Festival du Grand Lyon

18 novembre 2011 par - DVD

Le festival du Grand Lyon a été encore une fois un immense succès. L’occasion de découvrir ou de revoir dans des copies restaurées (pas toujours en ce qui concerne le son comme l’a montré FALBALAS, ce chef d’œuvre de Becker), le plus souvent magnifiques.
Je voudrais profiter de l’occasion pour saluer Jacques Becker qui n’est pas reconnu à sa juste valeur en France. Aucune biographie à ce jour ne lui rend pleinement justice. Une ou deux études dont la meilleure fut publiée à la BIFI mettent en valeur son génie. N’ayons pas peur des mots. Après avoir revu plusieurs de ses films, j’ai envie d’affirmer que Jacques Becker est le meilleur cinéaste français des décennies 40/50 (en 40, il a de rudes concurrents avec Clouzot, Clément, Autant-Lara mais leurs films des années suivantes ne valent pas les siens).

Bonne occasion de rappeler que FALBALAS, TOUCHEZ PAS AU GRISBI, LE TROU, RENDEZ-VOUS DE JUILLET, CASQUE D’OR, RUE DE L’ESTRAPADE, ces chefs d’œuvres, sont disponibles en dvd souvent dans de belles éditions. Qu’on trouve GOUPI MAINS ROUGES sans chapitres, ni bonus chez René Château. Mais pas EDOUARD ET CAROLINE, cette merveilleuse comédie qui se déroule durant une soirée, efface toute trace d’intrigue tarabiscotée. Seuls des retards, des importuns, des petits problèmes concrets (l’absence d’un gilet) viennent nourrir la narration, provoquer des drames, une rupture. Anne Vernon, Daniel Gelin n’arrêtent pas de courir, de se démener, de travailler comme dans tous les films de Becker. Jean Galland, Jacques François, Elena Labourdette qui fait l’œil de biche, sont hilarants.

Heureusement, pour compenser cette injustice insensée, Gaumont a eu l’idée heureuse de sortir en collection rouge le magnifique ANTOINE ET ANTOINETTE : admirable portrait de la France sous l’Occupation, une France populaire qui prend le métro (y travaille aussi) ou son vélo, qui n’a pas de lavabo. Une France ouvrière où l’on se prête des livres, où les légumes coûtent encore chers (Noël Roquevert en épicier torve et libidineux dont on se dit qu’il a dû profiter de l’Occupation, est grandiose). Et comme toujours chez Becker – voir Jeanne Fusier Gir dans FALBALAS -, épuré, débarrassé de la conscience qu’il peut avoir d’incarner une baderne : direction d’acteurs qui gomme les effets, accélère le rythme. Modernisme absolu. Claire Maffei, Roger Pigaut, Pierre Trabaud sont parfaits. Et parlant de la classe ouvrière (les personnages une fois de plus travaillent ou prennent du temps pour se rendre au travail), le cinéaste demande à son fidèle collaborateur, le compositeur Jean-Jacques Grunenwald (LES AVENTURES DE BEBE DONGE, LES ANGES DU PECHE, FALBALAS), le spécialiste de Bach à l’orgue, une partition néo classique. Belle chronique de Philippe Meyer dont il faut lire SANGUINES sur ce film le 13 à 7 heures 55 sur France Culture.

Autre hommage, autre confirmation : William A Wellman. Mais c’est une bonne occasion pour citer encore et louer L’ETRANGE INCIDENT, ce western si puissant sur le lynchage, CONVOI DE FEMMES, LA VILLE ABANDONNÉE, deux westerns sublimes (j’avais sous estimé le second), le coffret numéro 3 de FORBIDDEN HOLLYWOOD (sous titres français) avec 6 de ses films pré codes dont 3 ou 4 chefs d’œuvres, le numéro 2 qui comprend le remarquable et décapant NIGHT NURSE, WINGS film autobiographique où les scènes sentimentales sont aussi poignantes que les combats aériens, ISLAND IN THE SKY (AVENTURES DANS LE GRAND NORD) œuvre personnelle et méconnue sur l’héroïsme quotidien, AU DELA DU MISSOURI. Ce même héroïsme qui imprègne chaque plan de l’admirable STORY OF GI JOE (LES FORÇATS DE LA GLOIRE), bientôt chez Wild Side. Cette chronique guerrière où les batailles sont gommées comme souvent chez Wellman (il fait carrément l’impasse sur la prise de Monte Cassino, préférant se concentrer sur l’attente). Il y a juste un combat singulier contre des snipers dans une église en ruine (« drôle de lieu pour se tuer »). Sinon, on lutte contre le froid, la pluie (les scènes de pluie sont formidables chez Wellman), cette mort qui rode, ce chien qu’on héberge. Mitchum est tout bonnement admirable, se fondant dans la masse de ses soldats, n’émergeant que pour parler du sentiment qu’il a d’être un meurtrier. Burgess Meredith est inoubliable en Ernie Pyle, inoubliable d’humanité, de vulnérabilité. Signalons qu’on peut trouver ses chroniques sur Amazon.fr et j’ai même acheté GI JOE, recueil publié avant la chute de l’Allemagne comme le mentionne la couverture. J’ai déjà dans la même collection UNE PROMENADE AU SOLEIL de Harry Brown dont je lis un très beau roman THE STARS IN THEIR COURSES que Hawks hélas, ignora totalement dans EL DORADO qui était supposé être une adaptation de ce livre lyrique et méditatif. Le Salinger du western, écrit un lecteur de ce livre.
« Et si le lien entre ces deux immenses cinéastes consistait dans l’importance, le poids que prend chez eux la décence commune », cette notion chère à Orwell (reprise par Jean-Claude Michea : la décence commune c’est le « sentiment intuitif des choses qui ne doivent pas se faire, non seulement si l’on veut rester digne de sa propre humanité, mais surtout si l’on cherche à maintenir les conditions d’une existence quotidienne véritablement commune ».) qui veut qu’on donne sans vouloir obligatoirement recevoir, qu’on prenne en compte la collectivité, que la notion de responsabilité soit prise au sérieux. Voilà deux cinéastes qui savent s’attarder sur les conséquences d’un acte, d’une action et pas seulement dramatiser cette action.
Sinon quelle émotion de revoir Gérard Depardieu bouleversant dans LE CHOIX DES ARMES (salut Alain), dans le magnifique QUAND J’ÉTAIS CHANTEUR, dans LOULOU, DITES-LUI QUE JE L’AIME, œuvre si dérangeante de Claude Miller et dans LE SUCRE et CYRANO. Que du bonheur.

Un bonheur qu’on peut partager en se plongeant dans le coffret Brassens édité par l’Ina qui comprend des trésors. Entre autres, cette discussion sur ses livres favoris parmi lesquels GIL BLAS qui m’a fait acheter Mon Oncle Benjamin, ce roman philosophique de Claude Tillier.

La sortie du savoureux SKYLAB me permet de rappeler les deux précédents films de Julie Delpy sans parler du délicieux BEFORE SUNSET qu’elle a co écrit : le décapant, TWO DAYS IN PARIS, truffés d’allusions sexuelles (les rapports entre une fellation et la politique). Dès qu’elle déambule, elle est accostée par d’anciens amants sous l’œil exaspéré de son petit ami américain qu’elle a forcé à manger du lapin. LA COMTESSE sans être aussi réussie, était une oeuvre riche, gonflée, passionnante. Vive Julie.

Commentaires (50)

 

  1. Damien DOUSSIN dit :

    Vu LA COMTESSE de Julie Delpy en blu ray et je trouve que c’est une réussite : je craignais d’être déçu vu la petite réserve que vous faisiez par rapport par exemple à TO DAYS IN PARIS que j’avais adoré et au fait que le film était assez didactique (dans une chronique précédente). Il s’agit ici d’un conte gothique complètement différent dans la forme et le sujet des précédents films de Delpy (donc pour moi peu comparable). Même si le film semblait limité en budget, le choix des décors et costumes y est admirable, la montée de la tension et de la folie chez l’héroïne est formidablement rendu, très finement amené (l’élément déclencheur étant l' »utilisation » de la première servante de la comtesse). On passe de l' »amour fou » cher aux romantiques dans la première partie à un thriller horrifique dans la deuxième partie, le lien étant fait par l’introduction et la conclusion en voix off. Un film simple, limpide, sans esbroufe et maîtrisé. Oui, bravo à Julie Delpy et vivement ses prochains films.

    • Alexandre Angel dit :

      LOLO est à l’avenant du talent de Julie Delpy, faussement assagi par son cadre scope. Dany Boon est bon et aussi Vincent Lacoste, presque inquiétant. Mais je viens de découvrir LE SKYLAB qui est un film ambitieux, à sa manière, qui part un peu dans tous les sens, ne peut éviter un côté catalogue (tout ce qui concerne l’année française 1979 parait avoir été passé en revue)mais qui me fait penser à vos remarques et à celles de Bertrand sur l’optimisation des moyens impartis : la réalisatrice « reconstitue » (pourquoi mets-je des guillemets?)la fin des années 70 comme jamais je ne l’ai vue. David Fincher, dans ZODIAC, aux moyens incomparables, ne faisait pas aussi bien. C’est incroyable : on jurerait voir un film de Pascal Thomas datant de cette époque n’était l’âge des comédiens et diverses saillies gonflées dans les dialogues dont Julie Delpy a le secret (et à la limite, c’est elle, par sa coiffure, qui fait le moins estampillée). Je trouve qu’elle s’est particulièrement éclatée avec le look des enfants, criant de réalisme (je me revoyais, ado, au même moment). Là encore, un film vraiment singulier.

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Alexandre Angel
        bravo

        • Rouxel dit :

          Après avoir été révélé dans »Les beaux gosses »Vincent Lacoste ne m’a jamais déçu dans ses roles.Il est fabuleux de nonchalance et de naturel dans »Saint Amour »au coté du grand Gérard puis meme dans »Hypocrate »ou il joue un interne en medecine dont le père Jacques Gamblin qui est directeur du service va couvrir pour « une faute ».Un espoir parmis les jeunes comédiens loin devant Kev Adams ou d’autres.

      • MB dit :

        SKYLAB: c’est tt à fait juste de dire que le film réussissait sa reconstitution de l’époque, de même le sujet bateau des « retrouvailles familiales avec des membres dont on sait les opinions politiques opposées aux siennes on fait le dos rond par convention de la fête de famille où on doit oublier ses griefs mais à un moment ça pète quand même nom de dieu! » est revisité avec fraîcheur, c’est juste, et on y croit. Palme d’or à Eric Elmosnino en baba cool bien poilu des 70, le joint quasiment toujours au coin du bec, et ce béret il est né avec! rôle qu’il a repris dans le rigolo TELE GAUCHO de Leclerc. Son entrevue avec les copains nudistes et le compte-rendu qu’il en fait à Julie est poilante (sans jeu de mots). Alors comme ça Boon a joué dans un bon film? On rêve! J’ai tenu 5′ aux CHTIS, pas courageux il est vrai…

  2. maxou37 dit :

    Bonjour monsieur Tavernier,

    concernant Wellman, il y a un western méconnu (je crois que c’est d’ailleurs son dernier) : Track of the cat avec Mitchum (1954) ; je ne l’ai pas encore vu mais je voulais avoir votre avis quant à ce film.
    Merci.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Maxou37
      Je parle longuement de ce film dans mon texte sur Wellman dans AMIS AMERICAINS, plus succinctement dans 50 Ans et au moins deux fois dans ce blog. Il existe en dvd en France et aux USA et Patrick Brion l’a passé au moins deux fois

    • Marc Salomon dit :

      Est-ce vraiment un western ?!!!
      Sinon à voir pour le remarquable travail de William Clothier sur de la couleur sans couleurs…

  3. Catherine dit :

    Bonjour Mr Tavernier

    Je suis certainement hors-sujet mais bon, c’est un film français …
    Savez-vous s’il est prévu une édition de « La Vieille Fille » de J.P Blanc ??
    Comédie douce_amère de 1971 que j’avais adorée, avec Annie Girardot et Philippe Noiret en grande forme, Edith Scob, Marthe Keller, Michael Lonsdale, J.P Darras…
    Le couple Lonsdale (un pasteur)/ Edith Scob (une anorexique)y étant particulièrement drôle.

    Merci

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Catherine
      Je ne sais pas. Je vais m’informer

      • Sullivan dit :

        Bonjour,
        Je viens d’aller voir sur amazon. Il existe chez Studio Canal, un coffret intitulé « Collection Annie Girardot » avec La zizanie, Cause toujours, tu m’intéresses, Traitement de choc et … La vieille fille. Il est en ce moment à 17€44 :

        http://www.amazon.fr/Collection-Annie-Girardot-mintéresses-Traitement/dp/B0057YFYAU/ref=sr_1_sc_1?s=dvd&ie=UTF8&qid=1323527308&sr=1-1-spell

        • Catherine dit :

          Merci pour l’info, mais je dois dire que les autres films ne m’intéressent pas trop, même si le prix du coffret est abordable. A voir en tout cas si vous voulez découvrir (encore) une nouvelle facette de l’immense talent de Mr Noiret. C’est pourquoi je serais grée forever à Bertrand Tavernier pour la sensualité de « Que la Fête Commence », le cynisme du « Juge et l’Assassin », l’humour noir de « Coup de Torchon », l’émotion de « La Vie et Rien d’Autre », et je dis symbiose entre vous et lui, Mr Tavernier, qui m’a toujours énormément touchée. Voilà, c’est dit
          Et puis, « La Grande Bouffe » (il fallait quand même oser être dans ce film), « La Vie de Château », « Murphy’s War », « Les Copains », « Zazie » (Aah Zazie !!), « Polly Magoo », « Les Grands Ducs », « Clérambard », « Un Taxi Mauve » (finalement pas si ‘soap’ que ça), « L’Africain » etc…

  4. Ballantrae dit :

    Totalement hors sujet sûrement: je viens de lire dans un entrefilet de mon hebdo Politis de cette semaine que le Sénat a entériné tel quel l’amendement présenté par le gouvernement et voté par l’Assemblée Nationale le 21/10 plafonnant les aides versées au CNC.Apparemment , la gauche pourtant opposée à cet amendement ( et MAJORITAIRE au Sénat) l’a amendé pour cause de désaccords entre élus PS.
    En ira t-il de même pour la hausse de TVA sur les livres????
    Je pense notamment aux beaux livres de cinéma qui vont voir exploser leur prix.
    Les cinéphiles doivent réagir face à de telles attaques contre la culture qui auront pour effet:
    -l’accès réduit à la culture
    -des difficultés accrues pour les créateurs et diffuseurs
    -l’affaiblissement d’une exception française dont nous devons nous féliciter
    Nous ne sommes pas au bout de nos peines et de nos surprises (dans bien des domaines) si nous n’interpellons pas nos élus sur la conduite à adopter…
    Orwell disait: « Le véritable ennemi, c’est l’esprit réduit à l’état de gramophone, et cela reste vrai que l’on soit d’accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment. »

  5. Ballantrae dit :

    Totalement hors sujet sûrement: je viens de lire dans un entrefilet de mon hebdo Politis de cette semaine que le Sénat a entériné tel quel l’amendement présenté par le gouvernement et voté par l’Assemblée Nationale le 21/10 plafonnant les aides versées au CNC.apparemment , la gauche pourtant opposée à cet amendement ( et MAJORITAIRE au Séant) a amnendé pour cause de désaccords entre élus PS.
    En ira t-il de même pour la hausse de TVA sur les livres????
    Je pense notamment aux beaux livres qui vont voir exploser leur prix.
    Les cinéphiles doivent réagir face à de telles attaques contre la culture qui auront pour effet:
    -l’accès réduit à la culture
    -des difficultés accrues pour les créateurs et diffuseurs
    -l’affaiblissement d’une exception française dont nous devons nous féliciter
    Nous ne sommes pas au bout de nos peines et de nos surprises (dans bien des domaines) si nous n’interpellons pas nos élus sur la conduite à adopter…
    Orwell disait: « Le véritable ennemi, c’est l’esprit réduit à l’état de gramophone, et cela reste vrai que l’on soit d’accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment. »

  6. scarecrow dit :

    Puisqu’on parle du Brownlow, petite revue bibliographique. Outre la première grande biographie de John Huston, qui sort outre-Atlantique, Courage and art de Jeffery Meyer, sur laquelle on observera, hélas, un silence poli tant elle est décevante (rien que l’on ne connaissait déjà), l’évenement est une magistrale bio de Spencer Tracy, signée James Curtis (Knopf 1024 pages). Signalons aussi les Mémoires plutôt amusantes du critique Roger Ebert, Life itself, (en particulier les longs passages consacrés à ses rencontres avec Lee Marvin et Robert Mitchum), la première biographie digne de ce nom d’Arthur Penn, de Nat Segaloff et le toujours excellent Patrick Mc Gilligan pour son Nicholas Ray. En attendant, pour 2012, une biographie dont on dit le plus grand bien de Denis Hopper par Tom Folsom et un  » Encyclopedia of B Westerns » de Cunthia J Miller très prometteur.
    De ce côté ci de l’Atlantique, on pourra se précipiter sur l’excellentissime Entretiens avec Martin Scorsese de Richard Shickel, dans la lignée des Hitchcock Truffaut et Wilder Crowe, sur le James Gray de Jordan Mintzer et enfin sur les mémoires d’Yves Boisset, une mine d’anecdotes inédites.

    • Ballantrae dit :

      Deux titres axés sur le cinéma de FF Coppola à ajouter à cette revue des publications:
      -Le journal d’Apocalypse now d’Eleanor Coppola est un additif à son admirable Hearts of darkness en bonus sur le blue ray ( chez Sonatine, 18 euros)
      -En un clin d’oeil de W Murch que je viens d’entamer semble riche en détails techniques, en considérations pratiques très précises,de la part du coordonnateur-clé du génie de certains films de Coppola. Pour donner une idée du programme, voici qqs titres de chps: raccords et raccords fantômes/ pourquoi les raccords fonctionnent -ils?/couper les mauvais morceaux/le plus avec le moins… ( capricci 14 euros)

      • Martin-Brady dit :

        A Ballantrae: en effet, ça fait envie, je m’étais intéressé à Murch après avoir vu The Conversation, il y a un sujet sur Murch dans le dernier Metropolis sur Arte (cet après-midi dimanche 4 à 17h45, je dois signaler ça trop tard…).
        J’adore cette approche technique, concrète, qui évite les généralisations et les considérations artistiques, avez-vous lu Making Movies de Sidney Lumet, cinéaste inégal qui touche à l’admirable par exception (mais pas par accident), je me suis passionné à lire son compte-rendu du tournage d’une séquence d’un film aussi « courant » que Orient Express, il nous fait toucher du doigt ce qui nous manque, la matière d’un film, mais je suppose que le Murch doit se porter vers d’autres niveaux plus « élevés ».
        Amicalement

      • Martin-Brady dit :

        A Ballantrae
        Bonjour, est-ce que l’édition Capricci a un index?

        • Ballantrae dit :

          Et non! Table des matières + texte mais , même si technique, le propos est lisible si vous vous référez à n’importe quel glossaire un peu élaboré dans tel ouvrage voire sur internet (cherchez dans tt ce qui relève de la pédagogie notamment sur le site Le Quai des images).Je confirme que c’est un ouvrage stimulant même s’il ne se lit pas comme un roman comme La parade est passée de K Brownlow, vraiment un très grand livre!!!

        • Martin-Brady dit :

          A Ballantrae, merci, je viens de recevoir l’édition us 2001, il n’y a pas d’index mais je ne crois pas que ça soit utile, l’anglais est facile à lire, c’est passionnant, je n’aurais jamais pensé aux peintures de l’Egypte Ancienne pour illustrer ce qu’est la discontinuité du film monté!
          Le refus de perspective dans ces peintures est analogue, selon Murch, aux changements de plan dûs aux coupures du montage! (je résume).
          C’est vrai que nous acceptons très facilement avec un nouveau plan, le changement de point de vue dans une même scène sur le même personnage, ou avec un autre nouveau plan une nouvelle scène avec un changement brutal de paysage et de personnages par exemple et de circonstance de temps, sans sourciller, chocs auxquels nous ne sommes tout simplement jamais au grand jamais confrontés dans la vie! Lumière et Griffith ne s’y livrèrent pas au premier jet! Cette discontinuité, nous avons fini par l’accepter très facilement.
          et je ne suis qu’aux premières pages!…

  7. Augelmann Jean-Marie dit :

    A tous et particulièrement à BALLANTRAE :

    Le 22/02/2012 CARLOTTA sortira en collector « Portrait d’une enfant déchue »; en bonus un entretien de 52mm avec le réalisateur est annoncé.

  8. Pierre dit :

    Cette fois, Bertrand, ce n’est pas à propos d’une suggestion de DVD mais de livre que je dois vous remercier. Je suis en train de découvrir le roman/conte « Mon Oncle Benjamin » de Claude Tillier et c’est un régal que je recommande à mon tour chaudement. J’étais déjà très fan du film de Molinaro qui est à mes yeux une des plus belles réussites du cinéma populaire de qualité des années 60. Maintenant que j’ai le bouquin sous les yeux, je comprends encore mieux pourquoi… et aussi ce qui vous a plu chez lui. Le roman est nettement plus désenchanté que l’adaptation, qui reste globalement sur un ton joyeusement picaresque malgré quelques passages plus sombres (comme l’émouvant dernier repas entre amis de Mr Minxit). Ainsi les premières pages, véritable essai sur la condition humaine n’ont rien à envier aux visions pessimistes d’écrivains/philosophes plus tardifs comme Huysmans, Nietzsche ou Mirbeau.

  9. Ballantrae dit :

    L’édition de GIJoe est très prometteuse si on en croit l’entretien lisible sur le site DVDClassik.
    Un Wellman tardif m’avait beaucoup plu aussi par sa modernité plastique, il s’agit de Lafayette escadrille que sa dimension autobiographique rend très émouvant.E choureau est superbe et Tab hunter pas si mal dans mon souvenir.Le « tripatouillage  » que vous mentionniez concerne t-il le montage également???

  10. Manfred dit :

    Bonsoir monsieur Tavernier, bonsoir à tous…

    Je me permets juste de revenir sur Le choix des armes. Découvert à sa sortie alors que j’étais adolescent, je viens de le revoir il y a quelques jours pour constater que cette oeuvre d’une puissance émotionnelle rare m’a mis dans le même état que la première fois. Une réunion d’acteurs exceptionnelle au service d’une intrigue forte où des personnages vrais se croisent alors qu’ils n’auraient sans jamais du le faire et que la mise en scène de Alain Corneau achève de rendre bouleversante et attachante.
    Et il est vrai que Gérard Depardieu, à vif, à sang, y est incroyable de naturel (lorsqu’il court parmi les chevaux, sur ses airs de guitare qui vont droit au coeurs…)

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Manfred
      Bravo mais les guitares ne sont elles pas plutôt les contrebasses de Ron Carter et Bary Guy sur des themes de Sarde. ?

    • Ballantrae dit :

      C’est vrai que ce polar avec Série noire inscrit Corneau dans l’Histoire du polar français de manière définitive.
      Tout en décelant des racines melvilliennes, le spectateur perçoit une musique qui n’appartient qu’à lui, entre mythologie et réalisme.
      Je l’ai beaucoup vu et revu à une époque et le reverrais bien pour vérifier le souvenir.
      La musique est en tout cas somptueuse et le trio d’acteurs parfait ( ah! Gégé dans les 80′, c’était le plus fou et le plus grand…les années 2000 ne sont pas du même acabit, loin s’en faut, snirf!);

  11. lafleur dit :

    Sur la décence ordinaire chez Orwell, il y a aussi ce petit livre de Bruce Begout paru il y a 2 ans chez Allia. Livre non totalement abouti, mais en partie parce qu’une réflexion philosophique sur cette notion est très difficile, Orwell (comme Klaus Mann d’une certaine manière, autre grand écrivain de l’anti-totalitarisme) étant tout sauf un théoricien. Sa réflexion tient tout entière dans son empirisme. D’Orwell, il faut aussi lire, toujours chez Agone, le très réjouissant, dans sa liberté de ton, A ma guise, recueil de chroniques de Tribune.

    Et pour revenir au cinéma et l’objet de cette chronique, c’est Falbalas pour moi le plus émouvant de tous les Becker. Mais je ne sais pas si je ne mets au dessus Autant Lara pour ses films des années 40 et surtout Le mariage de Chiffon.

  12. Pierre dit :

    LE CHOIX DES ARMES m’avait pas mal déçu par rapport à d’autres polars de Corneau. Ceci dit, de mémoire, j’avais davantage été embarrassé vis-à-vis du personnage joué par Deneuve que par Depardieu, mais comme je ne l’ai pas revu depuis longtemps, vous me donnez presque envie de retenter le coup.
    Merci d’avoir cité DITES-LUI QUE JE L’AIME. Un des films les plus méconnus et pourtant parmi les plus remarquables de Miller. Je ne me suis jamais remis de la disparition prématurée de la bouleversante Dominique Laffin et je m’en veux de n’avoir toujours pas vu le documentaire réalisé par Laurent Perrin sur cette étoile filante unique. Son apparition sur un écran peut provoquer le même émoi que celle de Linda Manz dans LES MOISSONS DU CIEL.
    Pour donner une petite idée à ceux/celles qui ne la connaîtrait pas encore, sa seule présence dans LES PETITS CALINS peut justifier l’achat du coffret DVD de… Jean-Marie Poiré (ce qui n’est pas peu dire…)

    • Rouxel dit :

      Cher Pierre,revoyez »La femme qui pleure »de Jacques Doillon ou Dominique Laffin est craquante dans le role angoissée d’une femme fragile.J’adore les textes de son papa,Yvan Dautin(qui est né le meme jour que moi)et que l’on entend sur aucune radios.L’union entre Dominique et Yvan à donner une femme plein de convictions progréssiste en la personne de Clémentine Autin qui à été membre du Front de gauche il me semble bien.

  13. Ballantrae dit :

    Je suis ravi de voir cité dans votre chronique le concept de « common decency » du grand Orwell ( dont il faut lire de toute urgence les Ecrits politiques chez Agone) mais aussi le nom de J cl michéa dont la pensée creuse juste et profond que ce soit dans Orwell éducateur ou L’enseignement de l’ignorance (chez Climats).
    Et en plus, vous employez ces références fort à propos pour Becker et Wellman, deux immenses cinéastes peut-être pas encore placés à leur juste niveau.
    Insistons sur le fait que le premier sait filmer le travail avec justesse, précision, respect et invente dans cette matière documentaire de purs moments de mise en scène.Je ne considèrerais que l’exemple de Casque d’or et la scène du meurtre de Manda…c’est quasi du Bresson dans sa dissection de la violence avec une science du cadrage incroyable!!! Et Le trou, pendant admirable de l’admirable condamné de Bresson encore dans sa captation des efforts patients des futurs évadés placés dans une temporalité tout à fait autre.
    Wellman mérite le détour aussi pour Track of the cat où Mitchum est aussi magnifique. Le travail plastique, le sens de l’espace me semblent mériter une réhabilitation pour le faire figurer qq part aux côtés de Man in the wilderness et Day of the outlaw. La cinégénie de la neige est un atout merveilleux pour nombre de westerns!!!

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Ballantrae,
      tout à fait d’accord. Rajouter Simon Leys et hans magnus enzensberger l’auteur du Perdant radical, de Hammerstein ou l’insouymission. D’accord avec vous sur Becker. Pensez à Falballas

      • Ballantrae dit :

        Je n’oublie pas l’élégance absolue de Falbalas et encore moins la beauté fragile et émouvante de Rue de l’estrapade ou de Antoine et Antoinette.
        goupi mains rouges est l’un des plus beaux films français tournés durant l’occupation avec Le corbeau,Remorques et Les anges du péché ( amorces de deux carrières importantes et quasi clôture d’une autre qui ne comptera encore que pour Le ciel est à vous)
        Après, j’aime nettement moins certains titres tels que Ali Baba, Arsène lupin et Montparnasse 19. Je ne tiens pas le Grisbi pour l’une de ses grandes réussites même s’il est agréable.
        Positif a consacré un dossier à Becker en octobre 2011 intitulé à juste titre JB, le patron (par une affiliation trèès jsute avec le statut de Renoir dans les années 30).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Ballantrae
          MONTPARNASSE 19 apres un début difficile s’améliore nettement et plusieurs scènes sont remarquables : l’irruption de Ventura lors de l’exposition, le long moment au Ritz avec le milliardaire américain (personnage qui échappe aux poncifs et idées reçues) qui veut acheter des tableaux. Dans ces moments Gerard Philippe est excellent. La seconde partie est souvent forte et la fin, splendide avec un Ventura génial de dureté. On regrette qu’il ne se soit pas aventuré plus souvent dans ce registre.
          J’adore le GRISBI ou Gabin avec un grand courage malmenait son mythe de seducteur et ou Becker réussissait l’un des premiers portraits d’anti heros désabusé, qui veut rompre avec son passé. Il était en avance d’une décenie. ALI BABA est réellement sans intérêt.

        • Martin-Brady dit :

          A Ballantrae: vous citez Remorques, comme on l’a souvent cité ici, et j’ai regardé les films de Grémillon dispos en dvd pour me remémorer ce cinéaste admirable: terrible de constater que seuls Gueule d’Amour (chef d’oeuvre), Remorques (itou) et L’Etrange Madame X (jamais vu) existent en dvd français, j’ai vibré au Ciel Est A Vous, Pattes Blanches (1er rôle de Michel Bouquet, Paul Bernard inoubliable), Lumière d’Eté (avec Madeleine Robinson lumineuse), je pense à ses docus du début de sa carrière: La Vie des Travailleurs Italiens en France datant de 26, ça doit être passionnant! et au dernier doc sur le peintre André Masson, et d’autres films des années 20: Maldone (avec Dullin), Gardiens de Phare, j’oubliais L’Amour d’Une Femme (1953) dans lequel Micheline Presle est médecin de campagne! Quand est-ce qu’on va pouvoir voir ou revoir tout ça? Daïnah la Métisse, avec Vanel, sort bientôt chez Gaumont à la demande, quand même! Patrick Brion, chaînes cinéma que faites-vous au-secours!

  14. jean-charles freycon dit :

    Concernant Wellman, je suis en train de lire ou plutôt de finir de dévorer le fabuleux ouvrage de Kevin Brownlow, « la Parade est passée… », dont le seul défaut est de ne compter que 999 pages. Passionnant. Grandiose. On s’y croirait. On assiste aux débuts donc de Wellman. On le voit atterrir en biplan sur la pelouse de Fairbanks… On le voit, encore tout jeunot, virer un producteur en plein tournage de « Wings »… Formidable… On le coince en pleine exagération quand il évoque le nombre d’avions sur le tournage de « Wings »… C’est drôle… Indispensable peut-être pour saisir un peu mieux qui était Wellman au début et ensuite, comment il s’est construit et ce qu’était le cinéma pour lui… Comme on aime retrouver Dwan aussi, Henry King, on les aimera ensuite d’autant mieux… Ah… le premier rôle de Gary Cooper, ce grand cow-boy du Montana… Toutes ces anecdotes, toute cette vie, tous ces films oubliés, perdus… (« L’œuvre perdue d’Edward Sloman… ») Très émouvant et éclairant, « la Parade est passée… », pas seulement pour les nostalgiques du muet, mais trop court, hélas… Parce qu’on aimerait que ça ne s’arrête pas, comme on aurait peut-être aimé à une époque que le cinéma muet ne s’arrête pas, que la Parade continue…

    • maxou37 dit :

      merci pour cette référence et l’envie qu’on a de lire ce livre.

    • Demachy dit :

      Oui, ce livre de Kevin Brownlow est un des plus beaux livres sur le cinéma et une référence absolue sur le muet. Rappelons que ce formidable historien anglais est aussi l’auteur d’admirables documentaires : quiconque a vu sa fabuleuse série « Hollywood » (1980) (diffusée sur FR3 au début des années 80 et hélas jamais sortie en DVD pour de sinistres problèmes de droits des extraits utilisés) en a été marqué à jamais, à la fois par la mise en valeur de sublimes extraits (accompagnés de musiques de Carl Davis) et les interviews de personnages aussi extraordinaires que Lillian Gish, Louise Brooks, Clarence Brown, King Vidor, Janet Gaynor, Gloria Swanson… (faute de DVD on peut se faire une idée de cette somptueuse malle aux trésors en cherchant sur Youtube où l’on trouve les 13 épisodes en tranches). Brownlow a depuis réalisé d’autres merveilleux documentaires sur le cinéma européen muet, sur Lon Chaney, Griffith, Keaton, Garbo… Bref, c’est un bienfaiteur de l’humanité cinéphilique !!

      • Ballantrae dit :

        J’avais vu et enregistré vers 1995 une série docu fabuleuse sur le muet intitulée je crois « loin d’hollywood »…K brownlow y a t-il participé? En avez-vous entendu parler en DVD?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Ballantrae
          Comme quelqu’un l’a dit, ils ne peuvent pas n’ayant pas eu d’accord sur l’utilisation des extraits. C’est juiste un truc de gros sous

        • Demachy dit :

          La série « Loin d’Hollywood » sur le cinéma muet européen est bien aussi de Kevin Brownlow et David Gill. Contrairement à la série « Hollywood », elle est sortie en DVD (zone 1 seulement : « CINEMA EUROPE : THE OTHER HOLLYWOOD), mais n’est plus disponible (sur Amazon on la trouve d’occasion à plus de 600 euros !!).

        • Ballantrae dit :

          Quel malheur!!!
          Il faut que je retrouve mes K7 qui sont sûrement dans un piètre état!!!
          Cette série fut mon passe pour découvrir vraiment le muet dans toute sa richesse et je déplore que le travail encore plus colossal que je ne le croyais d’un K Brownlow soit aussi tu de ce côté de la Manche: il me semble avoir l’envergure d’un Langlois ou d’un Buache!!!
          Je ne comprends pas le problème de gros sous: les droits des muets sont-ils aussi élévés que cela y compris dans le cadre de la recherche? Si c’est le cas, aucune institution, aucun pays ne juge utile de préserver la trace d’un travail aussi ambitieux?

    • Ballantrae dit :

      Je le commande aujourd’hui et espère que cette parution nous permettra d’accéder à des films défendus de longue date par K Brownlow tels que les Gance dont il a supervisé la restauration (notamment le Napoléon cf entretien passionnant sur le site DVD Classik).
      Note en bas de page: les écrits d’Abel Gance, belle preuve de l’originalité et de la liberté du cinéaste, sont parus chez Samuel Tastet Editeur. Cet ouvrage ni journal intime,ni essai,ni recueil d’aphorismes, ni florilège de citations mais tout cela à la fois s’intitule Prisme et constitue un événement éditorial pour tout amateur de cinéma muet comme pour tout cinéphile

      • Demachy dit :

        IL serait en effet formidable de pouvoir enfin voir en France la version du NAPOLEON de Gance restaurée par Kevin Brownlow (qui y a, littéralement, consacré une partie de sa vie) avec une musique de Carl Davis. Selon toute vraisemblance, c’est la version la plus complète et la plus admirablement mise en valeur. Hélas, apparemment, sa diffusion est aujourd’hui problématique… pour des raisons de droits (et d’ego…) : en France, la Cinémathèque aurait sa « propre » restauration avec une musique commandée à Marius Constant (mais qu’elle ne projette jamais !!!), aux Etats-Unis il y a la version Coppola, avec musique de papa Coppola, ce qui a longtemps empêché la projection de la version Brownlow (cependant cela semble s’arranger puisqu’elle doit être montrée en 2012 à San Fransisco). On notera qu’à la télévision française, on a plusieurs fois pu voir (ou plutôt supporter) les deux massacres que Gance a fait lui-même subir à sa propre oeuvre : son « Bonaparte et la révolution » de 1971 et, encore pire, l’abominable version de 1934.

        • Ballantrae dit :

          Tout cela est vrai: quel massacre!!!
          Ah! si l’institut Lumières pouvait envisager une collection muets du patrimoine!!! Comme ce serait bien…touchez en un mot à T Frémeaux, je suis sûr que cet homme orchestre saurait donner un écho favorable à un tel projet éditorial…
          L’autre Gance que j’aimerais voir édité en DVD , c’est le démesuré,lyrique et hugolien La roue.Gance s’y montre visionnaire,d’une expressivité audacieuse qui peut rivaliser avec Murnau,Sjostrom ou Epstein pour ne citer que trois génies.

  15. MAXOU37 dit :

    Sur Wellman, je confirme que Convoi de femmes, La ville abandonnée et Au-delà du Missouri sont trois westerns essentiels et malheureusement pas forcément connus et appréciés à leur juste valeur. Ils méritent absolument d’être vu et Taylor,Peck/Widmark et Gable ont trouvé là quelques-uns de leurs meilleurs rôles.

    • minette pascal dit :

      La ville abandonnée pêche un peu par son dénouement. On ne comprend pas que le personnage de Peck, personnage intéressant car sombre et ambigü, finisse subitement le film en doux agneau. Tiens, voilà une belle question de thèse : les extrêmes fins ! Celle-ci n’y brillera pas par sa pertinence.

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