai fait connaître l’ont aimé ….l’un d’eux qui n’aimait pas Arletty ,l’a « redécouverte  » dans ce film!
          *Georges Marchal a une réplique de ce genre .
          Il y a pas mal de bonnes comédies de Roger Richebé : »madame sans-gêne » que tout le monde doit connaitre ,  » l’habit vert » où Elvire Popesco est »en état de prostitution  » (pour prostration) et ou les academiciens débattent sur l’article  » camomille » , « la fugue de monsieur Perle  » ,histoire de fous où De Funès pêche dans un aquarium ,le très joli « monseigneur  » ou Blier se retrouve descendant de Louis XVII.plus un film historique sur les demi-solde rêvant d’un Napoleon II.(« l’agonie des aigles »)

          Il ne sera jamais reconnu comme un grand réalisateur,mais il a laissé une poignée de films qui font partie de notre patrimoine .
          Henri Jeanson n’avait pas toujours raison

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          Madame sans Gène, adapté par Aurenche qui écrivit trois Richebé à l’époque est très agréable et L’HABIT VERT doit beaucoup à la pièce de Flers et Caillavet et à l’adaptation astucieuse de Louis Verneuil (auteur aussi de la pièce qui servit de base à LA LOI DU SILENCE de Hitch eh oui…) qui malheureusement coupe une partie de la la prodigieuse tirade sur la critique

      • Yves Rouxel dit :

        J’ai consulter les gazettes tv qui ne mentionnent pas le retour du cinéma de minuit sur F3!!

        • Dumonteil dit :

          c’est une très mauvaise nouvelle,Yves!Faudra-t-il faire une pétition?

        • Dumonteil dit :

          A yves

          le 10 et le 17 septembre sont prévus les deux parties du « NAPOLEON  » de Guitry en deux parties donc (source:wikipedia)
          peut-on espérer?

  23. Segundo de V. ( Espagne ) dit :

    A Dumonteil et B.T.

     » They shoot horses … » Dans le roman est Frank Borzage, pas Mervin le Roy.

  24. SERVANT Jean-Pierre dit :

    Quelques découvertes ou redecouvertes vidéo en ce début d’été.

    CRISIS de RICHARD BROOKS (50) où CARY GRANT, chirurgien américain en vacances avec son épouse dans un pays d’Amérique Latine est pris en otage pour sauver le dictateur local (JOSÉ FERRER), atteint d’une tumeur au cerveau. Virtuose, superbement interprété, je le reçois souvent.

    LE REPAS DE NOCES (encore BROOKS, 59) d’après PADDY CHAYEFSKY. BETTE DAVIS et ERNEST BORGNINE, chauffeur de taxi qui veut se mettre à son compte, résiste tant bien que mal à son épouse DAVIS qui souhaite organiser un somptueux mariage pour leur fille. J’aime beaucoup.

    LE SECRET MAGNIFIQUE/TOUT CE QUE LE CIEL PERMET deux somptueux mélodrame en Technicolor de DOUGLAS SIRK agrémentés d’entretiens avec le réalisateur dans les années 80 à Lugano, sur les belles éditions Carlotta.

    BOULE DE SUIF de CHRISTIAN -JAQUE (1945), remarquable adaptation de deux oeuvres de MAUPASSANT où MICHELINE PRESLE est ahurissante de beauté, éclairée par CHRISTIAN MATRAS. Une distribution savoureuse. Le rôle de Fifi (LOUIS SALOU) aurait pu échoir à STROHEIM, mais il était juste sur le point de regagner Paris. Il faut revoir les films de CHRISTIAN-JAQUE…

    LE CHIEN JAUNE de JEAN TARRIDE (1932) de JEAN TARRIDE est je trouve une assez belle surprise avec son père, ABEL dans le rôle du commissaire Maigret, bien qu’il soit très en dessous des compositions de HARRY BAUR (on y revient !) ou même de PIERRE RENOIR. Pourtant il y a dans ce CHIEN JAUNE de très beaux extérieurs filmés à Concarneau (le port, la criée) qui apportent une réelle authenticité au récit. Et ROBERT LE VIGAN, fiévreux à souhait, annonce déjà ses futurs grands rôles.

    LA SEPARATION (MAURICE CAZENEUVE, 1968). Bien qu’il s’agisse d’un film tourné pour la télévision je le signale pour la qualité de son scénario (un vieil homme qui vient de perdre son épouse, sa moitié, sa raison d’être, ne trouvera de repos qu’en se laissant mourir sur sa tombe) et l’interprétation magistrale de CHARLES VANEL. (INA)

    COMANCHE STATION / THE TALL T deux des remarquables Westerns de la collaboration BOETTICHER / SCOTT. Admirables.

    THE WONDERFUL COUNTRY (ROBERT PARRISH, 1959) Martin Brady (MITCHUM) en quête d’une patrie. JULIE LONDON lumineuse et juste. Un de les films de chevet…

    SUMMERTIME / BRIEF ENCOUNTER / PASSIONATE FRIENDS
    Trois DAVID LEAN que je ne me lasse pas de revoir.

    THE LUSTY MEN (NICHOLES RAY, 1952) Cinquante ans que je n’avais pas revu ce film exceptionnel, découvert dans mon enfance un soir de programme minimum à la télévision en 1968.
    J’avais juste le souvenir de MITCHUM rampant sous la maison de son enfance à la recherche d’une vieille boîte en fer qui contenait un vieux pistolet déglingué, un illustré et quelques pièces de monnaies…
    C’est plus que celà. La vie dangereuse de ces hommes qui, pour de l’argent vite obtenu’obtenu’ risquent leurs vies en participant à des rodéos. C’est aussi l’envers du décor où les gagnants dilapider leurs gains en alcool et femmes faciles. C’est aussi les douloureux portrails de leurs femmes, resignees, angoissees, qui les suivent de ville en ville, s’attendant chaque jour au pire.
    Les stocks shots de rodéos (images souvent impressionnantes) se mêlent adroitement aux prises en studio.
    Tellement heureux de le redécouvrir sur DVD (merci l’Italie !)

    WILD BOYS OF THE ROAD (WELLMAN, 1933) court mais dense, sur une certaine jeunesse américaine en quête d’un emploi alors que leurs aînés sont déjà au chômage, lors de la crise économique des années trente. Dur, nerveux, juste.

    MANHATTAN MELODRAMA (W,S.VAN DYKE, 1934) Les trois dernières scènes du film sont admirables grâce aux interprétations de GABLE, POWELL et MIRNA LOY.

    THE MASK OF DIMITRIOS de JEAN NEGULESCO (1944) dormait sur mesétagères depuis (trop) longtemps. Quel régal! SIDNEY GREENSTREET et PETER LORRE (vieux complices) y sont savoureux, de même que le trop négligé ZACHARY SCOTT. Une sacrée belle découverte, manquée en son temps chez PATRICK BRION.

    Pour terminer, découverte hier soir de L’HOMME QUI REGARDAIT PASSER LES TRAINS (HAROLD FRENCH, 1953) d’après GEORGES SIMENON. Assez captivant et surtout dominé par l’interpretation de CLAUDE RAINS, toujours formidable. Quelques extérieurs parisiens en Technicolor plaisant et l’apparition fugitive d’ANOUK AIMÉE créditée Aimée ANOUK au générique de début et ANOUK au générique de fin.
    Un DVD espagnol de bonne qualité globale m’a permis enfin de le découvrir.

    Bon dimanche.

    • Dumonteil dit :

      WILD BOYS OF THE ROAD (WELLMAN, 1933) Un film poignant ,que j’ai déjà vu deux fois! il comporte des scènes sublimes :le jeune qui fait la roue sur le trottoir et réalise que son pote ne pourra plus jamais le faire ; le superbe plaidoyer devant le juge (VO obligatoire),aucun avocat de cinéma ne pourra égaler la même intensité ;la solidarité dans la misère ;c’est sublime je vous dis!!

      et « HEROES FOR SALE » (la même année) tout aussi grand ;dernière réplique bouleversante d’Aline McMahon : »il a tout donné et rien gardé pour lui » ;très proche de « I’m a fugitive from a chain gang  » de Mervyn Leroy *,il le surpasse presque

      l’oeuvre de Wellmann est un coffre au trésor qu’on n’a pas fini d’épuiser

      Et merci pour « le franciscain  » et Hardy Kruger !à deux,on est moins seul..

      *A Monsieur TAVERNIER :dans l’impressionnant film de POLLACK « they shoot horses don’t they ? »,Mervyn LeRoy assiste à ce « spectacle » ;cela est-il historiquement exact?J’ai dû le voir au moins 4 ou 5 fois et à chaque fois je me pose la question.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Dumonteil
        Je crois que c’est dans le roman. C’est plausible, vu les sujets qu’on abordait à la Warner où quelques films font allusion à ces marathons de danse

        • Dumonteil dit :

          à Monsieur TAVERNIER

          Je l’ai lu et McCoy ne cite pas de metteur en scène dans mon souvenir;mais votre explication est plausible ;merci.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          Il me semble qu’il citait Borzage

      • Yves Rouxel dit :

        A Dumonteil. »Le franciscain de Bourges »est pour moi un film assez médiocre et à éviter de revoir.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Je n’aime guère l’expression à éviter de revoir. Il faut très souvent revoir car on se trompe souvent. Moi non plus je n’avais guère gouté le film mais je vais le revoir

      • Julia-Nicole dit :

        A Dumonteil:
        Vous avez cent fois raison. On n’en finit pas de découvrir la richesse de l’oeuvre de Wellman. C’est un bourreau de travail, qui n’est heureux que lorsqu’il tourne. Dans les années 30, il aligne parfois jusqu’à 7 ou 8 films par an!
        Ses films du début du parlant sont percutants, originaux, souvent saisissants, comme SAFE IN HELL, ou THE PURCHASE PRICE (avec Barbara Stanwyck). L’ENNEMI PUBLIC, l’un des plus célèbres, contient de très beaux moments, comme la fusillade filmée de l’extérieur du bâtiment où elle se déroule.
        J’aime aussi beaucoup L’ETRANGE INCIDENT, qui traite du lynchage, LE CONVOI DES FEMMES, extraordinaire western dans lequel Robert Taylor accompagne une ribambelle de femmes à travers les Etats-Unis, ou LAFAYETTE ESCADRILLE, son dernier film, inspiré par son expérience en France de la première guerre mondiale.
        Si vous lisez l’anglais, tâchez de vous procurer la biographie écrite par son fils William Wellman Jr, WILD BILL WELLMAN, HOLLYWOOD REBEL, parue en 2015, qui est un ouvrage de cinéphile extrêmement sérieux, et pas seulement une évocation de souvenirs familiaux.

      • Julia-Nicole dit :

        Je me suis pris les pieds dans le tapis des titres de westerns. Le film de Wellman que je recommandais est CONVOI DE FEMMES (WESTWARD THE WOMEN) dont j’ai un peu mixé le titre français avec LE CONVOI DES BRAVES (WAGON MASTER), autre film admirable, de Ford celui-là.

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.Je vous remercit pour cette piqure de rappel mais l’été est bien là depuis le 21 juin.Les films que vous commenter ont souvent été analysés voire disséqués,ici ou sur d’autres sites consacrés au 7ème art.Je pense qu’il faut sortir des sentiers battus par les revues de cinéma ou les resorties dvd et découvrir des cinéastes dont on ne parle jamais sur le blog.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves Rouxel : je vous remercie vivement pour votre commentaire qui va m’éviter désormais de parler d’oeuvres traitées souvent ici et là et très connues de tous.

        • Yves Rouxel dit :

          A Jean pierre.Ne manquez pas en septembre la sortie du premier américain de Jacques Audiard.C’est un western avec Joaquin Phoenix et Jake Gillenhaal,l’histoire de deux frères qui vont se venger.La photographie des paysages est superbe il me tarde qu’il sorte en salle.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Yves Rouxel : j’ai vu la b.a.

  25. Dumonteil dit :

    « les pirates du rail » de Christian Jacque est certainement un des plus mauvais films d’une carrière pourtant riche.
    puisque l’on parle de Von Stroheim ,il faut le voir grimé en Asiatique-ayant-étudié- à -West- Point qui veut être gouverneur à la place du gouverneur !par respect pour ce grand homme ,évitez!

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Dumonteil
      Et qui surtout manipule un nombre extravagant d’accessoires dans un temps très limité. Dans mon souvenir des jumelles, un porte carte, un monocle, un stick, une gourde de whisky ou d’alcool, un sabre et un révolver. Cela fascinait Noiret et on s’y referait constamment. Je pense que c’est lui qui a imposé toutes ces actions

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A Dumonteil (STROHEIM) Nobody is perfect ! Justement moi, je me régale de ces « fantaisies vestimentaires et d’origine », souvent imposées par lui d’ailleurs. Dans un entretien donné au défunt magazine CINÉMATOGRAPHE dans les années 80, CHRISTIAN-JAQUE revenait sur ces idées parfois saugrenues d’Erich. Il racontait que pour les DISPARUS DE SAINT-AGIL,WIil voulait pour son rôle de professeur, porter une soutane agrémentée d’une immense croix dans le dos. JAQUE lui fit remarquer que dans un collège laïque, l’idée n’était pas heureuse. C’est lui qui lui a suggéré les deux paires de lunettes (une sur le nez, l’autre sur le front) et les cheveux coupés « en brosse », coupe que d’après CHRISTIAN-JAQUE, « il ne connaissait pas ». Emoustille par ces nouvelles propositions, STROHEIM avait rangé la chacun le ecclésiastique au placard.
      CHRISTIAN-JAQUE avait un très bon souvenir de sa collaboration avec lui.
      LES PIRATES DU RAIL n’est pas mauvais du tout à mon goût.
      Mais peut-être que ma profonde admiration pour l’auteur de GREED fait que je m’égaré…
      Au début des années 70, le ciné -club proposait un cycle STROHEIM (realisateur). Je me souviens que passant mon certificat d’études le lundi matin, mes parents n’avaient pas voulu (une des rares fois) que je veille pour regarder son film BLIND HUSBANDS. J’avais fait le forcing auprès de ma soeur plus jeune pour qu’elle le voit a ma pkace et m’en fasse un compte-rendu PRÉCIS. Nous en parlons encore en riant.
      Il compte tellement dans mon univers cinéphile.

      • Dumonteil dit :

        à JPS

        j’ai peut-être été un peu sévère pour ces pirates ;il y a de bonnes scènes :le train rempli de cadavres ,Simone Renant entrant chez le gouverneur et le trouvant mort , la folie de Suzy Prim….
        mais tout ce qui concerne VS ,franchement….et la Chine des années 30 ,Hergé la décrit mieux (aidé par un étudiant chinois ,il est vrai) dans »le lotus bleu » ,un guide chinois me l’a confirmé!

        Je pense cependant que « les disparus de saint-agil  » lui a laissé un meilleur souvenir (à VS)(et au cinéphile moyen aussi)

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Dumonteil : oui LES DISPARUS DE ST AGIL c’est d’un autre niveau. Découvert dans ma petite enfance (à la télé toujours), il fait partie ou même il est LE film qui m’a fait tomber « dans le chaudron de la passion du cinéma ».
          Je le revois toujours avec tendresse, émotion. Les répliques y sont magnifiques, TOUS les comédiens formidables. Il y a une scène qui m’avait fait « gamberger », c’est celle où STROHEIM assis derrière son bureau dans la chambre qu’il occupe au collège examine la carte « envoyée d’Amérique ». Il y a sur le bureau un cadre, avec la photo d’une femme et d’une fillette. Sa femme. Sa fille.
          Et là on peut essayer de retracer sa vie, l’absence de ses proches. A-t-il fuit son pays ? Il attend tout les jours une lettre qui n’arrive jamais.
          Il est très émouvant dans ce film. Il n’en fait pas trop. Il y paraît même d’une grande sincérité.
          La question que je me suis toujours posée c’est de savoir si dans le privé cet homme se prenait au sérieux. Malgré son abord froid, je n’en suis pas si sûr. Et je me souviens d’un commentaire du photographe ROGER CORBEAU dans un livre de portraits d’acteurs, qui disait en amorce d’une photo de STROHEIM : « Il paraissait hautain, et pourtant, qu’est-ce-qu’il était gentil ».
          Oui il y a beaucoup d’invraisemblances dans LES PIRATES… mais je m’y amuse énormément.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Dumonteil : (BAUR). Bon sang j’oubliais sa composition du juge Porphyre face à Raskolnikov/PIERRE BLANCHAR dans le CRIME ET CHÂTIMENT de PIERRE CHENAL (1935), dans lequel je le trouve formidable (et BLANCHAR aussi d’ailleurs).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A ERVANT Jean Pierre
          Vous avez raison et me donnez envie de revoir VOLPONE

      • Henri Patta dit :

        a SERVANT jean-pierre
        Merveilleuse anecdote au sujet de votre jeune soeur.
        Nous avons tous des souvenirs de films vus a la Tv « par ruse » car la diffusion était trop tardive par rapport a notre age.
        J ‘ai en mémoire en particulier le film FRIC FRAC avec Fernandel , Arletty , et michel Simon , regardé par un trou de serrure.
        Suite a la réplique de fernandel s ‘adressant a arletty : « j ‘eusse preferé que vous vinssiez seule « . Arletty se tournant vers michel Simon , dit:  » tu vois , je t ‘avais bien dit qu ‘il était intélligent , il parle méme les langues étrangéres. »
        Je fûs trahis par mes éclats de rire qui suivirent ce dialogue…..
        Pour en revenir a Harry Baur j ‘admire cet acteur.Et j ‘adore VOLPONE .Comment ne pas aimer un film ou Baur , Jouvet et Dullin sont réunis ?

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Henri Patta : nous avons tous ce type de souvenirs je crois.
          Curieusement pour VOLPONE j’avais lu – mais je ne sais plus où ! – des commentaires assez désagréables sur le film. C’est pourtant d’une finesse, d’une richesse ! De plus je l’ai revu il y a trois jours et l’édition René Chateau, annoncée « son et image d’origine » sur le boîtier, propose au contraire une rutilante copie image et son. Pas un scratch, pas une raillure et un son au top. Et là j’ai vraiment apprécié la prestation de BAUR et de ses prestigieux partenaires. Quels talents !

        • Yves Rouxel dit :

          A henri.On oublie aussi « L’assassinat du père noel »que j’ai découvert à 10 ans à la tv.Je me souviens d’avoir eu peur du personnage du père Cornusse incarné par Harry Baur.

        • Yvon dit :

          Au sujet des souvenir télé,à 12 ou 13 ans(j,ai 58)jAvait enregistrer sur une cassette audio le bon la brute et le truand un filme mal aimé des critiques français et je l’écoutais a mon couché dans le temps,seul manière de revivre mon film préféré.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Yvon : ça c’est beau !

        • Henri Patta dit :

          Merveilleuse anecdote.

      • Denis Fargeat dit :

        A JPS
        Merci également pour ce souvenir d’enfance, l’occasion pour chacun de faire revenir les siens.
        Votre remarque sur le goût du déguisement de Stroheim – j’ignorais cet aspect, gaguesque dans ce que raconte Bertrand- me rappelle que Mocky fut son secrétaire… je me demande si le goût de ce dernier pour les défroques , postiches, dentiers improbables ne vient pas un peu de son aîné…. le rapprochement en tous cas me plaît bien.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Denis Fargeat : j’avais rencontré Mr MOCKY lors d’une foire du livre il y a deux ans et j’avais l’intention d’aborder STROHEIM (et JULES BERRY) avec lui puisqu’il a connu ses deux prestigieux acteurs. Mais il arrivait juste de la gare et vraisemblablement le voyage l’ayant fatigué il m’avait juste répondu : « je les ai bien connus vous savez… »
          Je n’ai pas souhaité l’importuner davantage…
          J’ai retrouvé l’entretien de CHRISTIAN-JAQUE paru dans CINÉMATOGRAPHE dans les années 80. Il y précisait bien (pour LES PIRATES DU RAIL) que tout ces details, comme le sifflet, la gourde, etc… étaient bien de STROHEIM.
          A propos du sifflet, il avait dit à JAQUE :  » Vous comprenez, à tout moment je peux avoir besoin de siffler ». Et JAQUE de conclure : « en fait le sifflet est resté autour de son cou et rangé dans la poche plastron sans que jamais il ne s’en serve ! »
          Il aimait se grimer. C’est évident. Dans un livre de MAURICE BESSY qui lui est consacré, on trouve des photos de lui sur lesquelles il a fait des essais de grimage à la gouache.

  26. Julia-Nicole dit :

    Oui, Harry Baur est un immense acteur et, de plus, sa filmographie ne compte que peu de scories. Le Jean Valjean des MISERABLES de Raymond Bernard est peut-être son rôle le plus marquant, mais il est aussi impressionnant en Maigret dans LA TETE D’UN HOMME, ou en homme d’affaires blessé dans le formidable SAMSON de Maurice Tourneur. Même des compositions qui pourraient sembler outrancières à la première vision (LE PATRIOTE) sont en fait en parfaite adéquation avec l’esprit du film. Et dans la farce, il excelle aussi, comme son rôle de VOLPONE le prouve (je suis d’accord avec vous, Jean-Pierre Servant).
    A Denis Fargeat: vous faites erreur, LURED n’est jamais passé au Cinéma de minuit. PIEGES est passé 2 fois, en 1981 dans un cycle Robert Siodmak, et en 1995 dans un cycle Patrimoine français.
    A Bertrand Tavernier: Merci d’attirer l’attention sur LE ROI DES ROIS, que j’ai découvert récemment sur Arte, et qui m’a littéralement transportée. Il est difficile d’être insensible au souffle de ce film, et pourtant je ne suis guère portée sur les bondieuseries! SHOES, découvert aussi sur Arte, est une vraie réussite, très moderne.

    • Dumonteil dit :

      à JN

      je n’ai jamais vu « lured » qu’en VO ,mais peut-être est-il passé sous son titre français , »des femmes disparaissent » ? où peut-être Denis l’a-t-il vu sur une chaîne satellite genre ciné + classic?.Il me semble l’avoir vu sous ce titre dans les programmes.

      • Denis Fargeat dit :

        Merci à Dumonteil et Julia Nicole ( saperlotte, vous m’épatates! D’où tirez vous vos infos?)Et pourtant j’ai vu les deux à peu d’intervalle… en DVD peut-être. ( Attention , le titre français fait disparaître des filles, les femmes, c’est chez Molinaro en 1959, et la femme toute seule, Hitchcock en 38 … le temps passe et tout fout le camp…)

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A Julia-Nicole : (HARRY BAUR) j’ai sûrement vus LE PATRIOTE et SAMSON, mais ils se sont évanouis dans ma mémoire.
      Par contre j’ai enfin découvert DAVID GOLDER de DUVIVIER (1930) et la destinée de son personnage, bien qu’issu d’un autre milieu social, m’a fait instantanément penser à celle de MOLLENARD. Il faut revoir ce DUVIVIER où BAUR est LE SEUL (à mon avis) à avoir un jeu d’un grand modernisme, ses partenaires étant eux, encore empêtrés dans les tics gestuels et vocaux du muet. Ça saute aux yeux dès le début du film.

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      BAUR : « tics gestuels et vocaux du muet ». Je me suis mal exprimé. Par « vocaux », ce n’est bien sûr pas lié au cinéma muet, mais au théâtre. Ils ont tendance à « déclamer ». BAUR, lui, assure !

  27. Dumonteil dit :

    bricoles (suite)

    j’avais oublié de dire combien j’appréciais « tumultes  » le meilleur Siodmak français ,qui soutient la comparaison avec les deux derniers :la lutte entre Boyer et son rival sur fond de feu d’artifice ,qui devient partie prenante de l’histoire ,à la manière du manège de « strangers on a train » ;et cette scène où Boyer tire un couteau devant sa maîtresse terrifiée….et s’en sert pour déguster une pomme!

    Et je le redis un coup : essayez de voir « les SS frappent la nuit » ,le sommet de la deuxième carrière allemande de Siodmak;ce que Litvak a à mon avis raté dans « night of the generals » ,RS le transcende ici.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A DUMONTEIL
      TUMULTES est un Siodmak allemand, la version française d’un film allemand. Une co production et il y a en effet d’autres Siodmak allemands fort bons, AU TOUR D’UNE ENQUETE et ABSCHIED, remarquable (scénario d’emeris pressurer). Je n’ai jamais vu LA VIE PARISIENNE et je suis d’accord avec vous sur MISTER FLOW, CARGAISON BLANCHE. Siodmak en avait marre de ces films de commandes et c’est pourquoi il a acheté lui même les droits de MOLLENARD

      • Dumonteil dit :

        à M.Tavernier

        C’est vrai;on pouvait tourner dans les deux langues;j’ai deux versions des « 5 gentlemans maudits »(1931) dans mes archives ;on retrouve ça beaucoup plus tard avec « Marianne de ma jeunesse  » qui existe en deux versions,dont seules les deux stars féminines sont communes aux deux.

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A Dumonteil : (SIODMAK) Suivant votre conseil j’ai revu LES SS FRAPPENT LA NUIT (57) que j’ai sur un DVD de 2005, agrémenté d’une brillante analyse de BERNARD EISENSCHITZ.
      Effectivement, il s’agit d’un film très riche,une analyse aiguë du système nazi à travers le cas (réel) d’un tueur de masse (aujourd’hui « tueur en série »), Bruno Ludke, attarde mental, qui a opéré sur plusieurs années en Allemagne. Le régime préfère la condamnation à mort d’un innocent, plutôt que d’assumer son échec sur l’arrestation d’un faible d’esprit. Un film constamment captivant, doté d’une interprétation de grande qualité, MARIO ADORF saisissant dans le rôle de Ludke.
      Merci pour votre rappel. Un grand SIODMAK.

  28. Dumonteil dit :

    quelques bricoles …

    « les amoureux sont seuls au monde » a deux fins ,je n’ai vu que la triste ,mais je suppose que le dvd doit offrir les deux,n’est-il pas vrai? Bien que ce ne soit pas un de mes Decoin préférés ,c’est un Decoin!Le prologue (ou le musicien « sérieux » joue des airs populaires et l’épilogue (le triste) sont mes moments préférés ; il y a des jolies scènes dans la forêt et ,à une époque où tous les films français (ou presque) optent pour des morceaux en anglais ,il est agréable d’entendre notre vieille chanson « à la claire fontaine  »
    Et si vous voulez savoir où M.TAVERNIER a trouvé la phrase d’introduction digne de Perrault ou des 1001 nuits de chaque épisode de son voyage,ne cherchez pas plus loin.à voir bien sûr

    « Adhémar  » est une fausse bonne idée (et j’aime Guitry,ne le prenez pas mal);l’idée de réunir les gens laids dans un lieu ,fût-il un château ,n’est-ce pas les couper du monde ,les « concentrer »
    ?Il y a une aimable parodie d’ Andromaque (Oreste et Pylade),c’est peu.

    « club de femmes  » j’en ai déjà parlé à propos de son remake ;le 1er film avec un casting 99% féminin ;le 1% vient du petit ami de Darrieux travesti pour entrer dans un pensionnat (de luxe ,avec piscine): « elle marche drôlement la cousine de Claire  » dit la directrice ;une audace quand même : une lesbienne qui a le malheur de tomber amoureuse de l’andouille de service à laquelle elle donne des leçons d’Aurtaugraphe ;elle aura le sort habituel des inverti(e)s;Darrieux est chouette et l’irrésistible Betty Stockfeld (qu’il faut aussi voir dans « Edouard et Caroline  » de Becker se moquer de l’anglais de l’oncle snob qui a étudié à Oxford)trop souvent oubliée.

    Siodmak : (à Denis) il y a bien un remake de Sirk de « pièges  » , »lured »;et je suis d’accord : Sanders c’est un plus par rapport à Chevalier,Karloff un moins par rapport à Von Stroheim
    j’ai dit que les bandes françaises de Siodmak d’avant « MOLLENARD  » sont peu enthousiasmantes ;oui par rapport à ses deux films finaux ;mais ils sont regardables (enfin certains)

    « le chemin de rio » ou « cargaison blanche » le second titre donne le sujet ; je sais que Aumont Jean-Pierre a peu de fans sur le blog ;j’en ai retenu deux lignes de Jeanson « pourquoi me réveilles-tu toujours quand je dors?/-Si tu ne dormais pas,je ne pourrais pas te réveiller « et un père de famille honorable « fournisseur de marchandises »; film conventionnel qui hésite entre la comédie et
    le film noir et perd sur les deux tableaux.

    « Mister Flow  » d’après Leroux ,avec Jouvet et Feuillère évoque plutôt Arséne Lupin (cité dans le film) ; c’est le plus connu des Siodmak français car un habitué des cinema de minuit et cine club.
    Scénario peu excitant .

    « la crise est finie » est une comédie agréable (quasi -musicale) avec Darrieux et Préjean ; un theâtre menacé par un escroc ;

    « le sexe faible » m’a laissé peu de souvenirs.

    Le film qui me tient le plus à coeur de ce message:
    « Le Franciscain de Bourges « :j’ai déjà dit tout le bien que je pensais de ce film ,alors pourquoi changer d’avis?Oser ,en 1968,montrer un soldat nazi (et qui plus est un écclesiastique , pour un metteur en scène qui avait fait « l’auberge rouge » !),un  » saint « boche  » dans un enfer vivant , c’était presque aussi hardi que l’objecteur de « tu ne tueras point » ou la femme en blanc du « journal « ;et Hardy Kruger qui s’est investi dans le film au point de ne pas être payé (à vérifier) force le respect dans sa composition d’une sobriété exemplaire (sur ce plan il n’est pas très loin du Terzieff de « tu ne tueras point »);je serai sûrement le seul à défendre ce film ,mais s’il n’en reste qu’un…..

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A Dumonteil : (LE FRANCISCAIN DE BOURGES) Tout à fait d’accord avec vous. Et HARDY KRUGER y est remarquable. Je le ressort pour ce soir du coup…

      • Dumonteil dit :

        Hullo,Jean-Pierre

        avez -vous revu « le franciscain »?Un autre atout du film est que Kruger parlant couramment français,c’est sa voix que l’on entend (et pas un doublage avec l’accent comme on le faisait souvent à l’époque )
        Restons sur lui :ce film et « cybèle « ont été comme un exorcisme de son passé dans l’Allemagne nazie

        « cybèle ou les dimanches de ville d’avray  » est le type même du film
        encensé à l’étranger (j’ai déjà dit que le brelan d’as Wyler/Wilder/Huston l’avait « parrainé  » aux US),il est tombé dans l’oubli chez nous ,Bourguignon le metteur en scène n’ayant pas transformé l’essai (un western suivit ,que je n’ai pas vu,puis « à coeur joie » avec BB que je ne recommanderais pas.)

        dans « Cybèle  » , Kruger est un pilote rendu amnésique par les horreurs de la guerre ;il devient ami avec une petite fille (Patricia Gozzi)mal aimée de ses parents ;la photo d’Henri Decae doit être superbe (ma copie est pourrie, le film semble oublié par tous ,par le CDM et arte )
        Rarement vu un film où deux êtres ont tant besoin l’un de l’autre;lui n’a plus de passé,elle s’invente un avenir (« quand j’aurai 18 ans ,tu en auras 36 ,nous nous marierons );ils font de longues promenades dans la campagne ,mais « les braves gens
        n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux ‘;déjà le psy
        (André Ousmanky)sort ses hautes théories : »il a tué une petite fille pendant la guerre et il en tuera une autre pour être puni »)
        La bande son est époustouflante,mêlant musique profane ,musique sacrée, chansons traditionnelles françaises (« aux marches du palais « ),et bruits proches de la musique concrète .

        Le monde quasi-magique créé par le pilote et la petite fille se heurte au monde réel mesquin (une scene de repas de mariage révélatrice) ;hasard ,les deux mondes s’entre-choquent lors d’une scène dans les auto-tamponneuses …

        A HENRI
        Merci pour nous avoir remis en mémoire cette géniale réplique d’Arletty sur les langues étrangères !

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Dumonteil : oui je ne change pas d’avis sur LE FRANCISCAIN. KRUGER et l’ensemble de ses partenaires sont vraiment bien. En le revoyant je me disais – et malgré le travail couleur de Michel Kelber – que c’est le type de film, de par son essence historique, que j’aime en noir et blanc. Mais ce n’est qu’un avis personnel.
          Vous abordez CYBELE ou LES DIMANCHES DE VILLE D’AVRAY de Serge Bourguignon que j’ai voulu absolument découvrir lors de sa sortie vidéo il y a 4 ans environ (belle édition d’ailleurs chez ??? – je ne suis pas à mon domicile en ce moment).
          C’est un film d’une grande finesse effectivement et pourtant parfois l’ennui m’a gagné. Question de rythme ? Je ne sais plus. Mais c’est vrai le sujet était audacieux (nouveau ?), et KRUGER encore une fois y est juste, bouleversant. Je vais le revoir.

        • Mathieu dit :

          A Dumonteil:
          A propos des DIMANCHES DE VILLE -D’AVRAY, vous écrivez « la photo d’Henri Decae doit être superbe… ma copie est pourrie, le film semble oublié par tous ». Mais le film a été édité en Blu-Ray par Wild Side, qui rend justice à la magnifique photo de Decae. On y trouve aussi des bonus intéressants: un très joli court métrage de Bourguignon tourné en Birmanie (et présenté également en HD) ainsi qu’un long entretien avec le cinéaste où il dit entre autres qu’au départ il voulait tourner LES DIMANCHES DE VILLE -D’AVRAY en couleur…

        • Dumonteil dit :

          A JPS ET Mathieu ,

          j’ai vu « cybèle  » en 2007 à une époque où le film était complétement oublié ,le dvd date de 2014;il reste peu connu chez nous ,quelle chaine de télé l’a passé ?
          La vie est mal faite :on peut rêver d’un « cybèle » en couleur ;et je suis d’accord ,le noir et blanc conviendrait mieux au « franciscain » (« tu ne tueras point » et les deux « journaux  » le sont ) .

          je ne suis pas très d’accord avec ce que dit Yves ;rappeler un film de Wellmann n’est pas plus inutile que de battre le rappel pour « c’est arrivé près de chez vous » film quasi-culte de Arte qui l’a passé plusieurs fois ;d’ailleurs des films cités ou non comme « lilly turner » »wild boys »  » heroes for sale » « track of the cat » « young eagles  » ou « safe place » sont infiniment moins « disséqués » que « westward the women » ou « the oxbow incident » ,donc bravo JPS!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Dumonteil
          Et C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ NOUS est beaucoup plus diffusé sur les chaines que les films de Wellman et d’autres auteurs de classiques. LE CINEMA DE PATRIMOINE DISPÂRAIT DE PLUS EN PLUS ET C’EST LUI QUI EST MENACÉ. D’où ce blog. De toutes façons, se battre pour le cinéma dit classique est aussi une manière de stimuler la production nouvelle. Les pays qui n’accordent que peu d’importance au cinéma dit passé ont une production décevante (regardez la différence entre la France et l’Italie)

  29. Denis Fargeat dit :

    A Dumonteil
    Il me semble avoir vu « Pièges » il y a longtemps, dans un cycle « remakes » du cinéma de minuit , où il était confronté au « Lured » de Douglas Sirk, qui reprenait , outre le scénario, la musique de Michel Michelet – fait remarquable, à vérifier sur pièces. Effectivement , Stroheim était impressionnant, Karloff était plus dans l’auto parodie me semble-t-il. Je ne me souviens pas avoir vu Maurice Chevalier dans un rôle aussi trouble, chez Sirk le choix de Sanders amenait de l’ambiguité dès le départ … pardon si je dérive, mais on retrouve le même côté crépusculaire dans « Scandal in Paris », le Vidocq du même couple acteur-réalisateur tourné l’année précédente.
    Désolé si le post apparaît plusieurs fois, comme MB mon message est viré par le serveur à la façon d’un gorille de « Who framed Roger Rabitt » …

    • MB dit :

      à D Fargeat: ah bien je commençais à devenir parano… ce que je vois c’est qu’il semble que c’est publié avec retard.

  30. MB dit :

    « Je n’avais eu que peu de retour sur des Siodmak que j’avais défendus sur ce blog à commencer par MOLLENARD,  »
    Bertrand, sur la page du 26 juillet 2016 vous trouvez 3 retours sur le film de Siodmak (Rouxel, Ballantrae et JC Freycon), je recite JC Freycon qui a disparu des radars du blog:
    « Mollenard est un film fabuleux, d’une noirceur absolue, sans fioritures, brut pour ne pas dire brutal, entré dans mon panthéon depuis une trentaine d’années quand Brion (gloire à Brion) l’avait proposé au cinéma de minuit. Je m’étais jeté dessus lors de sa parution en dvd. »

    • Bertrand Tavernier dit :

      A MB
      Oubli

      • MB dit :

        à Bertrand: certes, ça me faisait surtout plaisir de re-citer JC Freycon, dont la présence manque.
        Autre chose: je ne retrouve pas si vous avez parlé de MAIGRET VOIT ROUGE de Grangier, qu’en pensez-vous? Les deux Delannoy … TEND UN PIEGE et L AFFAIRE ST FIACRE sont excellents vous l’avez dit.

  31. Damien D. dit :

    A Bertrand, merci pour cette chronique estivale

    THE BLOT (1921) de Lois Weber est désormais diponible en zone 2 chez Lobster dans un coffret réunissant les films des pionnières du cinéma. De la même Lois Weber on y découvrira aussi DISCONTENT (1916).
    Dans le même coffret des films américains d’Alice Guy Blaché, des films de Germaine Dulac entres autres… Encore une bien belle sortie !

    Disponible sur leur site ici :

    http://shop-lobsterfilms.com/fr/home/337-les-pionnieres-du-cinema.html

  32. SERVANT Jean-Pierre dit :

    Oui MOLLENARD de SIODMAK (1938) est un très grand film que je revois souvent. Qualité du scénario, de la mise en scène, de la photographie, des décors, de la musique et bien sûr de l’interprétation générale ou HARRY BAUR est exceptionnel dans le rôle titre, où il passe allègrement du commandant d’équipage vigoureux au « légume » terrassé par un accident cardiaque, sous la coupe d’une épouse froide qui le déteste,
    liguantmême ses enfants contre lui (GABRIELLE DORZIAT formidable). La deuxième partie du film (le retour à Dunkerque et les événements qui vont suivre) me semble être la plus forte, la plus intense, jusqu’au dénouement où Mollenard retrouve son véritable foyer, son navire, son équipage et l’océan.
    Pourquoi HARRY BAUR « acteur sous-estimé ? »
    Ne serait-ce plutôt pas « acteur oublié?  »
    Je l’ai personnellement découvert quand j’avais une dizaine d’années lors d’une diffusion à la télévision des MISERABLES de RAYMOND BERNARD (34) et il m’a marqué pour toujours. Il est le Jean Valjean de référence, inégalé à ce jour à mon avis.
    Je l’ai découvert récemment dans DAVID GOLDER de JULIEN DUVIVIER (1930), où je le trouve là encore exceptionnel.
    Souvent formidable comme sa composition de Monsieur Lepic très nuancée dans le POIL DE CAROTTE de DUVIVIER (32).
    Même sa création de VOLPONE de MAURICE TOURNEUR (39), qui ne fait pas toujours l’unanimité, m’enthousiasme toujours autant.
    Après Il y a quelques films où parfois il en fait des tonnes, comme dans ces productions à consonance russes, très en vogue dans les années 30. Pourtant j’aime beaucoup son Raspoutine dans le film de MARCEL L’HERBIER ou son TARASS BOULBA de GRANOVSKI (36) assez réjouissant à mon goût.
    Si on regarde sa carrière cinématographique « parlante » elle s’étend de 1930 (DAVID GOLDER) à ce triste SYMPHONIE D’UNE VIE (1942), tourné en Allemagne et qui est sa dernière création.
    Soit douze ans. En 43 il meurt. On l’oublie ?
    Malgré son immense talent, et il faut le reconnaître la rediffusion télévisée de ses films (plus beaucoup aujourd’hui c’est sûr), peut-être n’est-il plus vraiment connu que par les cinéphiles purs et durs.
    Dans son livre consacré à JEAN GABIN, ANDRÉ BRUNELIN rapportait que GABIN avait une vive admiration pour BAUR, qu’il plaçait bien au-dessus de RAIMU.
    Dans les films où je trouve BAUR formidable il y a aussi son rôle de dominicain dans le segment du CARNET DE BAL de DUVIVIER. Il y a cette longue scène où face à MARIE BELL, il revient sur ce qui l’a décidé à devenir ecclésiastique. Je revois souvent le film pour SON apparition. Il y est admirable.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A SERVANT jean Pierre
      Merci et Bravo. Oui harry saur est scandaleusement oublié et il est mort ASSASSINÉ sur une dénonciation française (voir le chapitre formidable que lui consacre Christine Le deux)

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Bertrand Tavernier : oui, le magnifique livre de Christine Leteux consacré à la CONTINENTAL, lève enfin le voile sur les circonstances de sa mort.
        Gageons que sans cette terrible fin, BAUR aurait eu encore des rôles formidables !

        • Gerfault Rodolphe dit :

          Harry Baur est un acteur que j’adore (un formidable Jean Valjean, moins convaincant en Maigret…). J’ai essayé plusieurs fois Moliénard sans pouvoir le terminer. Après un début formidable, je m’ennuie ensuite rapidement. Je réessaierai…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Gerfault Rodolphe
          Je le trouve génial en Maigret. Il en fait un homme déterminé et fatigué, usé par les turpitudes humaines mais qui va jusqu’au bout. Et vous avez tort pour Mollenard

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.J’ai revu »Volpone »de Tourneur qui est remarquable grace à la présence de Jouvet et Dullin comme le précise Lourcelles,car Harry Baur cabotine un peu il est vrai.Quand à Jacqueline Delubac elle joue un peu l’oie blanche avec un coté idiot.Sinon la farce de l’histoire et le statagème que met en place Volpone avec son garde malade est d’une créativité habile et jubilatoire.Les dialogues sont savoureux ainsi que la musique avec cet acteur qui chante au début du générique.

    • Dumonteil dit :

      à tous les deux :

      « pièges » ,qui est presque structuré comme un film à sketches , car il comprend en gros quatre parties ,est certainement le meilleur Siodmak français après « Mollenard,capitaine corsaire « ;contrairement à BT je trouve que Maurice Chevalier est déplacé dans un thriller (comment pourrait-on croire que celui qui chante « elle pleurait comme une madeleine » puisse être un criminel potentiel?)
      Par contre la courte apparition de Von Stroheim en couturier qui fait son défilé de mode devant un public inexistant est celle qui m’a le plus marqué ;un autre avatar du futur Max Von Mayerling ?Beaucoup de rôles de VS en France sont ingrats ,humiliants (voir « la foire aux chimères  » et « la danse macabre »);Pierre Renoir aussi est impressionnant.Et la scène avec le tic-tac wow!

      Quand on parle de Siodmak ,on pense souvent à ses grands films noirs américains ;le reste est oublié sauf « les hommes le dimanche » peut-être ;et pourtant en dehors il y a des oeuvres à redécouvrir: » autour d’une enquête » (voruntersuchung) « tumultes » que vous citez , »Brennendes Geheimnis  » (qui n’a pas de titre français ,lit .secret brûlant )sont de sa première période allemande ;les deux films français cités ,plus « mister flow » (tentative lupinesque que je trouve assez ratée,mais ce n’est pas l’avis de tous) et d’autres bandes moins enthousiasmantes sont le pre-hollywood ;il retrouve l’Allemagne en 1955 avec « les rats  » que surpassa cependant ‘Nachts ,wenn der Teufel kam  » (« les SS frappent la nuit  » étonnamment moderne ;la fin évoque « Monsieur Klein »,il y a des flashbacks subjectifs et une composition mémorable de Mario Adorf ) ; »l’affaire Nina B  » mériterait aussi une vision:son générique montre une carte de l’Allemagne déchirée .

      Harry Baur était l’acteur favori de Duvivier .Je n’ai pas grand chose à ajouter au passionnant texte de JPS . Il y a aussi « les 5 gentlemen maudits  » , »la tête d’un homme » ,d’après Simenon, »Golgotha « – ces 3 films sont abordés dans le voyage de BT- et le seul franc échec de leur collaboration « le golem » ;ceux cités par JPS sont la crème.

      • Denis Fargeat dit :

        A Dumonteil
        Il faut que je revoie « Pièges », je crois bien que ma dernière vision remonte à un cycle « remakes » du cinéma de minuit , où il était confronté au « Lured » de Sirk … qui outre le scénario, reprenait la musique de Michel Michelet, fait assez remarquable – à vérifier cependant , en comparant sur pièces. Stroheim était en effet assez impressionnant, il me semble que Karloff dans le même rôle était plus dans l’auto-parodie. Et je ne me souviens pas avoir vu Maurice Chevalier dans un rôle aussi trouble – drôle de héros , et chez Sirk, Sanders est un choix creusant cette ambiguité-là… je dérive, mais le même couple a engendré un « Vidocq » tout aussi crépusculaire.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Dumonteil : (PIÈGES). Je n’ai qu’un souvenir vague de ce film, sauf le segment avec STROHEIM justement qui m’avait épaté. Sans doute aussi le fait que je suis un inconditionnel du bonhomme depuis l’enfance là encore. De mémoire, la prestation de CHEVALIER n’était pas mauvaise du tout d’ailleurs, et je rejoins l’avis de BERTRAND TAVERNIER sur MARIE DEA, comédienne rare, lumineuse, de grande classe!
        Je sais qu’il existe chez Gaumont Découverte sur DVD. Il faut que je le redécouvre.
        Vous citez « Les rôles ingrats » de STROHEIM et je veux en profiter pour dire encore tout le bien que je pense de cette FOIRE AUX CHIMERES (CHENAL, 1946) que pourtant son auteur n’aimait guère si j’en crois la présentation de PATRICK BRION lors de l’unique (?) diffusion du film au CINÉMA DE MINUIT il y a quelques années. Il y a dans cette FOIRE… une atmosphère particulière, un climat poétique indéniable, servi par STROHEIM et MADELEINE SOLOGNE et la photographie de PIERRE MONTAZEL. Je le revois une fois par an… parfois deux.
        Je n’ai à regret jamais pu voir cette DANSE DE MORT de MARCEL CRAVENNE dans laquelle – parait -il – STROHEIM aurait participé pour l’élaboration du scénario. A ma connaissance il n’existe pas d’édition DVD de ce film et je désespère le voir un jour.
        Des rôles ingrats, oui, mais avec quel panache !
        STROHEIM me ramène à BAUR (bien qu’ ils n’aient jamais travaillé ensemble), pour souligner sa magistrale interprétation de Maigret que vous rappelez dans votre commentaire.

      • Mathieu dit :

        A Dumonteil:
        Moi j’avais trouvé Chevalier très crédible dans un rôle dramatique, en particulier lors de la scène de l’interrogatoire à la PJ.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Mathieu, à tous : (PIÈGES). Revu hier soir, parce qu’assez lointain dans mon souvenir. Le film fonctionne bien dans l’ensemble, et prend sa vitesse de croisière dans sa deuxième partie, quand les soupçons se portent sur CHEVALIER, que j’ai trouvé très bien menée. CHEVALIER est vraiment bien à partir de ce moment là, dans une prestation plus dramatique.
          Le moment avec STROHEIM est assez réussi, mais il m’à semblé qu’il était interrompu brutalement au moment où JEAN TEMERSON va à la borne d’appel aux secours. A moins que ce soit une « défaillance » dans l’édition GAUMONT rouge, non restaurée. Il est vrai que le film y est parsemé de nombreuX scratchs, rayures et petouilles divers.
          Mise en scène de studio très léchée et le plaisir d’y retrouver une pléiade d’acteurs merveilleux de PIERRE RENOIR à MADDY BERRY et MILLY MATHIS en gagnantes d’un concours de cuisine dont l’apparition frise la vitesse du son.

      • Gerfault Rodolphe dit :

        Comment voir « Golgotha »? j’ai toujours rêvé de voir Gabin en Ponce Pilate. Mais il ne semble pas y avoir d’édition française en dvd.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Gerfault Rodolphe
          Mais Gabin qui est moins mauvais qu’on l’a dit, est de peu d’importance dans GOLGOTHA (ou Harry Baur transperce l’écran en quelques secondes). Ce qui importe, ce sont la force des scènes de foule, l’audace des parti pris (le Christ filmé en plan général pendant la première partie), les description des apôtres comme une bande de bras cassés (cela anticipe sur le ROYAUME d’Emmanuel Carrère), la partition si fort, si puissante de Jacques Ibert. Parlons des choses qui comptent

        • demachy dit :

          A Gerfault Rodolphe
          GOLGOTHA est paru en dvd en France dans une collection Gabin, on le trouve encore par exemple sur Price Minister. Par ailleurs, il y a eu une édition italienne dont on trouve un compte-rendu sur dvd classik : http://www.dvdclassik.com/test/dvd-golgotha-dna
          (édition sur laquelle les sous-titres italiens peuvent être enlevés). Dans un cas comme dans l’autre, il ne s’agit malheureusement pas d’une version restaurée, ce que mériterait pourtant ce film encore un peu méprisé dans la filmographie de Duvivier et dont Bertrand Tavernier rappelle fort justement quelques-unes des grandes qualités – auxquelles j’ajoute l’interprétation de Le Vigan, nettement supérieur à ce que l’on en a dit (souvent sans avoir revu le film).

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A GERFAULT Rodolphe : GOLGOTHA. Il y a bien un DVD français de ce très beau film,sorti il y a déjà quelque temps. Je pense que vous pouvez encore le dénicher.
          Quand je le revois je pense qu’il aurait besoin d’une sérieuse restauration, parce qu’ il le mérite. D’autres films ont plus d’égard, de rééditions en rééditions toujours plus pointues.
          Je me réfère à l’édition que je possède émaillée de rayures, et craquements divers, et d’une piste son fatiguée qui nuit à l’audition de la musique d’Ibert, quasi présente sur tout le film.
          C’est une oeuvre ample, et comme le dit justement Bertrand Tavernier, porté par l’admirable partition de Jacques Ibert (dont moi je cherche désespérément une édition CD). Et Jean Gabin est vraiment excellent en Pilate, tout comme Lucas Gridoux en Judas, Baur bien sûr. Quant à Robert Le Vigan, il reste pour moi le meilleur Christ vu sur un écran.
          Bonne chance dans vos recherches.

        • Demachy dit :

          A Jean Pierre Servant :
          La musique d’Ibert pour Golgotha a été enregistrée sur CD :
          https://www.amazon.fr/Ibert-Macbeth-Golgotha-Don-Quichotte/dp/B0022VAFGY

    • Pierrick Lafleur dit :

      Bien sûr vous avez tous les deux mille fois raison pour Mollenard. Il y aussi à côté de Baur Gabrielle Dorziat et dans un moindre rôle Robert Seller que j’aime beaucoup, en general dans des rôles de personnages veuls.

      Je trouve aussi Baur bien supérieur à Raimu ou disons qu’il est toujours intéressant, surprenant, quand Raimu peut être parfois en roues libres.

      Le scénario d’Oscar Paul’Gilbert, d’après son livre est très bien. Ce romancier-journaliste -reporter est aussi une personne intrigante, même si certaines de ses œuvres (du moins leur adaptation) sont pleines de clichés (les pirates du rail de Christian Jacque)

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