Chronique n°7

26 décembre 2005 par - DVD

Deux des sorties récentes les plus excitantes sont The Last Frontier (1955 – La Charge des Tuniques Bleues, sous-titré en anglais et qui vient également d’être édité en zone 2), l’un des westerns d’Anthony Mann les plus loués par la critique française et que je n’avais jamais vu en VO. J’ai été un peu déçu : malgré des beautés fulgurantes (la scène tant vantée où James Whitmore s’avance dans une clairière pendant qu’un magnifique mouvement de grue découvre les indiens en embuscades), le film paraît chaotique, inabouti. Le conflit entre la Nature et la civilisation est traité trop superficiellement malgré deux ou trois moments aigus et perçants. Victor Mature est moins bon que dans Le Carrefour de la Mort (1947) de Hathaway et dans La Proie (1948) de Siodmak.

Deuxième titre, le très méconnu Go Tell the Spartans (1978) de Ted Post que le titre français, Le Merdier, condamna lors de sa sortie et qui lui, tient très bien le coup. Il s’agit sans doute du meilleur film sur la guerre du Vietnam, magnifiquement écrit par Wendell Mayes (La Colline des Potences – 1959 de Daves, Autopsie d’un Meurtre – 1959 de Preminger). Son scénario, d’une cinglante acuité, évoque le début de la guerre en 1964 et fait de très nombreuses allusions à la présence française. Burt Lancaster y est absolument magnifique. A cette époque, il tourna plusieurs films ambitieux, curieux, qu’il est bon de redécouvrir comme The Swimmer (1968 – Le Plongeon) de Frank Perry et Castle Keep (1969 – Un Château en Enfer de Sidney Pollack, l’un des rares scénarios crédités de David Rayfiel pour Pollack). Détail marrant, le DVD de Go Tell the Spartans est sous titré en Français mais sans doute au Québec car Lancaster dit tout le temps Calice ou Tabernacle et les « bridés » sont à une centaine de verges !

Paramount vient de sortir trois des films produits par John Wayne pour Wayne Fellows, qui avaient totalement disparus de la circulation et que j’avais vu à leur sortie : The High and the Mighty (1954 – Ecrit dans Le Ciel) et Island in the Sky (1953 – Aventures dans le Grand Nord), tous deux réalisés par William Wellman dont le nom apparaît au dessus du titre. Le second est d’ailleurs très wellmanien dans sa sobriété, sa nudité dramatique, vraiment efficace et intéressante (l’atterrissage forcé de l’avion est ellipsé, Wellman ne filmant que les visages de Wayne et de l’équipage). La description du petit groupe qui les recherche nous vaut les meilleures scènes du film. Andy Devine notamment est assez épatant. La manière très neutre dont il balance ses répliques, sans aucune expression, est originale et souvent cocasse. Toutes les séquences de groupes évitent le préchi prêcha et on ressent fortement la camaraderie qui unit ces hommes. Comme le dit bien Leonard Maltin, le film frappe par son absence de cynisme, de calcul, d’astuces. Wayne est très bon et se fond dans la collectivité (il est excellent aussi dans The High and the Mighty malgré le script calamiteux).

Le film pèche curieusement par ses extérieurs (sauf les magnifiques plans aériens photographiés par William Clothier, le reste du film est dû à Archie Stout comme High) et certaines scènes avec la neige, tout comme Track of the Cat (1954) manquent de force.?
The High and the Mighty annonce tous les films catastrophe avec un avion qui prend feu où se trouvent autant de cas sociaux que de personnages. Détail curieux : on demande l’âge de chaque passager avant de l’enregistrer, je me demande bien pourquoi. Qui pourrait me renseigner à ce sujet ?
Il y a beaucoup de bonus : interviews d’acteurs, portrait du romancier Ernest K Gann, commentaire et présentation (qu’il est impossible de zapper) de Léonard Maltin.

Tout comme dans Hondo (1953 – Hondo l’Homme du Désert, sous-titré en anglais), western de John Farrow vanté par André Bazin, le premier rôle en vedette de Géraldine Page, est un choix audacieux et intelligent. Dans l’un des bonus, on nous confirme que c’est John Ford qui a tourné les trois dernières scènes. On trouve également un portrait de James Edward Grant, le scénariste attitré de John Wayne (il est à ce dernier ce que Jean Manse est à Fernandel) sauf chez Ford ou Hawks. On trouve son nom au générique de La Taverne de l’Irlandais (1963 – Donovan’s Reef) mais Ford m’avait dit qu’il n’avait rien écrit et que c’était Wayne qui l’avait glissé dans le générique. Il fut co-scénariste de beaucoup de films et il est souvent difficile de déterminer son apport quand il partage un carton avec Harry Brown (Sands Of Iwo Jima -1949 de Allan Dwan), Delmer Daves (The Last Wagon – 1956, hélas toujours inédit en DVD). Tout seul, il écrivit The Alamo (1960) que Wayne dirigea. (Ce texte est exclusivement destiné aux scénaristes qui siègent à la SACD !)

Grant dirigea deux films produits par Wayne : The Angel and the Badman (1947 – L’ange et le Mauvais Garçon) qui n’était pas mal du tout et qui, faisant partie des œuvres du domaine public, existe en DVD dans des dizaines de versions. J’espère qu’un lecteur m’indiquera la meilleure en zone 1 ou 2. Ce film fut totalement plagié par les scénaristes de Witness (1987) de Peter Weir qui, du coup, gagnèrent un Oscar. L’autre film de Grant est un policier, Ring of Fear (1954) se déroulant dans un cirque, que j’avais vu à sa sortie et qui m’avait paru très médiocre. Seule curiosité, le héros était joué par Mickey Spillane qui jouait son propre personnage, menait l’enquête et arrêtait l’assassin.

A voir en VHS Universal (que l’on peut trouver sur amazon.com) The Monster and the Girl (1941) de Stuart Heisler, film épatant, d’une grande originalité. La première partie est une intrigue à la William Irish traité avec une grande économie de moyens, une sécheresse narrative rigoureuse et elliptique. Les séquences de procès sont très réussies dans cette optique et très symptomatique du talent et du style de Heisler.
Il y a là une élégance formelle, une rapidité qui fait mouche à chaque instant et transfigure le matériau de base, distillant une inquiétude sourde. Tout le moment du mariage, pendant un orage, avec un Joseph Calleia est admirable d’onctuosité. Puis brusquement apparaissent dans le récit un savant, un singe à la fois protecteur et meurtrier mais ce brusque changement de genre est traité avec la même sobriété elliptique que ce qui précède. Heisler refuse tout l’arsenal visuel, tous les effets inhérents aux films fantastiques Universal. Il ellipse tous les meurtres (qui sont souvent éclairés comme des scènes de films noirs), ne recherche jamais le pittoresque dans les décors. Ni dans le traitement des personnages. Les péripéties les plus extravagantes sont filmées comme si elles allaient de soi, comme si elles étaient normales, évidentes, ce qui donne au film un ton très particulier qui pourrait évoquer Tourneur et Val Lewton. On retrouve ce ton qui fait l’originalité des meilleurs films de Stuart Heisler dans The Star (1952) qui vient de sortir, film très méconnu qu’adore Martin Scorcese et auquel Leonard Maltin donne trois étoiles et demi. Il s’agit d’un portrait assez décapant d’une actrice ruinée qui veut retravailler et qui, pour survivre, vend ses robes et ses meubles. Le scénario de Dale Eunson et Katherine Albert ne la glorifie jamais, ne passe pas sous silence son égocentrisme, ses aveuglements, ses maladresses. Tous ces traits sont accentués par l’interprétation dure, violente de Bette Davis, persuadée qu’elle jouait Joan Crawford. Mais elle savait aussi que ce personnage était proche d’elle (tout comme le personnage de Sterling Hayden, visiblement très autobiographique) et on a l’impression qu’elle y glisse beaucoup de détails intimes. On n’oublie pas le moment où elle réalise soudain, en visionnant son bout d’essai, qu’elle s’est totalement trompée dans son interprétation. Le film frappe par une justesse assez rare, qu’il décrive l’atmosphère d’un plateau, d’une party où les rapports mi amicaux mi sournois avec les producteurs. La mise en scène d’Heisler précise, sobre, elliptique avec de beaux élans (la course de Bette Davis dans la nuit) tire un excellent parti de certains décors naturels (le mouvement précédent Davis quand elle utilise l’escalator du grand magasin) et cette économie narrative, non exempte d’ironie ou d’amertume donne un ton original à cette œuvre aussi éloignée de The Big Knife (1955 – Le Grand Couteau) d’Aldrich que de Sunset Boulevard (1950 – Boulevard du Crépuscule) de Wilder. A noter la délicieuse présence de Natalie Wood qui sort de l’enfance et que Heisler dirigera à nouveau dans The Burning Hills (1956 – Collines Brûlantes).

Deux films de Jerry Schatzberg viennent de sortir : le sublime The Scarecrow (1973 – L’Epouvantail, sous-titré en français), l’un des trois chefs d’œuvres que Schatzberg réalisa à la suite (les deux autres sont Panique à Needle Park -1971 et toujours inédit en DVD Portrait d’une Enfant Déchue -1970). Et le très excitant Street Smart (1987 – La Rue, avec sous-titres français) qui fut desservi par la faillite (et la piètre réputation) de la société Cannon Films qui l’avait produit. Il s’agit pourtant d’un scénario assez original qui prend des résonances très actuelles avec l’emprisonnement de la journaliste du New York Times pour refus de divulguer ses sources. C’est le même genre de choix que doit faire le personnage joué par Christopher Reeve. Les points forts du film sont les extraordinaires interprétations de Kathy Baker dans un rôle très bien écrit de prostituée et surtout de Morgan Freeman en maquereau, personnage très fort, certainement l’un des plus terribles, des plus menaçants du cinéma américain contemporain.

Deux films d’Arthur Penn, parmi ses meilleurs avec The Miracle Worker (1962 – Miracle en Alabama), sont sortis en même temps que les Schatzberg avec des sous-titres français : Night Moves (1962 – La Fugue), film noir labyrinthique et paranoïaque, très bien écrit par Alan Sharp (qui signe aussi le scénario de Ulzana’s Raid [Fureur Apache] – 1972 de Robert Aldrich). Gene Hackman joue un privé qui enquête sur la fugue d’une jeune fille alors qu’il a des rapports de plus en plus difficiles avec sa femme. Toute l’histoire baigne dans une mythologie californienne et une ambiance très glauque. Four Friends (1981 – Georgia) est un beau scénario autobiographique de Steve Tesich, écrivain très talentueux qui mourut trop jeune. On lui doit Breaking Away (1979 – La Bande des 4) de Peter Yates, autre œuvre autobiographique et la très intelligente adaptation de The World According to Garp (1982) de George Roy Hill. Nous écrivions, avec Jean-Pierre Coursodon, dans 50 ans de Cinéma Américain : « Tout d’abord, le scénario de Steve Tesich, qui mérite d’être étudié comme un exemple d’adaptation intelligente, réussit à rendre une bonne partie de la richesse thématique du roman, de cet entrelacs de motifs qui, incessamment repris, transposés, modulés, donne au film sa construction musicale ».

Georgia nous parle de l’adolescence de Tesich, qui fait partie d’une famille d’émigrés yougoslaves, de la manière dont il rêve l’Amérique et s’oppose à ses parents. Des rêves, souvent déçus, qui vont habiter les 4 amis (qui donnent le titre américain de l’œuvre), les inspirer ou les meurtrir. De l’amour qu’éprouvent ces garçons pour une jeune fille qui les éblouit et qui va être aussi blessée qu’eux. Penn galvanise une troupe de jeunes interprète (où Craig Wasson mérite une mention spéciale pour l’extraordinaire diversité et la fluidité de son interprétation) et donne une très grande émotion à de nombreuses séquences..

Enfin, un film qui mérite d’être découvert, Three Came Home (1950 – Captives à Bornéo) de Jean Negulesco. En France, ce cinéaste fut rayé par l’intelligentsia lorsqu’un critique parla de « negulesconneries » à propos des productions sentimentalo touristiques qui abondent dans la dernière partie de sa carrière. ?
C’est oublier un peu vite que cet homme intelligent, qui se fit faucher sa première fiancée par Modigliani et se lança dans le cinéma sur les conseils d’Elie Faure, a signé plusieurs réalisations intéressantes jusqu’en 1951. Notamment Roadhouse (1948 – La Femme aux Cigarettes), un bon film noir avec Richard Widmark et Ida Lupino, écrit par Edward Chodorov, The Mask of Dimitrios (1944) qui n’est pas disponible en DVD, le touchant Johnny Belinda (1948), mélodrame que ne désavouerait pas Sirk et ce Three Came Home. Ce film, intelligemment écrit et produit par Nunnally Johnson, parle de la manière dont certaines femmes, prisonnières des japonais, réussirent à survivre. Johnson et Negulesco évitent pas mal de clichés, esquivent de nombreux pièges (sentimentalisme, voyeurisme) et confèrent à ce récit une grande dignité. Ils contournent adroitement les figures imposées par le genre et l’époque : un enfant se concentre sur son dessin pendant que la radio annonce le désastre de Pearl Harbour auquel il ne prête aucune attention. Sessue Hayakawa joue un officier japonais qui demande que Claudette Colbert lui dédicace un livre pendant que l’on entend les salves de pelotons d’exécutions.
Ce film étant dans le domaine public, on en trouve des dizaines d’éditions. Après avoir pris beaucoup d’avis, j’ai pris le DVD édité par Alpha Video (http://www.oldies.com/).

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Commentaires (18)

 

  1. Alexandre Angel dit :

    Les termes utilisés par Bertrand Tavernier concernant SCARECROW (sublime, bouleversant, chef d’œuvre) me donnent l’élan de surenchérir pour célébrer un film qui, plus encore que m’enthousiasmer, n’a jamais cessé chez moi de nourrir une véritable passion. Voilà une œuvre que je revoie souvent pour essayer d’en comprendre le secret, d’en percer le mystère. Il y a des films qui surprennent parce qu’ils sont là où on ne les attend pas. D’autres vont transcender leur canevas ou bien profiter d’un éclairage oblique, décalé. Rien de tel avec SCARECROW qui respecte le « programme » d’une époque, d’une mythologie: les années 70 américaines et le mythe du vagabond, du « tramp » traditionnel, ici un poil modernisé dans un sens chaplino-beckettien. On aura ici notre lot de fast-foods, de voies ferrées et de trains que l’on prend en marche, de bars un peu louches. On évitera pas certaines façons picaresques pas plus qu’on ne fera l’économie de comparer le duo Pacino-Hackman avec celui que formaient quelques années plus tôt Jon Voigt et Dustin Hoffman dans MIDNIGHT COWBOY. Tout cela est vérifiable, avéré, traité avec un certain classicisme, qui tranche non seulement avec la frénésie formaliste de l’époque mais aussi avec celle, sophistiquée, que Jerry Schatzberg avait appliquée à PORTRAIT D’UNE ENFANT DECHUE (ce côté puzzle)et qu’il appliquera à L’AMI RETROUVE. L’étrange génie de SCARECROW est d’être à la fois ici et ailleurs, affranchi de son espace-temps, feignant la soumission à l’air du temps pour mieux tutoyer une hauteur de vue qui ne s’embarrasse pas, dans son dessein, de pittoresque facile, de ruptures de ton prévisibles, de misérabilisme, d’effets. L’œuvre n’est pas non plus dépouillée (façon WANDA , de Barbara Loden): il y a un déploiement, non pas de moyens matériels, mais de moyens moraux et plastiques au service de l’émotion particulière et intense ourdie par Schatzberg. Dans son écrin seventies, à la fois somptueux (la photo de Vilmos Zsigmond !!)et dégraissé, SCARECROW vise haut et atteint sa cible. Il est un film-monde, visionnaire, plus douloureusement lucide que désespéré sur la condition humaine. C’est que le monde de SCARECROW, à l’image de la vie sur terre, est aussi chaleureux qu’hostile, rassérénant (l’amitié, la famille..)que brutalement effrayant (le séjour dans la prison-dortoir et Richard Lynch, inoubliable taulard). Ici et ailleurs : vagabonds américains de 1973 autant que SDF des Armées du Salut d’aujourd’hui (ce que la musique de Fred Myrow exprime magistralement), Max et Lion arpente un monde qui épargne le fort et a raison du faible. L’ironie tragique du film en même temps que le petit espoir, malgré les larmes, qui luit en fin de parcours, est que le faible transmet quelque chose de sa sagesse au fort, qui gagne en intelligence, ce qui n’empêche pas le premier de se faire bouffer et de sombrer dans la catatonie. SCARECROW est l’histoire déchirante d’une utopie (faire rigoler les corbeaux)qui résiste d’autant moins à la violence diffuse du monde qu’elle est fragilisée par l’errance et la précarité.
    Avant THE DEER HUNTER, SCARECROW est peut-être le film américain le plus impressionnant des années 70.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Alexandre Angel
      Admirable analyse que je fais suivre à Jerry S

      • Alexandre Angel dit :

        A Bertrand
        Cela faisait longtemps que je voulais exprimer quelque chose sur L’EPOUVANTAIL.
        Vous m’honorez beaucoup , merci.

    • Martin Brady dit :

      à A Angel: nom de dieu! faut revoir ça alors! bravo vous risquez de recevoir les félicitations de Jerry!

      • Alexandre Angel dit :

        A Martin-Brady
        Si c’est le cas, c’est injuste pour vous (et quelques autres)qui auraient mérité celles de John Ford !

        • Martin Brady dit :

          à A Angel: mais John Ford nous a envoyé un petit mot, figurez-vous!

    • Escudié dit :

      Quel bel hommage que vous rendez là Monsieur Angel à un film que je ne connais pas et que je viens de commander sur Amazon après avoir lu votre chronique.
      Merci pour cette découverte!

  2. Martin-Brady dit :

    ISLAND IN THE SKY de Wellman est magnifique, j’ai adoré les séances de brain-storming avec les raisonnements et supputations rationnelles du colonel qui cherche à localiser l’équipage perdu. Tout ce que vous dites est vrai donc pas la peine de répéter, Wellman réussit quelques plans superbes à la fin avec les visages des pilotes et équipage aux fenêtres heureux d’avoir retrouvé les naufragés. Les seconds rôles sont très bien dirigés, j’ai été fasciné par le co-pilote de James Arness qui scrute le ciel et tableau de bord dans un silence professionnel alors que son chef est parti dans une longue tirade, plus tard, il porte un regard éloquent bien que muet sur James Arness (The Thing de Hawks!) car surpris quand il se rend compte à quel point Arness aime Wayne(amicalement, hein?), splendeur des seconds rôles…
    C’est amusant de voir Maltin encenser le film dans le bonus alors que son guide le descend bêtement comme « bavard, pas convaincant et cliché »… bon c’est un bouquin collectif.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Martin Brady
      Maltin a redécouvert le film après et il me l’a écrit me disant que c’était la plus grande découverte qu’il avait faite cette année

  3. Martin-Brady dit :

    à Bertrand: pour la question sur l’âge des passagers dans HIGH AND THE MIGHTY j’ai trouvé ça sur IMDB:
    « It was actually a simplified procedure for an over-water flight back then. The departure manifest (kept at the desk) had this information entered on it because it made notification faster if the plane went missing. »
    (http://akas.imdb.com/title/tt0047086/board/thread/117294110)
    ajouté au lieu de naissance devait permettre une identification plus rapide en cas d’accident (pas d’informatique). Très rassurant pour les passagers, il faudrait demander à Mr Rawls…

  4. thierry dit :

    « TRACK OF THE CAT »…
    J’ai le souvenir d’un dimanche soir où, après avoir revu le génial « 5 CARTES A ABATTRE » sur TF1, FR3 nous avait gratifié au « CINEMA DE MINUIT » du passage de ce « TRACK OF THE CAT » vécu comme une curiosité sans doute un tantinet surestimé, mais quelqu’un a dit (je ne sais plus qui)que les films se situant dans la neige sont souvent de bons films, car ils offrent une atmosphère toute particulière. Je me souviens en détail de celui qui « volait » presque la vedette à MITCHUM, le fantômatique vieil indien incarné par CARL SWITZER au génial maquillage vieillissant (on ne pouvait attribuer un âge au personnage).

  5. Ballantrae dit :

    Encore de très belles invitations au voyage ici et je m’attarderai notamment sur les films de J Schwatzberg dont Portrait d’une enfant déchue est vraiment formidable dans sa copie ressortie à la rentrée (vivement un beau DVD du même acabit que le DVD collector de Carlotta pour Panique à Needle park avec belle copie, boni à foison et album de photos N et B).Il est triste que ce grand cinéaste tourne aussi peu…même L’ami retrouvé, adaptation exemplaire du court roman de F Uhlman qui est étudié fréquemment en collège ne fait l’objet que d’une édition VF, pas très bien restaurée (si je me souviens bien de l’impact qu’avait eu la belle photo sur moi lors de la sortie du film en 1989).
    Depuis cette chronique, A Penn est décédé et lui aussi a peu tourné après le pourtant formidable Four friends ( la matrice peut-être du film de copains, des retrouvailles d’amis devenues un genre en soi avec les nettement plus superficiels Les copains d’abord et autres petits mouchoirs).
    Cette génération des 60’70’, malgré qqs cinéastes qui ont su résister aux aléas ( Scorsese, Coppola, Altman, Mallick) comporte qd même nombre de victimes!!!Je viens de revoir, encore une fois époustouflé, le superbe Man in the wilderness de R Sarafian avec les boni du DVD de wild side et le livret passionnant écrit par Ph Garnier( le même que pour le De toth).
    Vous qui avez été en contact avec eux pour Day of the outlaw, persuadez les d’éditer sous la même forme une édition de Heaven’s gate, une édition de High wind in Jamaica, une édition digne de ce nom de La fugue!

  6. Catherine dit :

    Pour rebondir depuis « The Star »/Stuart Heisler (que je ne connais pas) il y a aussi, dans le genre ‘ascension et chute d’une actrice’ le très prenant film « The Goddess/La Déesse » de John Cromwell + scénario de Paddy Chayefski…

  7. Catherine dit :

    ‘The Mask of Dimitrios’ de Negulesco est un film que j’aimerai voir un jour. ‘Three Strangers’ (avec G.Fitgerald, S.Greenstreet et P.Lorre, scénario de J.Huston, introuvable en dvd aussi)est un film qui m’avait complètement bluffée lors de son passage tv (merci Mr Brion). Je trouve toujours aussi scandaleux et pervers que des films sur lesquels souvent il n’y a pas (ou peu) de droits, ne soient pas disponibles. Je crois aussi que le problème est à la base la première personne qui décide si un film poussiéreux doit être édité/ressorti (question: par option de rentabilité ou par amour de l’art ?? ha,ha), et dans ce genre d’emploi il y a un manque flagrant de cinéphiles fous…

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Catherine
      THE MASK OF DIMITRIOS est un fort bon filml, une belle adaptation d’Eric Ambler. Il fait partie des réussites de Negulesco avec JOHNNY BELINDA, TITANIC, HUMORESQUE et d’autres. Je ne comprends pas l’absence de dvd

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