Un Bal des Pompiers passionnant

8 juin 2017 par - DVD

FILMS FRANÇAIS

Une découverte majeure. Durant ce VOYAGE DANS LE CINÉMA FRANÇAIS, j’ai dépisté des pépites comme POLICE JUDICIAIRE de Maurice de Canonge. Et maintenant ce BAL DES POMPIERS (1949) au titre si peu prometteur de Berthomieu, cinéaste totalement méprisé. Eh bien, c’est une oeuvre passionnante sociologiquement, historiquement et même cinématographiquement dont je suis redevable à Jean Olle Laprune.

Tirée d’une pièce de Jean Nohain que j’aimerais lire (ses dialogues sont souvent percutants), il s’agit d’un film qui se passe sous l’Occupation et à la Libération. Claude Dauphin, formidable dans un triple rôle, brosse le portrait d’un de ces artistes qui ont, disons, « accepté » la situation. Il évoque en plus efféminé Guitry et d’autres et certaines de ses réparties sont hilarantes. Quand il déclare : « Et je lui ai dit [à un auteur allemand] que son Führer était un criminel imbécile. Hein, je lui ai dit, Pamela ? » Pamela : « Peut-être pas exactement dans ces termes. » Son adjoint Fatafia, magistral Henri Crémieux, qui se colle un uniforme le jour de la Libération est croquignolet (il faut le voir lui rappeler : « le mur, le mur » quand il téléphone à un Allemand) et il y a mille détails amusants, pittoresques et pas trop racoleurs comme cette tirade cinglante de Camille Grégeois à un profiteur, collabo notoire, personnage bien écrit et incarné à la perfection par Robert Arnoux. La mise en scène de Berthomieu est bonhomme et bienveillante. Ces deux films sont disponibles sur le site de René Château, « la mémoire du cinéma » ce qui dans ce cas n’est pas un titre usurpé.

AMOURS, DÉLICES ET ORGUES (le titre regroupe les trois mots qui sont masculins au singulier et féminins au pluriel) est nettement moins bon que le scénario d’origine, soit de Julien Duvivier. On y entend de jolies chansons mais les péripéties sont convenues, pas très drôles et le résultat conventionnel.

Dans LE ROUGE EST MIS, ce qu’il y a de plus réussi, ce sont ces paysages, ces décors de banlieue avec leurs ruelles, leurs pavillons. Ces bistrots populaires que sait bien filmer Grangier. Il y a aussi une scène d’une violence assez rare dans les films de Gabin, mais je trouve le scénario moins original que ceux du SANG À LA TÊTE, du DÉSORDRE ET LA NUIT, voire de AU PETIT ZOUAVE.

    

LA TRAVERSÉE DE LA LOIRE fait parti des films de Jean Gourguet, cinéaste qui longtemps fit figure de repoussoir, qui viennent de ressortir. Je n’ai pas encore vu LES FAUSSES PUDEURS, LES PREMIERS OUTRAGES (dans les bonus on trouve parmi ses défenseurs Mocky et Vecchiali) ou MATERNITÉ CLANDESTINE mais LE PASSAGE DE LA LOIRE est visible. En fait, il s’agit d’une version minimaliste et bricolée du film de Christian Carion, EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAIT : l’exode se réduit à quelques stock shots et l’essentiel de l’action se déroule dans une cour de ferme et l’intérieur de cette ferme et se centre autour d’une dizaine de personnages avec très peu de figurants. Rellys joue un salopard minable et Henri Vibert est plutôt rigolo en homme d’affaire pingre, mesquin, égoïste. Cela se laisse voir. En complément, un petit film muet assez joli, L’EFFET D’UN RAYON DE SOLEIL. En 1955, Gourguet acheta l’Escurial qu’il fit vivre jusqu’à sa mort et cela le rend très sympathique.

LES MALHEURS DE SOPHIE de Jacqueline Audry (1945) est encore une découverte intéressante. C’est une relecture très partielle et progressiste de la Comtesse de Ségur, prenant le parti de Sophie malgré ses erreurs contre sa gouvernante stricte et respectueuse de l’ordre (Marguerite Moreno) mais le film bifurque vite, montre Sophie adulte et Paul s’engage sur les barricades pour défendre la République contre le futur Napoléon III. On y cite Beaudin et Alerme brosse un préfet très réjouissant qui inspire Pierre Laroche (« la poussière ennoblit l’ouvrier mais salit les préfets »). On parle de mariage forcé où la jeune femme n’a rien à dire. Le film chez Pathé mérite une réhabilitation. Il est féministe et anarchiste.

Dans la nouvelle série des Gaumont, je retiens d’abord le très émouvant film de Jacques Rouffio qui marquait ses débuts, L’HORIZON, sur la guerre de 14. Ou plutôt sur la vision de la guerre qu’avaient les civils qui vivaient loin du front et qui ne reçoivent pas si bien que cela un jeune soldat blessé qui vient achever sa convalescence dans sa famille. Le scénario de Georges Conchon qui fut un complice idéal pour Rouffio est à la fois complexe et tendre, proche des personnages, notamment cette jeune femme libre, révoltée et fière qu’incarne Macha Meril. Elle veut pousser le jeune soldat (magnifique Jacques Perrin) à déserter. J’adore ce film.

Est-ce qu’il y aura des courageux qui vont se risquer à regarder LA BIGORNE CAPORAL DE FRANCE  de Robert Darene ? François Perier m’avait raconté quelques anecdotes fastueuses sur le tournage à Madagascar, Darene réussissant à tourner dans toutes les colonies françaises.

  

Il est bon de revoir GENERAL IDI AMIN DADA de Barbet Schroeder qui ouvre de manière spectaculaire sa trilogie du mal
Et de se ruer sur l’intégrale Rohmer, sortie par Potemkine

ILLUSTRE & INCONNU – COMMENT JACQUES JAUJARD A SAUVÉ LE LOUVRE 
Je conseille à tous ce documentaire passionnant chez Doriane Films. D’abord parce que c’est sur des hommes qui ont résisté et protégé un patrimoine culturel dans des circonstances épouvantables, entre 40 et 45 et que cela fait du bien. On devrait saluer plus souvent Jacques Jaujard et le donner en exemple surtout à l’heure actuelle. Et aussi parce qu’on y voit Frédérique Hebrard, co-auteur de feuilletons célèbres. J’ignorais qu’elle avait été chargée de veiller sur ces collections entreposées dans sa région. On y parle aussi de l’action formidable que mena une actrice, Jeanne Boitel, que l’on voit dans mon VOYAGE. Elle avait été choisie par Gréville pour REMOUS et j’ignorais ses actions de Résistance où elle s’appelait Mozart. Ce qui est dit dans ce film devrait inspirer certaines de nos actions. Cela montre que des responsables politiques comme Painlevé savaient choisir des collaborateurs de choix qui avaient une haute idée de leurs responsabilités.

Le DVD contient un bonus de choix : un film sur Rose Valland, dont l’action, le courage, la personnalité restent exceptionnels. Elle surveilla le Musée du Jeu de Paume et, à l’insu des Allemands et de ses chefs (mais pas de Jaujard), nota tous les vols de tableaux, toutes les spoliations et ses notes permirent de récupérer 60 000 œuvres d’art. On refusa de les consulter quand il s’agit de rendre une partie des œuvres à leurs propriétaires juifs. Elle partage avec Jaujard l’ingratitude du gouvernement français et Malraux a traité comme de la merde ces personnes qui ont sauvé le patrimoine national pillé par les nazis.

Les deux vies feraient de superbes sujets de mini-séries, avec de vrais héros complexes et des péripéties incroyables et les Amerloques ont déjà utilisé deux fois le personnage de Rose Valland. THE TRAIN où elle était jouée par Suzanne Flon faisait l’impasse sur la spoliation des juifs et MONUMENTS MEN de Clooney était parait-il décevant. Mais rien n’a jamais été fait du côté français.

FILMS ANGLAIS

FRANKENSTEIN MUST BE DESTROYED est un des meilleurs Terence Fisher et la première moitié, notamment, compte parmi ce qu’il a fait de mieux en termes de découpage, de mise en scène, d’utilisation du décor. Il bénéficie d’un scénario assez moderne de Bert Batt, bien écrit. Mais dans le dernier tiers, le producteur insista pour ajouter une séquence qui détonne. On y voit le docteur qui va séduire et violer Veronica Carlson. Fisher et Cushing était contre cette péripétie et l’acteur fit même des excuses et écrivit à des fans indignés. La fin, très noire, heureusement rattrape cette bévue.

  

LES IMPOSTEURS/THE OBJECT OF BEAUTY est une jolie comédie romantique écrite et réalisée par Michael Lindsay Hoog. John Malkovich et Andie MacDowell qui a rarement été plus séduisante et aussi déshabillée, vivent dans un hôtel luxueux bien au dessus de leurs moyens. Les combines que trouve Malkovich finissent par s’épuiser et il va concevoir un plan machiavélique. Avec une sculpture de Henry Moore. Mais la femme de chambre sourde et muette qui s’occupe de leur suite va bouleverser ces plans Le ton est cynique, amoral, avec des retournements surprenants et un dialogue très caustique. A découvrir.

KEN HUGHES
THE SMALL WORLD OF SAMMY LEE est un petit film noir tourné en grande partie dans Soho, écrit et dirigé par Ken Hughes. Il vient d’être restauré et l’on sent dès les premiers plans qu’on a affaire à un vrai metteur en scène qui se pose des questions sur l’utilisation de l’espace, du décor. Sammy Lee, propriétaire d’un club (comprenez une boite de striptease) doit beaucoup d’argent à un redoutable mafieux et il va se lancer dans une série frénétique de combines pour régler cette dette, empruntant ici, promettant ailleurs. C’est la version prolétaire du film précédent et Hughes sait imposer une atmosphère, croque un personnage.

Du coup, j’ai jeté un œil sur certaines des séries B qu’il tournait (souvent en même temps que John Guillermin et ils faisaient un concours à qui filmerait les meilleures arrivées de bagnole sur la caméra). TIMESLIP et LITTLE RED MONKEY sont divertissants : rythme nerveux, utilisation des amorces pour dramatiser les cadrages, plans recherchés. Le premier possède des éléments de science-fiction qui lui ont donné une réputation. Le second fait partie de la veine anti-rouge avec des traîtres assez caricaturaux.

  

CROMWELL est une œuvre autrement plus ambitieuse. Il y a très peu de film sur Cromwell, personnage complexe et trouble et sur cette époque chaotique. Hughes, qui écrivit le scénario, mit plusieurs années à l’imposer. On est frappé par la beauté des extérieurs, des costumes, de la photo de Geoffrey Unsworth. On trouve ici et là quelques séquences assez fortes et bien mises en scènes. Mais on a l’impression que la vision du cinéaste est comme rétrécie par ces mêmes qualités qui lui faisaient sauver des séries B. Le goût de l’efficacité l’amène à simplifier outrageusement, faisant passer Cromwell pour un émancipateur du peuple mais oubliant au passage le bain de sang qu’il provoqua en Irlande et d’autres massacres. Et son goût du pouvoir. On passe aussi sous silence la manière très progressiste dont il forma son armée, en payant les soldats pour qu’ils ne pillent pas, en favorisant la promotion au mérite et non pas à l’argent. Le conflit qui l’opposa au Roi est aussi trop binaire. Il faut dire que Richard Harris est desservi par le scénario et reste la plupart du temps dans la même couleur. Il passe son temps à crier.

Commentaires (667)

 

  1. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Mathieu : Oui LE TRAITRE de LITVAK que j’ai découvert en vidéo il y a deux ans est vraiment très bon.

  2. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Mathieu et MB : Cet avis sur THE KILLING « un cran supérieur » à ASPHALT JUNGLE n’engage que moi bien sûr et j’assume.
    Comme je l’ai déjà écrit précédemment ASPHALT et absolument remarquable par son scénario de Ben Maddow, ses interprètes, la mise en scène de HUSTON, la musique de ROZSA. Le seul (tout petit) reproche c’est le baratin de John McINTIRE quand il fait l’éloge de l’action de la police. Je trouve ce moment comme « plaqué » dans l’histoire.
    Sinon ce qui est vrai les personnages de THE KILLING et ASPHALT sont les mêmes : des losers qui tentent un dernier coup pour s’en sortir. Dans les deux productions (est-ce un hasard ?) le formidable Sterling Hayden promène son regard las et désabusé, comme s’il savait par avancé que tout ca foirer.
    Pourquoi cette préférence (très légère ) pour THE KILLING alors ?
    Sans doute pour la description méticuleuse du milieu de vie des différents comparses, les audacieux flashbacks, la scène de repérage dans le hall des paris avec le vieux catcheur qui crée la diversion pour qu’HAYDEN pénètre dans les lieux, le hold-up lui-même et cette fin sanglante que je trouve admirablement filmée.
    Un de vous écrit qu’il trouve la distribution moins puissante dans THE KILLING. Personnellement je ne trouve pas.
    Dans les deux cas je pense que le choix des acteurs de THE KILLING et très judicieux et vaut celui d’ASPHALT JUNGLE.
    Cest peut-être aussi le montage des images, cette nervosité, la musique de Gérald Fried qui souligne certaines scènes avec force…
    C’est un ensemble d’éléments qui se complètent et font que pour tout cela la perception par chacun peux être différente.
    Je ne cherche pas à vous convaincre que THE KILLING est cent fois meilleur qu’ASPHALT JUNGLE. D’abord parce que ce serait idiot, les deux oeuvres ayant leurs propres qualités et puis parce que les concours « meilleurs que » ne servent pas à grand chose.
    Non, c’est juste de ma perception personnelle des deux, avec ce petit plus pour THE KILLING dont je voulais parler.
    Mais exprimer parfois son ressenti sur des images, le rythme, la respiration d’un film n’est pas toujours évident. Cela tient parfois à si peu…

    • Bertrand Tavernier dit :

      A SERVANT Jean Pierre
      Cela ne sert à rien d’opposer les deux films qui deux regards différents, s’inspirant de deux auteurs différents et écrit par des gens à la personnalité différente (Huston et Ben Maddow)) d’un coté et Kubrick Jim Thompson de l’autre). Le fait d’être plus ou moins chaleureux (dans les premiers Kubricks il y a une empathie même distante avec certains personnages qui disparaitra au profit d’un regard plus froid mais qui correspond aux sujets qu’il aborde, aux personnages qu’il filme : l’arriviste forcené de Barry Lyndon est regardé sans complaisance tout comme les militaires de STRANGELOVE mais Mason dans LOLITA ?). Le paradoxe de Kubrick, c’est qu’il devait de grands succès commerciaux et par sa manière si particulière de filmer, repoussait une partie du public. Par la durée de ses tournages : Ryan O Neal est la star du moment quand il le prend pour BARRY. Quand sort le film, ce n’est plus vrai

    • MB dit :

      à JP Servant: tt ce que vous dites est vrai encore!
      THE KILLING est une mécanique superbe sans que ça soit péjoratif et vous avez raison de souligner la musique de Gerald Fried qui soutient et porte le film vers le fatal le plus noir. Le plan final est magnifique avec ces deux acteurs de 2nd plan (dont un certain Charles Cane qu’on revoit dans plein de films noirs: cf le flic brutal de KANSAS CITY CONFIDENTIAL), soudain magnifiés et « the end » apparaissant entre les deux. Tiens je vais revoir THE KILLING du coup!

    • JP RASTELL dit :

      A Jean-Pierre SERVANT

      J’ai toujours pensé au contraire que l’intervention à la toute fin du film de John Huston du chef de la police avec ce geste hautement significatif devant un parterre de journalistes de fermer une batterie de radios qui alertent sur les divers incidents, délits ou crimes qui se passent au cours d’une seule journée dans la jungle de nos métropoles était essentiel à l’histoire que venait de nous raconter le cinéaste. Nous avons tendance à oublier en effet nous autres spectateurs, surtout que nous avons été pour ainsi dire tout le temps qu’a duré le film du côté des protagonistes, de nos braqueurs, pourquoi la flicaille existe dans nos sociétés. Ce geste du chef de la police d’éteindre les unes après les autres les radios nous le rappelle avec force et ne peut que tempérer les sentiments de forte compassion que nous serions susceptibles d’éprouver tout naturellement pour les auteurs de faits délictueux ou criminels comme ceux montrés bien sûr dans le film de John Huston. Nous pouvons certes ne pas vouloir entendre ces appels de détresse que diffusent à longueur de journées ces radios mais c’est ne pas vouloir entendre alors ce qu’il y a derrière ces appels, ce qu’il y a toujours eu, c’est-à-dire principalement des appels à l’aide, au secours. Nous avons avec cette intervention du chef de la police que je crois essentielle au propos du cinéaste le point de vue pour ainsi dire de la société elle-même qui ne peut pas être réduite seulement comme nous avons tendance à le croire ou même plutôt à le vouloir à un affrontement binaire entre les forces de l’ordre et les criminels, – cette société qui doit bien faire appliquer aussi une loi qui est faite pour tous et surtout pour protéger les plus faibles de ses malfrats tout aussi sympathiques ou « excusables » que ces derniers nous ont paru être par exemple tout au long du film de John Huston.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A JP RASTELL
        Elle a été imposée par la Censure et peut être aussi par Mayer et Huston a fait ce qu’il a pu pour que cela ne paraisse pas plaqué
        Louis B. Mayer said about the film, « That ‘Asphalt Pavement’ thing is full of nasty, ugly people doing nasty things. I wouldn’t walk across the room to see a thing like that. »
        Cela dit, WR Burnett approuva le scénario final. Contenait il cette scène que moi aussi j’aime bien

        • JP RASTELL dit :

          A Bertrand Tavernier

          Si Louis B. Mayer est celui qui imposa au cinéaste cette scène qui pour certains a l’air d’une pièce rapportée et notamment en raison de sa charge morale appuyée il faut croire cependant qu’il a existé alors des producteurs à Hollywood qui eux n’oubliaient pas que la société dans laquelle ils vivaient avait elle aussi ses propres exigences. S’il y a bien une politique des auteurs à défendre au cinéma il y a aussi selon moi une politique des producteurs qu’il serait aujourd’hui plus que nécessaire de reconsidérer et qui a existé pleinement comme vous savez dans le cinéma classique hollywoodien.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A JP RASTELL
          Attention, attention terrain glissant. Louis B Mayer était terriblement réactionnaire et ce fut l’un des derniers moguls à fermer ses bureaux en Allemagne APRÈS PEARL HARBOUR ET L’INVASION DE LA FRANCE ET L’EXODE DES JUIFS. Voir ses échanges de mémos cinglants avec Wyler sur Mrs Miniver où il déclare que les Allemands ne sont pour rien dans ce qui arrive à l’Angleterre. Avez vous lu son portrait dans Picture. Il est assez bien représenté dans le GRAND COUTEAU. Et pour la scène en question, il a suivi la Censure. Il avait je crois donné un veto sur le film mais Dore Schary qui avait un moment du pouvoir avait passé outre

        • Mathieu dit :

          A JP RASTELL:

          Il y aurait peut-être une politique des producteurs à écrire mais dans le cas de ASPHALT JUNGLE, Meyer c’est plutôt le directeur du studio. Le producteur (au sens américain) c’est Arthur Hornblow qui a produit d’excellents films à la Paramount comme MIDNIGHT ou HOLD BACK THE DAWN et c’est Dore Schary qui a acheté les droits du roman de Burnett …

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A J.P.RASTELL : Bien sûr, votre analyse sur cette intervention finale de McINTIRE (le chef Hardy) n’est pas fausse. Pourtant j’ai toujours le sentiment en revoyant le film d’une « brisure » du rythme avec la mort de Dix dans le pré. Et c’est bien le seul petit « truc » qui me gêne un peu dans ce film superbe.

        • MB dit :

          La fin de Dix m’a toujours gênée aussi, j’étais mieux dans le noir des villes.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Tant Burnett que Huston étaient des amoureux des chevaux. Ce sont je crois des chevaux de Huston

        • JP RASTELL dit :

          A Jean-Pierre SERVANT

          Vous devez dans ce cas apprécier beaucoup plus la fin du film « Le Doulos » de Jean-Pierre Melville qui n’est pas sans rappeler bien sûr celle du film de John Huston. Il est vrai que Melville dépeint ses personnages dans une société avec laquelle ils sont en marge et comptent bien le rester, ce qui, je crois, les différencie des personnages d’Asphalt Jungle. La société est une autre jungle pour Melville et les personnages de ses films qui constituent une véritable armée de l’ombre en ont tiré toutes les conséquences. N’oublions pas que l’un des mots qui selon moi révèle la philosophie même de la vie pour Melville est dite par le patron de la police des polices dans « Le Cercle rouge » : Tous coupables ! Il n’y a pas de salut à espérer de qui ou de quoi que ce soit ici-bas, ce qui, je crois, distingue aussi profondément l’univers foncièrement noir et désespéré des films policiers de Melville de la quasi-totalité des films noirs américains où comptent tellement comme on sait les notions de salut et de rédemption.

        • Mathieu dit :

          A Bertrand:
          Burnett semble aimer les animaux en général et je parierais que la scène où James Whitmore vire de son bar un routier qui n’aime pas les chats vient de lui. Burnett semble aussi aimer les chiens, ça transparait à la lecture de TERREUR APACHE et à la vision de HIGH SIERRA avec le petit chien que Bogart adopte bien qu’il ait porté la poisse à ses précédents maitres.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          Correction. Burnett détestait le chien de HIGH SIERRA qui était une idée « horriblement sentimentale et new new » de Mark hHllinger. On se trompe souvent en France sur le véritable producteur du film. A l’intérieur d’un studio, il y avait plein de yes men qui décidaient surtout de suivre ce que voulait le boss. On continue à parler de l’équipe Mann/Borden Chase/ Aaron Rosenberg or ce dernier était un exécutant sans relief, sans idée qui a juste fait fonctionner le plan de travail sans influer les scénarios contrairement à Jerry walk, henry Blanke ou Louis D Lighton

        • MB dit :

          à JP Rastell: la noirceur des films de Melville est terriblement théorique, elle n’est pas plus « profonde » ou désespérée que celle des film noirs américains dans lesquels (d’ailleurs pas toujours)les notions de salut ou rédemption peuvent exister en effet: mais où est la rédemption du héros dans LE FAUCON MALTAIS ou ASPHALT JUNGLE, GUN CRAZY ou que sais-je: rédemption de Dix parce que des chevaux viennent le caresser du museau à sa mort? Et cette affirmation « tous coupables » est celle du flic un peu con et pas très doué joué par Bourvil, dans la vie on n’est pas tous coupables, ce n’est donc pas de la lucidité, ça serait plutôt un voeu pieux commode pour renvoyer tt le monde dos à dos, le pessimisme a toujours pourvu à ceux qui le professent une dose illusoire et factice de maturité soi disant désespérée. Souvent, Melville est bien en-dessous des grands films noirs américains, lui aussi a ses aveugléments, qu’il assumait certes. J’adore UN FLIC ou BOB ou DEUXIEME SOUFFLE (qui contient une sacrée dose de naïveté insupportable: l’honneur des truands n’existe pas).
          Les grands films noirs US ont parfois des leçons inestimables de pessimisme adulte, malgré leur conclusion conventionnelle parfois. Cherchez l’optimisme béat dans FAUCON MALTAIS, difficile.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Je ne mets pas sur le même plan les trois films de Melville, UN FLIC étant vraiment très faible et le CERCLE ROUGE guère plus intéressant. Difficile de le comparer avec des scénarios beaucoup plus astucieux, mieux dialogues d’ASSURANCE SUR LA MOT au FAUCON MALTAIS en passant par PITFALL, CRIME WAVE, ASPHALT JUNGLE, OUT OF THE PAST, DARK PASSAGE. LE DOULOS est nettement supérieur et c’est un film génialement mis en scène comme le DEUXIÈME SOUFFLE mais avec l’apport de Pierre vesou et surtout de José Giovanni. Je ne vois aucune leçon, aucune morale spéciale dans les films de Melville sinon cet honneur des truands qui est un mythe

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A J.P.RASTELL : Oui j’aime beaucoup LE DOULOS que je revois toujours avec plaisir. J’aime beaucoup les polars de MELVILLE, sauf son dernier UN FLIC, que je trouve bancal.
          J’ai une tendresse particulière pour LE DEUXIÈME SOUFFLE dans lequel Lino VENTURA me rappelle – mais traité différemment – le personnage d’Abel Davos de CLASSE TOUT RISQUES de Claude SAUTET, un de mes polars français préférés, un malfrat dangereux certes, mais qui n’est jamais déplaisant. J’aime aussi beaucoup LE CERCLE ROUGE pour son rythme assez lent. Et puis surtout la façon dont MELVILLE « americanise » l’action, par le choix des véhicules et des costumes (les chaoeaux). Ça, j’ai toujours aimé. Nous parlions d’ASPHALT JUNGLE de HUSTON. J’avais vu un jour un document d’archive dans lequel MELVILLE disait avoir vu le film une bonne cinquantaine de fois (voire un peu plus), chez lui en projection… si ce n’est pas de l’Amour…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A SERVANT Jean-Pierre
          De même que le COUP DE L’ESCALIER. Le lien entre CLASSE TOUT RISQUES et le DEUXIEME SOUFFLE est José Giovanni. Je reste fermé devant le CERCLE ROUGE dont l’intrigue me parait si peu interessante avec des personnages sortis du catalogue du genre et à qui on dit d’être impassible et de regarder la ligne bleue des Vosges. Ah les bestioles de Montand …

        • Henri Patta dit :

          L ‘intrigue du CERCLE ROUGE est peu interessante et surtout totalement farfelue.Comment croire un tant soit peu a cette histoire.
          Quand au COUP DE L ‘ESCALIER , si j ‘ai de bonnes lectures, il me semble que Melvile vous ordonnait de voir le film avec lui et ce , des dizaines de fois.
          Special , comme individu, quand meme…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Henri Patta
          A moi et à tous ceux qui ne pouvaient pas se défiler comme Belmondo ou Decae. Mais ce coté passionné est sympathique

        • MB dit :

          à Bertrand: pas d’accord sur UN FLIC qui joue sur l’invraisemblance et l’extravagance, que JPM exploite à fond. Ce qui me plaît chez lui c’est son mépris de la vraisemblance (à commencer par tous ces types qui portent des chapeaux que plus personne ne porte), ce qui est l’essence du cinéma à condition que ça soit maîtrisé. D accord sur le mythe des truands.
          De tte façon L ARMEE DES OMBRES est le chef d’oeuvre absolu.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          Vous avez raison de citer LE COUP DE L’ESCALIER de WISE, dont je voulais parler dans un précédent commentaire.
          Je le revois très souvent. Plus qu’un énième film de hold-up (cette partie n’occupe que les vingt dernières minutes du film), c’est une formidable étude de comportements. Porté par de magnifiques acteurs dont Robert RYAN, que j’admire toujours autant pour son jeu nuancé, ses implications personnelles dans certains films (là je me réfère à votre citation d’Andre de TOTH sur le bonus de DAY OF THE OUTLAW). LE COUP DE L’ESCALIER reste pour moi une découverte essentielle et je suis toujours en admiration devant la photographie noir et blanc de Joseph BRUN qui étale une palette de tons gris magnifiques. Je l’ai revu pour la première fois en salle l’an dernier avec le même enthousiasme.

        • MinettePascal dit :

          Le COUP de l’ESCALIER vaut le coup (éh éh) et plus que cela. Des personnages ambigüs à souhait, à commencer par Ed Begley qui a l’air trop poli pour être honnête. On ne sait pas à qui s’attacher, on se méfie des trois malgré la compassion.
          J’ai pensé à un style français de polar.
          Le dénouement m’a quand même semblé expédié à partir du moment où l’agent de police voit sortir Robert Ryan de la banque (un ressort un peu pré-fabriqué).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MinettePascal
          Exact et les dernières minutes ne sont pas écrites par Abraham Polonsky et elles sont un peu un compromis avec ce rebondissement constant où le type poursuivi grimpe au sommet de bâtiments ou d’usines au lieu de se cacher au sol ce qui est plus facile

        • MB dit :

          à Bertrand: ce que vous dites est vrai pour la fuite des deux truands mais Polonski a dû écrire le fameux « Which is which? » (qui est le Blanc qui est le Noir?) quand même?

  3. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Yves ROUXEL : (sur George Romero) je relis sa filmo et je m’aperçois que j’avais aussi vu de lui LA PART DES TENEBRES (1993), encore une adaptation de Stephen King. Un écrivain lassé de son personnage principal, le tue,et l’enterré. Peu après des meurtres sauvages ont lieu.
    Je résume en gros. Pas un grand souvenir. Je l’ai vu il y a longtemps. Le DVD doit être sur une de mes étagères. Peut être à redécouvrir…
    Le reste des titres de sa filmographie ne me donne pas envie de les voir…

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.N’hésitez pas en revanche de vous procurer « La fiançée des ténèbres »réalisé en 45 par Serge de Poligny,ancien décorateur à la Paramount,il supervisa les versions française à Hollywood.Le film se déroule à Carcassonne et met en avant le fameux trésor des Cathares ou l’époque de l’inquisition et du massacre des Albigeois.Bon il faut reconnaitre au départ que l’œuvre prète à sourire quand on entend Delmont ou Charpin et leurs accents marseillais incarnés des villageois de l’aude.Je ne sais pas si Bertrand ou d’autres ont évoquer ce réalisateur méconnu?

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Yves Rouxel
        Je connais très mal ses films, peu disponibles. J’avais vu CLAUDINE A L’ECOLE qui était bien et son film sur la colonisation de l’Algérie par les anciens communards. Je dois dire que revu récemment LA FIANCÉE DES TENEBRES m’avait ennuyé et pourtant j’avais un préjugé favorable, Serge de Poligny s’étant comporté de manière exemplaire durant l’Occupation où il donna du travail à Calef, juif communiste. Je crois que c’était un type bien. Granier Deferre avait été son assistant

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves ROUXEL : je n’ai malheureusement jamais vu de films de Serge de Poligny. Même ce BARON FANTÔME dont on parle parfous dans les encyclopédies du cinéma.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Yves ROUXEL : Sorry. Pas LE BARON FANTÔME, mais LA FUABCEE DES TENEBRES ! (désolé j’ai eu une rude journée).

  4. MB dit :

    Je vois que vient de sortir LA MAISON ROUGE de D Daves, important, avec la délicieuse Allene Roberts qui disparut des écrans, une sorte de pré-Felicia Farr, avec EG Robinson aussi.

  5. Juan dit :

    Mr. Tavernier, I’m a great fan of your work, Life and Nothing But is one of my favorite films. I love The Clockmaker of Saint Paul, The Judge and The Assasin, Une Semaine de Vacances, A sunday in the Country, La Carnada and Daddy Nostalgie. When will they be available in blu ray with English or Spanish subtitles? I have a blu ray of Sunday in the Country with Spanish Subtitles from
    Spain.
    Your Journey through French Cinema was astonishing. I had been browsing through Amazone France and I was astonished at how big and diverse the French cinema industry was and how this all had been overshadowed by the New Wave. I already acquired a lot of films by Julien Duvivier and other films by Henri Verneuil, Claude Autant Lara, Jean Delannoy and others. I speak som french but need french sub titles, so I’m waiting for Dedee D’Anvers and others.
    I really hope to see a new film by you soon. I’m a screenwriter in Mexico. Best

    • Bertrand Tavernier dit :

      Thank you very much Juan and good luck with your screenplays. Yes, there are many films which have to be rediscovered our simply discovered

  6. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Yves ROUXEL : (sur SHINING). C’est aujourd’hui c’est certain un Classique du genre. Je l’ai vu en salle à sa sortie en 1980. J’étais sorti du cinéma envahi par un profond malaise à l’époque. Il y a beaucoup de choses « à élucider », mais j’aime bien rester dans ne « non dévoilé ». Curieusement je ne m’étais jamais attardé sur ce massacre des indiens. Moi c’est surtout la photo de groupe finale du Bal du 14 juillet 1921, où on aperçoit au premier plan Torrance et une foule d’invités souriants à l’objectif, qui m’a toujours fait réfléchir.
    C’est vrai que Nicholson en fait beaucoup, mais comme je l’ai déjà écrit ici, j’aime beaucoup parfois la démesure.
    Jean-Louis Trintignant double formidablement Nicholson en français, par contre j’ai toujours détesté la « voix gnangnan » de la comédienne qui double Shelley Duvall. Quand je le revois parfois en vidéo, je préfère quand même la VO.
    J’ai vu ce document ROOM 237 il y a quelques temps déjà en vidéo. Personnellement j’ai trouvé certaines explications fantaisistes, mais peut-être etait-ce voulu ?
    Le film de KUBRICK est bien charpenté et les scènes appuyées de musiques qui amplifient le côté malsain de l’oeuvre.
    J’avais lu que Stephen KING l’auteur du livre, détestait l’adaptation de KUBRICK au cinéma. C’est vrai que KUBRICK a beaucoup modifié le récit de KING (que j’ai lu quatre ou cinq fois il y a longtemps), mais en a tiré à mon goût quelque chose de très original. KING lui, préfère l’adaptation TV en deux parties, qui suit assez scrupuleusement son livre. A mon humble avis, le film de KUBRICK est mille fois supérieur à ce téléfilm peu convaincant dans son ensemble, interprété par des comédiens qui ne peuvent rivaliser avec ceux de KUBRICK.
    Par contre (mais tous les goûts son dans la nature), l’oeuvre de KUBRICK n’est pas pour moi « le summum de l’horreur au cinéma ». Je mets toujours sur un piédestal (mais ça n’engage que moi), le film de Robert Wise, THE HAUNTING (1963), que je considère à ce jour comme étant inégalé dans le genre « hantise ». Et pourtant on ne voit rien. Uniquement une terrifiante bande-son, une angoissante musique de Humphrey Searle, des prises de vues de la batisse a la camera infrarouge et des comédiens formidables qui font le reste.
    Très belle adaptation d’un roman assez mauvais à mon avis de Shirley Jackson, je n’ai jamais vu mieux et ce n’est pas le piteux remake en couleurs de Jan de Bondt HANTISE, il y a une quinzaine d’années qui a changé mon opinion. De cette mauvaise relecture je ne sauve que les superbes décors intérieurs de la bâtisse.
    THE HAUNTING distille toujours un malaise certain. C’est ce que je ressens encore quand je le revois en vidéo.
    Robert Wise avait commencé chez RKO je crois. Il avait tout compris. Et on revient à Lewton et Tourneur…

    • stag dit :

      A SERVANT Jean-pierre,
      Pour moi SHINNING se différencie d’autres pièces majeures du genre par une manière très particulière d’expliciter l’orage intérieur.
      Je ne suis pas fan du jeu de Nicholson, pas plus que celui de Cruise dans EYES WIDE SHUT, par contre Kubrick sait parfaitement raconter son histoire, la prendre par un angle précieux dans ce qu’il révèle, avec force, la puissance du message.
      Il y a dans beaucoup de films de Kubrick une perfection visuelle, des plans forts, non pas novateurs forcément, Kubrick était très fan d’Ophuls, « on passe toujours après quelqu’un » dit Bertrand Blier, c’est aussi vrai pour Kubrick, mais parce qu’il a su sublimer des séquences et leur donner une force immuable et sur certaines séquences, rarement égalée.

      Personnellement je suis plutôt très crédule sur les histoires de messages codés dans le film. Cela correspond tout à fait à la personnalité du cinéaste et au fait qu’il avait de très bons rapports, réciproques, avec la NASA depuis 2001.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Stag : (sur KUBRICK). Bien sûr KUBRICK est un grand cinéaste, même si certains de ses films ne me touchent pas, notamment À CLOKWORK ORANGE (partiellement ) A SPACE ODYSSEY, classieux, enrobe de musique classique mais qui au final m’ennuie et EYES WIDE SHUT dont le sujet m’a laissé « de marbre ». Il y a un véritable travail de mise en scène dans SHINING » c’est indéniable. Il va plus loin, beaucoup plus loin que Stephen KING dans son roman qui contient pourtant des passages assez terrifiants.
        Dans ma vidéothèque j’ai toujours placé THE KILLING (1956) au-dessus de tout ses films. C’est un film que je place même un cran plus haut qu’ASPHALT JUNGLE (1950) de John HUSTON, pourtant admirable aussi dans le genre. Je peux revoir THE KILLING souvent, sans aucune lassitude. Quel scénario, qu’elle mise en scène, quels acteurs !
        Un de mes polars « de chevet ».
        Le document sur KUBRICK réalisé par son épouse (je crois), est vraiment riche. A voir pour essayer de cerner l’homme un peu mieux. Le passage consacré à SHINING est assez édifiant sur ses rapports avec les comédiens et notamment Shelley Duvall.
        Un cinéaste important. C’est évident.

        • Mathieu dit :

          A Jean -Pierre Servant:

          Pas d’accord avec vous. THE KILLING un cran plus haut que THE ASPHALT JUNGLE? Peut-être si l’on considère la description de la mécanique du hold-up, mais THE ASPHALT JUNGLE c’est beaucoup plus que ça. L’aspect tragique, inéluctable de l’action et l’espèce de distanciation que cela crée sont compensés comme dans toute les bonnes tragédies, par la compassion que l’auteur et le spectateur ressentent pour chaque personnage, alors que dans THE KILLING apparait déjà ce trait caractéristique de presque tous les films de Kubrick, ce regard froid, distancié (mais il y a plusieurs façons d’être distancié, chez Kubrick, c’est un surplomb, une distance hautaine) voire méprisant qu’on retrouve dans ses autres films (LOLITA pour rester dans cette même période). PATHS OF GLORY serait plutôt l’exception avec sa fin admirable et en fait mon film préféré d’un cinéaste que je n’aime pas beaucoup je l’avoue. Vraiment à regarder THE KILLING je sens ricaner Kubrick de voir ses protagonistes se faire dégommer les uns après les autres jusqu’à la fin si froidement ironique, j’ai l’impression que Kubrick se place hors l’humanité, que les désirs, les passions, les espoirs qui ont animé les personnages ne sont pas les siens.

        • MB dit :

          à Mathieu et JP Servant: le cynisme de SK, sa froideur sont des défauts évidents, d’accord avec Mathieu. Et en effet ASPHALT JUNGLE est bien supérieur à KILLING, le premier suggère et affiche beaucoup plus de thèmes, est beaucoup plus dense.

        • Damien D. dit :

          Déshumanisation, froideur de Kubrick jusque dans son BARRY LINDON dont le héros peine (volontairement) à intéresser et qui en fait un film interminable. Et pourtant comme souvent chez Kubrick la technique est irréprochable et novatrice. La forme au détriment du fond (ça me fait d’ailleurs penser sur ce sujet à Terrence Malick mais c’est une autre histoire…)

        • Alexandre Angel dit :

          A Damien D.
          Pas d’accord sur BARRY LYNDON qui est probablement son film le plus émouvant, le plus frémissant et le plus humain avec SPARTACUS, même si, dans ce dernier film, il y va aussi de l’apport de Dalton Trumbo.
          Dans BARRY LYNDON, tout ce qui tourne autour de la mort de l’enfant, et même, plus largement, de la disgrâce de Barry réussit à générer une empathie pour un personnage pourtant parfaitement antipathique.
          Et puis zut, BARRY LYNDON est un des plus beaux films du monde!!

        • Henri Patta dit :

          Je vous rejoins. Barry Lyndon est pour moi le meilleur film de kubrick. La musique et la photo sont superbes .
          En ce qui concerne cette derniere , certaines scenes sont de veritables tableaux.

        • stag dit :

          A tous,

          J’adore chez Kubrick sa méticulosité, son soucis du détail, le fait qu’il participait à toutes les étapes de ses films en tous cas ceux qui suivent SPARTACUS. C’est le petit garçon de new-york qui se fascinait à démonter et remonter des appareils photos, le cinéaste solitaire (était-ce névrotique) qui passait ses journées à lire ou voir des films (en accéléré parfois a dit Bertrand) qui me fascine. Le tout en alternance avec de longues périodes de tournage immersives à l’extrême. Il en est mort ? Je pense vraiment qu’il était trop passionné par son travail pour conceptualiser le fait de se sentir au dessus.

          Je ne dirais pas « froideur » concernant le traitement des personnages dans ses films, cette froideur ou le destin misérable des personnages reflètent je pense le peu d’estime qu’il avait pour le genre humain. C’était pas le genre à sortir de l’enceinte de son refuge anglais pour jouir d’un bon bain de foule. Dans ses films l’accent est souvent mis sur les conduites absurdes, vilaines, méprisables, c’est vrai dans PATHS OF GLORY, qui dépasse je suis d’accord THE KILLING, très bon polar, original sans sa découpe, inspirant Tarantino pour RESERVOIR DOG, mais inférieur je suis encore d’accord, avec l’excellence de QUAND LA VILLE DORT, ASPHALT JUNGLE. Le casting est meilleur, la technique est plus aboutie. Pour THE KILLING, qui est très bon, Kubrick est encore un peu tendre.

          Je ne crois pas que Kubrick ait été hautain, je crois qu’il avait la prétention de rendre une copie la plus parfaite possible, ce qui se retrouve dans le temps qu’il passait à préparer puis dans la production de ses longs métrages. Je crois également qu’il a eu l’intelligence de sublimer son travail avec de la musique, que pour l’image il n’a que peu d’équivalent. Quelqu’un qui passe autant de tant à chercher son histoire, à la réecrire, à la caster, la filmer, la monter, ne peut être que sincère. Peut-être voulait-il juste épater sa mère.

          Sa peinture des autorités militaires, par l’absurde dans FULL METAL JACKET, ou l’ignoble dans PATHS OF GLORY, a beau faire froid dans le dos, elle est hélas réaliste.

        • MinettePascal dit :

          Sur KUBRICK, il faut lui reconnaître ce mérite collatéral d’avoir popularisé la musique classique. C’est quand même fortiche ( un peu ballot aussi) d’arriver à ce que Xerses de Haëndel devienne « la musique de Barry Lindon » !

        • Henri Patta dit :

          De meme , la musique de richard Strauss est devenue la musique de 2001 l ‘odyssee de l ‘espace.
          Faut il s ‘en offusquer ou se rejouir que le cinema ouvre des portes qui seraient restees definitivement closes a pas mal d ‘individus.

        • Alexandre Angel dit :

          A MinettePascal,
          C’est toujours mieux que, dans les années 80,une valse de Chostakovitch devienne LA musique d’une pub pour une compagnie d’assurances,….. jusqu’à ce que Kubrick se la réapproprie avec EYES WIDE SHUT (merci à lui).

        • MinettePascal dit :

          Là-dessus, on ne va pas manquer d’exemples; Ajax ammoniaqué, Aaargh !!!

        • MB dit :

          à Stag: « Peut-être voulait-il juste épater sa mère », mais Hannibal a traversé les Alpes pour épater sa mère!

        • Damien D. dit :

          Mérite d’avoir réveillé les fanas de Kubrick sur BARRY LINDON ! C’est parfois intéressant de se faire l’avocat du diable sur ce réalisateur (qui sur l’ensemble est évidemment un réalisateur que j’aime bien). « Un des plus beaux films du monde » : sur la forme je suis pas loin d’être d’accord avec vous Alexandre, sur le fond (et la durée du métrage) pas forcément… Et comme dit Bertrand l’absence d’empathie pour cet arriviste est assez logique et voulue par Kubrick (ça a tout de même de quoi laisser le spectateur au bord du chemin).
          Après, la reconstitution de l’époque et ces magnifiques chromos de batailles : le talent artistique y est effectivement d’une précision et beauté admirable. Je le reverrai de toute façon à nouveau !

        • Henri Patta dit :

          Je n ‘ai aucune empathie pour John Wayne dans la RIVIERE ROUGE ou LA PRISONNIERE DU DESERT.et pourtant se sont ses deux meilleurs roles et quels films !
          Il me semble que l ’empathie du personnage principal n ‘a qu ‘un lointain rapport avec la qualite de l ‘oeuvre. Les exemples sont innombrables .

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Henri Patta
          On n’a pas d’empathie, encore que le charisme de Wayne fasse passer bien des choses, mais il nous touche, nous passionne. Il a un monde en lui, noir, violent mais aussi avec de l’amour refoulé. Tandis que l’arrivisme est plus négatif

        • MinettePascal dit :

          Sur Wayne et l’empathie, je crois qu’on en éprouve quand même pour Ethan Edwards, fût-ce de manière inconsciente, de la même manière qu’on peut souffrir de la mort d’un « méchant ».
          Le salaud mérite une thèse, lui-aussi, car il est souvent plus crédible que les personnages « propres » auxquels personne ne ressemble dans la vraie vie. Avouons-le et assumons, on est finalement plus proches de Joe Dalton que de Lucky Luke !
          On préfère les héros et les « bad boys » ambigüs, compliqués et insaissisables parce que c’est le reflet exact de l’âme humaine.
          Mais y a-t-il tant de bons films qui ne cultivent pas l’ambiguïté ?

        • Alexandre Angel dit :

          A Bertrand,
          Je pense sincèrement que BARRY LYNDON est le film le plus émouvant de son auteur depuis SPARTACUS.
          Le thème de l’arrivisme est sans doute un frein à l’assentiment mais pas à l’émotion. A partir du moment où Redmond Barry rencontre Lady Lyndon, la montée de l’émotion me semble implacablement orchestrée et tout à fait submergeante.
          Car ne se contentant pas d’atteindre des sommets romanesques et historiques, l’oeuvre s’affirme comme une passionnante étude psychologique permettant au spectateur d’épouser le point de vue de chaque personnage : Redmond Barry, Lady Lyndon, Lord Bullingdon, la mère de Redmond, le Révérend Runt…Chacun a ses raisons.
          C’est l’ appréhension parfaite des contingences psychologiques en présence qui génère une émotion d’autant plus frappante qu’elle transpire au travers du tableau, comme le fameux retour du refoulé qu’explicitait Michel Ciment.
          Sauf que là, ce refoulé, loin de s’exprimer de façon sardonique et grimaçante, nous atteint directement au coeur en même temps qu’il fait palpiter celui des personnages. Et à aucun moment, nous ne figeons notre jugement sur ces derniers.
          Le comportement odieux et revanchard de Barry (derrière son cynisme, il y a la haine que ce « rustre » irlandais nourrit à l’encontre des Anglais) et la souffrance qu’il inflige à la délicate Marisa Berenson nous font le détester. Mais rien n’est simple : ce comportement ne tarde guère, dans le flux du film, à s’adjoindre une sourde culpabilité qui se transformera en auto-destruction rédemptrice. Et la pitié que nous inspire le beau-fils Lord Bullingdon évolue en une certaine antipathie. La disgrâce de Barry suite à la violence qu’il exerce sur Bullingdon est admirablement rendue par une de mes séquences préférées nous montrant notre héros, déjeunant à son club, se faire, finement mais sûrement, battre froid par ses relations auparavant bienveillantes. Plan-séquence d’une élégance à se sentir défaillir tellement nous pouvons, à ce moment, simultanément comprendre l’entourage et nous mettre à la place de Barry.
          BARRY LYNDON fait penser à ces très belles femmes dont on croit qu’elles sont froides mais qui cachent en elles des trésors de passion fiévreuse. Sous le glacis pictural, le film brule d’un feu secret et sa conclusion -« Ces personnages ont vécu vers la fin du 18 ème, ils sont tous égaux maintenant »- me bouleverse systématiquement.

        • stag dit :

          A alexandre Angel, petit complément après vous avoir dit bravo.
          Il existe chez Kubrick également une capacité malicieuse à venir saisir le spectateur au cas où celui-ci n’aurait pas compris le message. Comme lorsque dans FULL METAL JACKET le détachement de GI’s se retrouve stoppé dans son avancée par une femme, seule, dont la détermination symbolise celle d’un peuple. Plus fort que d’interminables plans de combats de jungle vietnamienne.

        • Bernasconi dit :

          Pour tous. Je réagis sur Kubrick parce que je trouve qu’il correspond typiquement au cinéaste qui veut faire réfléchir. Je reprends en cela une réaction de Bertrand Tavernier dans ce blog, qui dit (je crois que c’est durant la discussion sur Hunebelle, et je ne cite pas la phrase exactement) qu’il ne s’agit pas de faire réfléchir, mais de divertir en travaillant correctement la matière cinématographique (photo, décor, etc.). Or, j’aime les films divertissants (et Fantômas avec de Funès n’est que cela pour moi… parce qu’il y a de Funès, très grand acteur. De plus, on ne regarde pas les Fantômas de Feuillade ou de Hunebelle pour les mêmes raisons. La comparaison est inutile, selon moi), mais si je regarde certains films de Kubrick (Barry Lyndon, 2001, Docteur Folamour, Les sentiers de la gloire sont selon moi ses chef d’œuvres), certes l’aspect divertissant et là, mais indéniablement cet aspect ne peut suffire à l’intérêt du film. Et je ne peux concevoir le cinéma sous le simple aspect divertissant : c’est faire allégeance au cinéma facile et imbécile que l’on nous délivre régulièrement aujourd’hui, où domine cette culture paradoxalement mortifère du présent, et où l’on cherche à faire en sorte que le film puisse correspondre aux attentes du public… Tout cela parce que fatalement l’argent demeure le nerf de la guerre, et Kubrick aussi s’est laissé porté par ça : Shining me semble un film pauvre au regard de certains autres (problème de montage surtout : version européenne, américaine ? Et film de circonstance : c’était dans l’air), même si ça reste du Kubrick… Et ne parlons pas d’Eyes Wide Shut : un pastiche du style de Kubrick (a-t-il fini le montage ?), et qui souffre (pour moi !) d’un scénario binaire, dualiste, sans ambiguïté aucune, ce qui est pourtant la marque des meilleurs films du monsieur… quand il pousse à la réflexion. Bien sûr, ce caractère binaire est aussi celui de Full Metal Jacket, mais là c’est le dualisme d’une certaine société qui est dénoncé (le fond et la forme ne font qu’un, d’où la froideur). Pour finir : je dirais qu’il y a certainement plusieurs niveaux possibles de divertissement, mais que toujours tout bon réalisateur propose une idée (il l’a pense selon une histoire) qui suscite la réflexion… Personne ne peut concevoir une histoire sans point de vue, et c’est tout l’intérêt du cinéma de nous confronter à ce qui n’est pas nous (c’est Godard qui dit, dans son Histoire du cinéma, que le cinéma a été inventé pour faire réfléchir, mais que cela a très vite été oublié…).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Bernasconi
          Il y a toujours eu une lutte chez Kubrick entre le désir de faire un film qui marque une date et soit un immense succès public (il était au courant, je peux en témoigner, du nombre d’entrées de chaque salle en Europe) et sa manière intransigeante de tourner. EYE WIDE SHUT quand il le conçoit doit briser de nombreux tabous sexuels mais le temps qu’il prend à préparer, écrire, tourner, monter le film fait que plein d’autres films « audacieux » l’ont précédé et qu’il parait presque à la traine (en fait son intérêt est ailleurs). La phrase de Godard comme souvent est faussement brillante. Il y a eu tout au long de l’histoire du cinéma des films qui voulaient faire réfléchir (parfois de manière naive et didactique) et qui y parvenaient. Cela cache comme souvent une auto promotion. Mais Cayatte entendait faire réfléchir et quid de Kurosawa, Mizoguchi, Powell, Kiarostami et des milliers d’autres. De Toth dans PITFALL ou DAY OF THE OUTLAW voulait faire réfléchir et Desplechin, Brizé, Giannoli

        • Henri Patta dit :

          A BERNASCONI
          Au sujet de la phrase de Godard , dommage qu ‘il n ‘ait pas oublie de reflechir quelquefois, cela nous aurait evite bien des pensums.

        • MinettePascal dit :

          A Henri Patta : Sur BARRY LINDON, le fait que chaque plan soit un tableau pourrait passer pour un défaut tellement l’effet est appuyé. Je préfère la manière dont la PRISONNIERE DU DESERT est une succession de tableau, car moins ostensible.

        • stag dit :

          A Bernasconi,

          Je rebondi sur votre message, je n’aime pas trop le dire parce que rien ne me permet de l’affirmer puisque je n’ai pas d’autres éléments que mon ressenti mais je suis persuadé que Kubrick n’a pas fini le montage d’Eyes Wide Shut ! Celui-ci fini dans une mièvrerie mal achoppée et est déphasé par rapport à l’orchestration du reste du film qui ne vaut pas d’autres opus du réalisateur mais comporte quelques scènes magistrales outre une réflexion plutôt intéressante, originale et audacieuse sur les sociétés secrètes. Le sujet n’est pas seulement le couple, ou le « cul » comme il avait dû s’amuser à le faire croire en tournant ce teaser dénudé du couple star d’Hollywood.
          La scène de la prostituée et cette relation suave avec Cruise en opposition avec l’entente du couple au début du film, les déambulations nocturnes, la scène du bal évidemment, mais aussi le côté surprenant et loufoque dans la boutique de déguisement, la femme amoureuse prête à se donner sur le lit de mort paternel, beaucoup de choses disséminées qui portent la marque Kubrick. La fin n’a pas sa signature.
          Si Kubrick, qui avait montré une première mouture du film aux studios, nous a-t’on dit, n’avait effectivement pas complètement terminé le montage, il y a fort à parier que personne n’ait pu réussir à le faire à sa place tout simplement parce qu’il n’avait sûrement pas confié à qui que ce soit comment il comptait finir son travail.

          Sellers disait « kubrick est dieu, c’est lui qui fait tout ».

          EYES WIDE SHUT est un peu le crépuscule d’un cinéaste, beaucoup d’imprécisions, volontaires et instinctives, c’est une beauté de l’expérience, c’est un film qui feint de dire, et tait pourtant.

        • Bernasconi dit :

          A Stag.
          Merci pour cette réponse… C’est exactement l’opinion que j’en avais suite à la sortie du film (certains ont même parlé de Spielberg, qui aurait revu ou terminé le montage !?). Je trouve que ce qui manque aussi, c’est la texture musicale, qui tourne au cliché, et puis le scénario… C’est trop grossier. Mais il est possible aussi que Kubrick se soit épuisé.
          J’ai lu le livre de Frederic Raphael, scénariste qui raconte sa rencontre et son travail pour ce film. Je dois bien avoué que c’est affligeant de naïveté. Et le décalage qu’il y a entre la Traumnovelle d’Arthur Schnitzler et le résultat n’est pas assumé : le fond n’est pas là, et du coup on se demande pourquoi avoir fait un tel film… Mais il y a effectivement l’horizon de Kubrick, indéniablement.
          Pour varié le sujet, je viens de me procurer l’intégrale en deux coffrets de Pialat : nonobstant la qualité de l’objet (aussi bien esthétiquement que dans le respect mis pour la présentation de l’œuvre), je découvre un réalisateur immense dans. Son intérêt pour le réalisme du tragique de chaque jour est bouleversant. J’ai commencé par une série que Pialat a fait pour la TV, et qui m’était complétement inconnue : La maison des bois (7 épisodes)… Certes à l’encontre de toutes les attentes et habitudes d’aujourd’hui, mais alors quelle vérité…

        • Henri Patta dit :

          Pour ma part LA MAISON DES BOIS est la meilleure oeuvre de Pialat.
          Une simplicite qui touche a la grace et un pierre Doris etonnant et sublime.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Henri Patta
          Tout à fait d’accord. Je crois en avoir parlé ici

        • Bernasconi dit :

          La Maison des bois est une merveille. Mais Van Gogh, Le Garçu et Sous le soleil de Satan sont aussi bien, selon moi, mais sans doute plus exigeants… plus compliqués dans l’intention.
          Je découvre petit à petit Pialat avec cet intégrale : je ne connaissais que Van Gogh et Sous le soleil…, et je vois qu’il a toujours interrogé la problématique de la foi (non pas la religion, ce qui est tout-à-fait différent) au sein de la fragilité de l’homme, que pour ma part je résumerais en ces termes : qu’est-ce que l’homme est capable de vivre jusqu’au bout ? De même son intérêt constant pour la peinture (peintre lui-même).
          C’est vrai qu’il y a une sublime simplicité dans la Maison des bois… mais par exemple Sous le soleil… : connaissant très bien Bernanos, j’ai été ébloui par sa perception et la réussite dans l’interprétation faite visuellement. Certes, les dialogues (en autre) rendent le sujet plus difficile d’accès, mais je trouve encore autant de simplicité réussie, de vérité dans le tragique, d’efficacité dans les plans et la posture des acteurs (Depardieu et Bonnaire sont grands). Dans l’absolu, les rencontres (au sens large) entre personnages sont la traduction même de ce tragique… car je finis par penser que Pialat est l’un des rares auteurs tragiques (avec Dreyer, Murnau, Bresson, Bergman, le premier Pasolini, et … je rajouterais Lars von Trier si l’on m’accorde d’oublier son Nymphomaniac, film raté selon moi). Et quand je parle d’auteur tragique, j’entends un auteur qui prend le parti de l’irrémédiable de l’existence, et qui choisit de porter ce nœud existentiel de l’intérieur, comme une évidence. Mais sans doute aussi que beaucoup de réalisateurs ont cet intérêt (je pense à Ozu) – on ne peut pas tout connaître – mais je sais aussi que beaucoup parmi les meilleurs ne porte pas cet intérêt… Grâce à vous et à votre fabuleux Voyage, Bertrand, j’ai découvert Edmond T, Gréville, qui me paraît entrer dans cette catégorie…

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.Je tiens à vous remercier pour votre avis sur »The shining ».J’irais dans votre sens concernant les films d’horreur et d’épouvante en rendant un hommage à un cinéaste qui vient de nous quitter:George Romeroà sut apporter un nouveau souffle aux films de zombies car les productions américaines de la décennie précedente sont assez médiocre dans le style.Avec un budget de 50.000 dollars en 67 et des acteurs inconnus au bataillon,on est pris au jeu grace à des éléments comme la radio découverte à l’étage de la maison ou la télévision ou les protagonistes essaient de comprendre la situation sanitaire du pays.Le seul point faible est que « le heros »du film qui lutte contre ses morts-vivants est abattu bêtement par le sherif local.Mais revoyez la scène d’ouverture .Les plans sont d’une secheresse inouie quand Johnny et Barbara se retrouvent dans ce cimetière coupé du monde un dimanche après midi afin de déposer des fleurs sur la tombe de leurs parents.Johnny fait peur à sa jeune sœur en lui remémorant des souvenirs d’enfance quand il lui faisait peur.Puis la suite nous montre la jeune femme complètement affolée,prenant la voiture puis s’enfuyant à travers bois afin d’échapper à ces vivants ressusités.

      • Damien D. dit :

        Romero est effectivement un réalisateur important dans l’histoire du cinéma américain et le genre horrifique qu’il représente. Il aura au moins réalisé deux références que sont NIGHT OF THE LIVING DEAD et DAWN OF THE DEAD.
        Malheureusement sur la durée il n’a pas réellement confirmé faute la plupart du temps à des budgets sans doute restreints et un manque de renouvellement dans les scénarios (DAY OF THE DEAD (1985) ou par exemple THE DARK HALF (1992) malgré des fulgurances sont décevants). Romero comme les bons réalisateurs de films d’horreurs disait pourtant en miroir beaucoup sur son époque et la critique de la société américaine.

        • MB dit :

          à Pierre: je crois que ce n’est pas CHRONICLE OF THE DEAD mais plutôt DIARY OF THE DEAD/CHRONIQUE DES MORTS VIVANTS (2007)? le film avec « found footage »?
          j’ai commandé SURVIVAL, LAND et DAWN, et je crois aussi L ENFER DES ZOMBIES de Lucio Fulci va suivre car ses défenseurs s’acharnent et je me souviens d’un extrait à la TV commenté par Yannick Dahan qui m’avait bien fait marrer.

      • MB dit :

        Je voudrais savoir si qqn a vu les Romero après les 3 Living dead (après le film dans le centre commercial) et bon, ce qu’il faudrait voir quoi. Merci.

        • Alexandre Angel dit :

          A MB,
          Je parle de mémoire (que, vu les circonstances, j’ai envie de rafraîchir), mais déjà, LE TERRITOIRE DES MORTS (2005) et CHRONIQUE DES MORTS VIVANTS (2008) ont pour eux le budget confortable imparti qui permet à Romero de déployer ses visions parfois dantesques sans souffrir de restrictions. Ce sont des films bien faits et efficaces (à l’instar des meilleurs Carpenter)avec un sous-texte politique. L’ouverture de CHRONIQUE (film, que l’on me corrige si je me trompe, qui lance la mode du « found footage » que De Palma amènera aux sommets de REDACTED)est fulgurante (un zombie est pendu par des chasseurs puis flingué à bout portant).
          Zombies mis à part, je rêve de revoir le méconnu mais puissant INCIDENT DE PARCOURS, avec le plus terrifiant ouistiti de l’Histoire.

        • Pierre dit :

          A Alexandre Angel et MB

          Bonjour,

          Pour rectifier certains points et répondre à l’interrogation de MB :

          Les trois films les plus célèbres de Romero sont la trilogie NIGHT OF THE LIVING DEAD, DAWN OF THE DEAD (c’est celui-là, le deuxième, qui se situe dans un centre commercial) et DAY OF THE DEAD. Les trois sont formidables, pour des raisons très différentes et dans des styles qui n’ont rien à voir. Pour schématiser, NIGHT OF THE LIVING DEAD répond à la guerre du Vietnam et est en résonnance avec l’ambiance de l’époque (en ce sens, contrairement à ce que dit Rouxel, l’épilogue est tout à fait brillant). DAWN OF THE DEAD évoque l’instinct de propriété et le consumérisme. DAY OF THE DEAD l’instinct guerrier opposé à la science. Ce sont des commentaires de leurs époques, mais pas seulement, car Romero n’était pas seulement un satiriste et savait donner une portée universelle à ses histoires.

          Au-delà de ces trois films les plus souvent cités, il faut aussi évoquer :

          MARTIN, réalisé juste avant DAWN OF THE DEAD, histoire d’un adolescent qui agit comme un vampire (ou en est un réellement ?). C’est un film âpre et exigeant, très étonnant et franchement magnifique.

          CREEPSHOW (82), films à sketches écrit par Stephen King, réalisé en hommage aux EC Comics (bandes dessinées d’horreur des années 40). La critique sérieuse à tendance à estimer que ce film est mineur : pas moi. C’est superbe, drôle, effrayant, très rythmé. Romero transmet une très sincère affectation pour le matériau qu’il adapte et modernise.

          MONKEY SHINES (ou incident de parcours)(88), thriller ou un singe accomplit les désirs inconscients de son maitre paraplégique. On retrouve le style sec de MARTIN, avec une description précise de la maladie du héros.

          La suite est plus difficile. Ses films ayant inspiré des remakes à succès (DAWN OF THE DEAD en particulier), Romero a pu tourner notamment une nouvelle trilogie : LAND OF THE DEAD, CHRONICLE OF THE DEAD et SURVIVAL OF THE DEAD.

          LAND OF THE DEAD est une déception. On ne retrouve pas l’énergie des films antérieurs ; contrairement à ce que dit la légende, le réalisateur doit se soumettre à certains compromis. Les commentaires sur l’époque sont plus fumeux, moins construits que dans les films précédents. Bref : on était heureux de voir Romero en capacité de revenir, mais on a l’impression qu’il est trop tard.

          CHRONICLE OF THE DEAD est tourné sous forme de « found footage ». Il ne lance pas cette mode (qui a été popularisée en 99 par BLAIR WITCH PROJECT), que Romero ici suit. Il y a sans doute une volonté de parler des médias, mais cela à mon sens ne fonctionne pas. Paradoxalement : la critique s’extasie. C’est toujours exaspérant de voir des critiques, en retard de 30 ans, essayer de se prendre le train en marche en encensant des réalisateurs pour leurs plus mauvais films. La même chose est arrivée à Dario Argento et John Carpenter. C’est dommage car c’était bien avant que Romero aurait eu besoin d’un soutien critique.

          La fin de carrière de Romero me plonge dans une certaine tristesse. Il était manifestement amer et avait un sentiment de dépossession : nombre de films récents ont trouvé le succès en s’inspirant (copiant ?) les siens, alors que lui non seulement n’a jamais pu quitter le genre horrifique, mais n’a pas non plus y exprimer tout ce qu’il voulait.

          Cela étant, les films cités plus haut suffisent, pour moi, à en faire un géant du cinéma. J’ai grandi avec ses films et je ne pense pas qu’ils me quitteront.

        • MB dit :

          à AA: gracias amigo!

        • MB dit :

          à Pierre: précisions passionnantes, merci!

        • Alexandre Angel dit :

          A Pierre,
          Je pense que vous avez raison sur toute la ligne (je viens de revoir LAND OF THE DEAD que j’espérais meilleur qu’il n’est).Il me reste à découvrir MARTIN que vous me donnez envie de voir. Je suis incapable d’avoir un avis objectif sur CREEPSHOW qui se trouve être un super souvenir de mes 17 ans. J’avais adoré ça et m’était follement amusé.
          Il y a aussi le plus tendre de toute la filmo : le très particulier KNIGHTRIDERS, qui relatait les pérégrinations de motards « itinérants du spectacle » qui rejouaient, devant des ploucs alcoolisés, de légendaires joutes chevaleresques et médiévales. Plus insolite, vous décédez..

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Alexandre Anger
          Oui mais dans mon souvenir pas réussi et tournant vite en rond alors que la trilogie tient bien le coup et aussi MARTIN

        • Pierre dit :

          A Bertrand Tavernier et MB

          Oui, je suis d’accord : Knightriders est en dessous. On a envie de l’aimer, parce qu’il est plus obscur (c’est un grand plaisir de cinéphile de tomber sur des pépites méconnues) et que Romero avait semble-t-il beaucoup d’affectation pour celui-là, mais on ne peut légitimement pas le mettre au niveau de l’un des segments de la trilogie (la première, s’entend).

          Plus réussi, on peut citer THE CRAZIES (73), qui est un peu une déclinaison de NIGHT OF THE LIVING DEAD à plus grande échelle, et qui dans son genre est une réussite mineure.

          Je voudrais aussi évoquer CREEPSHOW 2. Romero l’a seulement produit et certes pas réalisé. Mais c’est un de ses fidèles, Michael Gornick, qui assure la mise en scène (il a été directeur de la photographie de tous les Romero depuis Martin). C’est moins célèbre mais tout aussi réussi que le premier.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves ROUXEL : vous allez probablement penser « ce type n’aime les films de guerre et maintenant les « films de zombies ».
        C’est vrai. Ce style de films me laissent indifférent. C’est pourquoi George Romero reste pour moi un grand inconnu.
        J’ai vu sa NUIT DES MORTS-VIVANTS (1967 ou 68 je crois) et je me suis terriblement ennuyé. C’est le genre que je n’aime pas. Tout ce qui touche de près ou de loin au gore. Après c’est sûrement vrai qu’il a sûrement « rajeuni » le genre.
        Même l’autre jour en voulant revoir le vieux film de Victor HALPERIN avec LUGOSI (1932), pourtant très sage, j’ai cru me décrocher la mâchoire d’ennui. Un sacré coup de vieux.

        • Mathieu dit :

          A Jean-Pierre Servant:

          Moi non plus je n’aime pas (en général) les films « de guerre » , les films « de zombie », etc… et les « films de… » en général, c’est à dire les films qui évoluent consciemment dans un genre codé, même si ça a pu donner de grandes réussites, mais pas tant que les amateurs de « films de genre » le croient. (Pour les films de guerre, je ne sais pas pourquoi j’avais oublié de citer DECISION BEFORE DAWN (LE TRAITRE en français) d’Anatole Litvak, dont on avait parlé dans ce blog, et qui est un chef-d’oeuvre, original par son thème, son traitement, ses décors apocalyptiques mais réels, un film prenant et émouvant d’un bout à l’autre). Plusieurs internautes viennent d’échanger sur THE SHINING, et ça m’a fait penser à DANS LA BRUME ELECTRIQUE. Qui classerait ce film dans le genre « film de fantômes »? Il y en a pourtant un dans le film, objectivé par le fait qu’il apparaisse à plusieurs personnages différents (il n’est pas le produit de l’imagination de Dave Robicheaux). Je me suis posé la question de la photo à la fin du film (et là je m’adresse à Bertrand). L’idée vient elle de THE SHINING? Difficile de ne pas penser à ce dernier film, même si l’apparition de la photo ne joue pas tout à fait le même rôle dans les deux films. La photo dans THE SHINING ajoute une explication surnaturelle à ce qui aurait pu passer pour un délire de psychopathe, une possession qui n’est pas forcément celle d’esprits, dans DANS LA BRUME ELECTRIQUE, le surnaturel a déjà été objectivé, le fantastique du film est un fantastique métaphorique, l’affirmation que les morts ne meurent jamais tout à fait et viennent continuer à hanter les vivants.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          Honnêtement, je dois avouer que la photo est une idée de James Lee Burke. Elle est dans le roman et m’a emballé. A t il été inspiré par The SHINING ? Je ne lui ai jamais demandé. Mais vous savez, bien avant ce film, il existe des dizaines de nouvelles de SF, voire de romans, de Bradbury à Sturgeon et autres Heinlein qui ont exploité cette idée de la trace, d’un souvenir décalé. Pour moi le sens était très différent du Kubrick. C’est l’irruption d’une guerre du passé dans le présent

        • Mathieu dit :

          A Bertrand:
          A propos de la photo à la fin de THE SHINING, vous citez dans l’article consacré à Kubrick dans 50 ANS des exemples (que j’ai oubliés) de ce genre de twist final qui révèle que ce n’était pas un rêve. Un autre me vient en mémoire, celui du film DEMENTIA, film indépendant et fauché (et donc culte) de 1953 réalisé par un certain John Parker. Tout le film est un long cauchemar dans lequel une jeune femme subit des tas de mésaventures horribles. A un moment elle doit couper la main du cadavre d’un homme qui s’est agrippé à son pendentif avant de faire une chute mortelle dans le vide. A la fin du film elle se réveille dans sa chambre. Elle avait donc fait un cauchemar. Mais prise d’un doute elle ouvre le tiroir de sa commode et trouve la main coupée refermée sur le pendentif…

        • Damien D. dit :

          Et dans ce genre de « twist final » il y a aussi des films comme LA FEMME AU PORTRAIT de Lang dont je m’abstiendrai de raconter le dénouement mais qui dans le genre est assez marquant quand on le voit la première fois.

  7. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A la rentrée de septembre enfin en vidéo THE LODGER de John BRAHM (1944) avec Laird CREGAR.
    L’editeur m’apprend qu’HANGOVER SQUARE (1945) avec le même duo va suivre. Deux bonnes nouvelles non ?

    • Denis Fargeat dit :

      A JP Servant
      Excellentes nouvelles merci ! Cregar est extraordinaire à tous points de vue, et Bernard Herrmann a composé pour « Hangover square » un « concerto macabre » qui propulse le film deux décennies en avant, avec un langage très personnel, un climat qui fait penser à ses dernières partitions pour De Palma, Larry Cohen…

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Denis Fargeat : j’ai vu ces deux films de BRAHM il y a longtemps à la télé. Je ne m’en souviens pas trop, mais ce que je sais, c’est qu’ils m’avaient enthousiasmé.
        Et puis il y a ce comédien exceptionnel, Laird CREGAR, mort très jeune (31 ans) après ce HANGOVER SQUARE.
        Une présence formidable, massif, inquiétant…
        Il était très bien aussi dans HEAVEN CAN WAIT de Lubitsch où il endossait le rôle de Satan. Rien que ça.
        J’attends ces deux films avec impatience.

  8. MB dit :

    à JP Servant: tt ce que vous dites est vrai. Vous devez absolument voir UN JEU BRUTAL, qui touche au sublime, avec des scènes comme dans DE BRUIT géniales de naïveté qui font rire les imbéciles. Avec Cremer aussi, la plus grande perte dans les acteurs français de ces 20 dernières années.
    Je n’ai jamais ressenti à ce point tel mélange de spiritualité, de fantastique, et finalement, de culot de se moquer des modes ou de la vraisemblance ou du bon goût. C’est Rohmer qui avait découvert et poussé ce cinéaste (je dois me répéter par rapport à un comm ancien ici).
    Il est impossible de voir son 1er tvfilm: LES OMBRES, qu’il a pu tourner grâce à ER, et que j’ai découvert grâce à CJ Philippe (so long, friend). Ce film caché dans les limbes de l’INA est je l’espère pas perdu définitivement.
    Je n’ai pas vu le dernier de Brisseau, LA FILLE DE NULLE PART je crois, par pure négligence. D’autres films après DE BRUIT ne m’ont pas trop convaincus, quoique L ANGE NOIR avec Sylvie Vartan soit parfois assez frappant (Vartan très érotique) et surtout NOCE BLANCHE que cette sotte de Vanessa Paradis a traité de « film d’obsédé sexuel », elle ne comprenait pas qu’elle tournait dans un chef d’oeuvre, ça a dû mal se passer sur le plateau. Je vois que JPBb est en train de finir un nouveau film.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A MB
      Pas d’insulte sur Vanessa Paradis. Little bear a produit un film où elle joue, LA CLÉ et elle a été épatante ce que confirme Leconte. Elle n’a jamais critiqué le film mais la conduite de Brisseau qui a eu des ennuis avec la justice, ce qui n’enlève rien à son talent et son dernier film était très personnel comme A L’AVENTURE

      • Alexandre Angel dit :

        Il y a notamment dans LA FILLE DE NULLE PART qui m’avait intéressé le « jump care » le plus tétanisant que j’ai jamais vécu au cinéma, humiliant presque bons nombres de films fantastiques américains de genre, sous cet angle.

        • Alexandre Angel dit :

          …jump Scare

        • MinettePascal dit :

          A AA : les jump scares de LA FILLE sont pas mal, c’est vrai, en dehors du gosse recouvert d’un drap sortant du débarras. On pense au SIXIEME SENS. Mais le film laisse perplexe. Cet intellectuel qui ne revit qu’au contact de la chair fraîche et ne pense qu’à aller bouffer au resto et se rincer le corgnolon…ça fait réfléchir sur la hauteur d’esprit et les bienfaits de la curiosité. Et puis des maladresses comme ces dialogues lourdingues…
          Bon, on est tenu jusqu’au bout quand même…

      • MB dit :

        à Bertrand: heureusement que vous avez noté aussi mes compliments sur Brisseau, ce qui était l’essentiel. Paradis était vraiment méprisante sur JPB quand je l’ai entendue. Désolé mais je n’ai pas l’impression que c’était une insulte grave de ma part, d’autre part qui est-elle pour se fier à la résonance des ennuis juridiques de Brisseau, c’est comme ceux qui condamnent Polanski sans savoir. Absolument ^pas d’accord avec vous là-dessus. Concentrons-nous sur les louanges pas sur les coiups de griffe!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Elle a fait savoir ce qu’elle pensait bien avant les ennuis judiciaires de Brisseau. Elle avait détesté, à tort ou à raison, sa conduite. Elle était très jeune à l’époque Brisseau a pu avoir un geste maladroit

        • MB dit :

          donc c’est plutôt qqch qui s’est passé sur le tournage, merci pour les précisions.

        • Yves Rouxel dit :

          A MB et aux autres bien sur.Un film étrange de Brisseau que je connaissais pas est »A l’aventure »sortie en 2010.On est à mi chemin entre le fantastique et l’érotique cher au réalisateur.Un jour une jeune femme décide de tromper son ami,de démissionner de son travail et d’explorer des zones inconnues pour elle.Elle rencontrera un psychiatre qui pratique l’hypnose,en tombera follement amoureuse.Le point fort du film est la présence du personnage campé par Etienne Chicot chauffeur de taxi à la ville mais qui est un ètre plein d’empathie sur la vie,la position des étoiles,le rejet du materialisme primaire et un certain désanchentement sur le comportement de l’espèce dite humaine.C’est un pur délice et une joie immense de voir cet acteur qui à toujours été mis en retrait dans le cinéma français.Pourtant il dégage un charisme,une forme de magnétisme et de joie de vivre.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Je suis tout a fait d’accord avec vous et Carole Brana est très belle et fort bonne actrice

        • MB dit :

          à Yves Rouxel: il faut absolument que je voie les autres Brisseau loupés juqu’ici merci.

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A MB : je vais essayer de me procurer d’autres titres de ce réalisateur très intéressant,

      • Denis Fargeat dit :

        A JP Servant et tous…
        On peut entendre Brisseau parler de sa dévorante passion du cinéma dans cette belle émission sur les cinéfools (je tente le neologimse) : https://www.franceculture.fr/emissions/lheure-du-documentaire/pour-une-poignee-de-celluloid-collectionner-le-cinema
        Sans doute un certain nombre d’entre nous se reconnaîtront dans ces portraits d’acharnés de la pellicule.

        • Yves Rouxel dit :

          Il faut reconnaitre ici que la critique bien pensante du cinéma français n’a jamais trop apprécier Brisseau car malheureusement on ne peut pas mélanger la vie privée des hommes et femmes de celles des auteurs-réalisateurs qui tournent des œuvres.Pialat comme Luc Moulet et plein d’autres ont été attaqués par des journalistes et critiques de cinéma.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Mais ne dites pas cela. Brisseau a été défendu par Positif et les Cahiers, par le Monde et Livé. Noces Blanches a été nommé aux Césars. Ses premiers films ont eu du mal à percer mais ils étaient défendu par Jean Collet et d’autres. Et heureusement

    • ballantrae dit :

      Brisseau a certainement une manière curieuse de diriger les très jeunes actrices et cela a même nourri certains de ses films qui jouaient sur une forme de mise en abime comme C Breillat…mais ce n’est pas ce Brisseau là qui m’intéresse et il faut noter que les Cahiers et qqs autres ont plus que célébré des titres tels que Les savates du bon Dieu qui n’est pourtant pas son chef d’oeuvre.
      Je reverrais avec curiosité Céline qui m’avait dérouté lors de sa sortie mais aussi les méandres narratifs de L’ange noir, vrai polar hitchcockien des plus retors.

    • Yves Rouxel dit :

      J’ai revu « Un jeu brutal »qui est un film visionnaire sur la violence en general mais surtout sur la psychologie d’un citoyen au dessus de tout soupcon.Comme le souligne Brisseau dans le bonus c’est grace à ce film qu’il à rencontrer Bruno Cremer qui s’est beaucoup amuser sur le tournage. »L’échangeur »est un court métrage inclus dans le dvd qui raconte l’histoire d’un gamin de quartier populaire qui récupère ou vole des objets et surtout des magazines de femmes dénudées et les revends à des copains de classe.Brisseau y apparait furtivement lors d’un plan.

  9. Damien D. dit :

    D’après dvdclassik, un des rares films de SF de Terence Fisher va sortir en septembre en dvd : NIGHT OF THE BIG HEAT. Si Bertrand ou quelqu’un ici l’a déjà vu ?
    D’après l’article ci-dessous, il s’agit d’un des trois films que Fisher a réalisé pour la compagnie anglaise Planet Films dont les budgets étaient beaucoup plus réduit qu’à la Hammer ! On y retrouve Christopher Lee et Peter Cushing mais la SF ne semble pas avoir vraiment inspiré Fisher…

    en dvd http://www.scifi-movies.com/francais/longue-0001740-la-nuit-de-la-grande-chaleur-1967.htm

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Damien D
      Je ne connais que SPACEWAYS qui n’est pas du tout fameux et assez ennuyeux

      • Denis Fargeat dit :

        A Damien et Bertrand
        Au chapitre Fisher-SF, il y a  » The four sided triangle », tiré d’un roman dont Boris Vian a parlé dans un article,recueilli je ne sais plus où… mais il fait partie de ces films de 70 minutes qui durent 4 heures, mieux vaut lire Vian . ( Pourtant le pitch est intéressant: un savant aime une femme qui lui préfère son collègue. Pragmatique, il crée une copie parfaite de la femme. Copie parfaite qui,donc, lui préfère également le collègue…. un sujet pour Harold Ramis…)

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Denis Fargeat
          Oui je l’avais oublié. Le film était incroyablement plat et terne, à mille coudées du roman

    • ballantrae dit :

      C’est assez plat dans mon souvenir et un brin grotesque malgré la plus grande bienveillance liée au décalage dans le temps des effets.
      Outre un problème dans la figuration des envahisseurs et la dimension fastidieuse de leur choix invasif, notons une interprétation peu convaincue y compris pour les habitués des films de Fisher et un récit assez confus entre les allers et retours des personnages.

  10. SERVANT Jean-Pierre dit :

    Hier, au hasard de ma flânerie dans une librairie de ma ville, je tombe sur une galette qui m’était totalement inconnue : DE BRUIT ET DE FUREUR,réalisé par Jean -Claude Brissaud en 1987.
    Un ado aménage dans un grand ensemble de la région parisienne avec sa mère (que l’on ne verra pas durant tout le récit ). Ce môme qui a de réelles difficultés scolaires, laisse pourtant percevoir des capacités inexploitees. Malheureusement il se lie d’amitié avec un gamin plus âgé qui ne vit que de sales coups et l’entraîne dans sa chute.
    Banlieues sordides, ensembles hlm sans âme, absence des parents, de repères. Les bandes qui font régner leur loi.
    Le film contient des passages réellement terribles auxquels le réalisateur insufle de beaux moments poétiques qui sont à mon goût, les bienvenus.
    Un film dur (la fin est particulièrement difficile) dont certaines scènes furent à l’époque reprochées à Brissaud qui répondit que dans son film il ne montrait qu’une partie infime de la réalité des banlieues (il avait été enseignant dans un établissement scolaire « à problèmes ».
    Une mention à Bruno Cremer que j’ai trouvé exceptionnel dans le rôle du père du gosse qui entraîne l’autre dans ses jeux douteux. Seul personnage « auréolé de sagesse », le grand-père agonisant. Pourtant la toute dernière scène du film laisse passer un rayon d’espoir.
    Qu’en est-il trente ans après ce film ? Si je me réfère au récent DEEPAN de Jacques Audiard et plus precicemmentà la deuxième partie du film, rien à vraiment changé, bien au contraire.
    Dans le film de Brissaud, la drogue n’est pas citée ou évoquée. Ce n’est sans doute pas pourcelà qu’elle n’est pas présente.
    Il était assez difficile de conjuguer naturalisme, poésie, éléments de fantastique (l’apparition) dans ce sujet assez terrifiant. J’ai trouvé que Jean-Claude Brissaud avait atteint son but. J’ai surtout regretté de ne pas avoir découvert cette oeuvre plus tôt.
    Le DVD (Carlotta, 2006), est riche d’environ 90 minutes de bonus dont un entretien avec le réalisateur qui éclaire sur ses intentions. Vraiment remarquable.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A SERVANT Jean-Pierre
      C’est un fort beau film de Brisseau

    • ballantrae dit :

      Film important, je crois que Brisseau n’a jamais fait mieux.

      • MB dit :

        à Ballantrae: je place UN JEU BRUTAL au-dessus, ce film me stupéfie par son côté préhistorique, il semble avoir été filmé comme si le cinéma n’avait jamais existé.

        • MinettePascal dit :

          La FILLE DE NULLE PART donne aussi cette impression, comme si c’était un exercice collectif de classe d’audio-visuel, où toute l’équipe sera sanctionnée d’un « peut mieux faire ».
          Sauf qu’on regarde jusqu’à la fin.

        • MB dit :

          à M Pascal: bien vu!

  11. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Mathieu : Oui chez FEUILLADE les intérieurs (mobilier,tapisseries, luminaires…) sont très soignés et ne font pas « artificiel ». Dans la série des MAX (enfin le peu que j’aie pu voir) ce sont surtout les scènes de rues, parcs, qui sont le reflet d’une époque. Les intérieurs sont souvent moins probants. Pas vu de CAPELLANI.

  12. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Mathieu : c’est vrai, « je fuis les films de guerre ». Surtout les films vantant les hauts faits d’arme (historiques ou non d’ailleurs). Cependant certains ont mes faveurs en raison de l’intensité dramatique, la psychologie des protagonistes. Je pense au film de MILESTONE, « A L’OUEST RIEN DE NOUVEAU » (1930), d’après REMARQUE pour aussi ses prouesses techniques extraordinaires, A TIME TO LOVE A TIME TO DIE de SIRK (59) encore d’après REMARQUE (je le revois souvent celui-ci). Oui pour LES CROIX DE BOIS de Raymond BERNARD grand cinéaste français, L’ARMEE DES OMBRES de MELVILLE aussi. J’ai certains titres sur DVD que je ne me décide pas à voir (toujours cette aversion pour le genre) et OBJECTIVE BURMA et du lot (et pourtant j’aime WALSH !) Je vais faire l’effort de le visionner ces jours ci.

    • Yves Rouxel dit :

      C’est vrai qu’il y à des cinéphiles qui ne regardent pas certains genres de films.J’ai un ami passionné de westerns qui aiment que les films ou la gent féminine à le dernier mot.A ce propos lisez le dossier d’été de Positif qui consacre un très bon papier au personnage féminin dans le western ses quinze dernières années.Concernant les films dit de guerre,n’hésitez pas à voir ou revoir « La grande illusion »puis « Les sentiers de la gloire »ou même « Des hommes contre »de Rosi qui n’est toujopurs disponible en dvd en France.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves ROUXEL : c’est curieux, je ne pensais pas à LA GRANDE ILLLUSION. Pourtant c’est bien un « film de guerre ». Mais je ne l’associé pas à des films « de combats ». Là pour moi c’est tout autre chose. Épaisseur de la psychologie des personnages, un récit où justement les combats ne sont qu’évoqués (Gabin qui lance : « ils ont repris Douaumont ! »).
        Je crois que c’est Damien qui évoquait THE DEER HUNTER de Cimino. J’ai vu ce film (que je trouve magnifique ) à sa sortie en salles en 77. J’avais été anéanti par la deuxième partie. Ce qui ne m’a nullement empêché plus tard de le le procurer en VHS puis DVD (je n’ai pas le Blu-ray qui parait-il est faiblard d’un point de vue technique ). Aujourd’hui je regarde toute la première partie (le mariage), la chasse. Dès que j’entends le son de l’hélicoptère qui annonce la plongée dans la guerre… je coupe et je passe à la scène du retour de Mike au pays. Même topo quand de Niro retourne au Vietnam chercher Walken. Je n’ai plus besoin de voir les scènes de guerre, la roulette russe et tout le toutim. Elles sont ancrées dans ma mémoire. Pourtant je ne veux pas me passer de revoir ce film que j’admire.
        Après il y a les films « de guerre » qui « passent bien » sûrement parce que la crédibilité n’est pas le point fort et le film flirte aussi avec « l’aventure ». Au hasard, OPERATION CROSSBOW, QUAND LES AIGLES ATTAQUENT, LE TRAIN (de Frankenheimer) et quelques autres.
        Curieusement et malgré ce refus du genre j’ai aussi beaucoup d’admiration pour ATTACK de Robert Aldrich, riche sur le plan psychologique.
        En définitive j’en ai quand même vus quelques uns…

        • MB dit :

          The Best: BAIONNETTE AU CANON/Fuller et le De Toth avec Michael Caine?

        • Yves Rouxel dit :

          A Jean pierre.Je me suis amuser à enregistrer sur bandes le chef d’œuvre de Kubrick »The Shining »qui reste à mon avis le summum de l’horreur et de l’épouvante au cinéma.On à beaucoup lu,entendue sur ce film car à chaque visionnage on voit de nouveaux éléments que l’on avait omis.Bien sur le point culminant de l’œuvre est sans nul doute les vingt dernières minutes ou le personnage de Jack Torrens est au bout de ses forces et perd le contrôle de lui même.Auparavant quand il voit Llyod le barman dans la grande salle,on sait déjà que l’écrivain raté qu’il est ,va basculer sur la mauvaise pente,du coté obscur du mal.Analysons à présent les scènes de sang qui giclent des ascenseurs.Kubrick le méticuleux nous ouvre une porte concernant le massacre et l’extermination de la race indienne par des migrants blancs venus d’Europe.Alors pourquoi l’hotel Overlook à été construit sur un ancien cimetière indien?Le directeur de l’hotel au début du film quand il fait visiter les parties communes à Jack déclare: »Il à fallut se battre pour les chasser ».Revenons aux plans finaux quand la souris est prise au piège dans le labyrinthe.Jack poursuit son fils,la hache à la main,on entends des bruits bizarres,des voix, voires des clameurs humaines(surement les ames des indiens massacrés qui se manifestent).Pour revenir à la version française,signalons que Kubrick avait un droit de regard sur les doublages étrangers.C’est lui même qui à choisit Jean louis Trintignant sur Nicholson car il avait une voix douce qui pouvait tomber dans les extrêmes violentes.La société française à fait écouter par téléphone à Kubrick plusieurs voix de comédiens puis dans un second temps il recut des bandes d’essai avec les autres voix(Jacky Berger qui à souvent doublée des enfants fut choisit sur Danny,Med Hondo acteur et réalisateur Mauritanien sur Scatman Crother le cuisinier).Enfin je terminerais sur l’importance des musiques avec des tons étranges suivie d’envolées plus sobre au début du film.Bien sur j’ai oublié d’évoquer ici toutes les références qu’il y à notamment lors de la visite des cuisines on aperçoit une marque de conserves ou il est indiqué »Calumet »puis le chiffre 42 revient à plusieurs reprises(le pull de Danny quand il est dans l’appartement avec sa mère,le nombre de voitures sur le parking de l’hotel,la chambre 237,si on multiplie 2 fois 3 fois 7 on obtient 42,Nicholson au moment du tournage venait de feter ses 42 ans).Enfin le dernier plan d’ensemble ou la camera se pose sur une photographie prise lors d’un bal à l’hotel le 4 juillet 1921(pourquoi Kubrick à t-il choisit la date d’indépendance des Etats-unis,pourquoi Danny porte t-il un pull-over avec l’inscription Appolo?)Ce n’est pas un simple film c’est un mystère et c’est cela qui rend l’œuvre captivante.

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Yves Rouxel
          Oui la plupart de ce que vous évoquez est recensé dans ROOOM 13, le documentaire sur the SHINING qui a été évoqué sur ce blog avec des réfutations assez convaincantes. J’avoue une certaine perplexité : si on voulait dénoncer le génocide des Indiens (évoqué à l’époque dans de très nombreux ouvrages et quelques films ou séries), pourquoi ne pas le dire ouvertement ? Et certaines allusions critiques sont marrantes ou curieuses mais elles ne justifient pas le jeu que je continue à trouver mauvais, surligneur, excessif de Nicholson qui a été bien meilleur même dans l’hystérie et peu convaincant de certains autres acteurs. Le film m’ennuie et donc je n’ai rien à dire face à ceux qui l’admirent. C’est une carence mais je le trouve hyper dilaté (la taille et non la grandeur, disait Powell de Selznick) comme si Kubrick voulait battre un record…Seulement comme il prend beaucoup de temps, cette ambition tombe toujours à plat

        • Henri Patta dit :

          Tout a fait de votre avis. Film aux effets grandiloquents et Nickolson en fait des tonnes.
          J ‘avoue ne pas comprendre les admirateurs acharnes ; et ils sont nombreux ; de ce film .
          Cependant l ‘enthousiasme de ROUXEL me donne quand meme une petite envie de me confronter a ce Kubrick que je n ‘ai plus vu depuis fort longtemps.

        • MB dit :

          Il n’y a pas 42 voitures sur ce parking et j’ai recompté plusieurs fois. Certaines remarques de ROOM 237 sont justes mais n’apportent rien. Je suis juste amusé par le sens d’ouverture alternatif de la porte de la chambre froide et par l’ombre de l’hélico filmant dans les copies 1:37 seulement (Grady pilote l’hélico!). La version 141′ est trop longue la 120′ française est meilleure. Absolument pas d’accord avec Bertrand et H Patta, Les tonnes de Nicholson sont justifiées, je me régale à chaque fois. Mais Shelley Duvall est au-dessus: géniale, même si dans un rôle moins voyant et même très ingrat (Kubrik n’a eu aucune patience avec elle sur le tournage, cf le doc de la fille de SK (actuellement paraît-il disparue dans une secte: allusions dans le film selon ROOM 237)).
          Tt l’épisode avec Scatman Crothers revenant sur les lieux me paraît loupé. Pour moi grand film même si pas chef d’oeuvre mais on s’en fout des chef d’oeuvre quoique!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Ceux qui aiment ont raison

        • Damien D. dit :

          D’accord avec Bertrand et Henri Patta, il y a certaines chapelles qui empêchent parfois d’évaluer un film à sa juste valeur et Kubrick en est une. Je vous rejoins sur SHINNING très surévalué et je rajouterai ORANGE MÉCANIQUE dont seul la première partie est originale. Un ami me racontait avoir revu SHINNING il y a peu et m’avouait avoir été très déçu : « une série B étirée à l’extrême et qui n’en fait pas un bon film pour autant ». Il y a des fulgurances et heureusement dira t-on. Ce ne serait pas Kubrick, il y a pourtant longtemps que SHINNING aurait été évalué à sa juste valeur. Heureusement il y a de biens meilleurs films a se mettre sous la dent dont son dernier EYES WIDE SHUT que j’ai revu plusieurs fois et qui dans le style et les thèmes était assez magistral.

        • MB dit :

          à Bertrand: ça sera notre devise ici, mais j’aurais du mal à l’appliquer à LA SOUPE AUX CHOUX ou à LES PYRAMIDES BLEUES (si tant est que qqn ait aimé ce dernier).

        • MB dit :

          à Damien D: attention quand même à ne pas mettre sur le dos des « chapelles » ou des kubrickomaniaques un peu niais ceux qui aiment SHINING. Nous avons nos raisons sans être aveugles. Le film n’est pas parfait ce qui n’autorise pas à le transformer en navet. D’autre part EYES WIDE SHUT est ennuyeux et trop long d’au moins une heure! Pour autant je respecte ceux qui l’aiment…
          en plus n’oublions pas que c’est ceux qui aiment qui ont raison pas vrai?

        • MB dit :

          à Yves Rouxel: à mon avis SHINING est un grand foutoir un marché aux puces invraisemblable dans lequel les chineurs fins et distingués savent dénicher la pièce rare. Faites votre marché! Ce film inabouti est plus passionnant que certains chefs d’oeuvre parfaits et glacés, mais il faut fouiner un peu! Vive le bazar de SHINING! eh eh

  13. Henri Patta dit :

    Pour en revenir a la chronique de Bertrand Tavernier , quelqu ‘un a t -il une opinion sur LE ROUGE EST MIS.C ‘est un Gabin que je n ‘ai jamais vu et allez savoir pourquoi ne me dis rien qui vaille , de meme que PEPE LE MOKO qui deja tout gamin etait un repoussoir tant je trouvais le nom du film ridicule.Opinion partagee par mes copains de classe.
    Et puis , apres tout il faut faire des choix , on ne peut tout voir.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Henri Patta
      On ne peut comparer les deux films. PEPE LE MOKO est un film qui fonde un genre, qui est hyper brillant dans sa stylisation, son audace visuelle et LE ROUGE EST MIS est une fin de série qui vaut par ses à cotés (extérieurs de banlieue, violence assez rare dans un film de Gabin)

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A Henri Patta : passer à côté de PÉPÉ LE MOKO de DUVIVIER ce serait vraiment dommage. Je le reçois souvent avec le même plaisir. Scénario, dialogue, photo, mise en scène, interprétation… tout est parfait. Et puis les musiques d’YGUERBOUCHEN et SCOTTO. De toute façon, DUVIVIER… j’admire.
      Laissez-vous tenter.

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      J’ai vu récemment le remake américain de PEPE LE MOKO, baptisé ALGIERS et réalisé deux ans après le DUVIVIER par John CROMWELL. Un réel « copié -collé  » de l’original ! Quasiment le même dialogue, comédiens vêtus exactement ou presque à l’identique, même musique, mêmes plans de la Casbah d’Alger au début. Seule différence, la comédienne américaine qui reprend le rôle de FREHEL (Tania dans le film) ne chante pas le « Ou sont-ils donc ? » de Vincent SCOTTO. Et puis Charles BOYER n’est pas Jean GABIN. A voir quand même pour se rendre compte. C’était sorti dur DVD chez Bach Films il y a quelques années dans une édition pas trop mauvaise (fait rare chez cet éditeur à mon goût)

      • Bertrand Tavernier dit :

        A SERVANT Jean-Pierre
        Avec beaucoup d’édulcoration (sur les prostituées, la femme entretenue, le suicide )

      • Yves Rouxel dit :

        Le point fort de Bach Films c’est qu’il propose des films assez rare mais souvent les copies sont dans un état lamentable(images et sons)à part les sous titrages en jaune sont fidèles aux vo originales.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Yves ROUXEL : Oui ils proposent du rare. Mais dans quelles conditions !
          J’ai été tellement déçu par leur coffret GREED de STROHEIM. Images moches, une musique que je trouve hideuse (ah la version du Cinéma de Minuit avec musique de Carl DAVIS c’était autre chose. J’ai même fait transféré ma vieille VHS sur DVD !) est seul le disque de bonus est bien. J’espère toujours une édition rutilante du chef d’oeuvre de STROHEIM. On peut rêver.
          Personnellement je n’achète plus leurs éditions.

  14. Bernasconi dit :

    Bonjour Monsieur Tavernier.
    Ayant regardé les suppléments de votre Voyage à travers le cinéma français, j’ai eu envie, suite à ce que vous dites sur Franju (qu’il vous faudrait davantage d’épisodes pour pouvoir traiter Franju et Louis Malle, je crois), de regarder les films de Franju. Et je n’ai sans doute pas commencé par le meilleur (et c’est un euphémisme : Les nuits rouges, puis L’homme sans visage, la série), mais j’ai découvert, en plus de son rapport privilégié avec Maurice Jarre pour ses premiers films, qu’il était compositeur lui-même : mes deux sources à ce sujet sont justement le générique des Nuits rouges (il est indiqué : Conception musicale Franju) et le site « Ciné-ressources », où là il est clairement dit que Franju est un compositeur). En sauriez-vous davantage sur ce sujet ?

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Bernasconi
      Ce sont ses premiers films qui son t les meilleurs. Après son désintérêt du scénario et des acteurs, traités comme des icônes ont affaibli ses dernières oeuvres

      • Bernasconi dit :

        Je suis tout-à-fait d’accord. J’ai regardé aujourd’hui Judex et Les yeux sans visages. Il n’y a rien de comparable avec son dernier film. Mais il y a une chose sur laquelle je m’interroge : la dimension fantastique des films de Franju, que beaucoup présentent comme tel. Or, sincèrement, je ne la vois pas ! La dimension de mystère de Judex, le caractère de folie Des yeux sans visage, oui, mais pas d’irrationalisme dans le contexte même du film : tout se passe avec des individus parfaitement identifiables, dans des situations compréhensibles… Certes, il y a de l’irrationalisme dans le comportement même du Docteur (Brasseur) et dans les criminels de Judex (ainsi que pour Judex lui-même, homme omniscient, omnipotent, … donc un absolu qui confine à un certain irrationalisme et qui caractérise les héros souhaités par Champreux – déjà au scénario avec Judex -), mais tout demeure identifiable, concret… Pour comparaison, le Dracula de Coppola est un film fantastique, ou le Nosteratu de Murnau… Mais je continue ma découverte de Franju (La tête contre les murs, La faute de l’abbé Mouret et Thérèse Desqueyroux). Pour la musique, j’ai trouvé le générique des Nuits rouges jolie, mélodique, bien fait, d’où mon intérêt pour savoir si c’était Franju le compositeur…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Bernasconi
          Non, il doit y avoir un compositeur crédité. Franju a beaucoup utilisé Maurice Jarre et avec succès. Il recherchait et le répète cent mille fois le fantastique dans le quotidien, non pas un acte irrationnel mais comment une image peut se charger de mystère et prenait un exemple moyennement convaincant avec l’entrée d’un 2CV dans une cour

        • Denis Fargeat dit :

          À Bertrand et Bernasconi : certaines images des » Yeux sans visage » ont une force magique, l’arrivée du dr Génessier dans la cour, les apparitions d’Édith Scob, le plan d’un avion dans le ciel nocturne… Franju a maintes fois parlé de son esthétique, ce qu’elle devait à Feuillade et ses personnages qui naissaient de l’obscurité, en vertu du peu de sensibilité des pellicules de l’époque…. Pour « Les yeux », il bénéficia du talent miraculeux de Shuftan, mais Fradetal dans Judex n’est pas mal non plus. ( J’en profite pour saluer le travail de Louis Page sur  » L’affaire St Fiacre  » vu hier, qui capte merveilleusement l’atmosphère d’un matin frileux du côté de Moulins… Belle époque (55-65) pour le noir et blanc, derniers feux avant que la banalisation de la couleur ne lui confère un aspect esthétisant.)

        • Bernasconi dit :

          A Bertrand et Fargeat. Ceci est très vrai : le mystère, la magie, et la possibilité que donne la pellicule de l’époque. Et même si le propos ne s’y prête pas en apparence, Thérèse Desqueyroux participe encore de tout cela. Je dois sans doute faire une différence entre ce que j’appelle l’irrationalisme et le mystère, visuellement parlant. Mais ce qui confondant, c’est justement le cas de Thérèse Desqueyroux : il est très proche des personnages avec une intrigue qui est sans rapport avec ce qu’il paraît rechercher habituellement. Ce film est-il de son propre fait, ou est-ce une commande (Noiret et Riva sublime). Il y a encore ici le style Franju, qui, malgré le sujet, ne fait pas du réalisme mais creuse sa manière sur un autre plan (c’est déjà le cas avec La tête contre les murs).

        • Bernasconi dit :

          Encore ceci pour Bertrand : la version anglaise des Nuits rouges (« plus regardable » du fait que le tournage c’est fait en anglais) crédite Franju comme compositeur ! Alors je ne sais que penser du fait que le générique français (d’ailleurs mièvre par rapport à l’anglais) parle simplement de « conception musicale »…

        • MinettePascal dit :

          Dans l’ABBE MOURET, c’est Jean Wiener. Bon choix pour instaurer une sorte de malaise. Un film à discuter, d’ailleurs !

  15. SERVANT Jean-Pierre dit :

    Personnellement je ne peux plus regarder les trois films de la série FANTOMAS des années 60. Sans doute par lassitude, parce que trop vus justement. Je préfère me replonger dans celui de Louis FEUILLADE, le vrai. Mon premier beau coffret DVD acheté à la création du support, sorti à l’époque chez Arte Vidéo.
    Ça n’à pas une ride. Des plans, une photo, une inventivité admirables. Des extérieurs réels qui semblent avoir été captés hier, tant l’image est d’une grande beauté, pour cette série centenaire.
    Et puis c’est digne de l’oeuvre de SOUVESTRE et ALLAIN.

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.En revanche n’hésitez pas à vous procurer le dvd « Le masque arraché »réalisé par David Miller en 52.A la fois polar et thriller psychologique sur un jeune acteur qui veut percer à Hollywood(excellent Palance)qui va rencontrer lors d’une audition une dramaturge fortunée à qui il va lui faire la cour.Ce film sur le plan scénaristique est une véritable prouesse d’écriture le seul défaut comme le précise dans le bonus Antoine Sire c’est que Joan Crawford en fait un peu trop,elle surjoue et rappelle ses premiers films de l’époque muette.Truffaut était fou amoureux de Gloria Graham et signa sa première critique dans Les cahiers avec cette œuvre.Il écrivait que chaque plan avait son importance et apporter une tension incroyable.Effectivement le dernier quart d’heure c’est le summum sur l’aspect dramatique du film avec un retournement de situation ingénieux.Puis je voulais évoquer un film de Claude Bernard-aubert dont on reient que « L’affaire Dominici »avec Gabin.J’ai vu »Charlie Bravo »sortie chez Gaumont.Bernard-aubert à fait l’Indochine à 20 ans,ici il nous trace l’histoire d’une section au Vietnam.On remarque bien sur le peu de moyens mais surtout les incohérences dans le scénario.Mon père et ses deux frères étaient à Dien bien phu et m’ont dit qu’aucun corps de soldats français étaient enterrés sur place.D’autre part il y à une scène qui n’est pas raccord.Les français sont pris en embuscade et l’un des leurs est blessé et pris par les vietnamiens.Il l’achève et lui coupe la tète,le plan suivant on voit deux soldats portés le corps de leur camarade(il l’a retrouvé sa tete sur ses épaules).

      • Damien D. dit :

        J’hésite beaucoup à prendre LE MASQUE ARRACHE de David Miller : les critiques étant assez inégales et le thème ne m’accroche guère (dans 50 ans, je crois que Bertrand ne trouvait pas que le film soit bien transcendant quoique plaisant)

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien D
          On l’avait deja réévalué et il faut reconnaitre que le film réussi comme l’a dit Yves Rouxel, avec un scénario adroit de Lenore Coffee

        • Mathieu dit :

          A Bertrand:

          Lenore Coffee, pour moi c’est la scénariste de THE GREAT LIE, à mon avis le moins bon (ou le plus mauvais) des Goulding avec Bette Davis (et Goulding un des moins bons réalisateurs avec qui Davis a tourné dans sa grande période Warner). Mais je viens de jeter un œil sur sa filmographie et on y trouve THEY DIE WITH THEIR BOOTS ON (pour des dialogues additionnels seulement) ce qui change un peu l’idée que je me faisais de la dame. Et POSSESSED de Clarence Brown qui est très bien aussi (surtout grâce à la mise en scène de Brown).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          Elle a écrit des tas de scénarios formidables durant le muet (CHICAGO de Urson), le début du parlant (Brown estimait que c’était la meilleure scénariste avec qui il ait travaillé et du coup la MGM qui craignait les associations réalisateurs scénaristes a refusé de les faire travailler ensemble. Elle a contribué à sauver plein de mélos du sentimentalisme et c’est Crawford qui savait ce qu’elle pouvait faire qui l’a imposée sur le MASQUE ARRACHÉ

        • Damien D. dit :

          Merci pour les retours : je viens d’acheter LE MASQUE ARRACHE de Miller !

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves ROUXEL : j’ai vu et aimé SUDDEN FEAR (Le masque arraché ) de MILLER sorti il y a quelques mois en vidéo. Personnellement je n’étais justement pas du même avis qu’Antoine Sire sur le jeu de JOAN CRAWFORD dans ce film, dans sa captivante analyse. J’aime assez l’excès parfois dans la prestation d’un acteur, quand le sujet traité s’y prête bien sûr. Sur ce film je n’ai pas trouvé qu’elle en fait trop. Du moins c’est ainsi que je l’ai perçu. Sur cette production une mention à Charles LANG pour sa photographie noir et blanc et notamment la séquence ou PALANCE est aux trousses de CRAWFORD la nuit dans les rues (à moins que ce ne soit le travail de Loyal GRIGGS crédité en « seconde équipe ».
        Vous parlez de Claude-Bernard AUBERT, et j’avoue n’avoir vu que son AFFAIRE DOMINICI avec Jean GABIN que je trouve assez réussi. Je n’ai pas vu le film dont vous parlez et ce qui n’arrange rien je suis absolument allergique aux films dits « de guerre ». Rien à faire. Je les fuis. C’est dire si je suis passé à côté d’un sacré paquet de productions du genre.

        • Yves Rouxel dit :

          A Jean pierre.Ses premiers films comme »Patrouille de choc »ou »Les tripes au soleil »sont malheureusement jamais sorties en dvd.Il serait temps messieurs les éditeurs de réparer cet oubli car Bernard-aubert à toujours une vision sombre de la guerre,surtout la guerre d’Indochine ou il à perdu deux copains d’enfance.

        • Mathieu dit :

          A Jean-Pierre Servant:
          Je suis un peu comme vous, je dois me forcer pour voir un film « de guerre », mais ils ne se ressemblent pas tous. En schématisant beaucoup il y a ceux qui se concentrent sur les combats et les autres… je dois dire que les scènes de bataille m’ennuient (ou me dégoûtent) la plupart du temps. Si je devais vous conseiller un seul film « de guerre » susceptible de vous convaincre de passer outre vos réticences (ou votre dégoût), je citerais OBJECTIVE, BURMA ! de Raoul Walsh, mais il y a en a d’autres…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          La 317ème section qui est un chef d’oeuvre comme les CROIX DE BOIS sans oublier les SENTIERS DE LA GLOIRE et la BALLADE DU SOLDAT

        • Damien D. dit :

          Pour ne rester que dans les films de guerre américains, on peut en effet négliger les superproductions (aux reconstitutions fausses ou hasardeuses) : exit LE JOUR LE PLUS LONG, LA BATAILLE DES ARDENNES, LA PERCEE D’AVRANCHE ou autres NAVARONE imbuvables d’ennui…

          Exception toutefois de films d’actions volontairement anti réalistes comme les deux Brian G. HUTTON que sont DE L’OR POUR LES BRAVES ou QUAND LES AIGLES ATTAQUENT agréables à suivre.

          Mieux vaut préférer les histoires d' »hommes » ou les films « de patrouille » dont les titres cités par Bertrand sont révélateurs : mais la liste est très longue parmi les bons films (A L’OUEST RIEN DE NOUVEAU, COTE 465, ATTAQUE, LES SACRIFIES, CROIX DE FER, LE SABLE ETAIT ROUGE, quelques films de Fuller même si son AU-DELA DE LA GLOIRE ne m’avait pas très emballé et j’en oublie évidemment sûrement…). Dans les films plus contemporains on peut citer tout de même le CAPITAINE CONAN de notre hôte, le SOLDAT RYAN de Spielberg ou le FURY de David Ayer…

          Sur le Vietnam le DEER HUNTER de Cimino est le meilleur selon moi (je mets de côté volontairement APOCALYPSE NOW hors catégorie). Sur le pré vietnam il y a aussi GO TELL THE SPARTANS de Ted Post dont on avait parlé sur le blog…

          Pour les guerres napoléoniennes, les scènes de bataille dans GUERRE ET PAIX de Bondartchouk m’avaient par exemple bien impressionné…
          Quelques exemples qui montre que le genre du film de guerre n’est pas non plus à négliger.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien D
          Personne ne négligeait ce genre très riche et important. C’était juste l’avis de quelqu’un n’aimant pas voir de scènes de bataille, ce qui peut s’admettre

        • Mathieu dit :

          A Bertrand:
          Tout à fait d’accord, j’avais pensé à ces titres en écrivant mon commentaire mais je ne voulais garder qu’un titre. LA BALLADE DU SOLDAT je n’y avais pas pensé mais c’est un très beau film aussi, mais sans combats, l’histoire d’une permission. Et puis THE BIG PARADE, L’ENFANCE D’IVAN… Et SHOULDER ARMS !

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          Une scène de guerre au début, imposée à Tchoukrai qui la transforme en un acte d’héroïsme°aime accidentel

        • MinettePascal dit :

          UN BALCON EN FORET de Julien Gracq a été adapté au cinéma. Jamais vu mais si c’est fidèle au roman, ça doit être le film de guerre le plus silencieux de l’histoire.

        • Damien D. dit :

          A Bertrand, non c’est bien « allergique aux films dits « de guerre » » que Jean-Pierre SERVANT intervenait et non uniquement sur les scènes de bataille (qui est plutôt l’avis de Mathieu et ce qui peut se justifier effectivement) : on essayait donc de convaincre Jean-Pierre de se mettre à ce genre de films qui est effectivement très varié.

    • Mathieu dit :

      A Jean-Pierre Servant:

      Tout à fait d’accord pour le FANTOMAS de Feuillade, et en plus la musique n’est pas mal du tout et très efficace (je parle du dvd Gaumont) mais impossible de mettre un nom sur le ou les compositeurs (y compris sur en consultant le site de Gaumont). Assez difficile de définir la fascination qu’opère le film (les films plutôt), mais je me dis que la fixité du cadre y entre pour une certaine part. Je me souviens avoir vu PHANTOM de Murnau juste après le FANTOMAS de Feuillade, et à quelques années d’écart on se retrouve dans une toute autre esthétique avec une caméra virevoltante qui donne le tournis, un peu comme sortir d’une église romane pour entrer dans une cathédrale baroque. Dans FANTOMAS les plans sont longs et fixes, et chose qui ajoute en un sens à cette fixité (et à cette étrangeté), la plupart des personnages entrent et sortent par le fond de la scène, et je trouve étonnant que, étant donné la faible sensibilité des pellicules de l’époque, l’opérateur arrivait à obtenir une si grande profondeur de champ (ce qui implique de beaucoup fermer le diaphragme.) Les studios devaient être inondés de lumière. Et ça aussi nous apparait aujourd’hui comme original: une atmosphère de mystère qui se passe de la nuit et du clair obscur, probablement parce que le réalisateur et l’opérateur n’en avaient pas techniquement les moyens .

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Mathieu : Oui FANTOMAS de FEUILLADE était sorti chez Gaumont vidéo et non Arte Vidéo.
        Oui la caméra n’à pas encore pris « SOON envol », mais ces plans fixes – vous avez raison de le souligner – participent à accentuer l’aspect mystérieux de l’oeuvre en mettant (je trouve) le spectateur en position de « voyeur », planqué pour assister (impuissant) aux méfaits du sinistre FANTOMAS.
        Les extérieurs (magnifiques je le répète ), sont si on fait abstraction du contexte de l’histoire, un précieux témoignage de la vie dans les années 1915/18. On retrouve des images parfois identiques, reflet d’un temps révolu dans certains courts de Max Linder de la même époque.

        • Damien D. dit :

          Oui admirable Feuillade qui a réalisé le meilleur FANTOMAS du cinéma à ce jour. Il fera encore mieux avec LES VAMPIRES qui reste son chef d’oeuvre. Mais que fait Gaumont pour ne pas éditer les autres longs métrages du réalisateur : quid de JUDEX et THI MIN par exemple dans des copies restaurées ?
          Paradoxalement le PHANTOM de Murnau que vous citez m’avait moins emballé malgré ses prouesses techniques.
          Feuillade expérimente peut-être moins techniquement mais l’étrangeté n’en est pas moins présente : un monde souterrain où les hôtels particuliers parisiens et les villages français de province sont livrés aux complots et au crime (derrière le quotidien et les façades en apparence calmes de la vie de tous les jours). Et c’est effectivement en plus un témoignage documentaire sur le Paris des années 1910.

          Dans le genre sérial français j’ai acheté aux Etats-Unis LA MAISON DU MYSTERE d’Alexandre Volkoff (1923) paru chez Flicker Alley avec Ivan Mosjoukine et Charles Vanel dans les rôles principaux. Là encore la photo et les décors naturels sont un plaisir de tous les instants…

        • Mathieu dit :

          A Jean-Pierre Servant:
          Oui les extérieurs sont ce qu’il y a de mieux dans les films de cette époque, mais il me semble (dans mon souvenir) que les intérieurs de Feuillade sont plus soignés que ceux de beaucoup de films de l’époque et évitent les toiles peintes, qu’on trouve chez Max Linder ou Capellani.

  16. SERVANT Jean-Pierre dit :

    J’ai toujours eu beaucoup de respect pour le travail d’édition DVD de René Chateau (sans accent sur le A donc) qui m’a permis de découvrir des films rares, introuvables à part dans les cinematheques pour certains d’entre eux. Alors c’est vrai chez lui pas de chapitrage, pas de bonus. Parfois des oeuvres décevantes, mais qu’importe. Les films vivent, existent. A mon goût c’est l’essentiel.
    Ainsi hier j’ai découvert sur DVD (en deux epoques) l’adaptation par André CAYATTE du ROGER LA HONTE (+ LA REVANCHE DE ROGER LA HONTE) tournés en 1946 d’après les livres de Jules MARY (1886 puis 1887/1889), dans le grand style COMTE DE MONTE CRISTO. YUn homme accusé de meurtre à tort est arrêté, et revient (2eme partie) fortune faite aux Amériques (obligatoire !) pour confondre le coupable.
    Dialogue de SPAAK, décors de René RENOUX (superbes et filmés aux Buttes Chaumont), très beaux extérieurs, véhicules d’époque, et le ponpon les fabuleux costumes 19eme de Rosinr DELAMARE. Ça sent l’opulence. Une distribution éblouissante avec Lucien COEDEL dans le rôle principal, comédien de grand talent qui allait (j’en suis toujours resté persuadé) devenir un des grands du cinéma français d’après guerre sans sa mort prématurée en 1947 en tombant par la portière ouverte d’un train de nuit. Et puis, Renee DEVILLERS, Maria CASARES, JEAN DEBUCOURT, Paul BERNARD, Louis SALOU, Jean TISSIER (formidable) et quelques autres de grand talent. Superbe photo noir et blanc de Armand THIRARD.
    Si la première époque souffre d’une bande son assez abîmée par endroits, l’ensemble reste plus qu’acceptable à part quelques griffures d’image fugitives.
    Ce n’est pas qu’il y ai beaucoup d’action (contrairement à celle – très belle par ailleurs – de Riccardo FREDA, 1966, dispo chez Gaumont à la demande), mais les rebondissements propres à ce genre qui respecte les bouquins de Jules MARY et autres Xavier de MONTÉPIN (LA PORTEUSE DE PAIN) sont nombreux, le dialogue enlevé, la mise en scène raffinée.
    Si vous ne connaissez pas ce film, sorti chez Chateau il y a bien sept ou huit ans, je vous le conseille vraiment parce qu’en plus il est assez rare. Merci René Château Vidéo.

    • Henri Patta dit :

      A Servant Jean Pierre.
      Merci beaucoup pour cette decouverte. Cela me donne tres envie de le voir.
      Je ne vois pas du tout qui est Couede. Raison de plus pour voir ce film.l

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A Henri Patta : À (re) découvrir aussi la version de ROGER LA HONTE de Riccardo FREDA (1966) sortie chez Gaumont (collection rouge puis Blu ray) avec Georges GERET (excellent comédien lui aussi) et le grand Jean TOPART. Plus condensée, un seul film de 105 minutes environ pour les deux bouquins de MARY. Utilisation de l’écran large et de la couleur pour cette chouette adaptation signée Jean-Louis BORY. Un film qui tient toujours bien la route.
      Il y a encore deux autres versions antérieures qui me sont totalement inconnues réalisées en 1913 et 1934.
      Dans le même genre, il faut redécouvrir la belle version de LA PORTEUSE DE PAIN, réalisée en 62 par Maurice CLOCHE (ça n’aide pas un patronyme pareil) avec Suzanne FLON, Philippe NOIRET (il aimait beaucoup ce film ) et Jean ROCHEFORT. Tout l’esprit du roman-feuilleton fin 19eme, avec tous les codes propres à ce genre cinématographique un peu boudé et oublié aujourd’hui (Gaumont collection rouge également).
      Un style, une ambiance que j’aime beaucoup.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A SERVANT Jean-Pierre
        N’exagérons pas. Il avait une tendresse pour le film à cause de la photo de Decae et parce que Cloche les avait laissé libre, Rochefort et lui, d’en faire des tonnes et en effet le résultat est amusant

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Bertrand Tavernier : pour la PORTEUSE DE PAIN de Maurice CLOCHE, il n’est nullement dans mon intention d’exagérer. Je me souviens juste que Philippe NOIRET dans le livre de Dominique MAILLET (Henri Veyrier editeur),gardait un bon souvenir de ce tournage, sans doute pour les raisons que vous évoquez (n’étant pas chez moi actuellement je ne peux pas relire son propos). Je me souviens aussi qu’un jour à la télé (sous réserve au CLUB de Ciné Classics qui devait le diffuser), il attendait (où s’était déjà procuré) la VHS du film, et en avait parlé comme vous le dites « avec tendresse ». Bien sûr et fort heureusement il a eu à son actif des rôles disons « plus consistants ».

      • Henri Patta dit :

        Il aimait le film peut-etre parceque c ‘est la seule fois ou il joue un salaud integral. J ‘ai vu ce film il y a longtemps et j ‘avoue ne pas en avoir garde grand chose.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Henri Patta : je relirai l’appréciation de Ph. NOIRET dans le livre de D. MAILLET. Oui sans doute. Jouer un salaud de grande envergure et qui dégage aussi beaucoup de charisme à dû faire partie des critères qui lui ont aussi fait aimer cette production.
          J’ai aimé l’atmosphère du film. Une bonne adaptation du roman de X. de MONTÉPIN (le film fait bien deux heures), décors, costumes soignés, la photographie scope-couleur de DECAE, une assez belle musique de René SYLVIANO et puis quelques « second rôles  » bien choisis. Après c’est certain, il faut adhérer à ce genre particulier qui mélange intrigues et mélodrame.
          J’avais aussi beaucoup de tendresse pour la version TV des années 70 sous forme de feuilleton, avec Martine SARCEY, beaucoup plus long (mais l’essentiel est dans le film de 1963) sortie sur DVD il y quelques années.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        Un petit passage chez moi et je relis les propos de Philippe NOIRET sur LA PORTEUSE DE PAIN de Maurice CLOCHE auquel il a participé en 1963 : « j’étais absolument ravi de faire ce film; ces grands melodrames-là ont des vertus indubitable et c’est d’une solidité à toute épreuve. J’ai même vu des projections où les gens se croyaient sur le Boulevard du Crime; c’était inouï! … Avec Jean ROCHEFORT et Suzanne FLON, nous nous sommes vraiment régalés; nous ne jouions pas du tout un pastiche. Je me souviens de ce film comme d’un réel plaisir de comédien.  » (filmographie commentée dans le livre « PHILIPPE NOIRET » de Dominique MAILLET, 1979, éditions Henri Veyrier).
        Il me semble que cette édition qui s’achève au film « LE TEMOIN » de J.P. MOCKY (1978) à fait l’objet d’une édition actualisée (de mémoire).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A SERVANT Jean Pierre
          Je sais, il était ravi que je connaisse le film et on l’a revu ensemble

      • Mathieu dit :

        A Jean-Pierre Servant:

        Dans le genre roman feuilleton, j’ai vu récemment LES MYSTERES DE PARIS de Jacques de Baroncelli (1943) que j’ai trouvé vraiment raté, mal joué, y compris par Marcel Herrand, le Lacenaire des ENFANTS DU PARADIS (mais ce blog du Monde: http://films.blog.lemonde.fr/2009/10/22/mysteres-paris/ pense tout le contraire), au scénario renforçant le manichéisme inhérent au genre, seuls les très beaux et riches décors et la photo méritent des éloges, mais ça ne fait pas un film. On est étonné de la magnificence des décors pour un film tourné pendant une période de pénuries de toutes sortes comme le fut l’occupation. Mais on pourrait dire la même chose d’autres films de cette époque, LES ENFANTS DU PARADIS bien sûr, mais aussi FELICIE NANTEUIL, très bon film de Marc Allégret .

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Mathieu
          Mais baroncelli vient, on ne sait trop pourquoi, d’être redécouvert. J’avais parlé d’un de ses films qui n’était pas satisfaisant malgré certaines qualités

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Mathieu : j’ai ces MYSTÈRES DE PARIS de BARONCELLI. J’ai vu ce film il y a bien deux ans et c’est vrai que je n’en garde pas un souvenir enthousiaste, malgré comme vous le dites sa photo,costumes, décors… il y a pourtant de bons acteurs, HERRAND en particulier, mais autant il etait impeccable en Lacenaire, je ne pense pas que le rôle de Rodolphe des MYSTERES DE PARIS etait fait pour lui. Il faut que je le revois quand même. J’avais vu enfant dans l’émission de Armand Panigel AU CINEMA CE SOIR fin des années 60, début 70, LA DUCHESSE DE LANGEAIS tourné par BARONCELLI en 42 avec Edwige FEUILLERE et Pierre Richard WILLM, et j’en ai toujours gardé un bon souvenir. Pas revu depuis mais je crois qu’il était sorti sur DVD il y a quelque temps. Peut-être aurais-je un jugement plus sévère aujourd’hui. C’est bien loin.

        • Henri Patta dit :

          Les grands esprits se rencontrent.
          J ‘ai vu ce film la semaine derniere.
          C ‘est plus que laborieux et la mise en scene de Baroncelli est quasi inexistante.
          Cela m ‘a ete difficile d ‘aller jusqu ‘au bout.

    • Pierre dit :

      A Jean-Pierre Servant

      J’ai découvert le Roger La Honte de Cayatte hier soir. Un grand bravo et un grand merci pour ce conseil, c’est effectivement un vrai plaisir. La séquence du procès, en particulier, est formidable et jean Tissier est vraiment grandiose. Je regarde la revanche ce soir !

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Pierre : dans LA REVANCHE DE ROGER LA HONTE vous verrez l’intelligence avec laquelle CAYATTE met en scène la punition du coupable à la fin du film.

  17. Yves Rouxel dit :

    Dans la longue liste de films qui sortent chez René château vidéo,il y à quelquefois des pépites,des raretés,en revanche il y à aussi « des nanards »inclassables et médiocre.C’est le cas de « Brigade des mœurs »réalisé par Maurice Boutel.Déjà le casting est incroyable:Fernand Sardoux dans le role d’un commissaire,Eddy Barclay qui dirige un orchestre de jazz,Dalida qui interprète »Bambino »en play bach puis Jean Tissier qui joue les entremetteurs dans un réseau de traite des blanches pour des riches émirs arabes.La mise en scène est catastrophique du début à la fin et on à peine à voir ce genre d’œuvres indigestes et mal écrites.Je me rattraperais grace à un film de Sacha Guitry que je connaissais pas. »Toa »de 49 est une pochade qui décrit le milieu des gens de théatre.Michel Desnoyés(Guitry)campe un auteur,dramaturge et acteur qui prépare une pièce.Sa maitresse le quitte inopinément et il se retrouve quelques jours plus tard sur scène au théatre.C’est alors que tout commence,je ne révélerais pas ici les quiproquos et les rebondissements de ce film alerte et dynamique,servie par des dialogues croustillant de malice et de gouaille qui caractérisait le sieur Guitry.Le dvd est disponible chez Gaumont,la copie malheureusement n’a pas été restaurer,le film souffre sur le plan des images et on constate un peu de souffle sur le son.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Yves Rouxel
      Mais Maurice Boutel est un des pires réalisateurs même quand, dans son premier film, il signait Maurice Teboul. Dans vos remarques, il y en a une qui m’étonne, sur Eddie Barclay : ce n’est pas un casting incroyable, Barclay était un bon pianiste de jazz et son label a fait éditer plusieurs disques excellents d’autres musiciens. Ce serait pour moi la seule touche rédemptrice de cet horrible film si vulgaire

      • Alexandre Angel dit :

        A Bertrand et Yves Rouxel,
        que vaut CASINO DE PARIS, avec Gilbert Bécaud (de Hunebelle, je crois)dont un ami m’a dit du bien?

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Alexandre Angel
          Pas vu. Ai je vu un bon Hunnebelle ?

        • Denis Fargeat dit :

          Les Fantômas sont pour moi un des fondamentaux des soirées ciné familiales, même si ce n’est sans doute pas très glorieux… Avec Jean Marais peint en bleu et doublé par Raymond Pellegrin, de Funès grimé en Fantômas grimé en Juve… Max Douy qui joue à faire du Ken Adam ….Des moments étranges que j’ai toujours bien aimé.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Denis forgeât
          Rien à répondre. Moi je n’ai pas la patience

        • Henri Patta dit :

          A Denis Fargeat

          J ‘avais des souvenirs extraordinaires de ma vision des fantomas durant mon enfance.
          Force est de constater que mes gouts d ‘adulte n ‘apprecie plus du tout ces histoires tirees par les cheveux.
          De plus jean Marais y est encore plus mauvais que d ‘habitude.
          Contrairement a moi vous avez garde votre ame d ‘enfant.

        • Alexandre Angel dit :

          A Bertrand,
          Sur Hunebelle, vous dîtes, dans une chronique, qu’ESTOUFFADE A LA CARAIBE est amusant et supérieur au reste.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Alexandre Angel
          Mais c’était de Jacques Besnard si je ne m’abuse. Il l’a produit

        • Alexandre Angel dit :

          A Bertrand,
          Mes confuses : c’est effectivement Jacques Besnard!

        • MinettePascal dit :

          Sur Hunebelle, il a le mérite d’avoir laissé une certaine empreinte. C’est un bon artisan, quand même. Je pense que FANTOMAS ou LE CAPITAN pouvaient être plus ratés que cela et ne laisser aucun souvenir ?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Minette pascal
          Bon artisan ? c’est injurieux pour les artisans. Ses mises en scène sont molles, insipides avec une totale absence de recherche quant aux extérieurs, aux décors (A la fin, il faisait tourner toutes les sequences « spectaculaires » par ses assistants dont Bernard toublanc Michel)

        • MB dit :

          « Bon artisan ? c’est injurieux pour les artisans. »
          eh eh
          à M Pascal: non mais vous êtes pas en train de nous faire un peu de provoc là? allez… avouez…. si un petit peu quand même.
          Le nom de Hunebelle remue encore un peu grâce aux rediffs incessantes de ces films nuls mais à succès merci De Funès, ah celui-là que n’eût-il plus de goût pour exiger comme il en avait le pouvoir, de meilleurs ciénastes et scénaristes il nous eût gratifié de bien meilleurs films pour exploiter son talent comique réel. Non charriez pas les FANTOMAS sont des navets on doit pouvoir en sauver qqs « moments étranges » à la rigueur, ses films de cape et d’épée LE BOSSU LE CAPITAN LE MIRACLE DES LOUPS sont d’une mollesse lénifiante, j’en revois les ouvertures grâce aux rediffusions TV et à chaque fois je décroche. Hunebelle non soyons sérieux! Faut être un peu difficile quand même. A quand la réhabilitation de Jean Girault et Bernard Borderie aussi? Au-secours!

        • Henri Patta dit :

          Le miracle des loups ; autre madeleine de proust qui n ‘a pas resiste a une vision recente.
          Cependant je conseille a tous de le voir.
          Entendre roger hanin jouer charles le temeraire avec l ‘accent pied noir est digne de mel brooks , meme si c ‘est involontaire.

        • MB dit :

          Tiens j’ai oublié que De Funès avait tourné dans des bons films de Gérard Oury, mais lui Oury se cassait un peu le tronc pour travailler vraiment les scénarios (et l’opposition De Funès-Bourvil était géniale dans deux d’entre eux).

        • MinettePascal dit :

          A MB ; Non, pas de provoc, mais pourquoi se souvient-on de FANTOMAS ou du CAPITAN ? Pourquoi y a-t-il toujours un public ?
          Il faut bien qu’il y ait quelques qualités. Evidemment, pas grand chose à se mettre sous la dent en terme de seconde lecture et de profondeur mais tous les films ne peuvent pas donner à réfléchir. C’est comme si on reprochait à la musique de proposer des danses.
          On parlait des films « inregardables ». Je n’y mettrais pas les Hunebelle, mais j’assume.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Minette Pascal
          Il ne s’agit pas de donner à réfléchir ». Il s’agit de distraire en filmant correctement. Philippe de Broca quand il tourne le BOSSU ne veut pas « donner à réfléchir » mais il se pose, via Jean Cosmos qui est à des hauteurs vertigineuses de Jean Halain, le scribouillard préféré d’Hunnebelle, des questions de scénario, de dialogue, fait des recherches dans les décors. Les films de Hunnebelle paraissent toujours inférieurs à leur budget et les scénaristes avec lui sont rarement stimulés

        • Denis Fargeat dit :

          À Bertrand, Damien, Henri et tous ( et Jean Noublit). Les moment étranges que je voulais évoquer sont sans doute involontaires, en tous cas hors de portée du talent d’Hunebelle apparemment. Mais les surréalistes nous ont montré qu’on peut accueillir cette poésie de bric et de broc, qui trouve toujours une cervelle naïve pour y faire son nid. Pour en finir avec ce cher André : si on lui avait, à la suite des « Fantômas » , proposé un James Bond, on aurait eu à l’affiche « Hunebelle- Connery » . (Pardon, pas pu résister.)

        • MB dit :

          « mais pourquoi se souvient-on de FANTOMAS ou du CAPITAN ? Pourquoi y a-t-il toujours un public ? » pas parce que ces films sont bons, en tt cas. ces films ont du succès et sont sans cesse rediffusés on ne peut que s’en souvenir. Maintenant le succès de mauvais films je sais pas pourquoi, c’est à cause de la vedette sans doute.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Ils sont tirés de romans populaires, sur un type d’histoire qui fonctionne qu’on le tourne bien ou pas. Zevacco vendait presque autant que Dumas

        • Henri Patta dit :

          Pourquoi ?
          Pour ce qui est de ma generation du moins , parceque ces films passes a la television ou il y avait 2 chaines et ces longs metrages grand public etaient pour les gamins que nous etions des univers infinis ou le lendemain nous racontions encore et encore les memes scenes a l ‘ecole primaire.
          Le bossu avec jean marais et le triporteur avec darry cowl remportaient tous les suffrages.
          Il est bien evident que la plupart voire presque tous ces films ne sont pas de grandes oeuvres , mais ils font partie de notre jeunesse et donc de notre vie.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Henri Patta
          Mais certains titres qui ont fait partie de ma jeunesse, je les adore toujours : LE REVEIL DE LA SORCIERE ROUGE, LES TROIS LANCIERS DU BENGALE, CET HOMME EST DANGEREUX, CA VA BARDER, SCARAMOUCHE

        • Damien D. dit :

          Je rejoindrai partiellement le camp de Denis Fargeat et Minette Pascal non pas sur Hunnebelle en tant que tel qui est certes un mauvais réalisateur (j’ai tenté un visionnage de son CADET ROUSSELLE et c’est une catastrophe) mais sur la série des FANTÔMAS qui je dois l’avouer reste une madeleine de Proust des diffusions de l’enfance (ceux qui ne l’ont pas vu comme tel, je peux comprendre les réticences comme celles de Bertrand). Et c’est plus pour des moments où des scènes que pour l’ensemble du ou des films. La main gantée sortant de derrière le lit de Jean Marais pour l’assommer dans le premier volet par exemple m’avait à l’époque marquée et à revoir les films plus tard, je trouve les scènes comiques entre Jacques Dynam et De Funès parfois efficaces de drôlerie dans des dialogues frôlant parfois le surréalisme et la bizarrerie comme on le signalait plus haut. Et le « on a dépendu mon pendu » du dernier volet reste culte pour bon nombre de personnes qui ont vu ce film. Comme quoi malgré la médiocrité de Hunnebelle et plus largement dans des films très moyens, subsiste parfois des éclairs de bonheur de visionnage totalement subjectifs et inexplicables, qui défient toutes les critiques du monde (Tarantino est d’ailleurs un des chantre de ce type d’analyse !)
          Je pense par ailleurs à la scène du GENDARME SE MARIE où De Funès passe l’examen d’adjudant chef : un des meilleurs passage de toute la série selon moi. Et pourtant c’est signé Girault… Et la scène du PETIT BAIGNEUR de Robert Dhéry où De Funès manque de se noyer dans une flaque d’eau d’une cour de ferme : revoyez la scène, c’est un grand moment de surréalisme au cinéma ! C’est peut-être pour certains de ces moments que ces films restent aussi dans le souvenir du spectateur lambda et qui a fait de De Funès un acteur apprecié : n’oublions pas que l’acteur admirait lui-même la force comique surréaliste de Keaton, Langdon, des Marx ou de Laurel et Hardy. Sans être credité, et que l’on aime De Funès ou pas, ces films lui doivent sûrement beaucoup au delà même du talent du réalisateur…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien D
          Mais Dhery et Girault c’est pas la même chose

        • Henri Patta dit :

          Cher Damien permettez moi de dire que robert Dhery c ‘est quand meme autre chose. Il avait son univers propre et certains de ses gags ou dialogues sont des petits bijoux.
          Pour en revenir a fantomas quelques scenes comiques ne font pas un bon film.
          De meme je me suis surpris il y a peu a bailler d ‘ennui devant les tontons flingueurs. A part les scenes vues et revues et encensees par tous ; le film est vraiment pauvre. Encore une madeleine de proust au gout amer.

        • MinettePascal dit :

          A MB et Mr Tavernier : Pardon de revenir là-dessus mais il n’y a pas de provoc dans le fait de ne pas être d’accord. Au contraire, c’est la saine vie d’un blog, je trouve !
          Je ne suis pas sûr qu’avoir une star dans le casting suffise à faire un succès. Tous les Bourvil, tous les Gabin ont-ils fait des cartons et engrangé des rediffusions ? Deux stars dans LA CUISINE AU BEURRE mais c’est un four ( oui c’est facile) quand même.
          Et je pense aussi qu’une bonne histoire ne suffit pas à faire un succès ; tout comme une mauvaise peut cartonner.
          Il y a des « Ile au trésor », des « Moby Dick », des « Misérables », des San-Antonio …qui ne fonctionnent pas.
          Pardon pour les exemples qui me viennent à c’t’heure, mais je pense aussi à ce petit film complétement oublié et découvert récemment par hasard : Le VOYAGE A BIARRITZ .Une jolie histoire, Fernandel, Arletty, une musique formidable de Georges Van Parys : tout ça totalement oublié, pourtant, aucune rediffusion.
          Mais c’est une question complexe, non ? Complexifiée encore par le facteur subjectif, qui ne se laisse pas disséquer facilement.
          Je vais me recoucher.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Minette Pascal
          Vous apportez de l’eau à mon moulin. Dans San Antonio, il n’y a jamais d’histoires (ce qui fait tenir les bouquins, c’est le délire du style) d’où l’échec de pratiquement toutes les adaptation. Je n’ai jamais dit qu’une star suffit pour remporter un succès (trop d’exemples détruisent ce concept) mais que la combinaison de romans célèbres (fut ce pour le titre), d’une histoire qui contient des tas d’éléments positifs qui plaisent au public (revanche après une injustice) entrainent une forte adhésion sauf quand on arrive à l’épuisement du matériau . Toutes les versions des MISÉRABLES ont marché de Bernard à Hossein et Lelouch, sans oublier la sinistre version Delannoy. LE CAPITAN de Vernay, son Monte Cristo marche autant que les Hunnebelle et que la version de Josée Dayan. MOBY DICK n’est pas une histoire fédératrice et le roman fut un énorme échec à sa parution (Un nombre incroyablement petit d’exemplaires fut acheté contrairement aux livres d’Hawthorne). Il devint culte au cours des siècle pour son style inouï, l’immensité de la vision et toutes les versions (2) ont été des échecs.
          Le VOYAGE À BIARRITZ fut un de ces films tardifs d’une vedette sur le déclin qui fut zappé par tous les critiques à sa sortie. D’où son absence totale de réputation. Je ne l’ai jamais vu

        • MB dit :

          à Bertrand: vous me faites penser qu’il y a un type de situations qui tiennent de la mémoire collective et que nous aimons retrouver quel que soit la qualité de l’exécution. Je sais pas si l’enfant sauvage fait partie de la mémoire collective mais régulièrement (touts les 30 ans à peu près) on se retrouve avec une variation de Tarzan à chaque fois « modernisée » et pour la dernière pas terrible (si je ne me trompe?) et Zorro? Il est temps de resortir un nouveau Zorro non? (faudrait savoir si l’homme au masque et à l’épée fait vraiment partie de la mémoire collective, y a til un sociologue dans la salle?)
          Pour LE BOSSU il était temps de faire oublier celui des années 60. Et LE MIRACLE DES LOUPS en mieux aussi (pas avec Doc Gynéco en Charles le Téméraire hein? quoique…)

        • MinettePascal dit :

          A Mr Tavernier: Pour le VOYAGE à Biarritz, je ne peux garantir que vous aimeriez le film ( plutôt pas d’ailleurs) , mais que vous fondriez devant le thème musical, oui.
          Et puis c’est le dernier d’Arletty, qui n’y voyait quasiment plus.
          Sinon, Ls Misérables de J Dayan parmi les réussites, je vais avoir du mal.

        • Damien D. dit :

          A Henri Patta : je ne dis rien d’autre que la même chose que vous sur les FANTOMAS : quelques scènes réussies ne font pas un bon film ! Reste que parfois c’est cela qui reste dans la mémoire des spectateurs de manière totalement subjective et fait le succès de ces films. Quand à Robert Dhéry, je vous rejoins ainsi que Bertrand sur ses qualités propres : De Funès aussi apportait énormément d’idées de gags (chez Girault il était quasi assistant réalisateur…)
          Voici la scène du PETIT BAIGNEUR dont je parlais
          https://www.youtube.com/watch?v=5nwSo_VtYT0

        • MinettePascal dit :

          A Damien : Vous avez raison de parler en termes de « scènes » car je trouve la deuxième partie du PETIT BAIGNEUR barbante.
          En revanche, la scène du sermon à l’église est digne de figurer dans un top 5 des meilleures scènes comiques du cinéma français.

        • Henri Patta dit :

          A MinettePascal
          Cette scene est en effet hilarante et je pleure de rire a chaque visionnage. Voila pourquoi Hunebelle et Dhery ne peuvent etre mis dans la meme categorie.
          J ‘ai une grande tendresse pour Dhery , totalement oublie par le microcosme du cinema francais mais tres pregnant dans la memoire populaire.
          LA BELLE AMERICAINE , ALLEZ FRANCE ( avec la aussi quelques scenes d ‘anthologie) et LE PETIT BAIGNEUR sont des vrais films populaires et qui ont marques toutes une generation.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A HENRI PATTA
          Je vous rejoins mais les BRANQUIGNOLS ont pris un coup de vieux et AH LES BELLES BACCHANTES n’est drôle que dans de très brefs instants. Ce que j’ai préféré de Dhery (que j’ai fait tourner dans la Passion Beatrice), c’est sa mise en scène théâtrale de EN SOURDINE, LES SARDINES

        • MinettePascal dit :

          Sur Robert Dhéry, il était venu à l’Opéra de Nancy pour mettre LA VEUVE JOYEUSE en scène. C’était hilarant.
          VOS GUEULES les mouettes ont mal vieilli aussi mais, comme pour tous les films d’antan, on les regarde comme des documentaires sur le monde de notre jeunesse, ou le monde de la jeunesse de nos parents !

      • Yves Rouxel dit :

        Je savais qu’Eddy Barclay,avant d’etre une personnalité habillé de blanc qui organisait des fètes monumentales à St Tropez,patron d’un empire de disques à été un pianiste virtuose qui à lancé plusieurs artistes dont Dalida ou Henri Salvador.Ce qui est étonnant c’est qu’il à accepter de figurer dans cette mièvrerie insipide.Vous m’avez pas répondu sur le film de Guitry!!!!

      • ballantrae dit :

        Maurice Teboul! Pas terrible l’anagramme…

  18. Yves Rouxel dit :

    Jean Tulard devrais relire ses commentaires car je suis en désacord total avec lui concernant »Amants et fils »de Jack Cardiff.Il prétend que le film adapté de l’œuvre de D.Lawrence est académique.C’est un film magistral avec des plans soignés puis la mise en scène et l’interprétation de Trevor Howard,Dean Stockwell est une réussite.Ce n’est pas un mélo non plus car le cinéaste nous décrit une société sombre ou les etres triment pour gagner quelques livres à la mine(c’est toujours les ouvriers qui paient de leurs vies l’enrichissement des patrons),puis le film aborde un sujet fort qu’est le vote et l’émancipation des femmes suffragettes qui ont gagnés plusieurs batailles au début du 20ème siècle.Le second film que je conseille à tous est une œuvre forte en émotions dans l’Amérique des années 70: »Gloria »de John Cassavetes nous raconte l’histoire d’un gamin de 6 ans qui va échapper au massacre de sa famille par la mafia grace à une voisine,ancienne taularde.Gena Rowland incarne cette femme qui n’a plus rien à perdre et va prendre sous son aile ce petit garçon perdu dans un monde d’adultes ou la violence des villes règne.On devrais se pencher plus souvent sur les films de Cassavetes car ils sont tous emplit d’humanité,de fraternité,de partage et surtout d’amour.

    • MB dit :

      à Y Rouxel: « Une remarquable évocation d’une petite ville anglaise où pèsent l’ennui et le brouillard. La photo est superbe et les acteurs emportent l’adhésion. Toutefois les puristes n’ont pas reconnu dans ce film, jugé trop fade, l’oeuvre de Lawrence. »
      c’est ce que j’ai dans mon édition du Guide des Films signé J.T.. Y a t-il plusieurs éditions?

      • MB dit :

        ah si vous avez raison c’est dans son Dictionnaire des Cinéastes: « des oeuvres académiques comme SON AND LOVERS d’après DH Lawrence » ça me paraît éloigné de ce qu’il dit dans son Guide. Ce Tulard m’a toujours paru suspect, je me demande s’il a vu tous les films dont il parle.
        Et il aime bien faire rire le lecteur avec des clins d’oeil souvent mysogines (cf sa notule sur RIZ AMER).

        • Marc Salomon dit :

          A MB :

          Concernant Jean Tulard, il y a pire que sa notule sur RIZ AMER, voir celle sur L’ENQUETE DE L’INSPECTEUR GRAHAM (Harry Keller, 1956):
          « Remarquable film noir, plein de rebondissements, profondément malsain même si l’on comprend qu’enseignant dans un collège Esther Williams se voie exposée au viol par l’un de ses élèves. »
          Ce genre de propos discrédite à jamais son auteur, apparatchik qui incarne une vieille cinéphilie empreinte de beaufitude et de considérations au ras des pâquerettes.
          Son « Dictionnaire amoureux du cinéma » est consternant

        • MB dit :

          à M Salomon: ce type est lamentable, et pour le film de Keller, on le remercie de nous épargner la surprise de l’identité du tueur…

  19. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Ballantrae : j’ai vu l’autre jour que vous cherchiez désespérément L’HORIZON de Jacques ROUFFIO.
    Jai lu cet après midi dans le nouveau numéro des Années Laser qu’i est prévu chez Gaumont sur DVD et BRD en novembre prochain.
    S’agit-il encore d’une réédition autre que leur collection rouge « Gaumont Découverte » ? Ce n’est pas précisé dans ce planning semestriel des prochaines sorties vidéo.

  20. Travis B. dit :

    Bonjour M. Tavernier,
    J’ai découvert récemment le très beau documentaire de Pierre Prévert « MON FRÈRE JACQUES », dont j’ai reconnu le passage avec Gabin présent dans votre « VOYAGE À TRAVERS LE CINÉMA FRANÇAIS ». Ce film centré sur le parcours de Jacques m’a toutefois amené à me demander comment les films de Pierre Prévert ont pu connaître un tel insuccès. Aujourd’hui encore, ses films ne sont diffusés que très rarement, et je n’ai trouvé aucune édition DVD (y compris chez René Chateau). Pourtant les quelques courts extraits que j’ai vu m’ont semblés prometteurs, avec un sens du gag plutôt affirmé. Ce genre de cinéma comique était-il trop inhabituel pour le public français de l’époque ?

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Travis B
      Je les trouve sympathiques mais mollassons, amateur et manquant terriblement d’invention

      • MB dit :

        à Bertrand: Hein? mais L AFFAIRE EST DANS LE SAC est un chef d’oeuvre, nom d’un béret!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Certes. Format court, ramassé, acteurs formidables. Je parlais des longs métrages qui ont des idées épatantes mais une absence de forme, de style tout comme le telefilm que j’ai vu

        • MB dit :

          Ah OK ben je connais même pas les longs métrages, je voudrais revoir L AFFAIRE EST DANS LE SAC dont je n’ai qu’une vieille vhs naze, ça irait bien pour un bonus, tiens…

        • Denis Fargeat dit :

          Oui! Un bon bérêt bien français! Merci de le rappelai.

  21. SERVANT Jean-Pierre dit :

    Revu deux films que j’aime beaucoup,realises par Allan DWAN issus du coffret Wild Side sorti il y a 5 ou 6 ans.
    TORNADE (Passion, 1954) avec Yvonne de Carlo, Cornel Wilde et Rodolfo Acosta. Dans la Californie du XIX ème siècle, la vengeance dUn homme dont la fiancée et sa famille ont été assassinés par les hommes de main d’un riche propriétaire du coin voulant récupérer les terres occupées par ses victimes.
    Un très bel exercice sur le thème de la vengeance et des conséquences qui en découlent. La poursuite finale dans les montagnes enneigées entre Wilde et Acosta, eux mêmes poursuivis par les policiers Raymond Burr et Anthony Caruso est admirablement filmée en Technicolor par John Alton. Les extérieurs comme les décors intérieurs sont vrai ment superbes. J’ai lu que DWAN et son producteur Benedict BOGEAUS avaient repérés d’authentiques hacienda, situées dans de très beaux endroits, évitant la construction de décors onéreux et moins probants à l’arrivée. A signaler l’excellente Yvonne de Carlo dans un rôle (au début du film) de soeurs jumelles.
    Un DWAN que j’aime revoir souvent tout comme SILVER LODE (1954) avec John Payne – magnifique acteur trop oublié à mon goût – le formidable Dan Duryea et Lizabeth SCOTT. Ce Western est un très belle variation sur le thème du faux coupable.Nerveux, sans temps morts, il demeure un de mes Westerns « de chevet ».

    • Bertrand Tavernier dit :

      A SERVANT Jean-Pierre
      Vous avez raison. J’aime beaucoup TORNADE. Quant SILVER LODE, le sujet a aussi des connotations politiques qui sont dues exclusivement à la scénariste Karen de Wolfe

      • MB dit :

        dans SILVER LODE, je suis plus excité par la dualité épouse-putain formée par Lizabeth Scott-Dolores Moran que par l’allusion politique superficielle. Dans ce film, la putain au grand coeur se lie d’amitié avec sa rivale l’épouse promise pour sauver la vie du héros qu’elles aiment ttes deux, singulier. Le film exalte celà par le plan final sur elles (où me trompé-je?).
        à Servant JP: détail c’était un coffret Carlotta, tous les titres ont étés repris chez Sidonis.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Enfin la balle qui rebondit sur une cloche datée, les amis qui se défilent, l’ensemble d’une ville qui se retourne contre vous, c’est ce qui fait la force du film et son originalité

        • MB dit :

          à Bertrand: oui mais ça n’illustre pas la liste noire et son omerta silencieuse. Dites-moi la cloche n’est pas datée elle est gravée de la simple année « 1867 » c’est plutôt l’année où elle a été fondue. J’avais lu sans retrouver où, qu’il y avait une vraie date sur la cloche avec quantième mois et année qui était la date d’un acte ou loi politique important garantissant la liberté d’opinion aux USA, pour moi c’était un voeu pieux du critique ou historien du film car il n’y a qu’une année sur la cloche (1867 donc) qu’on ne peut rattacher dans l’histoire des EU qu’au 1st Reconstruction Act du 2 mars (qui en fait acte l’absence de gouvernement légal dans les états « rebelles » (2 ans après la fin de la guerre)) ou à l’achat de l’Alaska à la Russie rien à voir avec le maccarthysme. OK Duryea s’appele MacCarthy. Maintenant le film reste original, oui. Pour moi, SILVER LODE c’est plus le fameux travelling et les personnages féminins très réussis.

        • Mathieu dit :

          A MB:
          Les westerns (au nombre de cinq) ont été réédités par Sidonis, il y avait d’autres films sur le coffret Carlotta que je n’ai pas vus (dont le fameux DEUX ROUQUINES DANS LA BAGARRE) et qui attendent une réédition. Des cinq westerns Dwan-Bogeaus, SILVER LODE et TENNESEE’S PARTNER me paraissent les meilleurs, mais je n’ai pas vu CATTLE QUEEN OF MONTANA. TORNADE me parait un cran ou deux au dessous, mais a quand même du charme, un charme un peu étrange, mélange d’imagination et de maladresse (et de pénurie budgétaire), de THE RESTLESS BREED il ne reste que l’étrangeté et la maladresse(et l’indigence budgétaire) avec parfois une idée, un mouvement d’appareil, qui nous rappelle que Dwan n’est pas un tâcheron. J’aime SILVER LODE et TENNESEE malgré John Payne, un acteur que je n’aime pas beaucoup. Joel McCrea disait de lui-même qu’il jouait sur deux notes, Payne joue sur une seule note (c’est particulièrement vrai dans KANSAS CITY CONFIDENTIAL, le seul film de Karlson que je connaisse, et qui m’a plutôt déçu à la deuxième vision, tout le début est très bien, après on s’enlise). Payne est mieux dans TENNESSEE je trouve, seraient-ce les moustaches qui lui confèrent un surcroit de talent? Et Ronald Reagan est très bien. Et Duryea de même dans SILVER LODE, mais Duryea est toujours très bien.

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Mathieu
          En gros je suis d’accord sauf sur John Payne : le jeu d’un acteur ne se limite pas à l’expression. Il y a aussi la voix et celle de Payne avait de la chaleur, le mouvement de corps et Payne bouge bien, se déplace avec grace (il dansait à ses débuts) et il impose une conviction modeste mais réelle. Dwan l’aimait beaucoup et considérait comme Ludwig que c’était un gentleman.Il est à l’aise dans des comédies, dans le polar et le western. McCrea qui est un acteur qui avait plus que deux notes (était il sincère quand il disait cela ?) et que nous avons longtemps sous estimé. Kansas City Confidential me semblait bien tenir le coup et la dernière demie heure était efficace

        • MB dit :

          à Mathieu: my mistake seuls les westerns ont étés réédités chez Sido!
          jE suis mitigé pour cet ensemble: CATTLE QUEEN, LA PERLE DU PACIFIQUE et LES RUBIS DU PRINCE me semblent quasi indéfendables à part une scène de nuit avec des singes dans LES RUBIS.
          Pas d’accord sur John Payne, acteur très important, Bertrand a raison son expression ne passe pas que par le visage, il est parfait dans un film noir (99 RIVER ST!), et il a le don de faire un John Smith héros ordinaire parfait dans ce genre de film.
          SILVER LODE est vraiment supérieur avec pour Dwan WOMAN THEY ALMOST LYNCHED (que Brion a passé dans un master hd Alleluia!). TENNESSEE m’a plutôt échappé, Payne n’est pas bon en caïd qui a réussi, en victime il s’exprime plus, il est plus fin et virevoltant.
          DEUX ROUQUINES bénéficie de l’élégance de Arlene Dahl mais j’ai trouvé le côté policier faible.
          TORNADE atteint des sommets (sans jeu de mot) admirables dans sa conclusion et De Carlo sertie dans ce pantalon de cuir, seigneur! Il faut bien regarder les éclairages externes ou internes dans ce film ils sont magnifiques (John Alton). Je crois que c’est tout.

        • MB dit :

          et quand verra-t’on enfin MOST DANGEROUS MAN ALIVE? Encore un mythique…

      • Yves Rouxel dit :

        A Bertrand.Que vaut le film qu’à co-réalisé Burt Lancaster « Le flic se rebelle »?D’autre part je conseille à tous d’aller voir en salles »Les hommes du feu »de Pierre Jolivet qui prouve une nouvelle fois qu’il est un cinéaste singulier.Outre le fait de nous dépeindre la vie dans une caserne de pompiers dans l’Aude,il s’attache à nous décrire la psychologie des personnages.Il pose les veritables questions sur les fameux quartiers dit »sensibles »en donnant des réponses de la bouche du capitaine incarnée par Roschdy Zem.Comment la société française en ait arriver là,les pompiers comme les policiers sont caillassés régulièrement,mais ils sont aussi là pour éteindre des feux,secourir des gens en danger aux périls de leurs vies ou mème découvrir des personnes qui se suicident dans l’indifference totale de la population de quartiers qui ont été abandonnés depuis plus de trente ans.

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A MB : Exact SILVER LODE (Quatre étranges cavaliers) est édité par Carlotta. Ces éditeurs faisant souvent un remarquable travai je l’ai attribué à tort à Wild Side.
      Réédité par Sidonis.

  22. ballantrae dit :

    Via DVDClassik, j’ai appris que le groupe d’experts en restauration du CNC accordait des lignes budgétaires pour restaurer plusieurs Duvivier, René Clair mais aussi de manière plus inattendue Les belles manière de Guiguet ( beau film et bon cinéaste oubliés), Jeanine un cm de Pialat ou encore le très lointain dans ma mémoire Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma de JLG (lointainement inspiré d’un polar de JH Chase, en fait un téléfilm bien étrange diffusé en prime time dans les 80′ dans une collection de polars produits je crois par Hamster films…il y avait eu aussi une étonnante Fée carabine par Boisset).
    Mais aussi ENFIN restauration de La passion de Jeanne d’Arc de Dreyer!!!!!!!!!!!!!!

  23. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Bertrand Tavernier :merci pour les précisions sur la filmo de KARLSON. Oui j’aime beaucoup GUNMAN’S WALK un Western rude,sans fioritures.
    Merci aussi pour l’annonce de la sortie de THUNDERHOOF (1948). Je ne connais absolument pas ce film qui d’après mes recherches est une adaptation d’une nouvelle de Jack London, parue en 1900, « White Silence ». Le périple de tris hommes dans le Yukon, qui essaient de rejoindre la civilisation.
    L’eau à la bouche…

    • stag dit :

      A Jean-pierre et Bertrand,
      Vos discussions m’ont fait commander quelques films de Karlson. GUNMAN’s WALK que bizarrement je n’avais pas déjà, LE QUATRIEME HOMME, L’INEXORABLE ENQUETE, et NON CERCATE L’ASSASSINO édité chez l’italien GOLEM « L’AFFAIRE DE LA 99ème RUE ».
      Avez-vous vu les trois films « noirs » ou « policiers » ?

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Stag
        Bien sur. Jetez un coup d’oeil sur 50 ANS DE CINEMA AMERICAIN ou l’on parle longuement de Karlson

        • stag dit :

          A Bertrand,
          Vous faites le bonus de SCANDAL SHEET « L’INEXORABLE ENQUETE », je n’ai pas lu le roman de FULLER et j’ai trouvé intéressant que le crime ne soit pas prémédité, cela renforce le fait que Crawford, n’ayant rien préparé, est un peu dans l’improvisation permanente, tiraillé entre sa soif de réussite et son destin.

          Le jeu de cache cache de Crawford avec d’éventuels témoins m’a rappelé POLICE PYTHON 357 notamment lorsque montand, occupé à préserver son innocence, se passe au vitriol le visage pour ne pas être reconnu, ou s’assure qu’un témoin n’a pas vu son visage avant de l’interroger.

          Très bon film avec le plaisir, en outre, de retrouver Donna Reed qui fut si juste et émouvante dans LA VIE EST BELLE de Capra. Un reproche scénaristique peut-être, au milieu d’une intrigue bien ficelée, je ne sais pas si c’est dans le livre de Fuller ou dans cette adaptation, lorsque Crawford commet l’erreur très grossière de refiler le ticket de gage avec les billets qu’il donne à Charlie.

          Bravo pour votre bonus très riche qui fourmille d’anecdotes, comme toujours.

      • MB dit :

        pas de st pour NON CERCATO/99EME RUE, merci pour l’info néammoins

        • stag dit :

          Phil Karlson est ma découverte du mois, elle est moins intense que Jacques Becker qui m’a vraiment scotché, mais L’INEXORABLE ENQUETE, LE QUATRIEME HOMME, et LE SALAIRE DE LA VIOLENCE ont un style particulier. Vous faites les bonus du premier et du troisième Bertrand, sur le western qui est il est vrai sombre j’ai en revanche trouvé la fin (alors vraiment les dernières secondes c’est vrai) positives, le père en tuant le fils et la crétinerie du fils « semble » avoir renoncé lui même à sa « bêtise » pour le dire gentiment. Van Helfin est c’est vrai particulièrement bon dans ce western.
          Dans le QUATRIEME HOMME j’ai aimé le film mais j’ai trouvé l’intrigue mieux mise en place que déroulée, des trous scénaristiques, des raccourcis, des scènes « importantes », la chute du boss, qui sont narrées sans être vues, la mise en place du hold up se fait en trois plans trois mouvements, un peu comme les bagarres, vous le dites dans le bonus de GUNMAN’s WALK, aussi brusques qu’expéditives. Point de vue personnel qui ne m’a pas empêché d’apprécier le film, c’est original et Coleen Gray en guise de séduisante passerelle qui me permettra de découvrir dans sa filmographie la semaine prochaine KISS OF DEATH de Hathaway, NIGHTMARE ALLEY de Goulding qui ont l’air très prometteurs !

  24. MB dit :

    les chaînes d’info continues nous ont matraqué en non-stop avec le décès d’une personne connue aujourd’hui, mais là je dis respect.

  25. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Yves ROUXEL : (sur SCANDAL SHEET ) Oui il y a quelques petits détails à droite à gauche qui peuvent surprendre, mais très honnêtement, le film de KARLSON est si prenant qu’à aucun moment je n’ai été gêné.
    J’avais la fâcheuse habitude (étant friand des analyses de qui vous savez et de ses complices) de regarder les bonus AVANT le film. L’autre jour je me suis fait avoir avec SO DARK THE NIGHT de LEWIS, la solution de l’intrigue étant divulguée pendant les interventions. De plus les extraits d’illustration des propos étaient plus que parlants. Donc désormais je visionnerai les bonus APRÈS le film.
    Je n’ai pas lu le roman de FULLER. Ce qui va vous paraître plus curieux c’est sue je ne suis pas porté sur les romans noirs. Par contre j’adore les films noirs. Allez savoir pourquoi ?

    Pour terminer et hors actualité vidéo je conseille en salles le très beau film de Volker SCHLÖNDORFF, RETOUR À MONTAUK.
    Un superbe récit sur deux êtres qui se sont aimés puis séparés, et qui se retrouvent l’espace d’un week end pour essayer de reconstruire ce qu’ils ont perdu. Avec la magnifique Nina HOSS que j’avais déjà beaucoup apprécié dans PHOENIX de Christian PETZOLD (2014).
    Bonne soirée

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.J’ai vu »So dark the night »hier soir,alors là j’ai faillit en perdre la tete.Entendre des personnages parlaient anglais en rajoutant quelques mots de français,cela fait assez bizzare.Par exemple le gamin cireur de chaussures qui commence à parler en anglais puis passe au français.Bertrand le rapelle justement que ce film à petit budget à été entièrement tourner en studios à Hollywood en dehors de la scène d’ouverture ou apparait la tour eiffel et une grande place parisienne.Je m’attendais à un petit air d’accordéon ou d’une chansonnette d’Edith Piaf ou Lucienne Delisle.J’ai préférer largement »Scandal sheet »qui est plus aboutit au niveau du scénario.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Yves Rouxel
        Le scénario est quand même assez audacieux et d’ailleurs aborde en gros le même thème et la mise en scène a des moments plus ouvertement brillants que le Phil Karlson (les cadres dans le cadre, les jeux avec les miroirs, les fenêtres tout cela très typique du formalisme de Lewis)

        • Yves Rouxel dit :

          Effectivement Bertrand les plans des fenetres ou les jeux de miroir sont d’une grande subtilité quand on connait plus tard dans le film la complexité psychologique du personnage.

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.Depuis que cette collection existe ainsi que les westerns chez Sidonis,je ne regarde les bonus après avoir vu le film car quelquefois on nous raconte la trame ou les retournements de situation de l’œuvre.Puis il faut reconnaitre qu’il y à beaucoup de radotages et de redites en dehors des interventions de Bertrand ou François Guerif et Yves Boisset qui apportent chacun avec leurs personnalités et leurs souvenirs des anecdotes qui relèvent le film.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Yves Rouxel
        Mais qu’est ce qu’il y a comme radotages supplémentaire, en plus des nôtres

        • Yves Rouxel dit :

          A Bertrand.Excusez moi je me repète,ce sont des redites,quand vous raconter un détail ou une anecdote sur un film,il n’est pas rare que Patrick Brion répète la mème chose.Je pense que deux intervenants pour les bonus suffit largement.Il est dommage de ne pas à avoir l’avis de Pierre Rissient ou mème de Jean claude Missiaen!!!!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          On n’est pas tenu au courant de qui intervient avec vous et personne ne nous parle de redite ou de répétition quand on est filmé

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves ROUXEL : à propos des interventions sur les éditions DVD Sidonis.
        Personnellement je n’ai pas ce sentiment de « redites » dans les deux ou souvent trois commentaires du bonus. Ca peut arriver bien sûr, c’est inévitable quand trois personnes donnent leur avis sur une MÊME production. J’ai déterminé un ordre de visionnage des interventions qui ne suit pas forcément l’authoring du DVD/BLU RAY. Je sais quelles interventions je préfère regarder en priorité et en suivant a chaque fois. Et mon ressenti est que les deux (ou trois) se complètent fort bien et font qu’à l’arrivée on nous livre un produit digne de ce que j’attends d’une édition vidéo.
        Nous avons en France la chance d’avoir quelques éditeurs de talent « qui jouent le jeu » en donnant encore le meilleur pour ce formidable support vidéo. Alors une ou deux « redites » ce n’est pas bien grave.
        J’ai vu des interventions de Pierre RISSIENT sur des éditions Gaumont. Là aussi ce n’est peut-être pas toujours facile d’obtenir la participation de certains à la confection de bonus d’un DVD (calendrier, disponibilité, intérêt artistique du produit…)
        Ce qui est certain c’est que désormais je visionne les interventions après avoir vu le film, comme ça pas de surprises.

        • Alexandre Angel dit :

          Moi, c’est tout le contraire : c’est juste avant, comme un apéritif. Je me fiche comme de l’an 40 (et encore, l’expression ne sied pas)que des choses soient plus ou moins révélées. Je me fiche de ce que l’on me révèle tant qu’il ne s’agit pas d’un retournement stupéfiant.

        • Servant Jean-Pierre dit :

          A Alexandre Angel : jusque là je procedai comme vous. Les bonus en guise « d’amuse-bouche ».
          Et puis il y a eu ce SO DARK THE NIGHT sorti il y a quelques semaines où j’ai trouvé que certains commentaires argumentes d’extraits revelateurs allaient me frustrer de la découverte de la solution de l’intrigue. J’ai coupé mais bon, un peu tard.
          Donc j’ai changé « mon fusil d’épaule » depuis. Pas grave. Je visionne les interventions toujours avec le même plaisir.

        • Alexandre Angel dit :

          Je profite du contexte de cet échange pour dire à quel point la découverte du VIOLENT, de Nicholas Ray, a été un choc. La fin m’a fait monter les larmes.
          Et là, pour le coup, il vaut mieux écouter Bertrand Tavernier après.

  26. SERVANT Jean-Pierre dit :

    Dans la chronique de juin, vous évoquez le film LA BIGORNE CAPORAL DE FRANCE de Robert DARENE (1958). Je pensais avoir vu ce film il y a longtemps, mais je confondais avec CADET ROUSSELLE de Hunebelle (1954). Pourtant cette BIGORNE existe bien sur DVD chez Gaumont dans sa collection rouge.
    Je m’aperçois qu’en fait je n’ai vu qu’un film de DARENE sur la dizaine qu’il a réalisés. Un bon souvenir donc des CHIFFONNIERS D’EMMAUS (1954) qui raconte la création de la célèbre communauté humanitaire avec l’excellent André Reybaz dans le rôle de l’abbé entouré d’une bonne distribution (Mondy, Deniaud, Baby Morlay, Madeleine Robinson, Jacquues Fabbri…). Le film prend bien sur quelques raccourcis pour aller à l’essentiel, mais il contient de vrais beaux moments assez poignants.
    Après… rien. Je me souviens de Robert DARENE invité un soir il y a quelques annees au CLUB de Ciné Classics, comme d’un charmant monsieur qui avait plein d’anecdotes à raconter sur ces tournages.
    Bob (comme il aimait être appelé) mort début 2016, plus que centenaire, à tourné en vrac un CHEVALIER DE LA NUIT (1952), sorti je crois sur DVD il y a quelques années, qui a bonne réputation, mais je ne l’ai toujours pas vu. Que valent MIMI PINSON, IL SUFFIT D’AIMER (sur Bernadette Soubirous) et LA CAGE (1963) son dernier film avant qu’il ne se consacre su’au théâtre ?
    (Je passe sur HOULA HOULA (1958) avec Fernand Raynaud. On se doute de l’entreprise)

    • Bertrand Tavernier dit :

      A SERVANT Jean Pierre
      Il jouait dans SAVORGNAN DE BRAZZA le rôle titre. Le CHEVALIER DE LA NUIT n’est pas si mal mais certains autres titres laissent envisager le pire (GOUBBIAH MON AMOUR). Je n’ai pas vu LA CAGE ni IL SUFFIT D’AIMER qui se joua pendant 25 ans à Lourdes

    • Yves Rouxel dit :

      Ah oui j’oubliais Jean pierre,Olivia de havilland fète aujourd’hui ses 101 ans!!!!

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves ROUXEL : Oui Olivia fête ses 101 ans aujourd’hui. Tu coup envie de revoir DOUBLE ENIGME de Robert SIODMAK qui m’avait paru confus par moments…
        Je rejoins l’avis de Bertrand Tavernier sur SO DARK. Je crois qu’il faut faire abstraction de toutes ces fantaisies linguistiques (et de casting), pour s’attacher à la mise en scène raffinée, aux idées de mise en scène dans la dernière partie surtout avant le dénouement. Le film est court en plus (73 mn je crois) et pourtant par son montage nerveux tout est bien mis en valeur.
        SO DARK THE NIGHT et SCANDAL SHEET ont six ans d’écart. Je ne pense pas que ce soit ce laps de temps qui différencie le style des fils, mais bien leurs metteurs en scène.
        En réalité de LEWIS je n’ai pas vu grand chose, mis à part son célèbre (à juste titre) GUN CRAZY que je trouve admirable de précision, de nervosité avec des mouvements de caméra fabuleux (on croirait une réalisation des années 60/70 par moments) – je pense au hold-up – , THE BIG COMBO que j’aime aussi mais il y a un bail que je ne l’ai pas revu, et son dernier, un « petit » western avec Sterling Hayden TERROR IN A TEXAS TOWN (58) ou il y a de belles idées de mise en scène et fait rarissime dans le genre, un combat final… au harpon (sorti chez Sidonis). Et puis c’est tout LADY WITHOUT PASSPORT m’a toujours échappé (même à la télé ). MY NAME IS JULIA ROSS évoqué dans les bonus de SO DARK THE NIGHT m’est aussi inconnu. Et il en a réalisé beaucoup d’autres !
        Dans la poignée que j’ai pu voir je n’ai jamais été déçu.
        KARLSON m’est plus inconnu encore. A part KANSAS CITY CONFIDENTIAL (52) et un western avec Van Heflin GUNMAN’S WALK (58), les autres…
        C’est pourquoi je me précipite sur les éditions de ces films dés qu’ils sont annoncés. Parce que parfois il y a de très belles surprises.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A SERVANT Jean-Pierre
          GUNMAN’S WALK (LE SALAIRE DE LA VIOLENCE est un formidable western anti raciste, très adulte écrit par Frank Nugent (bonjour les foraines) et admirablement mis en scène et joué par Van Heflin et Tab Hunter qui jugeait que c’était de loin son meilleur film. On peut trouver sans sous titre 99nd River Street (L’AFFAIRE DE LA 99 ÈME RUE) et d’autres films noirs. ON NE JOUE PAS AVEC LE CRIME est médiocre mais pas THE PHOENIX CITY STORY et d’a et bientôt sortira THUNDERHOOF étonnant western à trois personnages

      • stag dit :

        A Yves Rouxel,
        Dire qu’il y a 82 ans (ou plus le film sort en 1935) elle tournait avec Flynn CAPTAIN BLOOD…

  27. ballantrae dit :

    Au fait, Bertrand, après recherches sur divers sites toujours pas d’Horizon à l’horizon!
    Auprès de qui peut on se renseigner pour savoir ce qu’il en est? … car vous m’avez vraiment mis l’eau à la bouche!
    Du coup, j’ai revu un film plus récent La peur de D Odoul dont j’avais déjà parlé et relis le roman de G Chevallier qui est un roman passionnant, courageux et lucide…et fort bien écrit!Le film mérite d’être revu et je crois que je l’aime encore plus que lors de sa découverte en 2015 je crois dans une salle hélas quasi déserte (ne DVD chez Ad Vitam avec en boni les cm du cinéaste que je trouve très doué).

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Ballantrae
      C’est un film audacieux, avec de vrais bonheurs et parfois une tendance à l’esthétisme. Mais vouloir adapter ce roman magnifique et toujours un peu méconnu (comme l’oeuvre de Gabriel Chevallier qui recèle des trésors dont ses deux livres de souvenirs, SAINTE COLLINE, CLARISSE VERNON, les nouvelles et CLOCHEMERLE qui vaut mieux que sa réputation) mérite un coup de chapeau

      • ballantrae dit :

        Oui, c’est un bon écrivain méconnu tout comme Vercel que vous aviez su révéler via Conan car ces deux noms associés à de grands romans de la guerre méritent d’être explorés au delà de deux titres.
        N’oublions pas par exemple que Remorques de Grémillon est tiré d’un très beau roman de Vercel.

  28. Yves Rouxel dit :

    Comme le rappelle si justement Jean Gili dans le bonus,je pense que l’on doit se pencher sur la carrière de Mauro Bolognini car il était souvent attaquer durant les années 60,en étant proche et ami de Pasolini.J’ai revu »La corruption »qui est une co-production entre laFrance et l’Italie.A cette époque sur les écrans on voyait énormément d’acteurs et d’actrices françaises dans les films italiens.Ici on retrouve l’immense Alain Cuny homme de théatre qui incarne un industriel dans l’édition.C’est un homme rigoureux qui vit dans un monde capitaliste et qui n’hésite nullement à se faire craindre par son personnel.Son fils est jouer par le jeune Jacques Perrin qui termine ses études dans un lycée Suisse je pense(car un moment donné son père lui demande d’où vient la montre qu’il porte,son fils lui répond de Lausanne).La scène d’ouverture du film débute par la remise des prix par un professeur qui tient un discours sur la morale et fait un parallèle entre la religion catholique et le marxisme.En quelque sorte le monde se partage en deux,il faut choisir son camp dès qu’on rentre dans la vie active.Stéphano s’interroge lui le fils unique de la famille.Son père veut qu’il prenne les rènes de l’entreprise mais lui à choisit de rentrer dans les ordres.C’est là précisément que Bolognini nous montre l’incommucabilité d’un père arriviste et d’un fils qui souhaite couper les liens avec le capitalisme en se réfugiant dans la religion.La mère que l’on aperçoit au début du film fait une cure de sommeil dans une clinique et quand Stéphano descend de l’avion son père l’amène l’a voir.Lui restera dans la voiture avec le chauffeur.Plus tard au retour d’une virée en yacht il lui avouera qu’il à cesser de l’aimer le jour de leur mariage.L’adolescent s’enfuit avec l’ancienne maitresse de son père,un belle et jeune fille.Elle arrete la voiture en descend et se dirige vers une discothèque vitrée qui permet de voir danser les garçons et les filles de l’exterieur.Ils dansent seuls,Bolognini nous montre l’uniformisation des individus qui vivent en communauté.Une tres grande leçon de sagesse.

  29. Addis-Abeba dit :

    Bonjour Mr Tavernier, je suis d’accord avec vous, j’ai eu beaucoup de mal avec Cromwell pour les mêmes raisons, il a presque fait un génocide en Irlande, et en faire un personnage héroïque m’insupporte et m’a fait rapidement sortir du film, mais c’est surtout le fait qu’un acteur irlandais, richard Harris en l’occurrence ose jouer ce personnage, à la rigueur pourquoi pas dans l’absolu, mais pas en occultant tout ses méfaits,c’est une insulte à son peuple, du coup je n’ai plus jamais vu l’acteur sous le même jour.
    c’est peut-être bête, mais c’est ainsi …

  30. SERVANT Jean-Pierre dit :

    A Yves ROUXEL : J’ai également découvert récemment le compositeur Maurice Le Roux avec un CD de musiques de François Truffaut et sa composition pour LES MISTONS (1958).
    Le détective américain à Paris dont vous parlez est en réalité français dans le film de J.H. LEWIS « SO DARK THE NIGHT ». Il s’appelle Henri Cassin, « détective de la police parisienne » ! Interprété par Steven GERAY acteur d’origine… hongroise.
    L’actrice (Ann Codee) qui joue « Maman Michaud » l’aubergiste est d’origine flamande (!) et assène à son mari (entre quelques phrases en anglais), un « Oh la, la, la, la, la, la »… bien de chez nous. Tous ces « français » sont aussi interprété par un allemand, une française Micheline CHEIREL (qui a un léger accent US en français) et Eugène BORDEN (« papa Michaud ») le seul qui parle (parfois) en Français sans accent.
    Passé cette fantaisie de casting (moi j’aime beaucoup), le film est vraiment bon. De bonnes idées, le thème central de l’intrigue (que je ne devoilerai pas) bien développé. Les décors sont raffinés, même si la cambrousse française vue par Hollywood est très approximative. Superbe photo noir et blanc de Burnett GUFFEY. J’ai été content de le decouvrir.
    (A mon goût, L’INEXORABLE ENQUÊTE de Phil KARLSON est encore meilleur. A découvrir vraiment). Bonne journée.

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.Merci de ces précisions,j’ai commander le dvd qui était en rupture de stock.J’espère qu’on entends pas trop d’accordéons et que les figurants ne se trimballent pas avec un beret sur la tète,une baguette de pain et une bouteille de rouge.Dans beaucoup de films américains sensés se dérouler en France enfin à Paris on retrouve ce cliché primaire.

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Yves ROUXEL : vous aurez droit à une chansonnette interprétée en anglais par Micheline CHEIREL, un orchestre dans l’auberge dont la mélodie interprétée rappelle (ou est-ce moi qui ai rêvé?) des airs hongrois. Pas trop de bérets, de baguettes et de litres de vin…
        Une scène dans les locaux de la police montre une fenêtre avec au fond une tour Eiffel (normal à Paris) assez mal dessinée.
        Toutes ces fantaisies ne sont pas exclusives à cette production. Hollywood avait une certaine conception de sa façon à montrer la France et donc Paris dans ses productions, sans état d’âme.
        Je me souviens que Marcel Dalio dans ses Mémoires raconte qu’un jour qu’il tournait une scène dans LE CHANT DE BERNADETTE (HENRY King, 44), les décorateurs d DE la Fox avaient créé une magnifique rue à… Lourdes.
        L’un d’eux lui dit : « Alors Marcel que pensez-vous de notre rue ? On s’y croirait, non ? »
        Et Dalio ne put s’empêcher de répondre : « Oui c’est bien, mais en France on ne dit pas BOULAGERIE, mais BOULANGERIE. »
        Vexé l’autre le quitta sans sourciller.
        Personnellement j’ai toujours trouvé très amusant cette vision purement hollywoodienne de notre pays.
        On peut détester aussi.
        Bon film quand même.

    • Yves Rouxel dit :

      A Jean pierre.Effectivement »L’inexorable enquète »(quelle traduction idiote)est un polar noir d’une grande intensité,plein de rebondissements.En revanche il est dommage que dans les bonus,on nous montre toujours les memes extraits de l’œuvre.Quand au scénario en lui même une chose cloche un peu quand Mark Chapman appelle une opératrice afin d’avoir le numero et l’adresse du juge qu’il à marier,celle çi lui donne des renseignements en lui affirmant que Mr Hackers n’habite plus la ville depuis cinq ans.Enfin c’est un petit détail qui à son importance car les employés des services téléphoniques ne devaient donner ce genre d’indication.Bien sur comme le rappelle Patrick Brion,Phil Karlson à fait de ses personnages « des héros »:que ce soit le jeune journaliste(excellent Dereck)le rédacteur en chef campé par le colosse Broderick Crawford puis même le personnage de Charlie Barnes ancien journaliste amoureux de la bouteille.A ce propos la scène du bar est d’un réalisme consternant car Karlson avaient embaucher des piliers de comptoirs,ça se voit à leurs trognes.Je me demandais que valait la traduction du livre de Fuller par Boris Vian?

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Yves Rouxel
        Désolé mais Vian a traduit L’AUTRE LIVRE, LE GRAND HORLOGER de Kenneth Fearing qui inspira THE BIG CLOCK le remarquable film noir de Farrow

  31. Mordi e fuggi dit :

    Pour contrebalancer le lèche-bottisme dégoulinant de complaisance exprimé sur ce blog écoutez le podcast de l’émission de cinéma de Radio courtoisie du 11 Mai dernier. Philippe d’Hugues s’entretient avec Michel Marmin, lequel prétend que vous n’êtes qu’une grande gueule dont les films ne résistent pas à une seconde vision. Films à thèse, démonstratifs, exempts de lyrisme, mise en scène maladroite, caméra placée dans des endroits bizarres… Il vous place à dix coudées au dessous de Truffaut qu’il n’aime déjà pas beaucoup. P. d’Hugues se marre, toutefois tous deux se prétendent vos amis. Je n’ose imaginer ce que vos ennemis disent de vous.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Mordi et fuggi
      Marmin a écrit des articles élogieux sur mes films et Philippe d’Hughes les a tous défendus comme le prouvent les dizaines de lettres qu’il m’a envoyé. Désolé, je n’écoute pas Radio Courtoisie (Ragots courtoisie) et tous ces ragots me laissent indifférents. Si vous saviez à quel point je m’en tamponne, vous ne perdriez pas votre temps

      • Yves Rouxel dit :

        Alors là NON,j’en ai vraiment assez de lire des inepties à l’encontre de Bertrand.Mème si je ne suis pas toujours d’accord avec lui,on n’a pas à reprocher le travail,les contributions qu’il à apporter au cinéma français depuis une quarantaine d’années.Hier soir en découvrant le film de Nicolas Ray »Amère victoire »qui est une vraie surprise.Tout d’abord le casting est détonnant.un allemand campé par Curd Jurgens,un britannique Richard Burton,une americaine dont j’ai oublier le nom mais aussi Raymond Pellegrin dans le role d’un arabe qui guide des soldats anglais en plein désert de Libye.Votre analyse du film avec toutes ces anecdotes sont pertinentes car vous aborder tous les métiers du cinéma.Je ne connaissais pas le compositeur Maurice Le Roux(c’est marrant car mon père s’appelait Maurice Rouxel)qui signe une composition forte en émotions et tensions dans ce film que je recommande à tous.Quel est votre avis Bertrand sur un film de Joseph E Lewis de 52 sortie chez Calysta et qui raconte l’histoire d’un americain à Paris qui pourchasse un criminel(qui est que lui même).Désolé le titre m’échappe.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Petites corrections : Curd Jurgens ne joue pas un Allemand mais un Africander et hélas Ruth Roman est censée jouer une anglaise. Ce casting idiot (mais Jurgens parvient à rendre son personnage crédible) fut imposé par le producteur Paul Graetz. Normalement ey ce serait plus logique tous ces personnages sont censés être anglais comme dans le roman de René Hardy, eg oui René Hardy, de l’affaire Moulin. Ce qui explique que le film fut éreinté par une partie de la presse communiste.
          Le Joseph H Lewis est de 47 ou 48 et non de 52 et c’est un de ses films préférés en dépit de son petit budget. La mise en scène est brillante et fait passer la description cocasse de la province française

        • Pierre dit :

          A Bertrand Tavernier

          Si le message ci-dessus, complètement imbécile, révèle quelque chose, c’est l’emprise croissante de l’extrême droite. Partout, même ici. On cite Radio courtoisie comme une source parmi d’autres, comme si c’était normal.

          Peu de cinéastes se sont consacrés à ce thème récemment, ce qui donne l’occasion d’évoquer le récent CHEZ NOUS de Lucas Belvaux. Je trouve particulièrement louable de la part de ce cinéaste d’avoir voulu aborder le sujet au plus près de la réalité, sans parti-pris moralisateur sur ses personnages, avec un point de vue irréprochable. Les interprétations d’Emilie Dequenne et de Guillaume Gouix, pour deux personnages difficiles à défendre, m’ont paru excellentes et très subtiles. Je serais très curieux de votre opinion et de celle des blogueurs.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Pierre
          Lucas Belvaux est un type très bien dont j’ai loué ici même plusieurs films

        • Alexandre Angel dit :

          A Pierre,
          Vous avez tout à fait raison sur ce que cachent de fascisant les messages dégueulasses que nous lisons parfois sur ce blog. On cite des révisionnistes, des radios de sinistre réputation, des sites internet à gerber (vous vous souvenez?). Les termes employés puent la haine (« le lèche-bottisme »)et la méchanceté. Et tout cela, sournoisement camouflé sous les oripeaux de la discussion cinéphile ou toutes les opinions peuvent s’exprimer librement.
          Pour moi, le plus mystérieux dans tout ça, c’est la question, chez ces gens-là, de l’amour-propre. C’est réellement insondable.

    • MinettePascal dit :

      Mordi et Fuggi, c’est la traduction italienne de Récho et Frigo ?

    • ballantrae dit :

      Je crois qu’on ne vous a pas prévenu « mordi e fuggi »(pauvre Risi, méritait il cela?): Trolls 2 est une sombre merde qui n’intéresse aucun blogueur sur ce site.
      Politesse pour politesse, le côté « Je suis partout »du très pauvre de ce type de messages donne juste envie de bailler: votre côté vaguement anar est un peu contredit par le fait que écoutez Radio courtoisie la mal nommée ( pourquoi pas Radio Camomille?.Côté lecture critique des médias, on peut faire mieux.
      Vous voyez Rouxel, quand je vous disais de ne pas vous énerver c’est à cause de ce tissu de conneries avec lequel on a assez à faire!
      Allez coucouche panier, manquerait plus qu’il morde!

      • Yves Rouxel dit :

        A Ballantrae.J’ai répondu à cette cyberattaque à l’encontre de Bertrand,car il est facile de se cacher derrière des pseudonymes d’un ridicule et d’une inculture déconcertante.Comme le précisait dernièrement Bertrand on est pas là pour casser du sucre sur le dos sur des réalisateurs,scénaristes ou producteurs mais d’échanger nos idées et nos pensés profondes sur un art qui n’a pas fini de nous interroger.Voilà j’aime bien remettre les cartes à plat avant de continuer la partie.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Comme disait Jeanson, il y a pire que ceux qui sortent des saloperies. Il y a les cafards qui les propagent, les éclaboussures de merde

        • ballantrae dit :

          Au cas où il y aurait confusion, mes énervements ne vous concernaient pas Rouxel.J’ai bien lu votre réaction.
          C’était pour vous dire que MB ne méritait pas de reproches alors que le fâcheux/facho puant ci-dessus lui doit être remis à sa place: dans la cuvette!Et on tire la chasse…
          Radio courtoisie…je me disais bien que j’avais raison de ne pas écouter cette radio après qqs essais plutôt désolants.France culture (sauf l’émission qui remplace hélas toujours Projection privée: n’oubliez pas les blogueurs , un an après , de faire le bilan circonstancié et argumenté auprès de la direction et du médiateur) et France musique (et encore un tout petit peu France Inter )suffisent à mon bonheur radiophonique.
          Je vous laisse cette radio  » brutti sporchi e cattivi » ( je crois que cela vous convient mieux:gaffe aux spaghettis empoisonnés ce soir!)

    • ballantrae dit :

      Marmin ne faisait il pas partie de ce courant nommé Nouvelle Droite auquel se rattachait Taguieff???Après , je ne connais que vaguement ses écrits.
      Ph d’Hugues a écrit sur Rebatet et dans des colonnes souvent très connotées « à droite toute ».
      Cependant, contrairement à vous, blogueur malintentionné, il s’est efforcé de ne pas mélanger analyse critique et règlements de compte emplis d’acrimonie…car lui est intelligent.
      Je crois que ce n’est pas le cinéma de B Tavernier qui est visé mais autre chose en lui: dans la continuité des attaques minables du mois dernier 1 ou 2 rigolos font les intéressants pour déverser leur fiel à cause de ce que le cinéaste représente en matière d’ouverture des idées, de fermeté sur quelques principes hérités de la common decency.

      • ballantrae dit :

        Pour être juste, j’ai relu qqs textes de Ph d’Hugues dans mes archives et trouve qu’il a une assez bonne plume notamment pour parler de Vigo.
        Pas eu le courage de vérifier les dires du troll mais j’espère que ses propos ne sont que déformations des dires d’Hugues…mais parfois les gens sont étonnants dans leur inconstance.

        • MB dit :

          à Ballantrae: de tte façon pour aller à la source et écouter l’émission il faut s’inscrire sur le site de la radio, j’ai pas été jusque là. MachinTruc là, est inscrit.

        • Mathieu dit :

          A Ballantrae:
          De Philippe d’Hugues j’ai lu LES ECRANS DE LA GUERRE: LE CINEMA FRANCAIS DE 1940 A 1944 que j’ai trouvé assez intéressant. Et je n’ai pas été frappé par les opinions de droite de cet auteur, que j’ignorais au moment de ma lecture, alors que par exemple les opinions de gauche de Jean-Pierre Jeancolas transparaissent constamment (et pourquoi pas?) à la lecture de son CINEMA DES FRANCAIS: 15 ANS D’ANNEES TRENTE, 1929-1944).

        • ballantrae dit :

          Relisez moi: j’ai dit plus haut que d’Hugues justement dans ses écrits de cinéma parle de cinéma et de rien d’autre à ma connaissance.D’où mes questionnements quant à son glissement sur cette radio…mais il semble avoir été fasciné par diverses figures telles Brasillach ou Rebatet qui sont un peu connotées.
          Mais la plupart des hussards avaient de tels objets de fascination et Truffaut , autre bazinien notoire, eut sa période Rebatet.
          J’ai lu Rebatet notamment son étrange ouvrage sur la musique che Bouquins: une plume certes mais au service quoi parfois?
          Après, je ne serai jamais allé réfléchir sur cet axe critique sans l’intervention de l’olibrius qui du coup a réussi son coup!
          Chapitre clos pour ma part!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          J’adore le « un peu ». Philippe D’hughes est de droite et c’est le fait qu’il écrive aux Cahiers qui croqua le coup d’état de Rivette contre Rohmer. Il est de droite mais c’est un historien sérieux et ses articles des Cahiers étaient moins tendancieux que certaines défenses de SERGENT YORK et il a contribué à réhabiliter plusieurs cinéastes oubliés, les défendant comme le faisait Claude Beylie

        • ballantrae dit :

          C’est à dessein que j’ai utilisé l’expression « un peu » car bien évidemment ces deux plumes parfois inspirées en matière de critique cinéma (Rebatet sous le psuedonyme François Vineuil) sont très connotées droite extrême et resurgissent notamment pour cette raison là soit explicitement soit implicitement.
          En attendant, on s’étend sur ces frasques là et on ne parle pas de Roger Tailleur qui lui m’emballe sur tous les plans.Découvrant le très, très beau Visages, villages d’A Varda, je me suis dit qu’il serait bien d’imaginer comment R Tailleur aurait parlé de ce film en relisant son excellent texte sur Cléo de 5 à 7 où je relis ces lignes: »Il n’est rien de plus admirable qu’une intelligence irriguée de sensibilité, sinon une sensibilité guidée par l’intelligence.Rien de plus rare qu’un esprit épris de rigueur que de fantaisie, sinon un tempérament à la fois hyper instinctif et extralucide. ».
          Notons au passage que R Tailleur dans ce très beau « Cléo, d’ici à l’éternité » utilise un plan des déplacements de Cléo tout comme un découpage mettant en //temps, lieux, personnages et rythmes/intensités ( lento, allegro, largo, prestissimo…) outre la volonté de ne pas être programmatique : « Vanter le gant de fer sans caresser la main de velours, apprécier la rigueur et l’harmonie de la construction en négligeant la décoration intérieure parce qu’on n’ose pas pénétrer dans le temple, c’est un peu comme rendre compte d’un musical en minutant ses travellings, mesurant les angles, citant quelques lyrics , et en s’en tenant là.C’est évaluer à son juste titre la pesanteur, précieuse et admirable, mais sans voir la grâce. »
          Un prince de la critique , vous dis je!!!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Ballantrae
          Je ne peux qu’approuver à 100%. Les textes critiques de Roger Tailleur sont disponibles chez Actes Sud

    • ballantrae dit :

      Ce message vient d’on sait où et se fond dans le sillage des Soral et consorts adeptes de la guerilla idéologique, vantant leur liberté d’opinion qui souvent consiste à célébrer les vertus de l’Intégrisme, du Négationnisme ou du rassemblement à droite toute (sans jamais prononcer le mot « extrême droite ») voire de l’Ancien Régime car des groupuscules apparemment aussi désuets que les Royalistes et autres Légitimistes peuvent y apparaître.
      Rien de plus muselé et con-formiste que ces individus « courtois ».
      Minute n’a rien à voir avec de l’information et je crains qu’il en aille de même avec cette radio  » libre » avec laquelle je n’ai pas de temps à perdre.
      Mieux vaut côtoyer le formidable site Arrêt sur images ou Acrimed qui font un boulot formidable d’analyse précise et argumentée.

  32. Paolo Mereghetti dit :

    Cher monsieur Tavernier, j’ai découverte en Italie un dvd du film Non coupable de Henri Decoin, qui m’a passionné. Ecrit par Sauvajon (aver beaucoup d’influence de Simenon?), joué par un Michel Simon génial, le film m’est semblé un petit bijou. Mais je n’ai trouvé aucune référence dans les histoires du cinéma français que j’ai chez moi, ni le Prédal ni le Billard ni le Burch Sellier (La drôle de guerre des sexes du cinéma français). Vous le connaissez?
    Merci

    Paolo Mereghetti

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Paolo Mereghetti
      Bien sur et je croyais en avoir parlé ici. C’est un film passionnant avec de vraies recherches visuelles et un ton insolite. Mais Decoin reste très sous estimé

      • Yves Rouxel dit :

        Trois dvd sortis récemment et dont Bertrand,Patrick Brion et François Guerif ont signés les bonus. »Le violent »produit par Bogart est une bonne surprise.On peut considerer que c’est un polar qui aborde la vie et les tourments d’un scénariste alcoolique mais surtout les coulisses d’Hollywood(corruption,copinage entre producteurs et starlettes…).Le scénario est d’une sécheresse incroyable et pesante à la fois.Je n’aborderais pas »L’inexorable enquète »de Phil Karlson,ni »Amère victoire »de Nicolas Ray.J’attends avec un peu d’impatience le film de Luigi Comencinni »Les Russes ne boiront pas de coca cola »une fable mordante à souhait.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Yves Rouxel
          Une bonne surprise le VIOLENT ? Mais c’était l’un des films les plus encensés et à juste titre de Nicholas Ray. La seule surprise vient de ce qu’il soit à la hauteur de sa réputation (comme les INDOMPTABLES et les AMANTS DE LA NUIT), voire plus alors que d’autres Ray révèlent des faiblesses

        • stag dit :

          A Bertrand,
          Je reviens assez tardivement sur LE BAL DES POMPIERS qui m’a fait passer un bon moment, d’abord parce que ces films sont de très bons documentaires sur une époque où les gens ne comprendraient pas trop la nôtre, les moeurs, les fripes, les commerces, le language, entre autres (dans un sens ou dans l’autre).
          Si je n’ai pas retrouvé le ton des quelques films du réalisateur avec Bourvil, c’est que l’humour est peut-être moins le sujet du film, et les acteurs donc moins cocace qu’andré Raimbourg.
          Mais j’ai fort apprécié le côté immersif, finalement de vivre ce moment de l’histoire un peu à la fenêtre du salon, comme ce vieil homme qu’on sent lassé d’être là à regarder impuissant ce qui se passe.
          Je trouve que ce zoom sur cette histoire « mondiale » est efficace, comme il l’était vraiment – c’est un film qui m’a vraiment touché là dessus – dans FORTUNAT, où s’étant attaché à rosy Varte, son mari qui fait des costumes et cette petite enfant, on ressent peut-être plus de choses, que l’on comprend mieux de surcroit, que dans d’autres films qui traitent ou prétendent le faire, le même sujet dans sa globalité.
          Voilà j’ai trouvé ce côté immersif très intéressant, le seul « repère » que j’ai retrouvé chez andré Berthomieu, est ce trait un peu (beaucoup) appuyé sur les personnages qui ont le « mauvais rôle ». Je pense à Pagnol chez qui c’est souvent le cas.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Stag
          La différence avec d’autres Berthomieux tient peut être à l’auteur de la pièce et des dialogues Jean Nohain qui fut un résistant de la première heure tout comme son frère Claude Dauphin dont l’interprétation (les devrait on dire) est éblouissante

        • Alexandre Angel dit :

          Oui, LE BAL DES POMPIERS me fait l’effet d’une chambre d’enregistrement, d’une captation du travail du couple Nohain-Dauphin, qui règne sur l’esprit du film, un esprit décapant, pétri d’un festival de bons mots qui arrivent souvent sans crier gare, comme sortant de la bouche de quelqu’un dont on dirait : « les trucs qu’il sort, celui-là, des fois!! » Il y a les sorties citées dans la chronique mais on trouve aussi l’évocation de la mort d’un certain Dagobert. Ce qui provoque chez Robert Arnoux un solennel « C’est terrible la guerre » auquel il s’entend répondre : « C’est pas grave, c’était un poisson rouge ». Des « conneries » comme celle-là, il en fuse de partout dans LE BAL DES POMPIERS. A tel point qu’on se demande parfois si c’est du lard ou du cochon comme lorsque le vieux Camille reçoit en cadeau de son petit-fils Michel un buvard en cuir. Son « un buvard en cuir, il fallait pas! » doit-il faire rire ou non? Les intermittences d’humeur qui traversent le film autorisent que l’on se pose la question.
          Du reste, jamais, j’imagine, on a entendu, dans un film français de cette fin des années 40 (et sans doute longtemps au delà), une telle saisissante précision dans les allusions lorsqu’il est question de la Division Leclerc ou du fait de « cacher une juive », par exemple. Il se pourrait bien que le côté anonyme, pas très tenu de la réalisation joue en faveur d’une spontanéité charriant à égale distance jovialité et amertume.
          Mon seul regret : le son du dvd est souvent dégueulasse et l’on perd beaucoup.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Alexandre Angel
          Formidable analyse

        • MB dit :

          à A Angel:
           » Il se pourrait bien que le côté anonyme, pas très tenu de la réalisation joue en faveur d’une spontanéité charriant à égale distance jovialité et amertume. »
          Très intéressant, je me suis souvent fait (à peu de chose près) cette réflexion à propos de certaines « séries B » ou films à petit budget puisque « série B » est pollué par des critiques qui en usent à tort et à travers, ou films parfois pas trop ambitieux. Ce côté mal tenu où l’indécision est une figure de style peut fournir de la spontanéité avec création d’une surprise au spectateur (du lard ou du cochon? se dit-il) que recherche autant le cinéaste qui contrôle son film à 100%. Mais je ne veux pas faire l’éloge du foutraque, il se peut qu’avec cette indécision ou « à peu près-isme » s’ajoute une ambiance particulièrement bonne sur le plateau, sans jalousie ou aigreur et du coup le film marche quand même. C’est souvent la rapidité pour manque de temps prévu au départ pour un tournage, qui infuse de la spontanéité. Je ne sais pas si l’ambiance était bonne dans certains films de Pialat mais on y trouve un à-peu-près fourni par son refus de faire certains choix (instruction à Guy Marchand pour LOULOU: « tu n’as qu’à dire ceci oh pis non c’est trop compliqué tu dis seulement ça oh pis non fais comme tu veux! »), sur POLICE: « Le calendrier ça va pas là, mettons le plutôt là, oh pis non on s’en fout laisse-le où il est! ». Dans PASSE TON BAC, on retrouve un manque de continuité psychologique chez certains personnages qui ne gêne pas parce qu’il y a gagné énormément de spontanéité, qu’il recherchait dés le départ. Il a dû malmener le scénario prévu pour le bénéfice de certaines scènes. Il me semble que c’est analogue au foutraquisme du Berthomieux. Et si on pouvait revoir L HABIT VERT de Richebé…

        • MB dit :

          et à Berthomieu y’a pas de « x » à la fin sans blague!
          (je le dis vite avant que qqn me fasse la remarque eh eh eh malin le mec)
          Au fait j’en profite pour dire qu’à René Chateau y’a pas d' »^ » sur le « A » tt le monde s’en fout mais à moi ça me fait du bien aaaahhhhh on peut pas me refuser ça quand même….)

        • Alexandre Angel dit :

          A MB
          Le cas de Pialat est différent. Il était un formaliste à sa manière, recherchant la vérité tantôt par l’addition, tantôt par la soustraction, comme un sculpteur. Le côté « négligé » pouvait être chez lui une conséquence du chaos créatif recherché. Et je suis pas sûr que l’ambiance sur ses tournages était du genre détendue (il y a un extrait de tournage en bonus de LOULOU où on le voit engueuler Guy Marchand comme du poisson pourri. C’est quelque chose, limite humiliant : « Non, alors tu vois, Guy, dans des moments comme ça, plutôt que de me faire chier, moi, je rentre me coucher »).
          Ce que je constate avec LE BAL DES POMPIERS, c’est un effacement du cinéma. Je ne me suis dit à aucun moment : « Tiens, ce plan est intéressant » Mais c’est pas grave, les choses ne se passent pas à cet endroit. Comme dans certains Guitry (pas tous). Avons-nous envie de louer la brillance cinématographique de DESIRE, qui est pourtant un fleuron de la filmographie? Alors que LE ROMAN D’UN TRICHEUR me parait plus recherché formellement..

        • MB dit :

          à A Angel: je savais que l’analogie était osée mais rapprocher Berthomieu et Pialat c’était tentant et un peu provoc. Il reste que MP partage parfois la même légèreté qui pourrait être jugée insouciante. Quant à ses rapports avec les acteurs quand on est pas sur le plateau, peut-on juger? lui et Marchand étaient sans doute très proches. Le niveau dégueulasse c’est Beneix qui ridiculise un acteur devant tout le plateau sur le tournage de ROSELYNE. Peckinpah qui vexe cruellement RG Armstrong pour provoquer sa colère pour le besoin de la scène de l’évasion de Billy dans BILLY THE KID, ça paraît inhumain maintenant une interview de RG le montre très admiratif de SP, alors…

        • MB dit :

          Enfin vu LE BAL: après avoir jugé insupportables les accès cabots des interminables colères du vieux Grégeois par Dauphin (quand il meurt, j’étais soulagé), je me suis trouvé dans un film dont je ne savais pas où il allait, foutraque on l’a dit, une sorte de mystère où si je ne m’y ennuyais pas je me demandais quand est-ce que le film allait se nouer enfin et démarrer pour de bon. Seulement quand je me suis dit ça, il y avait déjà 40′ d’écoulées! Je miserais que ce film n’a pas eu de succès à sa sortie car il ne trouve pas son sillon (ou très tard). Ce sillon serait celui d’un genre reconnu, traditionnel, bien mis en lumière dans la structure du cinéma français de l’époque: comédie, comédie sentimentale, drame ou quoi? Il en-dehors de tout ça. On dirait qu’il n’y avait pas de producteur pour veiller au succès du film et avant ça, à sa réussite (Paulette Dubost n’est pas du tt utilisée dans sa veine habituelle comique, alors que Dauphin lui, fait du comique pour changer). En toute fin, ce mystère de fleur encore bourgeon s’ouvre, la fleur éclot dans les dix dernières minutes au bistrot puis au repas de noces et tt à coup remet tt le puzzle en place: on comprend enfin où le film voulait en venir, presque comme un bavard qui vous gonfle à bavasser pendant une heure puis arrive enfin à une conclusion brève qui vous éclaire et vous fait lui pardonner. L’arrivée de Touvoir (Arnoux) au bistrot doit être observée avec soin, il mène un discours de facho tentant d’exploiter la crise d’après guerre et est contredit par Dauphin qui le renvoie dans les cordes avec un discours opposé. Pendant ce temps Pierre Louis révèle une subtilité étonnante par rapport à une jovialité simpliste familière jusque là: il est dans l’écoute et se contente d’un « c’est pas raisonnable » de convention au discours de Arnoux mais quand Dauphin répond sévèrement à Arnoux: il faut l’observer, tout se passe sur son visage et montre qu’il est du côté de Dauphin, la richesse d’expression le dispense de tte réplique. Remarquez qu’il se rattrape dans la loquacité avec son intervention finale qu’il vous balance avec une maestria verbale nouvelle! (quoi que j’ai rien compris, au niveau du fond, avec ce que ça voulait dire, y compris cette histoire de « au bal des pompiers c’est toujours les mêmes qui dansent » quels « mêmes »??? mais comme A Angel l’a dit ce film ne se situe pas au niveau de l’intelligibilité! comme dans un film expérimental ou d’avant-garde disons…
          Enfin autre surprise, à la fin à la noce, Arnoux-Touvoir et Dauphin-Grégeois se retrouvent avec jovialité, après tout il faut reconstruire la France soyons un peu « rond » c’est sans doute là que le film voulait en venir!
          Quant aux billets de 5000 francs si qqn peut m’expliquer?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Ce sont toujours les mêmes qui dansent, les mêmes = les profiteurs de l’avant guerre, les collabos qui restent aux commandes à la libération. Le ton avec lequel ces vérités sont assénées, cette ironie exempte d’acrimonie, d’aigreur est assez unique. J’ai des réserves sur Dauphin ancêtre encore que ce qu’il dit est vraiment juste et les boulots qu’on lui confie sont très marrants et en disent beaucoup mais Dauphin écrivain me plait énormément. Penser que peu d’années avant, il était dans la 27me DB…

        • MB dit :

          et Nohain était pétainiste puis résistant gaulliste! (verso boîte dvd)
          au fait et les billets de 5000F c’est quoi cette histoire?

    • Servant Jean-Pierre dit :

      A Paolo Mereghetti : Je mets NON COUPABLE de Decoin au même niveau qualitatif que PANIQUE de Duvivier.
      Très noir, sordide. Et Michel Simon au sommet !

      • Mathieu dit :

        à Servant Jean-Pierre:
        Tout à fait d’accord, NON COUPABLE est un des meilleurs films français d’une époque (l’après-guerre) pourtant très riche en réussites, et mérite mieux que son peu de réputation. Très « Simenonien » aussi par ses personnages et son atmosphère (le café où se réunissent chaque soir les notables d’une petite ville , le mélange de noirceur et de compassion…), je le rapprocherais aussi par son sujet d’un film postérieur tout aussi réussi, LE SEPTIEME JURE de Lautner, où Bernard Blier incarne un notable de province « forcément » non coupable, comme dirait Marguerite D.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Mathieu : Oui LE SEPTIÈME JURÉ que j’ai découvert très tardivement est aussi très fort dans la peinture des milieux sociaux d’une ville de province. J’ai eu beaucoup de plaisir à le découvrir.
          Reçu cet après midi LE BOUCHER de Claude CHABROL (1970),filmé à Tremolat sur Dordogne. Là aussi une peinture de la vie et des comportements dans un bourg qui n’à pas pris une ride. Efficace.

  33. Michael Rawls dit :

    My latest e-mail from Rue du Premier Film credits « Chantons sous la pluie » to one Stanley Donen, all on his lonesome. The credit that has appeared on the film these last 66 years has led audiences to believe that « Singin’ in the Rain » was directed by Gene Kelly and Stanley Donen. Have we all been misled? « La pluie ne cesse tomber sur moi… » Hold on, that’s another song and another movie…

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Michael Rawls
      a mistake

      • Michael Rawls dit :

        Thanks for the acknowledgement of the mistake and for your excellent piece on Greville on the FILM COMMENT site. But Greville’s remake of THE HANDS OF ORLAC is in fact entitled THE HANDS OF ORLAC. I remember seeing it in some neighborhood fleapit in Jacksonville back in 1960. Memorable only for Christopher Lee’s delivery of the line « he’ll pay through the nose until his eyes drop out » and Mr. Lee’s magician character’s novel way of terminating his assistant (the lovely Dany Carrell). Greville’s collaborator on the screenplay was John Baines, who scripted the two best sequences in DEAD OF NIGHT (THE HAUNTED MIRROR and THE VENTRILOQUIST). Lee’s also wonderfully sleazy as the strip club owner in BEAT GIRL,the uncut print of which features acts not likely to have gotten past the British censors of the time. Gillian Hills, the lead actress, was later seen in the purple paper romp in BLOW-UP and that WILLIAM TELL OVERTURE video included in A CLOCKWORK ORANGE. Made a couple of singles with your man Eddie Constantine and had several hits on her own ( « Zou bisou bisou…). Finally,it’s a shame that puritanical American mores prevented Mitchell Leisen and Graham Greene reuniting Carole Lombard and Fred MacMurray in BUTTOCKS OVER THE BILLIARD TABLE.

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Michael Rawls
          It was a mistake from the translator and the gunfight scene is in LE PORT DU DESIR not in DOROTHÉE CHERCHE L’AMOUR

  34. Yves Rouxel dit :

    C’est en s’enfonçant le plus profondément possible dans le terroir d’un pays que le cinéma national risque de transmettre le message le plus chargé de spirituel.Ainsi en fut il de la Suède naguère,et du Mexique.En 1917,Les Proscrits,de Sjöström,en 1919,Le Trésor d’Arne de Stiller s’imposaient non seulement comme des œuvres d’une qualité plastique exceptionnelle,mais comme des témoignages poignants,pénétrés par une sorte de nostalgie secrète,un je ne sais quoi de fragile et de meurtri.Par la seule façon de situer une histoire et de capter les paysages,le ciel,la neige,les Scandinaves en dégageaient comme feront les Mexicains une beauté intemporelle et une poésie douloureuse.Mais le tact et la savante intuition des deux grands maitres donnèrent à leurs récits une authenticité et une profondeur et une profondeur admirables. »Sjöström,disait Turc Dalluim(Le Film ,cité,par Marcel Lapierre :Les cent visages du cinéma)est le plus mesuré des metteurs en scène suédois.Avec quelle belle et droite simplicité décrit-il une destinée humaine.Rien ne brille à faux,aucun effet factice.Tout superflu qui alourdit l’action est éliminé.Chaque trait est significatif ».Il faudrait ajouter que chacun de ses traits a la pureté d’un chant presque irréel.Les proscrits étaient surtout dans leur seconde partie chargés d’une tristesse mysterieuse.Tristesse qui n’était point le noir,l’étouffant nuage qui pèse si souvent sur notre cinéma actuel.

  35. Yves Rouxel dit :

    Entendu récemment sur France culture que le film qu’à écrit réalisé et jouer Jerry Lewis »Le clown qui pleurait »devrait ressortir des tiroirs des studios dans 10 ans.On ne sait pas si le protagoniste sera toujours vivant,esperons.Le réalisateur Xavier Gianolli à déclarer qu’il possédait une copie de ce film « maudit »qui à surement inspiré Roberto Begnini pour »La vie est belle ».Etonnant,NON!!!!

  36. SERVANT Jean-Pierre dit :

    J’ai revu en vidéo deux films français que je trouve remarquables. Ils ont comme point commun, la même comédienne principale, Simone Signoret.
    Le premier (que je revois une fois par an), c’est L’ETOILE DU NORD de Pierre GRANIER-DEFERRE (1982), d’après un livre de SIMENON (que je n’ai toujours pas lu), LE LOCATAIRE, écrit en 1934 je crois. J’aime particulièrement l’atmosphère de ce film, qui alterne des images tantôt gorgées de soleil (l’Egypte) ou brumeuse (la Belgique), magnifiquement captées par Pierre William GLENN. Les personnages y sont complexes (comme souvent chez SIMENON), traînant derrière eux un passé dont on ne sait pas tout. Edouard (Philippe NOIRET),le locataire de la petite pension de Charleroi, tenue par Madame Baron (Simone SIGNORET), de retour d’Égypte à la mort de sa protectrice, sans argent, perdu, commet l’irréparable. On devine, un homme au caractère faible, poussé à l’extrême par les circonstances,et comme il le dit dans un scène où est évoqué l’acte du meurtrier du train L’Etoile du Nord, « c’est l’acte d’un homme qui en avait assez d’être gruge, trompé ». Ce film c’est aussi la rencontre de deux êtres différents par leur force de caractère, Madame Baron, apparaissant comme une femme de tète, qui mène sa petite pension de famille avec détermination.Et pourtant, ces deux personnalités vont se retrouver avec cet univers protecteur créé par Édouard dans la petite chambre qu’il occupe chez elle. Là, l’homme effacé, terne, s’anime, devient volubile,grâce à cette Égypte qu’il a quittee et recrée dans sa chambre. Elle est presque envoutee par les récits d’Édouard qui a gommé son acte de sa mémoire, jusqu’à ce moment terrible, dans la cuisine de Madame Baron qui connaît enfin la vérité, où tout va basculer.
    Je trouve ce film d’une grande richesse d’écriture (JEAN AURANCHE, Michel GRISOLIA), et je le revois toujours en découvrant quelque détail qui m’avait échappé.
    Il faut vraiment que je me décide à lire le bouquin.
    C’est aussi pour un spectateur, l’immense plaisir de voir deux comédiens d’exception « se renvoyer la balle » avec finesse.
    Dans la foulée l’envie de revoir LES GRANGES BRULÉES de Jean CHAPOT (1972), « d’après une idée originale de J.Chapot », dit le carton de générique. Un hiver dans un hameau du Doubs. Le milieu paysan. Un meurtre. Encore une femme forte (SIGNORET), face à un juge d’instruction qui enquête sur le meurtre (Alain DELON).
    Là aussi, j’aime l’atmosphère, le côté « hui-clos » dû au décor hivernal, les rapports de deux êtres forts (Rose et le juge) qui se respectent mutuellement, même si dans le cas de Rose, femme déterminée, véritable « meneuse » de la famille, celà ne se voit pas.
    J’avais complètement zappé l’intéressant bonus du DVD, où j’ai appris que le film ce serait quasiment fait « sans capitaine », le metteur en scène « tétanisé  » par ses deux comédiens principaux, ayant renoncé à diriger le film, laissant la tâche à son assistant… et aux comédiens eux-mêmes. J’ai vraiment été surpris par ces confidences (assistant, script…) qui – à mon sens – ne se remarque pas durant la projection.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A SERVANT JEAN_PIERRE
      OUI CHAPOT A ÉTÉ ÉVINCÉ DU TOURNAGE PAR DELON AVEC L’ASSENTIMENT DE SIGNORET QUI L’AVAIT TROUVÉ FAIBLE, PAUMÉ ET PEU FIABLE. EST CE VRAI ? Toujours est il que mon film était planifié peu après celui de Chapot et Danon avait rajouté des clauses dans mon contrat spécifiant que si j’avais plus de deux jours de retard après la deuxième semaine, j’étais viré ou un truc approchant.
      Ce qui est drôle, c’est que j’ai terminé l’ETOILE DU NORD, Granier étant à l’hôpital. Les 10 derniers jours je crois

      • SERVANT Jean-Pierre dit :

        A Bertrand Tavernier : j’ai appris dans ce doc que Simone SIGNORET était « gênée » par la situation parce que c’est elle qui avait imposé le réalisateur des GRANGES.
        Pour L’ETOILE DU NORD, je ne savais pas que c’était vous qui l’aviez terminé.
        Nouvelles du Front : découverte hier et aujourd’hui de deux très bons films sortis récemment chez S IDONIS. SO DARK THE NIGHT de LEWIS, qui malgré les fantaisies de casting et le dialogue tantôt français tantôt anglais (avé l’assent tchèque, hongrois…), un bossu sorti tout droit de FRANKENSTEIN, est une belle découverte. Et Steven GERAY ,comédien peu connu, surtout habitué aux seconds voire troisièmes rôles est vraiment pas mal (surtout dans la deuxième partie jusqu’au dénouement) dans son unique rôle en tête d’affiche. Petit conseil à ceux qui ne le connaisse pas, ne commettez pas l’erreur de visionner les interventions avant d’avoir vu le film.
        Et puis surtout SCANDAL SHEET de Phil KARLSON qui m’a tenu scotché à l’écran durant toute la projection. J’ai vu et écouté votre intervention (+ Patrick BRION et François GUERIF) et bien qu’il y ait c’est vrai des ressemblances très frappantes avec THE BIG CLOCK de FARROW, je serais tenté de dire que le traitement est assez différent déjà en raison du jeu de l’exceptionnel (il y a longtemps que je voulais le dire, c’est fait) Broderick CRAWFORD, massif mais vulnérable et LAUGHTON plus… antipathique (dans le rôle) et sans état d’qmecet aussi du style « Paramount » qui à mon goût n’est pas toujours heureux. Néanmoins le film de FARROW (1948) est excellent.
        Ce film de KARLSON est vraiment très rythmé, nerveux. J’avais redouté un moment la présence de John DEREK qui souvent m’a paru fade dans ses prestations. Et là, surprise, il est étonnamment bon face à CRAWFORD. Deux perles vidéo de qualité.

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Bertrand Tavernier : Pour les GRANGES BRULEES, je viens de revoir Le doc du DVD.
          Pour faire court, le document est tres riche, les temoignages precis.
          Effectivement le metteur en scène Jean CHAPOT venait de la télévision. Il s’est retrouvé face à deux acteurs de taille, mais ne savait pas diriger. Il avait peur. DELON aurait essayé de le secouer pour qu’il assure. En vain. L’ambiance s’est vite gâtée. CHAPOT s’est enfermé dans le mutisme. DELON « aurait ete tres dur avec le realisateur », car il n’etait pas dirige. CHAPOT a convoqué un huissier pour qu’il constate que DELON ne suivait pas ses indications, alors qu’indications il n’y avait pas. L’affaire est remontée à Paris.Le producteur R. DANON s’est déplacé à Pontarlier pour constater. Exit Jean CHAPOT. Le film à été terminé par le premier assistant Philippe Monnier.
          (Témoignages de Ph. Monnier, Florence Moncorge-Gabin scripte, Jean-François Delon, 2eme assistant)

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Servant Jean Pierre
          C’est là où on peut juger ce qu’apportait Pierre Granier Deferre

        • Bertrand Tavernier dit :

          A SERVAN Jean Pierre
          Vous avez entièrement raison. Découvrez ces films

    • Yves Rouxel dit :

      « Les granges brulées »est disponible en dvd,en revanche »L’étoile du nord »de Pierre Granier-Deferre n’existe pas ainsi qu’un film que j’aimerais revoir avec Delon c’est »La race des seigneurs »qui aborde la campagne d’un homme de « gauche »incarné par Delon lui même.Bertrand,avez vous vu ce film invisible à la tv?

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Yves Rouxel
        Oui bien sur et j’avais été déçu par le film que je n’ai jamais revu. Granier avait tenté de gauchisse le propos (dans le roman de Félicien Marceau, je crois que le politicien était de droite) mais n’y était pas arrivé

  37. Henri Patta dit :

    Precipitez vous sur GENERAL IDI AMIN DADA. Un documentaire unique .
    Je crois d ‘ailleurs que Barbet Schorder disait que c ‘etait son meilleur film.
    Bertrand Tavernier le cite simplement sans autre explication , mais je le repete ce docu. Est exeptionnel.

    • Yves Rouxel dit :

      A Henri.Comme vous évoquez Barbet Schroder,précipitez vous pour aller voir »W »sortie la semaine dernière qui dépeint un moine boudhiste en Birmanie aux frontières de la folie humaine.J’attends une réaction de Mathieu Ricard et de leur chef spirituel le fameux Dalai lama.Ce documentaire est consternant!!!!

      • Bertrand Tavernier dit :

        a Yves Rouxel
        Mais ce n’est pas un bouddhiste orthodoxe. C’est un des cultes qui prétend s’inspirer du bouddhisme et c’est le portrait d’un tyran

        • Henri Patta dit :

          Je vis en asie depuis plus de 18 ans et le boudhisme tel qu ‘il est vu par les europeens est un mirage. La corruption , la negation totale de la femme , le racisme exacerbe sont quotidien. Bien loin de ce que les vendeurs de livres des salons parisiens veulent nous faire croire.
          Pardon pour cette apartee , mais je n ‘en peux plus de toutes ces ellicubrations au sujet du bouddhisme.
          Pour en revenir au cinema , j ‘ai tres envie de voir de schroder.

        • Mathieu dit :

          A Henri Patta:

          C’est si rare en effet de de lire ce que vous écrivez sur le bouddhisme « réel ». On pourrait écrire la même chose de l’hindouisme, et on trouve dans cette religion et depuis longtemps de nombreux et puissants personnages dans le genre du vénérable W. L’un d’eux, un « saint » hindou du nom de Yogi Adityanath, vient de se faire élire il y a peu à la tête de l’état le plus peuplé de l’Inde, l’Uttar Pradesh. Ce lien vers le site de France-info:

          http://geopolis.francetvinfo.fr/yogi-adityanath-l-extremiste-hindou-qui-dirige-l-etat-le-plus-peuple-de-l-inde-138191

          J’ai cherché sur le web un autre article plus intéressant en français sur le personnage, mais je n’en ai pas trouvé, ça donne une idée du désintérêt des Français pour le reste du monde tel qu’il va réellement.

          Et moi aussi comme Rouxel j’attends toujours un mot de Matthieu Ricard sur le sort des Rohingyas… Le Dalaï Lama lui en a parlé et a exhorté je crois Aung San Suu Kyi à sortir de son silence…

        • MinettePascal dit :

          Je crois que le bouddhisme est devenu un commerce comme un autre dans notre vieille Europe, où cette religion a gardé son image romantique. Quelques belles phrases sur la sérénité et le bonheur à portée de main et les gens retrouvent le sourire… le temps de les lire. Après, on passe un certain temps à comprendre que les jolis principes sont totalement inapplicables.

        • MB dit :

          à Mathieu: mais c’est juste le fossé entre la religion et le clergé, c’est pas propre au bouddhisme c’est partout (voir le cardinal récent, on ne trouve rien dans la religion chrétienne qui enseigne qu’il faut faire ce qu’il a fait). Les bouddhistes amateurs occidentaux ou autres, snobs ou pas se réfèrent à l’enseignement d’où je ne vois pas le pourquoi de les attaquer là-dessus. Maintenant le culte du Dalaï Lama c’est encore autre chose.

        • Mathieu dit :

          A MB:
          Je ne critiquais pas la religion bouddhiste mais les préjugés et l’attitude passive des beaucoup d’occidentaux vis à vis du sort dramatique des Rohingyas. Toutes les entreprises génocidaires de l’époque moderne ont procédé par étapes et se sont développées grâce au silence, à la passivité et à l’impunité. les Nations Unies considèrent les Rohingyas comme un des peuples les plus persécutés sur cette planète mais se heurte à la passivité des Européens:

          http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20170312-rohingyas-birmanie-onu-heurte-frilosite-européens

          Cet autre article déjà ancien (2013) sur la question (la situation a empiré depuis):

          http://www.huffingtonpost.fr/2013/07/17/birmanie-rencontre-hollande-sein-rakhine-rohingyas_n_3609825.html, les Américains étaient moins frileux sur la question, du moins du temps d’Obama.

        • MB dit :

          à Mathieu: j’avais compris ce sur quoi vous vous concentriez principalement, mais répondais au petit bout de phrase qui démarrait votre comm:
          « C’est si rare en effet de de lire ce que vous écrivez sur le bouddhisme « réel ». On pourrait écrire la même chose de l’hindouisme, et on trouve dans cette religion et depuis longtemps de nombreux et puissants personnages dans le genre du vénérable W. »
          et en profitais pour faire référence surtout aux messages précédents: il est vain de moquer les « bouddhistes » par mode occidentaux (même s’ils le méritent) à cause de leur ignorance, même béate et ridicule, de ce que le bouddhisme est par ses représentants dans les pays de naissance. Bien sûr ici aussi le Dalaï Lama est adulé sans doute plus que de raison mais c’est autre chose. C’est une « star ».
          Par ailleurs: Revoir RANGOON de Boorman et son hommage vibrant à Aung San Suu Kyi fait frémir d’horreur quand on pense aux Rohingyas, elle a fait profil bas là-dessus (entre autre) et n’a pas bougé le petit doigt. Ceci dit si elle le bouge, elle le paie cher.

    • ballantrae dit :

      Tout à fait d’accord: un immense docu.Il est intéressant de le comparer à celui d’Herzog dont l’optique est toute autre puisque le cinéaste revisite la geste de Bokassa a posteriori ( le film date de 1990) à travers le récit de l’expérience d’une de ses victimes.
      Schroeder a réussi a gagné la « confiance » du dictateur et montre le mécanisme très théâtralisé de l’empire Bokassa en en faisant apparaître la folie.Il doit être vu et revu au même titre que les films de Lanzman ( Shoah, Le dernier des injustes), M Ophuls ( Hôtel Terminus) et R Pahn (S21, Duch).
      Cette réussite impressionnante ne doit pas minimiser les qualités de L’avocat de la terreur.
      Et par ailleurs, j’aime bien bon nombre de ses fictions hélas pas forcément revues après premier visionnage: Tricheurs, Barfly, L’enjeu,La vierge des tueurs ( très étonnant par son côté semi documentaire en DV) ou encore le remake du Carrefour de la mort Kiss of death.
      C’est une figure étonnante qui a suivi son chemin entre France et USA, entre docu et fictions …très libre dans ses choix et son style.
      Je l’ai entendu sur W qui semble un film assez passionnant.

      • ballantrae dit :

        De Schroeder, je me souviens aussi d’un film mésestimé et pourtant sacrément efficace (alors que j’avais un a priori négatif) Calculs meurtriers dont le scénario retors n’est pas sans évoquer les meurtriers de La corde d’Hitchcock et du Génie du mal de Fleischer.
        Cinéaste étonnant et passionnant.L’avez vous côtoyé , le côtoyez vous Bertrand?

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Ballantrae
          C’est en effet un cinéaste passionnant, loin des modes. Son retour à Ibiza avec Marthe Keller, sur les lieux de More, était très réussi

    • Yves Rouxel dit :

      A Henri.Je vous conseille vivement un documentaire de Chris Marker sortie en 1970 et qui revient grace à des images d’archives de la télévision nationale cubaine sur »La bataille des 10 millions ».En effet à la fin des années 60,Cuba est au plus bas au niveau économique.Fidel Castro propose à son peuple de produire 10 millions de tonnes de canne à sucre afin de retrouver un équilibre.Discours enflammé de Castro qui est à la fois soucieux et un peu pessimiste(on le voit à plusieurs reprises lors d’un discours jouer avec les micros au pupitre).Malgré le désarroie de la population puis surtout le travail conséquent,il reste un moment d’espoir face au géant américain.Le documentaire aborde de façon succinte les ligues anti-castriste qui ont voulu maintes fois renverser le régime cubain.Une curiosité fort interessante.

  38. Michael Rawls dit :

    To Bertrand Tavernier, Sammy Lee is not the proprietor of the strip-club but what we ‘Murcans would call the MC. I think Anthony Newley deserves some credit, along with Mr. Hughes, in the creation of the personnage of Sammy Lee. And there are some great shots of the pre-gentrified Soho, the Soho of EXPRESSO BONGO (and the studio Soho of Skolimowski’s wonderful DEEP END) of Francis Bacon, of « you may smoke and drink in the auditorium », of the Krays (well, there’s always that element)…
    The film seems to me a somewhat less dark variation of NIGHT AND THE CITY.

    • Bertrand Tavernier dit :

      a Michael Rawls
      Tout à fait exact et la comparaison avec le Dassin (et avec NOOSE) est intéressante. Mais Anthony Newley souvent dépasse son rôle de MC

      • Michael Rawls dit :

        To Bertrand Tavernier, I think Sammy has to first sell himself on the various lines of guff that he peddles to the punters in the strip club, the thugs outside the strip club,and the friends and family he wants to cadge money from to pay the thugs before they take his lying hide. Sammy’s situation wouldn’t seem to call for a performance of elegant restraint. Plus the film is from a fifties TV play based on a theme quite popular at that time, a man kicking at the end of the rope he has strung for himself (see how one falls into Serlingish).Finally, Newley is not a performer towards whom people are lukewarm. It’s usually a case of love him or hate him.

  39. MB dit :

    Suivant un conseil de Alexandre Angel (bien que sachant son goût déplorable), j’ai regardé la saison 1 de THE KNICK ravi (il s’agit de la vie d’un hôpital new yorkais vers 1900). Ce qui m’a séduit est que nous voilà à nous passionner pour des techniques chirurgicales dont certaines sont obsolètes je suppose, mais détaillées par un Clive Owen en pleine forme (grand acteur décidément!), avec tant de précision et de passion que peut-être comprenons-nous là les bases de la chirurgie historique (après Ambroise Paré au XVIème s quand même!). Peut-être les techniques modernes nous paraîtraient-elles moins compréhensibles? Ces gens-là entrent dans les corps comme un mécano sous le capot d’une voiture et mettent à mal le mystère sacré de l’intérieur du corps en découvrant passionnément comment tout ces organes et artères fonctionnent ensemble. Ils dévoilent le mystère et guérissent et sauvent les vies. J’avais déjà vu comment dans LA FILLE DE BREST, Bercot nous proposait un hommage à la chirurgie en montrant la froide intelligence des chirurgiens ou assistants qui extrayaient les organes, les pesaient, notaient méticuleusement les données pour servir à l’avancée de la médecine. Quand on se retrouve dans THE KNICK les mains dans le sang les organes on reste émerveillé après le premier recul.
    Bon un bémol, la série de Soderbergh comme ttes les séries américaines se fractionne trop souvent dans des histoires parallèles que l’on retrouve chacune tour à tour mais j’aimerais que chacune soit plus prolongée: parfois certaine s’interrompt quand on se sentait plongé dedans (j’avais regretté ça dans DEADWOOD et dans l’interminable et confus MAD MEN: 7 saisons! trop long). Si vous ne savez pas comment on pouvait régénérer un nez bouffé par la syphilis… merci AA! vite la saison 2 (et dernière).

    • Alexandre Angel dit :

      Oui MB, THE KNICK est la consécration télévisuelle de Steven Soderbergh, cinéaste que j’avoue avoir mis un certain temps à vraiment apprécier. Je ne sais trop pourquoi. Peut-être un côté premier de la classe, d’une brillance trop ostensible. Je crois que quelque chose s’est un peu décoincé chez moi avec son dyptique consacré à Che Guevara, révélant une grande humanité derrière l’exercice de style. Ce réalisateur m’impressionne pour sa remarquable ouverture d’esprit, donnant le sentiment qu’il peut traiter tous les sujets. L’humanité sous la froideur clinique, qui pourrait caractériser le style Soderbergh, est très précisément le sujet de THE KNICK (diminutif du Knickerbocker, second plus grand hôpital de New York, en ce tout début du XXème siècle, avec le Mount Sinaï)que Steven Soderbergh réalise intégralement, soit 20 épisodes en tout.
      Série très sombre quoique traversée d’espérance (malgré la noirceur, on donne dans l’hymne au Progrès), THE KNICK est un grand roman américain qui nous plonge dans le New York de 1901 comme on ne l’a jamais vu : peu spectaculaire mais imprégnant, hyper crédible, noir de misère et d’insalubrité mais terriblement élégant pourtant. Avec une idée géniale : brosser le portrait de ce début de siècle américain par le prisme de l’exercice contrarié et ingrat de la médecine, de ses progrès tâtonnants et de ses échecs harassants. Ames sensibles s’abstenir : la série, essentiellement dans sa première saison, est assez éprouvante. Mais jamais le gore ne fut si intelligemment employé, écœurant dans un premier temps puis, insensiblement, faisant sens car si le premier champ de bataille décrit est un New York en proie à la misère, aux spéculations immobilières, à l’eugénisme et aux émeutes raciales (on penserait presque aux GANGS DE NEW YORK à la fin de la première saison), le cœur du combat se livre évidemment ici dans le corps humain.

      • MB dit :

        à AA: bravo nom de dieu!
        J’ai eu beaucoup de mal avec Soderbergh à cause de SEXE etc. que j’ai trouvé sans intérêt, du coup je me méfiais de tous ses films. Et puis un peu de maturité ne nuit pas: BUBBLE par exemple.
        Je rêve de voir un jour sortir sur disque son montage officieux de HEAVEN’S GATE que Bertrand signala ici, il n’en garde que deux heures…
        Bien sûr j’ai vu TRAFFIC et ERIN B, mais il faudrait que j’explore plus.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Tout a changé avec OUT OF SIGHT, super adaptation d’Elmore Leonard

        • Yves Rouxel dit :

          A MB.Pensez à regardez »Kafka »est une oeuvre fidèle et intense sur la vie et les tourments de cet écrivain hors-normes.J’ai revu »Le procés »de Welles avec un Anthony Perkins toujours aussi froid et allumé.Le scénario est trop labyrinthique.Il y à des auteurs que le cinéma à très mal adapter.Jeanne Moreau et Romy Schneider ont l’air complétement perdue dans cette oeuvre.

        • Denis Fargeat dit :

          J’avais trouvé ce Kafka très étonnant, gonflé, malin, et d’un humour désespéré sans doute assez fidèle à l’esprit de l’écrivain.

        • MB dit :

          à Bertrand et Y Rouxel: j’ai vu OUT OF SIGHT dans de mauvaises conditions. KAFKA j’hésite, la bio dessinée de Robert Crumb est excellente à part ça… On y apprend que jeune, Franz rendait fou son père, boucher, en s’obstinant à manger végétarien et à psalmodier durant tt le repas! Pauvre papa!

      • MB dit :

        à A Angel: quand la brillance élégante de SS va s’encanailler avec le mainstream US ça donne OCEAN’S 11 avec ses héros au ventre plat tellement cool et beaux gosses et plus malins que les autres: Clooney est insupportable dans ce film, la brillance c’est fragile, il faut que ça aille avec une certaine bonne humeur par exemple les meilleurs musicals. J’ai revu OUT OF SIGHT, des acteurs: Don Cheadle, J Lopez, Isaiah Washington les 2nds rôles sont formidables.
        à Bertrand: dans THE KNICK, le coup du chirurgien Owen qui détourne au débotté un téléphone de sa fonction habituelle et s’en sert pour localiser les bouts de ferraille dans le corps d’un accidenté m’a fait penser à une idée de Jean Cosmos dans un film de Tavernier! Formidable!

    • ballantrae dit :

      Excellente série et il ne faut pas sous estimer Soderbergh qui fait preuve d’un talent protéiforme admirable mais a pu s’avérer inégal ce qui est compréhensible au vu de son rythme un temps effréné.
      Kafka c’était pas mal du tout et King of the hill honteusement enterré lors de sa sortie bien avant son réveil vers la fin des 90’avec Out of sight et L’Anglais, deux fins polars.
      Pour un Ocean’s eleven sympa mais fainéant , il fait Traffic, le remake somptueux de Solaris.

  40. MB dit :

    Est-ce que, dans l’actualité qqn a un avis sur CHURCHILL et sur TUNNEL SVP?

    • Yves Rouxel dit :

      A MB. »Churchill »est un biopic assez lourdingue malgré la prestation et le jeu dans la gestuelle de Brian Cox(vue également dans »Chronique of Jane Doe),en revanche « The Tunnel »est un thriller réussit grace à une tension exemplaire du réalisateur.Bien sur le film est superieur à Daylight »avec Stalonne.C’est là qu’on s’aperçoit que l’homme en tant que tel privé de téléphone,de communication exterieure redevient une bète sauvage en craignant le pire.Il y à une scène avec un petit chien assez hilarante vu le contexte de l’œuvre.

    • ballantrae dit :

      Je ne me risquerai pas à Churchill mais, biopic pour biopic, le dernier Doillon Rodin est souvent fort malgré son parti pris assez austère.Certainement, le plus beau film de son auteur depuis pas mal de temps (Ponette? mais j’en ai raté quelques uns).
      Lindon y est massif, tendu, sensible et comme en guerre avec les difficultés de la création.Il y est grand en somme une fois de plus, l’un de nos acteurs les plus impressionnants du moment.

  41. Didier P. dit :

    A titre informatif : l’édition du film THE SMALL WORLD OF SAMMY LEE dispose t-elle de sous-titrages ?

    Merci d’avance

    • MB dit :

      les br et dvd anglais Studiocanal de SAMMY LEE ont des st anglais, si le site de vente qui ne paie pas ses impôts ne se trompe pas (A…N)

  42. ballantrae dit :

    Enorme déconvenue: je ne trouve le DVD de L’horizon sur aucun site ( mes deux habituels: FNAC et Potemkine du moins!!!) Comment l’avez vous visionné?
    Est-ce un import?
    Un comble au vu du sujet…

    • ballantrae dit :

      Je viens de comprendre:c’est chez Gaumont (collection rouge???) mais vous l’avez eu en avant première je suppose! En tout cas , on ne le trouve même pas en précommande où que ce soit.
      Je vais guetter sa sortie.

    • Bertrand Tavernier dit :

      a Ballantrae
      Il me semble que c’est dans la collection rouge

    • Yves Rouxel dit :

      A Ballantrae.Tout ceci me fait penser à « Solaris »chef d’œuvre absolue dans la filmographie d’Andrei Tartovski.La version intégrale du film est proposé en deux parties distinctes et ce qui est étrange c’est que certains dialogues ont été conservés dans la version originale russe et donc sous-titrée en français puis la version française reprend quelques minutes plus tard.Pour revenir au contenu,Tartovski jette les bases de la conscience humaine face à l’inconnu,face au néant et surtout face à la mort suite au suicide d’un des scientifiques envoyés dans le module Solaris.On flotte littéralement entre la fiction et la réalité puisque les images passent du noir et blanc à la couleur.Sinon on ne peut pas comparer ce film avec l’œuvre de Kubrick sorti quatre ans plus tot.Les musiques électroniques sont d’une grande créativité pour l’époque en sachant que le film à sa sortie en URSS à été censurer.A l’étranger l’œuvre à été couronner de succés à travers plusieurs festivals.

  43. ballantrae dit :

    Cette blessure de 14-18 a décidément généré de nombreux beaux films.Je n’ai jamais vu L’horizon de Rouffio (certainement une lacune conséquente pour qui s’intéresse depuis longtemps à la période ) mais vais m’empresser de me le procurer.
    Ce que vous en dites donne une envie urgente de le découvrir d’autant plus qu’un petite recherche rapide m’apprend que l’une de mes chansons préférées de Gainsbourg Elisa servirait de BO au film.
    J’aime beaucoup et 7 mors sur ordonnance et Le sucre revus assez récemment, La passante du sans souci demeure sûrement un beau film (que je n’ai pas vu depuis deux décennies au moins!) et ne m’explique pas n’avoir jamais pu découvrir ce premier film du cinéaste.
    L’avez vous connu à titre personnel? Ce devait être un sacré personnage au vu de la force de son regard sur le fonctionnement de la société.
    En revanche L’orchestre rouge vu il y a longtemps ne m’avait pas beaucoup marqué
    Une question liée à 14-18: avez vous aimé Les fragments d’Antonin? Pour ma part, je l’ai trouvé assez impressionnant et capable d’offrir de nouveaux éléments de compréhension du séisme que signifia cet événement.Et question mise en scène, j’avais eu l’impression qu’un vrai cinéaste apparaissait, à la fois ambitieux, sûr de ses moyens esthétiques et surtout doté d’une solide réflexion sur l’éthique de ses images.
    La peur de D Odoul m’a semblé aussi très réussi et une assez bonne adaptation du roman de Chevalier qui figure en bonne place aux côtés des récits de Genevoix, Vercel,Céline, Giono, Barbusse et bien d’autres.
    Il me faudrait le revoir et avoir relu le roman pour ne saisir les parti pris comme cette omniprésence ,dans mon souvenir du moins, de le voix off.La photo m’avait alors semblé très belle et certains passages parmi les éprouvants que j’ai vus concernant ce conflit.Tout n’était pas peut-être pas réussi mais c’était un geste assez culotté pour retenir l’attention.

  44. ballantrae dit :

    Cette blessure de 14-18 a décidément généré de nombreux beaux films.Je n’ai jamais vu L’horizon de Rouffio (certainement une lacune conséquente pour qui s’intéresse depuis longtemps à la période ) mais vais m’empresser de me le procurer.
    Ce que vous en dites donne une envie urgente de le découvrir d’autant plus qu’un petite recherche rapide m’apprend que l’une de mes chansons préférées de Gainsbourg Elisa servirait de BO au film.
    J’aime beaucoup et 7 mors sur ordonnance et Le sucre et ne m’explique pas n’avoir jamais pu découvrir ce premier film du cinéaste.
    Une question liée à 14-18: avez vous aimé Les fragments d’Antonin? Pour ma part, je l’ai trouvé assez impressionnant et capable d’offrir de nouveaux éléments de compréhension du séisme que signifia cet événement.Et question mise en scène, j’avais eu l’impression qu’un vrai cinéaste apparaissait, à la fois ambitieux, sûr de ses moyens esthétiques et surtout doté d’une solide réflexion sur l’éthique de ses images.
    La peur de D Odoul m’a semblé aussi très réussi et une assez bonne adaptation du roman de Chevalier qui figure en bonne place aux côtés des récits de Genevoix, Vercel,Céline, Giono, Barbusse et bien d’autres.
    Il me faudrait le revoir et avoir relu le roman pour ne saisir les parti pris comme cette omniprésence ,dans mon souvenir du moins, de le voix off.La photo m’avait alors semblé très belle et certains passages parmi les éprouvants que j’ai vus concernant ce conflit.Tout n’était pas peut-être pas réussi mais c’était un geste assez culotté pour retenir l’attention.

  45. ballantrae dit :

    Il va falloir aussi parler de T Fisher pour lequel j’ai toujours eu une grande sympathie même si tout n’y est pas réussi: voilà l’archétype de l’artisan infatigable qui invente des fulgurances visuelles sans prévenir, trouve des idées narratives géniales au détour de récits routiniers.
    Ce Frankenstein est très bien mais j’aime aussi beaucoup le premier Dracula et surtout Les vierges de Satan qui dialogue à mon sens fort bien avec certains Tourneur malgré un côté série B.

    • MB dit :

      Fisher est toujours partagé entre le remplissage du contrat (la scène du viol obligatoire dE FRANKENSTEIN MUST BE DESTROYED/RETOUR DE F dont Bertrand parle ici signale une servilité étrange (et de la part de Cushing aussi) et des échappées perso. Les fulgurances visuelles dont vous parlez viennent parfois des décors ou de la photo, la « production design », car cette équipe Hammer constituait une assise (une sorte de back office?) drolement précieuse et il en a bénéficié heureusement: pour ceci il faut admirer MAITRESSES DE DRACULA (où David Peel égale Christopher Lee, drôlement bon déjà) et ses décors intérieurs magnifiques par contre pour filmer la nature vous repasserez avec Fisher. Fisher réussit dans LES MAITRESSES DE D, la scène de l’attente angoissée du vampire mieux que dans la justement louée (cf MM FANTASTIQUE) scène analogue dU CAUCHEMAR DE D. où elle est moins originale même si on aime.
      Je ne sais plus dans quel FRANKENSTEIN la transplantation des cerveaux s’effectue avec Cushing sérieux comme un pape, transpirant au-dessus des corps « opérés », et ouvrant les crânes des deux pauvres totos anesthésiés à la gnôle à trois balles (un verre suffit, eh oh pas gaspiller!), en marchant sur un sol encombré de viscères diverses ou autres matières organiques mystérieuses et gluantes, en se souciant pas trop d’hygiène ou autres procédures (on est pourtant à l’époque de THE KNICK!), pas d’infirmière pour lui essuyer le front. A un moment donné, le cerveau du naïf donateur se retrouve carrément par terre par la maladresse du savant qui le ramasse sans trop s’émouvoir et FLATCH! te me le recolle dans le réceptacle crânien adéquat on va pas s’arrêter sur les détails. Là, Fisher est personnel on me dira pas que tout ça n’est pas de l’humour de sa part!
      Par ailleurs Cushing admirable, glisse de + en + vers la folie avec les films de FSTEIN qui s’empilent! Au début, il était juste bizarre.
      Cette scène chirurgicale bon enfant me rappele une sorte de pièce de théâtre filmée avec William Burrougs qui se livrait à une opération chirurgicale sans but réel (sauf s’amuser un peu) en nettoyant son bistouri ou scalpel ou je ne sais dans la cuvette des WC! J’étais plié de rire, si qqn sait où je peux retrouver cette bande avec Burroughs qu’il me fasse signe, je dois la revoir.

      • MB dit :

        En compulsant mes galettes de Fstn je crois que j’ai mélangé deux scènes de la série, dans celui dont Bertrand parle (F MUST BE DESTROYED/LE RETOUR DE F) le savant donne un coup de pied agacé dans un cerveau abandonné sur le sol et qui le gêne, mais le sol n’est pas sanguinolent, c’était trop rigolo pour être vrai. Je dois à la vérité historique de préciser celà. La prochaine fois j’aborderai un autre aspect de thème fisherien aussi cocasse que les transplantations chirurgicales, tiens, les enterrements chez Fisher, c’est assez croustillant aussi!

      • ballantrae dit :

        Excellents commentaires MB! Oui il y a une touche Hammer due aux choix de décors, à la photo, à la structure des récits et bien sûr certains ingrédients ( sang et érotisme en tête!) mais Fisher a des qualités qui le distingue d’autres auteurs et qu’il réussit aussi à instiller dans son Chien des Baskerville.
        Le numéro des Cahiers de Mai consacre un entretien à J Blum producteur malin de Insidious, Split ou Get out mais je trouve qu’on est loin de la constance des qualités Hammer ou de l’inventivité de certaines production Corman.
        Pourtant le modèle économique qu’il a su inventer en ces temps d’explosion des budgets des blockbusters hollywoodiens est de bon aloi mais reste à mieux tenir l’écriture jusqu’au bout des films.
        A mon sens seul Whiplash atteint un certain niveau d’excellence et malgré des débuts très intrigants voire forts Sinister, The visit, Split ou Get out s’écroulent à mi chemin ou aux 3/4 du film.
        Pour en revenir à Fisher, que pensez vous de The devil rides out assez comparable par moments à Curse of the demon de Tourneur?

        • Bertrand Tavernier dit :

          a Ballantrae
          Tout a fait d’accord. Je ne sais plus qui sur ce blog rendait Cushing et Fisher responsables de la scène de viol. Elle fut ajoutée et imposée par le producteur contre les deux susnommés. Cushing fit même des excuses quasi publiques pour cette scène qui détonne dans le film. DEVIL RIDES OUT a en effet un coté Tourneur mais moins allusif, moins élégant, moins inspiré malgré l’originalité du sujet (le film est desservi par un budget réduit)

        • MB dit :

          à Ballantrae: il faut que je voie DEVIL RIDES OUT et BASKERVILLE que j’ai peut-être pré-jugé un peu vite. Je n’ai jamais réussi à voir THE MUMMY. J’ai vu CAUCHEMAR DE DRACULA juste à la limite d’âge 16 ans je crois, et je reste stupéfié par la façon dont Christopher Lee descend prestement l’escalier en se présentant à Jonathan Harker, ce faisant, sa cape s’envole et semble envelopper déjà sa future victime, mais l’imagination du spectateur… ceci dit il a surpassé l’ennuyeux le soporifique Lugosi, Christopher.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          BASKERVILLE que j’ai revu reste très terne et THE MUMMY n’est pas formidable. Le CAUCHEMAR est en revanche magnifique

        • Denis Fargeat dit :

          À Bertrand : Baskerville est peut-être un peu languissant, mais la scène d’ouverture est loin d’être terne. J’ai vu que David Oxley, qui joue le cruel ancètre Baskerville, à peu avant interprèté Gilles de Rais pour Preminger… Ici, c’est lui qui fait peur, pas Lee. Et Cushing est plaisant en Holmes, n’est-il pas?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Denis Fargeat
          La séquence d’ouverture promet mais le reste n’est pas à la hauteur, même la mygale

        • Denis Fargeat dit :

          À Berrtrand. C’est vrai que cette araignée ( une tarentule dans le roman, je crois, qui pourrait être fatale au cœur fragile de Baskerville) semble un peu forcée… Un film de la Hammer se devait d’incorporer quelques scènes de terreur, c’est ce que le spectateur venait voir. Désolé de revenir sur ce « Chien… », mais sa re-vision récente n’a pas abîmé le souvenir que j’en avais, vu ado sur une télé noir et blanc. ( Il reste toujours quelque chose d’un beau technicolor, même vu sur un antique téléavia.) Je crois que ce qui tient, c’est cet équilibre entre les tunnels narratifs et les morceaux de bravoure, labellisés Hammer. Peut-être la réussite du « Cauchemar de Dracula » vient-elle de ce que l’attente du spectateur se confond avec celle des victimes de l’éponyme saigneur; toujours une question de timing, d’équilibre, de musicalité.
          Une expérience : voir « S.Holmes et le collier de la mort » , tourné par Fisher en RFA peu après, avec Christopher Lee en Sherlock mais sans la Hammer. À part une musique marrante, très 60’s , le film tombe des yeux très rapidement, comme une sorte de pré-Derrick tourné en VHS… Fisher serait un bon chef d’orchestre, mais fort démuni sans ses musiciens habituels.

        • MB dit :

          à Bertrand: sur ce blog?

        • MinettePascal dit :

          Moi, j’aime beaucoup BASkERVILLE, même si quelque chose me gêne dans le jeu de Cushing, un peu théâtral peut-être…
          La séquence d’entrée est, je trouve, assez impressionnante et puis cette scène absente de la nouvelle où Christophe Lee est paralysé de terreur en voyant monter la mygale sur son épaule.
          Une autre originalité, c’est celui qui a l’air coupable qui l’est bel et bien.

        • MinettePascal dit :

          A Denis : Le personnage de David Oxley dans BASKERVILLE joue-t-il un homosexuel ? Pas un jupon parmi les convives et il s’acharne à flinguer la seule fille du manoir, qui faisait tout, en plus, pour passer inaperçue !

        • Denis Fargeat dit :

          À Minette Pascal : ah, c’est une piste à explorer… Ou alors un sadien impuissant…L’aristo décadent me fait penser à ce personnage du célèbre épisode des « Avengers »,  » a touch of brimstone « 

        • Damien D. dit :

          Sur BASKERVILLE, après il faudrait aussi comparer les adaptations : le film de Sidney Lanfield avec Rathbone (que je n’ai pas encore vu) de 1939 est-il vraiment supérieur ? J’ai vu l’adaptation en téléfilm de Douglas Hickox de 1983 (sorti en dvd chez Koba films) et il n’y a pas le charme de la version de Fisher… MinettePascal parle du jeu théâtral de Cushing mais c’est vrai que ce côté théâtral est propre aux films de Fisher (plus que les scènes d’action) et étaye une ambiance feutrée ainsi que la stature ou la psychologie des personnages : le fantastique ou l’horreur qui en surgissent en sont d’autant plus marquantes (on peut parfois penser à Tourneur dans l’approche).
          Revoyez aussi TWO FACES OF DOCTEUR JECKYLL, intéressante variation du roman de Stevenson.
          Vu aussi LA NUIT DU LOUP GAROU qui n’est pas très fameux et devient languissant (le choix de situer l’action en Espagne ne convient pas) même si là encore la scène d’ouverture est marquante…
          La série des Frankenstein est pour moi une saga absolument cohérente dans son ensemble même si inégale (les plus faibles opus sont FRANKENSTEIN CRÉA LA FEMME et LE MONSTRE DE L’ENFER) mais l’ensemble montre bien l’évolution du personnage de Cushing qui de film en film et d’époque en époque s’enferme dans ses obsessions : des premières expériences de FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ jusqu’à la minable cave de FRANKENSTEIN ET LE MONSTRE DE L’ENFER. Fisher et Cushing semblent vieillir avec leur personnage et sa folie. Passionnant à ce niveau…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien D
          Bonnes remarques, astucieuses

        • MB dit :

          FISHER: l’originalité des DRACULA de Fisher est aussi dans la force physique déployée ET par le vampire (dans le mythe originel Stoker et les films Universal, il domine par l’hypnose sans se déplacer, en gros) ET par Van Helsing: les bagarres finales de CAUCHEMAR et LES MAITRESSES sont formidables, il faut étudier mouvements de caméra rapides, et découpage qui suivent les acteurs complètement déchaînés: dans le roman et les films Universal, Van Helsing est un vieux savant qui n’a que sa science à proposer et à qui on pourrait donner une béquille pour se déplacer! Cushing (personnalité admirable, avec une force de conviction superbe, à la limite d’un humour froid quand il joue Frankenstein) c’est Mortimer! il n’hésite pas à jouer de ses muscles. C’est cet apport de l’action qui était nouveau je crois: dans CAUCHEMAR Van H court sur une table encombrée de piles de livres qu’il bouscule du pied, c’est le temps de l’action, il avait livré son savoir dans le début du film.
          Les deux films parfois se perdent en parlotes hélas, mais courtes!
          Dans LES MAITRESSES, le moyen trouvé par Van Helsing pour détruire le vampire est inédit et visuellement bien trouvé mais je trouve que malgré ça Fisher l’a un peu expédié?
          Il y a d’autres Fisher que je n’ai pas vu c’est LA GORGONE et le dernier Dracula: D PRINCE OF DARKNESS. LE FANTOME DE L OPERA et son LOUP GAROU sont faibles.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Je pense que l’alcool, la précipitation dans certains tournages avec un scénario non revu, expliquent certaines faiblesses. Le Fantôme de l’opéra et le Loup Garou sont très faibles après quelques bonnes scènes pour le second

        • Denis Fargeat dit :

          À Bertrand et MB: oui , grosse déception sur ce  » Fantôme de l’Opéra » , dont la seule version fiable semble décidément celle de 25…on dirait que le cadre de l’Opéra conduit les adaptations vers un kitsch pas toujours assumé. Dommage ici pour Herbert Lom, qui dans un cadre plus rigoureux aurait pu ajouter un beau jalon dans son anthologie de la dinguerie ( Ladykillers, Napoléon plusieurs fois, les « Panthère rose », Nemo chez Endfield…)

        • MB dit :

          à Bertrand: vous dites que ça picolait trop sur les plateaux de la Hammer?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Pas du tout mais Fisher avait un penchant pour l’alcool qui l’a amoindri

        • ballantrae dit :

          L’arbre Fisher a peut-être tendance à estomper la forêt Hammer alors que sans ce studio , je pense qu’il n’aurait pu s’accomplir réellement.
          N’oublions pas Val Guest et la série des Quatermass dotée d’un bel esprit serial ou encore J Gilling auteur du très beau et méconnu L’impasse aux violences.
          Le chien des Baskerville ne me semble pas un grand film mais il possède une atmosphère étonnante surtout au début quand débute la légende.Cushing y est égal à lui-même: théâtral mais intense.
          Sherlock Holmes reste à réinventer malgré la grande réussite du B Wilder ou la grande honnêteté de la série Granada des 80′.
          Conan Doyle est un sacré bon scénariste, chers producteurs! Qui aura un jour l’idée d’adapter la série du Brigadier Gérard????

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Balloantrae
          Skolimowski avait fait une tentative. Ce que vous dites sur le style Hammer est vrai mais il faut avouer que c’est Fisher qui, dans ses réussites et dans des scènes occasionnelles, a su le mieux en tirer profit. Comme Walsh à la Warner

        • MB dit :

          à Bertrand: ah ok je ne savais pas du tout ça. merci

        • MinettePascal dit :

          A DENIS : Arrêtez, vous allez me faire revoir toute la série !

        • MinettePascal dit :

          C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’adaptations de Conan Doyle, et encore moins de Holmes convaincants. Quelques images de séries m’ont lâché tout de suite. Un personnage difficile à incarner ? A la fois intellectuel, sportif, compatissant, orgueilleux, misanthrope et drogué…Mais Conan Doyle avait en effet le sens du « scénario ». Certaines histoires fileraient une bonne frousse, comme le »ruban moucheté » ( bon, depuis, on sait que les serpents sont sourds et inapprivoisables…)

        • Alexandre Angel dit :

          A Denis Fargeat
          La version Arthur Lubin du FANTOME DE L’OPERA est très agréable.

        • Denis Fargeat dit :

          À Alexandre : c’est vrai, je garde un bon souvenir de Claude Rains, il y a des scènes vraiment impressionnantes, un technicolor flamboyant et de belles scènes nocturnes… Mais aussi des moments kitschissimes, l’apparition de Liszt, les fausses scènes d’opéra français annonées sur des airs de Chopin… C’est contractuel, il faut un fantôme et aussi de l’Opéra, et c’est souvent cette partie qui vieillit mal.

        • Damien D. dit :

          Oui ballantrae, il n’y avait pas que Fisher à la Hammer (même s’il était le plus brillant de ses réalisateurs). Vous citez justement Val Guest ou John Gilling (à qui on doit aussi un sympathique film d’ambiance : LA FEMME REPTILE).
          La série des Dracula est tout de même la plus faible du studio : même le DRACULA PRINCE DES TENEBRES de Fisher (1966) ne m’avait pas entièrement enthousiasmé. Je pense que Fisher avait peu d’intérêt pour ce personnage (contrairement à Frankenstein). Plastiquement on peut sauver DRACULA ET LES FEMMES (1968) et au niveau de l’histoire de départ éventuellement UNE MESSE POUR DRACULA (1969), le seul intérêt étant souvent de savoir comment les scénaristes arriveraient à ressusciter Christopher Lee ! Le summum du nanardesque (et totalement sans intérêt) reste quand même LES CICATRICES DE DRACULA de Roy Ward Baker (bon cinéaste dont on se demande pourquoi il s’est fourvoyé dans cette suite inutile). La Hammer était un petit studio à petits budgets mais on se demande au début des années 70 ça sentait le bâclage de la majorité de leurs réalisations pour tirer la corde commerciale de leurs séries (la photo à cette époque devient hideuse et ne parlons pas des scénarios) : ça a signé la fin du studio malheureusement…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Damien
          Il y a eu un moment où la direction est devenue frileuse et@ s’est contentée d’exploiter jusqu’à plus soif ce qu’ils avaient recréé

      • ballantrae dit :

        Cette histoire de W Burroughs m’est inconnue mais je suis preneur.

        • MB dit :

          Burroughs a été acteur dans 18 courts parfois expérimentaux ou d’avant-garde, j’ai la liste sur IMDB mais jamais réussi à retrouver duquel il s’agit. C’était passé sur une chaîne de tv payante dans les 90, Ciné Cinémas ou la même série en tt cas.

  46. SERVANT Jean-Pierre dit :

    J’ai enfin découvert ce BAL DES POMPIERS d’André BERTHOMIEU cet après midi, et je dois dire que pour une bonne surprise c’est une bonne surprise. Le dialogue est incisif, la peinture du milieu des profiteurs de guerre assez au vitriol. Les comédiens principaux Cremieux, Arnoux épatants et surtout Claude Dauphin dans son triple rôle dans lequel il est bonnement exceptionnel.
    Vc’est vrai que son personnage de l’auteur théâtral Olivier Grégeois fait penser à Sacha… sans la rondeur.
    En plus, le film étant ancien, les quelques stock shots utilises s’intègrent très bien aux scènes de studio
    De BERTHOMIEU j’avoue ne pas avoir vu grand chose. Je me souviens par contre avoir beaucoup aimé son MORT EN FUITE (1936), avec Michel SIMON et Jules BERRY, vu il y a longtemps au Cinema de Minuit de Patrick BRION et je regrette qu’il n’existe pas sur support DVD. J’avais vu un de ses BOURVIL de l’immédiat d’après guerre (PAS SI BÊTE, je crois), mais je n’en ai pas gardé un grand souvenir.
    J’ai découvert l’autre jour son PORTE VEINE (1934), toujours chez René Château vidéo. Un petit film assez sympathique, typique des années 30, intéressant pour le jeu de Lucien BAROUX et une chouette scène de poursuite…à pied dans les rues de Paris, que j’ai trouvé vraiment bien filmée.

    Il parait que son EN LÉGITIME DEFENSE » (1958) avec Bernard BLIER est pas mal. Pas vu non plus. Sans doute un cinéaste à reconsidérer.
    En tous cas, merci pour cette découverte’qu’est LE BAL DES POMPIERS. C’est vraiment très bon.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A SERVANT Jean-Pierre
      Merci pour cette fine analyse. Je crois qu’il faut avancer avec precaution dans l’oeuvre de Berthomieux. On y trouve des films bâclés, sans intérêts et quelques oeuvres qui montrent que Berthomieux ne manquait pas de talent, juste d’ambition : LE SECRET DE MADAME CLAPAIN est loué par Lourcelles et PELOTON D’EXECUTION a des défenseurs

      • Julia-Nicole dit :

        C’est vrai que ce BAL DES POMPIERS est tout à fait passionnant. Ce doit être l’un des premiers films français à évoquer l’Occupation de manière aussi frontale et directe, sous une apparence de comédie. Son équivalent noir est, en quelque sorte, RETOUR A LA VIE, tourné à la même époque. Mais LE BAL est sorti avant.
        Quant à Berthomieu, le seul autre film de lui que j’ai vu est LE MORT EN FUITE, dont j’avais gardé un bon souvenir, mais c’était il y a pas mal d’années.
        Il parait que dans le monde du cinéma, certains l’appelaient Berthopire. Cher Bertrand, savez-vous si c’est vrai ou si c’est une légende ?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Julia-Nicole
          Non, car il tournait très vite et très souvent et il avait écrit une grammaire du cinéma. C’était un jeu de mot facile et injuste mais il faut dire que sa dernière période est accablante. Il aurait pu faire mieux mais s’en foutait,ne se préoccupent t que de tourner dans les temps en dépensant le moins possible grace à ses astuces dans le découpage

        • SERVANT Jean-Pierre dit :

          A Julia-Nicole : Oui j’ai pensé aussi à RETOUR À LA VIE, que je n’ai découvert que très récemment car j’ai eu beaucoup de mal à trouver le DVD (Château toujours). RETOYR A LA VIE , film collectif est à mon sens plus âpre, plus dur, mais handicapé par ce deuxième récit avec François Perier barman chez les WACS, qui déstabilise l’ensemble. Cette historiette semble tomber comme un cheveu sur la soupe, après le premier avec BLIER, tres dur et ceux qui le suivront. Même l’histoire avec Noël -Noël, pourtant plus…légère passe bien. Dommage car ce film a une reelle puissance. La derniere histoire (le prisonnier qui avait épousé une allemande) s’inspirait d’un fait reel qui s’etait passé à Vallangoujard ou Jean Dreville vivait. Il avait tourné sur les lieux meme. Il avait donné ces precisions dans un entretien TV de 3×60 minutes au journaliste Philippe Esnault.
          Mais RETOUR À LA VIE est une très belle découverte néanmoins malgré cette erreur du deuxième recitm
          Ce n’est que mon ressenti bien sûr.

        • Bertrand Tavernier dit :

          a SERVANT Jean-Pierre
          ce faux pas consternant est réalisé par Georges Lampin. Je n’ai vu qu’un seul bon film de ce cinéaste, SUIVEZ CET HOMME. Tous les autres sont nuls ou médiocres. Mais dans RETOUR A LA VIE le sketch de Cayatte et surtout celui de Clouzot sont extraordinaires

      • stag dit :

        A Bertrand,

        Je reçois lundi LE BAL DES POMPIERS et je pense qu’il va me ravir. Les films de BERTHOMIEU que j’ai vu me font me retrouver dans le caractère sociologique dont vous parlez, à divers degré de qualité, de sérieux, et si le trait est parfois bien appuyé.

        Il est pas si loin le temps ou un membre d’une famille ayant fait « carrière » recevait un brin amusé un cousin resté près de la terre, moins érudit, et pourtant plein de bon sens. PAS SI BETE ou autres aventures de Léon Ménard ont un charme sociologique et même historique ! Nous en avons déjà parlé.

        Hâte de voir LE BAL DES POMPIERS puisque ce que vous en dites semble indiquer qu’il s’agit là d’un opus important du cinéaste.

        • MB dit :

          « l est pas si loin le temps ou un membre d’une famille ayant fait « carrière » recevait un brin amusé un cousin resté près de la terre, moins érudit, et pourtant plein de bon sens. »
          ça ressemble au film de Becker (JEAN) avec Daroussin et Auteuil. Sauf que c’est le riche qui revient dans sa campagne. C’est un thème très riche et encore plus de nos jours je crois, on peut remplacer par deux amis, un carriériste qui a réussi et un qui se retrouve chômeur en pleine carrière.

    • P. SEGALEN dit :

      LE MORT EN FUITE existe en DVD, mais pas chez Château.
      Occasion d’un coup de chapeau… à Château qui nous aura permis de découvrir, au milieu de solides navets, quantité de « petits » films n’intéressant pas les autres éditeurs.
      Quant au BAL DES POMPIERS (pas encore vu), voir aussi l’ENCINECLOPEDIE de V.: 3 coeurs. D’ailleurs ce bouquin, loin d’ être impartial, attire l’attention sur de nombreux films méconnus encore inaccessibles en DVD. V.mérite un grand merci pour son travail de bénédictin.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A P SEGALEN
        Le MORT EN FUITE après un début fort amusant s’égare dans des péripéties sans intérêt et se dilue en eau de boudin

    • SERVANT Jean-Pierre dit :

      A Bertrand Tavernier : c’est vrai le récit « le retour de Jean » dans RETOUR À LA VIE, signé Clouzot donc, est vraiment d’une noirceur absolue. Ce sketch aurait pu faire l’objet d’un film indépendant à mon avis, bien que tout soit d’une grande fluidité et allant à l’essentiel dans la durée qui lui est impartie dans RETOUR.
      De LAMPIN j’ai le souvenir des ANCIENS DE SAINT-LOUP (1950) d’après Pierre Very. Ça aurait pu être un prolongement des DISPARUS DE SAINT-AGIL de Jaque, mais je crois que c’est loupé. Il est vrai qu’il y a bien longtemps que je ne l’ai pas vu.
      Je ne connais pas SUIVEZ CET HOMME.

    • Yves Rouxel dit :

      Effectivement cette perle rare et méconnue est une bonne surprise.Je reviens pas sur Claude Dauphin qui incarne trois personnages savoureux(j’ai un faible pour le grand-père et ses dialogues plein de malice et de gouaille).Puis le film aborde plusieurs thèmes:la guerre,l’épuration,le marché noir,tous ceux qui se sont engraissés pendant ces années sombres et comme le chante si finement Pierre Louis qui fut un homme de radio et de tv avec Guy Lux: »Au bal des poumpiers c’est toujours les mèmes qui dansent ».Quelle profondeur dans ce scénario,tout ceci m’a rappeler évidemment »La traversée de Paris ».

  47. Henri Patta dit :

    Le BAL DES POMPIERS fait en effet tres envie.
    Merci a vous de nous faire decouvrir des pepites oubliees.

  48. ballantrae dit :

    Vivement heureux que vous parliez de ce docu -vu sur France 3 il y a deux ans je crois- sur Jaujard, un homme impressionnant y compris de nos jours quand on voit quel cas est fait de la culture qui deviendrait facilement une variable d’ajustement commode par temps d’austérité sécrétée de manière arbitraire.
    Notez que Sokourov a consacré à cette figure magnifique un bel essai parfois étrange intitulé Francofonia entre récit reconstitué, journal de tournage, réflexion à la 1ère personne.

    • Bertrand Tavernier dit :

      a Ballantrae
      Un poil abscons

      • ballantrae dit :

        Un poil, je le reconnais!Mais tout n’est pas inintéressant, non? A condition d’accepter la poétique de Sokourov qui ici est peut-être moins pure que dans Dolce, Une vue humble, Povinnost pour ne prendre que ses oeuvres/essais qui surgissent régulièrement entre deux fictions qui n’en sont pas vraiment au sens classique.
        Aimez-vous certains Sokourov?
        Sinon,je pense que le film n’a peut-être pas été celui dont rêvait Sokourov à cause notamment du musée du Louvres qui s’est montré réticent face à certaines demandes.Je pense que s’il vaiat eu les mains aussi libres qu’avec le musée de l’Hermitage il aurait pu accomplir un projet aussi abouti que L’arche russe ou que Elégie de la traversée (et son merveilleux complément de format court Hubert Robert une vie heureuse sur le passionnant paysagiste français).
        Pour ce qui est de Monuments men, ce me semble sympathique mais pas franchement inoubliable quand on voit dans le docu la matière riche que constitue la vie de Jaujard. J’avais bien aimé dans ce docu l’utilisation des animations qui contrastent avec le côté docufiction maintenant largement diffusé à la tv.
        Le point qui m’a sidéré est le manque de gratitude de Malraux à son endroit.Ce n’est pas pire bien sûr que ce que dut subir Turing en GB ( je conseille vraiment The imitation game de facture classique et très élégante) mais ce fut tout de même un comble d’ingratitude de la part de celui qui pensa tellement ses « musées imaginaires ».
        Je pensai beaucoup à Jaujard en songeant aux contrats passés entre le Louvres et Abu Dhabi qui pourraient expatrier très longuement pas mal d’oeuvres ( on n’est plus dans le prêt relativement bref pour des expos temporaires, si j’ai bien compris).
        J’y ai pensé aussi en songeant à la privatisation des espaces classés grecs à l’occasion de la crise.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Ballantrae
          J’aime L’ARCHE RUSSE et UNE VIE HUMBLE ainsi que ses premières fictions

        • ballantrae dit :

          Il me semble que Francofonia est un film assez étrange dans la filmographie de Sokourov qui habituellement propose des formes assez homogènes que ce soit dans les docus ou les fictions.
          Le cycle des élégies, Dolce ou Une vie humble sont des objets dont la forme est tout aussi travaillée que celle de Mère et fils, Pages cachées, Faust ou Le jour de l’éclipse ou Le soleil: colorimétrie picturale, légères anamorphoses parfois, recadrage à l’aide de procédés optiques ou chimiques( obturation de zones du plan par des tâches sombres ou cotonneuses), etc…
          Le film sur le Louvres est un objet quasi godardien qui commet peut-être l’erreur de trop disserter sur le processus de sa création et casse donc le flux passionnant de ce qu’il raconte de notre rapport à l’art qui est rapport à la mémoire.Néanmoins il possède des fulgurances réelles par la confrontation dialectique de différents éléments (Russie/France, 1940/années 2000, collectif/intime) ou tout simplement par des surgissements poétiques dont il a le secret.

        • Yves Rouxel dit :

          On retrouve dans quelques productions russes des qualités d’humanité et de densité dramatique auxquelles on doit rendre hommage.Mais ce qu’il y avait de plus précieux dans le cinéma soviétique des années 1920 à 1940,cette insertion d’un idéal dans d’admirables images et dans une coulée dramatique,cette vertu là,les œuvres d(aujourd’hui semblent les avoir perdue.En passant du lyrisme révolutionnaire au didactisme,l’art soviétique s’est amputé de se éléments essentiels et du même coup son ame s’est alourdie,épaissie.L’esprit de lourdeur,cet esprit dont Nietzsche dénonce les méfaits et qu’il oppose aux vertus des bons danseurs,s’empare du cinéma russe,qui devient bien-pensant comme le plus médiocre cinéma americain.En passant du mythe dynamique à la propagande mécanisée,le cinéma soviétique a sérieusement compromis son intériorité.Ni Un homme véritable,ni Jeune Garde,de Guerasimov,ni Pavlov de Rochal n’ont retrouvé l’élan qui soulevait si haut ces œuvres dont la plupard aujourd’hui sont des classiques:Potemkine,La Mère,Arsenal,Okraina,La Terre,Le Déserteur,Trois chants sur Lénine.Ces œuvres ont bénéficier du génie simple et généreux de quelques hommes,peut ètre aussi d’une certaine souplesse dans le contrôle officiel.Ils semblent en tout cas correspondre à un état d’esprit different:l’amour du prochain,le sens de la fraternité,s’expriment ici avec avec un rayonnement qui les élève au niveau de l’ame.Les dernières images de La mère et du Potemkine sont un hymne à la communauté,un acte d’amour.Ce lyrisme fraternel se retrouve dans toutes les grandes œuvres de cette période.Au delà de l’engagement politique,c’est une conviction,une foi qui s’expriment ici avec vigueur.L’ame russe:limpidité,amour du prochain,enthousiasme,celle même de Dostoïevski et de Tolstoï a inspiré ces œuvres pleines d’espoir et de confiance.

  49. Alexandre Angel dit :

    Bonjour Bertrand, bonjour les blogueurs
    Que retiens-je de cette dernière chronique (car il me faut prioriser)?
    LE BAL DES POMPIERS, bien sûr, qui amorce la chronique. Mais aussi Jean Gourguet, dont je n’ai jamais entendu parler, les séries B de Ken Hugues (ça, ça flashe, les séries B de Ken Hugues), la leçon d’Histoire autour de Jean Jaujard, et L’HORIZON, de Jacques Rouffio, dont je viens de revoir 7 MORTS SUR ORDONNANCE avec un assentiment contrasté (il y a de la démonstration, tout de même) mais non feint.

  50. MB dit :

     »
    Membre de la Résistance et du Grand Orient, il fait la rencontre de l’actrice Jeanne Boitel qui, espionne sous le nom de « Mozart », lui a été envoyée par la Résistance, pour discuter du sort des œuvres qu’il a dissimulées. Ils tombent amoureux l’un de l’autre4.
    (…)
    Après la guerre, il épousa Jeanne Boitel. Le couple eut un fils, François-Xavier Jaujard (1946-1996), traducteur et éditeur. »
    (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Jaujard)
    Jaujard a été reconnu: médaille de la résistance, et légion d’honneur mais sans doute pas à la hauteur de ses mérites?

    • MB dit :

      … son histoire d’amour avec « Mozart », c’est merveilleux! et un fils éditeur! on le met dans un film on dirait c’est du cinéma!

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